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Difficultés d’un collègue


PasNouvelle

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Bonjour

Tout d’abord je tiens à m’excuser pour la création de ce faux nouveau compte. Je sais que j’ai la possibilité de poster en « anonyme » mais j’ai peur d’oublier de le faire dans mes réponses. Je suis pas parano et autant je lis énormément, et je ne poste pas beaucoup, mais voilà, je ne veux ni me faire « griller » par qui que ce soit de ma circo, ni que qui que ce soit remonte jusqu’à mon collègue.

J’ai un collègue qui n’en peut plus. Il est encore à 10 ans de la retraite. Il est très difficile de lui parler car il se vexe très facilement. Par ailleurs, je suis moi-même excédée par pas mal de choses, donc je reconnais ne pas être tout le temps « gentille ».

Ce collègue souffre d’un handicap auditif, et j’ai l’impression qu’il « se cache » derrière pour obtenir une classe « à la carte » : pas de double niveau, il choisit son niveau, et pas d’élèves trop pénibles. Grosse école de 11 ou 12 classes selon les années, il parvient toujours à avoir un niveau qui lui convient (ce qui n’est pas le cas de tous les collègues). Outre cela, les problèmes pédagogiques sont évidents (il ne différencie pas, ne fait pas de ppre parce que ça sert à rien) et récupérer ses élèves est quelque chose de très compliqué. Je précise qu’il n’est jamais absent et qu’il gère vraiment la discipline.

Seulement voilà. Le manque d’implication pédagogique a de réelles répercutions (nous avons énormément d’élèves en difficulté, et nous découvrons des difficultés dingues, et les élèves « profil segpa » ne font quasiment rien de l’année).

La directrice a essayé de trouver une solution avec lui je crois mais ça doit être compliqué pour elle. 

Avez-vous déjà connu ça, ce sentiment que certains élèves ont fait « une année blanche » et qu’un collègue « boulet » sabote sans le vouloir le travail d’une équipe investie ?

Au-delà de l’agacement (j’ai mis plusieurs années à poster ce pavé), j’aimerais savoir ce qu’on peut lui proposer.

Merci pour votre aide et votre bienveillance, moi qui n’en ai plus :(

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Bonjour, :)

il y a 42 minutes, PasNouvelle a dit :

Avez-vous déjà connu ça, ce sentiment que certains élèves ont fait « une année blanche » et qu’un collègue « boulet » sabote sans le vouloir le travail d’une équipe investie ?

J'ai vu une situation de ce genre il y a quelques années. Le travail n'était tout simplement pas fait... L'enseignant ne faisait que de la musique... et quand il travaillait, c'était le programme de l'année précédente qu'il faisait faire aux élèves... et il s'en foutait.

Le directeur lui a parlé, a fini par aborder le sujet en conseil des maîtres (il a été intéressant pour moi de noter que beaucoup de collègues ont soutenu l'enseignant), l'IEN est venu l'inspecter... quelques parents étaient mécontents... mais l'enseignant en question a néanmoins fait toute son année dans l'école. Puis il a participé au mouvement pour se rapprocher de chez lui. :)

Pour ce qui est des élèves de sa classe, nous avons été quelque peu déroutés par les difficultés des élèves l'année suivante. Pour certains, on n'a pas réussi à les remettre à niveau...

 

il y a 52 minutes, PasNouvelle a dit :

La directrice a essayé de trouver une solution avec lui je crois mais ça doit être compliqué pour elle. 

Elle est en terrain miné... C'est dangereux ce genre de situations. Qu'en pensent les autres collègues ?

il y a 54 minutes, PasNouvelle a dit :

j’aimerais savoir ce qu’on peut lui proposer.

Je ne connais pas votre situation, mais je te conseillerais d'éviter de te mêler de ça... tu pourrais t'attirer des ennuis... Fais ton travail dans ta classe, participe aux réunions, aux projets, puis rentre chez toi faire autre chose. C'est le meilleur des conseils que je pourrais te donner. :)

il y a une heure, PasNouvelle a dit :

Le manque d’implication pédagogique a de réelles répercutions (nous avons énormément d’élèves en difficulté, et nous découvrons des difficultés dingues, et les élèves « profil segpa » ne font quasiment rien de l’année).

Pourtant, d'après ce que tu écris, cet enseignant ne semble pas être un "branleur"... S'il fait son travail normalement, que pourrait-on exiger de plus de lui ?

Etes-vous certains que c'est son manque d'implication qui créée les difficultés ? Parce que la différenciation, les PPRE, c'est bien, mais ça ne fait pas de miracles. :)

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J'ai bossé dans pas mal d'écoles, (et mes enfants ont eu pas mal d'enseignants) et "l'année blanche", je vois très bien ce que c'est....Parfois, l'année blanche "tranquille", "juste" pas trop/du tout de boulot, et puis, des années blanches avec enseignant inefficace ou carrément malveillant. Tout le monde le sait (parents d'élèves, collègues), mais rien ne fait bouger, sauf plainte des parents pour autre chose que du pédagogique....

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Bonjour,

je pense qu'on ne peut pas revendiquer la liberté pédagogique pour soi (différencier, faire des PPRE, travailler en équipe...) et la refuser à un collègue. 

Je ne pense pas qu'une seule année suffise à ruiner la scolarité d'un élève. 

 

Si tu penses qu'il abuse de son handicap, dis-le lors des répartitions. Mais ne te mêle pas de son travail, comme il ne se mêle pas du tien. 

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Petite remarque, que  j’espère hors-sujet, mais la nature humaine étant ce qu’elle est… se valoriser en abaissant le travail d’un ou des autres, le groupe qui se soude en mettant quelqu’un à part, genre ennemi commun… Méfie-toi de ce travers.

Après comme dit plus haut, une année, ce n’est qu’une année et s’il fait son travail hormis différenciation ( comment le sais-tu ?) et les PPRE, je ne crois pas que cela porte à conséquence.

Ce que j’ai souvent observé c’est face à un élève en difficulté ou qui pose problème deux attitudes: essayer de voir comment faisait la collègue d’avant pour le faire avancer et comment toi tu peux faire  ou  baisser les bras, rejeter sur les collègues d’avant le problème et ainsi trouver une excuse.

Pour la classe: il y a les collègues qui ont un élève ou deux compliqués qui se répandent en réunion et ceux qui en ont plus à assumer, savent qu’ils ne seront pas écoutés et préfèrent faire le job dans la discrétion et avec le sourire.

Bon, me suis fais l’avocat du diable après c’est à toi de voir.

 

 

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Il y a 10 heures, André Jorge a dit :

Bonjour, :)

J'ai vu une situation de ce genre il y a quelques années. Le travail n'était tout simplement pas fait... L'enseignant ne faisait que de la musique... et quand il travaillait, c'était le programme de l'année précédente qu'il faisait faire aux élèves... et il s'en foutait.

Le directeur lui a parlé, a fini par aborder le sujet en conseil des maîtres (il a été intéressant pour moi de noter que beaucoup de collègues ont soutenu l'enseignant), l'IEN est venu l'inspecter... quelques parents étaient mécontents... mais l'enseignant en question a néanmoins fait toute son année dans l'école. Puis il a participé au mouvement pour se rapprocher de chez lui. :)

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@André Jorge Mince, mauvaise manip. Décidément…. Merci pour ton retour.

En toute sincérité, je ne pense pas que ce soit un branleur, ni qu’il s’en foute. Beaucoup de choses l’affectent. Il s’excuse souvent d’être « le boulet de l’équipe ». Il est bienveillant avec les élèves, mais j’avoue que le fait de laisser un gamin se planter…. C’est la limite de sa bienveillance. Il n’est pas du tout du genre à ne pas faire les matières qu’il n’aime pas enseigner. En revanche, il ne se cache pas de ne pas suivre les programmes 

Par contre, il utilise de vieux manuels plus à jour (ça, à la limite, c’est pas trop grave) obsolètes et fait « la même chose » tous les ans, qu’il ait un ce2 ou un cm1. C’est vraiment pénible pour le collègue d’après.

Il ne participera pas au mouvement, c’est certain. Il sait pertinemment que les « privilèges » qu’il a chez nous, il ne les aura pas ailleurs. 
 

Je ne sais pas trop ce qu’en pensent les autres collègues. En écrivant ça, j’espère ne pas en voir une débarquer, d’ailleurs (parano, moi ?). On est une équipe très soudée, on s’entend tous bien (super ambiance le midi, on fait des « trucs » en dehors)… donc on va pas parler de ça. Il se sent mal, et je vois personne lui casser du sucre sur le dos (car j’ai bien conscience que je porte un énorme jugement). Mais en vrai, j’en ai marre, vraiment. Même si en tant que personne, je l’apprécie beaucoup. 
 

Je vais suivre ton conseil, ne pas m’en mêler. Mais c’est lourd. Chaque année, je sais que je vais récupérer des gamins qui auront été laissés « dans un coin ». :(

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@André Jorge

Je sais bien que les ppre, ça ne fait pas de miracle. Je ne suis pas du genre à kiffer les paperasses inutiles…. Mais en fait, je viens d’apprendre qu’un de mes cm2 avait passé l’année « avec l’AVS » alors qu’il n’avait jamais parlé de ce môme qu’il a eu 2 ans de suite… (AVS qui bossait auprès d’un autre élève, hein). Que rien n’avait été fait. Et là, je me retrouve comme une idiote, sans élément, à devoir envisager une orientation segpa…. (Ce gamin avait été suivi par le Rased en petites classes, puis il ne s’est rien passé, les parents sont tombés nues quand je les ai reçus mi octobre. C’est un exemple parmi tant, mais c’est compliqué…

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@Blanchedecm2 nous sommes en milieu très défavorisé, et les parents ne sont pas du genre à faire remonter les problèmes (sauf si trop d’absences). Par ailleurs, à part le pédagogique, franchement, on ne peut rien lui reprocher. 
il fait même ses APC depuis cette année ^^

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@Anonyme 

Travailler en équipe relève probablement de la liberté pédagogique, mais j’en doute. 
En revanche, différencier et aider chaque élève à progresser fait bien partie de notre référentiel de compétences. Ce n’est pas juste une question d’éthique, c’est obligatoire. Même si malheureusement on sait bien que ça ne l’est pas, dans les faits. 
 

Depuis plusieurs années, je ne me mêle effectivement pas de son travail (et je le reconnais, il ne s’est jamais mêlé du mien) mais j’ai l’impression que les conséquences sont lourdes. Je ne suis pas d’accord avec « une année blanche ne flingue pas la scolarité d’un élève »).

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Le plus simple serait d'éviter d'avoir la classe qu'il a eue l'année précédente. Il est possible que tu découvres tout autant d'élèves à problèmes que les autres années. Je ne pense pas que les difficultés d'un élève viennent des enseignants. C'est nous donner beaucoup trop de pouvoir... 

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@Anonyme

Si j’en ai le courage, je parlerai peut-être en fin d’année du fait qu’il abuse (à mon avis) de son handicap. C’est quelque chose d’extrêmement difficile à dire. Peut-être même plus difficile que les difficultés pédagogiques. 
Si ça se trouve, je suis la seule à penser ça :) auquel cas, je réfléchirai aux raisons qui m’ont amenée à cette conclusion…

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