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Absence de l'AESH : droit de retrait ?


spiralecole

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Le 24/11/2021 à 17:36, 2caille a dit :

Je parle pour moi mais je pense que les autres c est pareil... c est pas du courage on n a pas le choix...loi 2005 tout ça tout ça 

Elle a bon dos, cette loi, pour nous enfiler tout et l'importe quoi... collègue d'ULis en arrêt maladie et pas remplacée depuis des semaines. Pas grave, les élèves sont dans leur classe de rattachement et les enseignants se débrouillent avec les crises, les handicaps divers et ,cerise sur le gâteau, les dossiers à remplir et les réunions à assurer, qui sont normalement gérés par la titulaire.

Mais ce n'est pas grave, hein, l'essentiel est que chaque élève ait un enseignant devant lui. Tout va bien ! Les enseignants non spécialisés gèrent, ont-ils le choix ? 

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Le 25/11/2021 à 13:56, spiralecole a dit :

Je suis en arrêt. Réveillée à 4h du matin, j'ai fait une crise d'angoisse à l'idée de retourner en classe.

L'élève en situation de handicap est gardé à la maison par ses parents aujourd'hui. Mes collègues ont réparti les autres car pas de remplaçant.

Je vais chez le médecin ce soir.

Comment tu te sens ? qu'a dit le docteur ?

  • Triste 1
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Il y a 4 heures, Franjoe a dit :

Elle a bon dos, cette loi, pour nous enfiler tout et l'importe quoi... collègue d'ULis en arrêt maladie et pas remplacée depuis des semaines. Pas grave, les élèves sont dans leur classe de rattachement et les enseignants se débrouillent avec les crises, les handicaps divers et ,cerise sur le gâteau, les dossiers à remplir et les réunions à assurer, qui sont normalement gérés par la titulaire.

Mais ce n'est pas grave, hein, l'essentiel est que chaque élève ait un enseignant devant lui. Tout va bien ! Les enseignants non spécialisés gèrent, ont-ils le choix ? 

C est bien ce que je dis on n a pas le choix .... La seule "solution" qu on ait c est d aller voir son médecin traitant si la situation affecte ( trop) notre santé pour demander un arrêt  avant l erreur professionnelle ou le burn out. Ce constat de ne pas avoir le choix je ne l approuve pas mais le constate au jour le jour

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Le 28/11/2021 à 17:39, mumu043 a dit :

Comment tu te sens ? qu'a dit le docteur ?

J'espère que ça va... Des nouvelles ?

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@mumu043 et @Franjoe

C'est gentil de votre part de prendre de mes nouvelles.

Je suis en arrêt jusqu'au 10 décembre. L'arrêt de l'AESH a également été prolongé jusqu'à demain. Je ne sais pas comment ça se passe en classe. Je ne veux pas le savoir. Le médecin m'a conseillé de prendre du recul, de couper complètement avec le travail.

En réalité, je ne suis pas complètement coupée du monde professionnel... car je prépare mon projet de reconversion.

Je pense quitter l'EN en mars, si tout se passe comme je le souhaite.

D'ici là, j'espère ne pas avoir à retourner en classe, car je n'en ai ni l'envie ni le courage. Je verrai ça avec le médecin vendredi 10.

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  • 1 année plus tard...

Je suis très surprise de vos échanges sur le sujet. 

Je suis enseignante et parent d'enfant handicapé et vos discours sont choquants. 
Vous chargez les parents (les lobbies ???) comme-ci leur but est d'obtenir à vos dépens. 

Je crois que c'est pour ça que rien ne fonctionne. Au lieu de faire équipe avec les familles pour l'état et les académies, vous vous positionnez uniquement en victime. 

Comme l'a bien dit l'un d'entre vous, si l'enfant à réagit, c'est parce que les autres l'ont cherché pendant toute la classe. Et là, précisément, le problème est l'autorité dans la classe. 

Peut-être que certains enfants ont besoin de plus d'aménagement voir de structure, mais il n'y en a pas. Donc si on suit votre discours, on revient en 1920 et on les met en hospice psychiatrique parce qu'il n'y a pas de structure pour eux et qu'ils gênent à l'école, et puis de toute façon, on ne fera rien pour les éduquer, un minimum, ne serait-ce qu'à la société.

En fait, quand je lis ce type de discours, j'ai honte de faire partie de votre corporation. 

Au lieu de faire grève pour des choses franchement futiles parfois, au minimum égoïste, s'allier aux parents qui ont le même combat "rendre l'école accessible aux enfants handicapés" que ce soit en demandant l'ouverture de structure ou l'embauche massive d'AESH qui serait vraiment revalorisés et formés. 

Je pense à quitter l'éducation, malheureusement si je le fais, on me comptabilisera comme enseignante en souffrance et victimes des lobbies de parents d'enfants handicapés. 

Une chance que nous ne sommes pas tous comme vous et que certains d'entre nous sommes conscient que ces enfants sont des victimes du système et que nous avons la volonté que nos élèves les acceptent dans la société. 

Je suis bien consciente de la violence qui peut régner... Ma fille en REP+ s'est faite attaquée en CE2 avec les ciseaux de la maîtresse par un autre élève "à problème" (3 enseignants pour le maîtriser et 1 pour mettre ma fille en sécurité) non diagnostiqué puisque la mère estime qu'il n'y a rien. Donc pas de suivi ni AESH alors qu'il a clairement des troubles. Mais pour qu'il soit pris en charge, il faudrait que le lobby s'élargisse en incluant la maman... Une chance qu'elle ne souhaite pas y participer, n'est-ce pas ? 

La première chose que j'ai demandée, c'est un signalement pour obliger la mère à faire prendre en charge son gamin. 

Ma fille a une maladie génétique qui la rend dyspraxique, TSA, TDAH et lui donnent des handicaps physiques, etc. Elle a la chance d'être dans une école ou la directrice et son enseignante font leur maximum pour qu'elle ait une vie scolaire la plus normalisée (malgré tout les soins à côté) actuellement, elle est l'une des meilleurs éléments de la classe de CM2 parce que correctement prise en charge et acceptée, son potentiel est optimal. Je leur en suis extrêmement reconnaissante parce que je n'ai aucune surprise à vous lire... J'entends tellement souvent ses discussions. 

Ma fille vit un enfer au quotidien avec des douleurs et autres pathologies et se sentir autorisé à vivre comme les autres le plus possible et la seule chose qui la fait tenir. 

Mais, oui, c'est vrai que c'est vous les vraies victimes des ces handicapés... Handicap ? Pardon, je m'y perds.

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Il y a 2 heures, nadg7693 a dit :

Je suis très surprise de vos échanges sur le sujet. 

Je suis enseignante et parent d'enfant handicapé et vos discours sont choquants. 
Vous chargez les parents (les lobbies ???) comme-ci leur but est d'obtenir à vos dépens. 

Je crois que c'est pour ça que rien ne fonctionne. Au lieu de faire équipe avec les familles pour l'état et les académies, vous vous positionnez uniquement en victime. 

Comme l'a bien dit l'un d'entre vous, si l'enfant à réagit, c'est parce que les autres l'ont cherché pendant toute la classe. Et là, précisément, le problème est l'autorité dans la classe. 

Peut-être que certains enfants ont besoin de plus d'aménagement voir de structure, mais il n'y en a pas. Donc si on suit votre discours, on revient en 1920 et on les met en hospice psychiatrique parce qu'il n'y a pas de structure pour eux et qu'ils gênent à l'école, et puis de toute façon, on ne fera rien pour les éduquer, un minimum, ne serait-ce qu'à la société.

En fait, quand je lis ce type de discours, j'ai honte de faire partie de votre corporation. 

Au lieu de faire grève pour des choses franchement futiles parfois, au minimum égoïste, s'allier aux parents qui ont le même combat "rendre l'école accessible aux enfants handicapés" que ce soit en demandant l'ouverture de structure ou l'embauche massive d'AESH qui serait vraiment revalorisés et formés. 

Je pense à quitter l'éducation, malheureusement si je le fais, on me comptabilisera comme enseignante en souffrance et victimes des lobbies de parents d'enfants handicapés. 

Une chance que nous ne sommes pas tous comme vous et que certains d'entre nous sommes conscient que ces enfants sont des victimes du système et que nous avons la volonté que nos élèves les acceptent dans la société. 

Je suis bien consciente de la violence qui peut régner... Ma fille en REP+ s'est faite attaquée en CE2 avec les ciseaux de la maîtresse par un autre élève "à problème" (3 enseignants pour le maîtriser et 1 pour mettre ma fille en sécurité) non diagnostiqué puisque la mère estime qu'il n'y a rien. Donc pas de suivi ni AESH alors qu'il a clairement des troubles. Mais pour qu'il soit pris en charge, il faudrait que le lobby s'élargisse en incluant la maman... Une chance qu'elle ne souhaite pas y participer, n'est-ce pas ? 

La première chose que j'ai demandée, c'est un signalement pour obliger la mère à faire prendre en charge son gamin. 

Ma fille a une maladie génétique qui la rend dyspraxique, TSA, TDAH et lui donnent des handicaps physiques, etc. Elle a la chance d'être dans une école ou la directrice et son enseignante font leur maximum pour qu'elle ait une vie scolaire la plus normalisée (malgré tout les soins à côté) actuellement, elle est l'une des meilleurs éléments de la classe de CM2 parce que correctement prise en charge et acceptée, son potentiel est optimal. Je leur en suis extrêmement reconnaissante parce que je n'ai aucune surprise à vous lire... J'entends tellement souvent ses discussions. 

Ma fille vit un enfer au quotidien avec des douleurs et autres pathologies et se sentir autorisé à vivre comme les autres le plus possible et la seule chose qui la fait tenir. 

Mais, oui, c'est vrai que c'est vous les vraies victimes des ces handicapés... Handicap ? Pardon, je m'y perds.

Je comprends ce que tu dis et tu as raison on ne peut pas revenir en 1920, cependant il manque énormément de choses

- formation des enseignants sur le handicap mais aussi sur le fait de travailler en binôme 

- parcours de formation (concours, diplôme) et formation des AESH

- rémunération  pour les Aesh

- nombre d'élèves par classe ordinaires

- plus d'ULIS, CMP, CMPP, Sessad... et autres 

- accompagnement des familles 

- formation des médecins également qui laissent des situations et des parents avec des questionnements en leur disant "ça ira à l'entrée à l'école) 

Il faut des moyens mais ça n'est pas fait 

 

D'un autre côté certaines situations sont vraiment douloureuses de tous les côtés. Nous avons déjà eu (en maternelle) plusieurs élèves violents envers eux-mêmes, les autres élèves, les adultes et clairement parfois on ne sait plus quoi faire. Exemple d'une copine, dans sa classe de 25 PS elle a 5 élèves en situation de handicap ( une diagnostiquée donc une AESH arrivée en novembre et les 4 en cours de diagnostic) c'est vraiment difficile pour tous.  

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Vous faites partie des parents qui font tout pour leur enfant et pour son bien-être. Je suis sûre que vous avez remué ciel et terre pour y arriver. 

Mais combien de parents restent dans le déni ? Vous parlez d'inclure les parents mais quand ceux-ci refusent la moindre prise en charge ou de faire les démarches, nous n'avons aucun moyen de pression ... Il nous faut "juste" tenir en classe et la classe face à ces élèves en situation de handicap...

Vous vous êtes déjà retrouvé dans une classe avec un élève TSA qui est incapable de suivre sa scolarité dans sa classe d'âge et qui s'explose de lui-même la tête contre le sol et que vous devez le maintenir à 3 ou 4 adultes devant les autres élèves effrayés ? Alors que l année précédente vous aviez un élève du même handicap qui suit les apprentissages avec un casque sur la tête... 

Tout le monde est victime... moi je suis "juste" enseignante et pour la scolarisation de tous les élèves dans un cadre bbienveillant mais le manque de moyens, financiers, humains, de formations rend l'inclusion pour tous et à tout prix malveillante et maltraitante pour nos élèves, vos enfants ... 

 

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@nadg7693 discours très facile et naïf contre les " mauvais " enseignants....

Je n ai pas relu toute la discussion mais il me semble bien que tu extrapoles des propos personne n a parlé de revenir en 1920. 

Mais il faut être d une naïveté incroyable pour croire que l " inclusion " comme elle est pensée et mise en œuvre actuellement n est pas juste une affaire de gros sous. 

Là  où  il y a 20 ans des établissements prenaient en charge véritablement 1 éleve et l aidaient à grandir aujourd hui ces élèves ont droit à du saupoudrage....

En formation un responsable d établissement spécialisé de mon coin nous disait avoir multiplie par 5 en 10 ans  le nombre de gamins suivi avec le même  nombre de personnel à temps plein je te laisse imaginer la quantité et la qualité de la prise en charge...

Le jour où les politiques cesseront de prendre les enseignants, les parents, les élèves et les aesh pour des ânes avec cette " inclusion" de dame patronesse on arrivera peut être à ce que chaque enfant puisse évoluer et se former correctement à l école. 

Mais pour cela il faut des moyens humains certes des aesh mais aussi des pedopsy, orthophonistes, psychomotricien etc ....parce qu attendre 3 mois pour un premier rdv puis 3 à 12 mois un bilan puis 3 à 12 mois pour un suivi .... les parents s essoufflent et le PE désespère entre le gamin qui n avance pas, les parents qui nient ou minimisent les difficultés et le rased qui dit que ce n est pas de son ressort. 

On ne va pas se mentir aujourd'hui nous avons aussi une inclusion à 2 vitesses. Un enfant en situation de handicap dont la mère est enseignante et connaît un peu les ficelles a davantage de chance d être bien diagnostique et de disposer des soins adéquats qu un enfant ayant une maman quasi illettrée et survivant grâce au rsa ...

Sinon pour le fait de faire grève pour plus d aesh et de moyen désolée mais je n y crois pas plus...pour moi le seul truc qui ait fonctionné pour avoir plus de moyens pour mes élèves c est la fiche chst...car ça a mis directement mon employeur face à ses responsabilités...

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