Refuser de signaler des élèves en difficulté : faute professionnelle ?

[André Jorge]

Bonjour,

Refuser de signaler des élèves en difficulté au RASED ou/et à la PMI relève-t-il de la faute professionnelle ?

Je pense à une enfant qui ne peut avaler que du liquide (et qui vient donc à l'école avec un biberon) ou à un enfant dont les parents sont sourds et muets et qui lui-même semble avoir des problèmes...

Merci de me donner votre avis.

[IsaG]

Bonjour,

 

Pour moi: oui, absolument.

Mais il faut prouver, si faute professionnelle, que l'enseignant ne se rendait pas compte de la gravité de la situation.

 

Pour les cas que tu cites, pour moi le RASED n'a rien à voir.

 

Je dirais:

1) parler avec la famille

2) suggérer des soins pour l'enfant (CMP, CAMSP, CMPP, orthphonie, ORL, etc...)

3) informer PMI (si moins de 6 ans) ou médecine scolaire (si plus de 6 ans)

4) informer IEN si parents refusent les soins et équipe éducative à faire

[Torque]

Il y a 2 heures, André Jorge a dit :

 

Refuser de signaler des élèves en difficulté au RASED ou/et à la PMI relève-t-il de la faute professionnelle ?

 

J'irais plus loin en disant que c'est avant tout une faute morale.

[Etoile1]

L'enfant qui ne peut avaler que du liquide, je ne pense pas que ça relève du RASED. Mais probablement du médecin scolaire. Ou de la PMI, ça dépend de l'âge de l'enfant.

J'imagine qu'il faut un PAI pour ça ?

L'enfant qui a peut-être un problème de surdité, c'est autre chose, je crois que j'en parlerais aussi avec le médecin scolaire et le RASED.

Mais évidemment, avant tout ça, il faut discuter avec les parents. J'imagine que si tu poses la question c'est que tu as déjà discuté avec les parents.

[noa1974]

Bonsoir !

Ne rien faire est pour moi une faute, oui. Je partage donc les avis des collègues.

A ce sujet, quand j'ai un doute quant à la vue, l'audition ou le langage d'un élève, je demande un rdv avec le médecin scolaire. Je n'ai jamais eu le moindre contact avec la PMi. Pouvons/devons -nous appeler la PMI pour nos élèves de maternelle ?

 

[blacknader]

Je suis un peu mitigée. Signaler pour quoi faire ? 

Si l'enfant a un réel soucis de santé qui fait qu'il ne peut pour le moment qu'avaler du liquide, que changerait un signalement sur son soucis de santé ?

Ici on a un élève d'Ulis qui ne mange que les aliments si les couleurs sont séparées, il tente la cantine 1 jour par semaine (les petits pois/carottes, c'est la galère, il a donc un gouter les jours de cantine s'il n'a pas beaucoup mangé). Les enseignants, les anim sont au courant. L'enfant a un suivi. Qu'est-ce que cela changerait de le signaler au médecin scolaire ?

Pour tes cas, avant de passer par l'étape signalement, l'enseignant doit déjà prendre RDV avec les familles pour questionner, prendre des infos sur le suivi, orienter si besoin les familles, proposer une rencontre avec le médecin de la PMI... Pour moi, la faute professionnelle serait déjà de ne pas dialoguer avec les familles pour essayer de leur faire entamer des démarches de soin si ça semble nécessaire. Si les démarches de soin ne sont pas engagées, alors interroger la PMI sur ces élèves. 

 

[fleur7]

Le 11/11/2021 à 20:57, blacknader a dit :

Je suis un peu mitigée. Signaler pour quoi faire ? 

Si l'enfant a un réel soucis de santé qui fait qu'il ne peut pour le moment qu'avaler du liquide, que changerait un signalement sur son soucis de santé ?

Ici on a un élève d'Ulis qui ne mange que les aliments si les couleurs sont séparées, il tente la cantine 1 jour par semaine (les petits pois/carottes, c'est la galère, il a donc un gouter les jours de cantine s'il n'a pas beaucoup mangé). Les enseignants, les anim sont au courant. L'enfant a un suivi. Qu'est-ce que cela changerait de le signaler au médecin scolaire ?

Pour tes cas, avant de passer par l'étape signalement, l'enseignant doit déjà prendre RDV avec les familles pour questionner, prendre des infos sur le suivi, orienter si besoin les familles, proposer une rencontre avec le médecin de la PMI... Pour moi, la faute professionnelle serait déjà de ne pas dialoguer avec les familles pour essayer de leur faire entamer des démarches de soin si ça semble nécessaire. Si les démarches de soin ne sont pas engagées, alors interroger la PMI sur ces élèves. 

 

Nous avons un élève qui a aussi des problèmes alimentaires et afin qu'il ait un vrai repas, ses parents le fournissent dans un sac glacière et un pai a été établi.