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Posté(e)

Bonjour!

J'ai eu il y a deux semaines une anim péda sur l'école dehors, mes collègues de la maternelle voisine de mon école pratiquent la classe dehors une matinée par semaine...

Moi je reste assez septique... L'intervenant en visio (un PE qui travaille dans une école à Paris que je connais bien vu que j'y ai bossé aussi, c'est rigolo) disait que c'était d'abord parce que de nos jours les enfants n'ont plus l'occasion de se promener dehors, de courir dans l'herbe, de regarder les insectes, de grimper aux arbres.... Pour moi c'est plus le "boulot" des parents non?

Mes collègues laissent beaucoup jouer les enfants en autonomie, elles disent qu'elles les observent aussi beaucoup... Elles proposent des choses comme une chasse aux formes, aux lettres, aux nombres, des chasses au trésor...

Mes collègues seraient bien tentées d'essayer aussi, je cherche des témoignages sur ce que vous faites dehors avec votre classe pour me convaincre d'essayer aussi.

 

Posté(e)

Pas d'exemples en maternelle, mais mon collègue la pratique trois ou quatre fois par mois en CM1. Je pense que c'est  fortement  lié aux opportunités et offres extérieures proches de l'école. Nous sommes près des montagnes à pied, près d'un parc départemental magnifique et proches de commerces, usines, entreprises, associations...Mon collègue applique le programme en se déplaçant (à pied) dans ces divers lieux. Je ne sais pas si c'est facilement transposable. Il faut aussi être pleinement convaincu, ne pas subir. Tout en admirant ce que fait ce collègue, nous n'avons pas pour autant sauté le pas (sans toutefois l'exclure non plus). Ce n'est pas un projet d'école, chacun est libre.

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Posté(e)

En maternelle, j'avais fait:

- sortir pour constater les trois états de l'eau (un jour froid d'hiver)

- sortir pour observer le sol forestier chaque saison. En hiver, tu peux reconstituer un sol forestier (écorce, bois, feuilles mortes et terre) dans une grande boîte noire avec couvercle et y introduire les bêtes que les enfants auront trouvé: cloportes, limaces, myriapodes. Observer les changements quotidiennement te permettra de bosser en langage et en ddm. Maintenir humide.

- sortir pour explorer les possibilités motrices de son corps: courir, ramper, glisser, grimper, etc...

- land art

- visite d'une ferme

- visite d'une boulangerie

-plein de "chasses", comme tu disais, y compris chasse aux nombres (écrits sur des panneaux ou quantités d'objets dans le décor). Très très bonne idée, très facile à mettre en place.

Il y a 2 heures, Plume a dit :

Pour moi c'est plus le "boulot" des parents non?

Plus que de grimper aux arbres ou courir dans l'herbe, c'est avec des objectifs d'apprentissages qu'on fait une sortie. Un seul par sortie, c'est mieux d'ailleurs. C'est pour mettre du sens sur des notions, ou en découvrir d'autres. Bref, c'est pour apprendre. Ca c'est le boulot de l'école.

 

Il y a 1 heure, maolecha a dit :

Il faut aussi être pleinement convaincu, ne pas subir. Tout en admirant ce que fait ce collègue, nous n'avons pas pour autant sauté le pas (sans toutefois l'exclure non plus). Ce n'est pas un projet d'école, chacun est libre.

+1, Freinet a été dans les premiers à faire des sorties pour se reposer d'être dans la classe. Il avait été blessé à la guerre et avait du mal à rester en classe. Ensuite, il a vu qu'on pouvait apprendre lors de ces sorties. Mais il ne l'a pas fait par obligation, ce n'était pas une injonction et ça ne l'est toujours pas.

Tu peux faire pareil au début: tu te balades dans le quartier, et tu saisis les occasions de langage, de sciences, de numération, etc... Ensuite tu fais un bilan et tu creuses... C'est l'esprit de la "classe promenade" en pédagogie Freinet. 

Posté(e)

Les collègues de l'école d'à côté ne visitent rien du tout... Elles se baladent dans le quartier autour de l'école et vont dans le parc d'à côté.

Elles disent elles mêmes qu'elles laissent les enfants jouer librement, elles proposent des petits jeux, mais si les enfants n'adhèrent pas ils restent libres de jouer tranquillement entre eux. Je ne crois pas qu'elles ramènent des trucs de dehors pour exploiter en classe après.

Moi j'avoue que ça me donne l'impression d'une grande récré ailleurs.

Posté(e)

Elles le font même en ce moment, où ça caille ?

Posté(e)

J'ai fait école dehors l'an dernier, et je repartirai cette année, à partir de mars.

Il y a effectivement ce qu'on appelle le temps libre : les enfants explorent les lieux et jouent librement. Pour l'avoir fait, je me suis vite rendue compte qu'ils ne savent plus jouer. Au fil des sorties, ils ont réellement appris à jouer, construire des cabanes, attraper des insectes, etc..

Concernant les apprentissages, tu peux tout faire dehors. En cycle 2, nous avons bossé en mathématiques :

  - sur la symétrie : recherche de formes symétriques dans la nature, réalisation de tableau symétrique,

- sur la numération : représenter des nombres avec des éléments naturels (1 feuille = 100, 1 caillou = 10 ), faire du dénombrement par paquet de 10 sur une zone précise

- en français : sur tout le vocabulaire vécu : la ville, le parc, les paysages

- en grammaire : des jeux de rallyes conjugaison etc..

- en lecture : des lectures docs sur les animaux que l'on observait. (Pour l'anecdote, le jour où on a travaillé sur une lecture doc du colvert, une femelle a pondu un oeuf devant nous.. Autant dire  que la lecture a pris tout son sens )

Tout cela pour dire que tu peux facilement transposer les apprentissages, quels que soient les niveaux, même en maternelle, en utilisant l'extérieur. Et cela prend tout son sens.  Pour nos élèves, les compétences sont bien plus ancrées, car elles ont été vécues, touchées, senties. J'ai eu des élèves en échec, qui se sont révélés lors de ces journées.

Pour la question du temps, oui, l'objectif est de sortir par tous temps.. Tu peux réduire les durées, mais clairement, il y a tant de choses à voir un jour de pluie. Et puis, les élèves adorent prendre une tisane dans une cabane improvisée..

 

 

Posté(e)
Il y a 4 heures, Goëllette a dit :

Elles le font même en ce moment, où ça caille ?

Oui, qu'il pleuve, qu'il vente, qu'il neige, qu'il fasse hyper chaud ou hyper froid, elles sortent, elles ont chacune leur jour fixé.

Posté(e)

Ok.

Parce que ceux qui font l'école dehors, notamment en maternelle, j'en connais pas mal, mais uniquement quand il fait beau !

Posté(e)
Le 29/01/2023 à 13:56, acrobate a dit :

J'ai fait école dehors l'an dernier, et je repartirai cette année, à partir de mars.

Il y a effectivement ce qu'on appelle le temps libre : les enfants explorent les lieux et jouent librement. Pour l'avoir fait, je me suis vite rendue compte qu'ils ne savent plus jouer. Au fil des sorties, ils ont réellement appris à jouer, construire des cabanes, attraper des insectes, etc..

Concernant les apprentissages, tu peux tout faire dehors. En cycle 2, nous avons bossé en mathématiques :

  - sur la symétrie : recherche de formes symétriques dans la nature, réalisation de tableau symétrique,

- sur la numération : représenter des nombres avec des éléments naturels (1 feuille = 100, 1 caillou = 10 ), faire du dénombrement par paquet de 10 sur une zone précise

- en français : sur tout le vocabulaire vécu : la ville, le parc, les paysages

- en grammaire : des jeux de rallyes conjugaison etc..

- en lecture : des lectures docs sur les animaux que l'on observait. (Pour l'anecdote, le jour où on a travaillé sur une lecture doc du colvert, une femelle a pondu un oeuf devant nous.. Autant dire  que la lecture a pris tout son sens )

Tout cela pour dire que tu peux facilement transposer les apprentissages, quels que soient les niveaux, même en maternelle, en utilisant l'extérieur. Et cela prend tout son sens.  Pour nos élèves, les compétences sont bien plus ancrées, car elles ont été vécues, touchées, senties. J'ai eu des élèves en échec, qui se sont révélés lors de ces journées.

Pour la question du temps, oui, l'objectif est de sortir par tous temps.. Tu peux réduire les durées, mais clairement, il y a tant de choses à voir un jour de pluie. Et puis, les élèves adorent prendre une tisane dans une cabane improvisée..

 

 

J'avoue que me faire tremper et avoir froid très peu pour moi. Un peu de pluie pas de soucis (ça ne fait de mal à personne) mais averses non clairement 

Froid même chose, lorsqu'il a fait très froid et décembre et en janvier je raccourcissais les récréations car les élèves et moi aussi avions froid.

Nous avons la chance d'avoir une cour de récréation avec des arbres, de l'herbe, plein de petites bêtes donc les enfants aiment bien chercher des trésors, farfouiller dans la terre. 

Posté(e)

Je fais depuis l'année dernière, avec des MS-CE1 l'an dernier et des MS-GS cette année.  J'y vais le vendredi matin de 9h30 à 11h20.

Je vais sur une parcelle municipale d'un petit bois qui est devenue notre classe dehors, à 10 minutes à pied de l'école.

Pour y "entrer",il y a un "mot de passe" à donner : mots de vocabulaire à nommer ou épeler, nombres à décomposer avec les doigts ou les miens à reconnaître...

Ensuite temps de récréation, 15-20 minutes environ. 

Et 2 ateliers, un avec moi et un avec mon asem. J'alterne langage et maths une semaine sur deux. En ce moment, mon asem gère un parcours de motricité pour les faire bouger et ne pas avoir froid.

En maths, les quantités prennent tout leur sens : les collections se font avec des glands, des bâtons, des châtaignes, des bâtons... ce que l'on trouve. Je travaille aussi les décompositions  en binômes, l’un cache une partie des objets sans son dos l'autre devine. Travail de mesure avec un sapin de Noël en branches de la plus petite à la plus grande, et travail identique en mini en classe pour la déco de Noël.

En langage, c'est un projet annuel autour des contes. En ce moment, 3 images (1 personnage, 1 animal, 1 lieu) avec des cartes que jai amenées pour faire une histoire avec "Il était une fois...". J'ai filmé chaque élève sur la "scène" et les autres enfants étaient les spectateurs. 

On a aussi raconté l'histoire d’Hansel et Gretel pour de vrai en se déplaçant dans les différents espaces du bois.

Travail autour du vocabulaire régulièrement.

Et selon la météo ou ce que les enfants découvrent, exploitation directe en sciences. Sur la semaine très froide, j'ai décalé à l'après-midi et on a travaillé sur le chemin sur la neige glacée qui n'avait pas fondue dans le fossé. 

De retour à l'école, passage par les toilettes et change des enfants si nécessaire, pantalons sales, chaussettes mouillées, bottes pour chaussures...

On termine avec un bilan collectif des activités en classe que je reporte dans le cahier de vie. 

Posté(e)
Il y a 8 heures, amarine a dit :

Je fais depuis l'année dernière, avec des MS-CE1 l'an dernier et des MS-GS cette année.  J'y vais le vendredi matin de 9h30 à 11h20.

Je vais sur une parcelle municipale d'un petit bois qui est devenue notre classe dehors, à 10 minutes à pied de l'école.

Pour y "entrer",il y a un "mot de passe" à donner : mots de vocabulaire à nommer ou épeler, nombres à décomposer avec les doigts ou les miens à reconnaître...

Ensuite temps de récréation, 15-20 minutes environ. 

Et 2 ateliers, un avec moi et un avec mon asem. J'alterne langage et maths une semaine sur deux. En ce moment, mon asem gère un parcours de motricité pour les faire bouger et ne pas avoir froid.

En maths, les quantités prennent tout leur sens : les collections se font avec des glands, des bâtons, des châtaignes, des bâtons... ce que l'on trouve. Je travaille aussi les décompositions  en binômes, l’un cache une partie des objets sans son dos l'autre devine. Travail de mesure avec un sapin de Noël en branches de la plus petite à la plus grande, et travail identique en mini en classe pour la déco de Noël.

En langage, c'est un projet annuel autour des contes. En ce moment, 3 images (1 personnage, 1 animal, 1 lieu) avec des cartes que jai amenées pour faire une histoire avec "Il était une fois...". J'ai filmé chaque élève sur la "scène" et les autres enfants étaient les spectateurs. 

On a aussi raconté l'histoire d’Hansel et Gretel pour de vrai en se déplaçant dans les différents espaces du bois.

Travail autour du vocabulaire régulièrement.

Et selon la météo ou ce que les enfants découvrent, exploitation directe en sciences. Sur la semaine très froide, j'ai décalé à l'après-midi et on a travaillé sur le chemin sur la neige glacée qui n'avait pas fondue dans le fossé. 

De retour à l'école, passage par les toilettes et change des enfants si nécessaire, pantalons sales, chaussettes mouillées, bottes pour chaussures...

On termine avec un bilan collectif des activités en classe que je reporte dans le cahier de vie. 

c'est chouette en effet :) 

Tu y vas même s'il pleut? 

Posté(e)
Le 03/02/2023 à 07:33, pimouss26 a dit :

c'est chouette en effet :) 

Tu y vas même s'il pleut? 

Oui, mais jusque là nous n'avons que du petit crachin qui fait que sous les arbres, les enfants ne sont pas mouillés. Nous avons eu une petite averse une fois en plein milieu de la séance. Et s'il pleut de trop, on attend que l'averse passe.
Je l'ai fait une fois l'an dernier pour les faire découvrir la nature sous la pluie, les odeurs différentes, les sensations tactiles qui changent (avec la mousse notamment)... Et on est rentré plus tôt avec un changement complet des vêtements.

  • Merci 1

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