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7 mars et après ...


jeanounette

Le 7 mars et après ...  

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Il y a 4 heures, André Jorge a dit :

J’estime que des enfants, des jeunes mineurs, n’ont rien à faire dans une manifestation dont l’objectif est de protester, mettre le feu, bordéliser, caillasser les forces de l’ordre et se faire cogner dessus. S’ils savaient qu’il y avait ce genre de manifestation à proximité, il auraient dû avoir l’intelligence de ne pas s’en approcher et de laisser le caillasse aux plus grands. Et que faisaient les encadrants ?

L’objectif de la manif : mettre le feu, caillasses les forces de l’ordre ? Non, je t’assure que la majorité des manifestants s’en tient à défiler et chanter des slogans....

J’ai déjà témoigné de ce que j’ai vécu samedi, mais je vais le redire : les BRAV ont chargé alors que le feu était allumé depuis longtemps dans la rue, les incendiaires devaient être bien loin ! Les mêmes sûrement qui ont eu le temps de faire méthodiquement des barricades régulièrement espacées tout le long d’une rue, je pense qu’il y en avait bien une quinzaine, sans que la police intervienne... Pourquoi ? 

Dans la rue il y avait des gens qui ne manifestaient pas, qui rentraient simplement chez eux ou qui faisaient ce qu’ils voulaient d’ailleurs ! Qu’auraient-ils du faire ? C’est quand même assez inédit (hors épisode des Gilets jaunes) que des manifestants qui ne font que manifester se fassent ainsi charger, frapper et arrêter pendant une manifestation autorisée !

Alors oui, ça met en colère et moi ça m’encourage à continuer, même si pour la première fois j’irais en manif demain avec la peur de ce qui va pouvoir m’arriver.

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Le 20/03/2023 à 22:57, cezile a dit :

Bah tu vois ça ça me choque. Je connais des policiers sont profondément attachés au service public, investis ++, qui se battent, risquent leur vie sur certaines de leurs missions.

Bien sûr arrêter n'importe qui, balancer les tirs de lbd à tout va, les images qu'on a vu c'est abjecte.

Mais je pense vraiment qu'ils ne sont pas tous comme ça.

Bien sûr "qu'ils ne sont pas tous comme ça". Mais ceux qui se rendent coupables de violences, ou se montrent méprisants, insultants, négligents face à des plaintes déposées (les femmes décédées après avoir porté plainte contre conjoint ou ex violent, plainte non ou mal traitée).... sont suffisamment nombreux pour que ça alerte. 

Personnellement, j'ai de nombreux exemples autour de moi (dont moi) de personnes victimes de comportements au mieux désagréables, au pire insultants de flics pour que ça ne relève pas du simple hasard. Et je fais partie de la classe moyenne, je préfère ne pas imaginer dans d'autres contextes. 

Il y a un vrai problème dans la police en France 😡, parfois dénoncé par des policiers ou ex-policiers eux-mêmes. 

De toute façon, on prend qui on trouve :

https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/armee-et-securite/une-fois-qu-ils-ont-eu-le-concours-il-est-quasiment-impossible-de-les-renvoyer-dans-les-ecoles-de-police-des-rates-dans-le-recrutement_4364457.html

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Pour ceux qui comme moi auraient l’intervention du Président de la République :

 

 

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il y a 57 minutes, elpissou a dit :

L’objectif de la manif : mettre le feu, caillasses les forces de l’ordre ? Non, je t’assure que la majorité des manifestants s’en tient à défiler et chanter des slogans....

J’ai déjà témoigné de ce que j’ai vécu samedi, mais je vais le redire : les BRAV ont chargé alors que le feu était allumé depuis longtemps dans la rue, les incendiaires devaient être bien loin ! Les mêmes sûrement qui ont eu le temps de faire méthodiquement des barricades régulièrement espacées tout le long d’une rue, je pense qu’il y en avait bien une quinzaine, sans que la police intervienne... Pourquoi ? 

Dans la rue il y avait des gens qui ne manifestaient pas, qui rentraient simplement chez eux ou qui faisaient ce qu’ils voulaient d’ailleurs ! Qu’auraient-ils du faire ? C’est quand même assez inédit (hors épisode des Gilets jaunes) que des manifestants qui ne font que manifester se fassent ainsi charger, frapper et arrêter pendant une manifestation autorisée !

Alors oui, ça met en colère et moi ça m’encourage à continuer, même si pour la première fois j’irais en manif demain avec la peur de ce qui va pouvoir m’arriver.

Disney je sais .... mais excellente série.

Malik Oussékine n'était pas un manifestant, il rentrait d'un concert. Il est mort parce qu'il s'est mis à courir quand il a vu les BRAV se diriger vers lui.

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Pas voulu regarder  ! Pas sûre que ma télé  s'en soit sortie vivante sinon .

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🖋️Un texte de Nicolas Mathieu.
Prix Goncourt 2018 pour « Leurs enfants après eux » (dernier ouvrage « Connemara »). 
Il s’adresse à Emmanuel Macron et à son gouvernement.
« L’exécutif est certes légitime mécaniquement, en vertu des textes et de la solidité de nos institutions, mais il a perdu ce qui donne vie à la vraie légitimité politique en démocratie : un certain degré d’adhésion populaire. » Nicolas Mathieu 18 mars 2023
"Aujourd’hui, à l’issue de cet épisode lamentable de la réforme des retraites, que reste-t-il d’Emmanuel Macron, de ce pouvoir si singulier, sorti de nulle part, fabriqué à la hâte, « task force » en mission libérale qui a su jouer du rejet de l’extrême droite et de la déconfiture des forces anciennes pour « implémenter » son « projet » dans un pays où si peu de citoyens en veulent ? 
Que reste-t-il de ce pouvoir, de son droit à exercer sa force, à faire valoir ses décisions, que reste-t-il de sa légitimité ? 
Bien sûr, au printemps dernier, des élections ont eu lieu, des scrutins ont porté un président à l’Élysée, des députés à l’Assemblée, une première ministre a été nommée, un gouvernement mis en place. Tout cela a été accompli dans le respect de la loi. Les institutions ont fait leur lourd travail de tri, d’établissement, et assis sur leurs trônes ces maîtres d’une saison.
Bien sûr la République est toujours là, avec ses ors, son ordre vertical, sa police, son droit, ce roi bizarre à son sommet, une Constitution qui exécute ses caprices, des fondations qui plongent dans deux siècles et demi de désordres et de guerres civiles. La machine tourne, légale, indiscutable aux yeux des juristes, chaque rouage à sa place, placide sous le drapeau.
Mais la légitimité, elle, n’est pas d’un bloc.Elle se mesure, se compare, se soupèse. Que dire d’un président élu deux fois mais sans peuple véritable pour soutenir sa politique de managers, de faiseurs de fric et de retraités distraits, son régime de cadres sup et de consultants surpayés, un président élu deux fois avec les voix de ses adversaires, qui l’ont moins soutenu qu’utilisé pour faire obstacle au pire, un président qui n’a même pas eu droit à un quart d’heure d’état de grâce en 2022 ?
Que dire d’une Assemblée sans majorité, arrivée un mois plus tard et qui dit à elle seule, par ses bigarrures, toute la défiance d’un pays, le refus large, immédiat, d’un programme, et des lemmings présidentiels qui s’étaient largement illustrés pendant cinq ans par leur suivisme zombique et un amateurisme qui aura été la seule vraie disruption de leur mandat ?
Que dire d’un gouvernement qui porte des réformes auxquelles il croit à peine, qu’il fait passer au forceps du 49-3, qui cafouille et s’embourbe, infoutu de discipliner ses troupes, incapable d’agréger les alliés qui lui manquent ?
Ce pouvoir est légitime comme la terre est plate, c’est-à-dire relativement à la place d’où on le regarde. Il est légitime comme je suis zapatiste, c’est-à-dire fort peu.Que dire de ce pouvoir assis sur une noisette d’assentiment et qui gouverne comme après un plébiscite, méprise les corps intermédiaires, la rue, les salariés, l’hôpital, l’école, reçoit en pleine crise sociale Jeff Bezos pour le médailler alors qu’il n’aura pas daigné entendre ceux qui l’ont porté là ? 
Ce pouvoir, qui ne peut considérer le bien commun qu’au prisme de la performance collective, qui a substitué les nombres aux vies, qui confond dans sa langue de comité exécutif le haut, le bas, la droite, la gauche, le prochain, le lointain, qui ment sans honte et croit tout surmonter en « assumant », ce pouvoir est légitime comme la terre est plate, c’est-à-dire relativement à la place d’où on le regarde. Il est légitime comme je suis zapatiste, c’est-à-dire fort peu. Il est légitime comme Nixon après le Watergate, c’est-à-dire de moins en moins. Il est légitime mécaniquement, en vertu des textes et de la solidité de nos institutions, mais il a perdu ce qui donne vie à la vraie légitimité politique en démocratie : un certain degré d’adhésion populaire.Et ce dernier passage en force, ce 49-3 qui était prétendument exclu, s’il ne l’empêche pas de demeurer en place et de mener ses politiques, achève de le discréditer tout à fait.De ce pouvoir, nous n'attendons désormais plus rien. 
Ni grandeur, ni considération, et surtout pas qu’il nous autorise à espérer un avenir admissible. Nous le laissons à ses chiffres, sa maladresse et son autosatisfaction. Plus un décret, une loi, une promesse ne nous parviendra sans susciter un haussement d’épaules. 
Ses grandes phrases, ses coups de menton, nous n’y prendrons plus garde. Ce pouvoir, nous le laissons à ses amis qu’il sert si bien. Nous lui abandonnons ses leviers, qu’il s’amuse. Son prestige n’est plus et nous avons toute l’histoire pour lui faire honte.
Pourtant, malgré la consternation que nous inspire la situation actuelle, on rêve d’attraper par le bras un député ou une sénatrice, un directeur de cabinet ou une ministre, pour lui demander, dans un couloir, dans un murmure, un regard :« Vous rendez-vous compte ? 
Êtes-vous seulement conscients de ce que vous avez fait ?
Savez-vous quelle réserve de rage vous venez de libérer ? Avez vous pensé à ces corps pliés, tordus, suremployés, qui trimeront par votre faute jusqu’à la maladie, jusqu’à crever peut-être ? Avez-vous pensé au boulevard que vous avez ouvert devant ceux qui prospèrent sur le dépit, la colère, le ressentiment ? 
Avez-vous songé à 2027 et aux fins de mois dans les petites villes, les quartiers, aux électeurs hors d’eux et aux amertumes meurtrières, au plein d’essence et à la difficulté d’offrir des vacances à ses gosses, à ces gens si mal soignés, à ces enfants qui ne seront ni médecins ni avocats parce qu’en première ils n’ont pas pris la bonne option ?
Savez-vous qu’ils vont mourir un peu plus et de votre main et qu’ailleurs, l’argent coule à ne plus savoir qu’en faire ?
Ces femmes dans les hôtels qui récurent les chiottes et font les lits, ces ouvriers en trois-huit, ces conducteurs en horaires décalés, les routiers, les infirmières, les assistantes maternelles, celles et ceux qui font classe à des enfants de 3, 4 ou 5 ans, les petites mains dans les papeteries, les employées dans leurs open spaces, stressées jusqu’à la moelle, déclassées par chaque nouvelle génération qui sait mieux le numérique et la vitesse, les hommes qui mourront tôt et leurs veuves, ces copains aux yeux lourds qui trinquent au bistrot après douze heures de taf, en bleu de travail, de la peinture ou du cambouis sur les pognes, et les femmes qui prennent le plus cher, une fois encore, parce que mères, parce que femmes, ces milliers de gens qui font des cartons dans les entrepôts Amazon, y avez-vous pensé ?
Avez-vous vu que, comme vous, ils n’ont qu’une vie, et que leurs heures ne sont pas seulement les données ajustables d’un calcul qui satisfait votre goût des équilibres et les exigences arithmétiques des marchés ? 
Savez-vous qu’ils vont mourir un peu plus et de votre main et qu’ailleurs, l’argent coule à ne plus savoir qu’en faire ? Avez-vous pensé à ce monde sur lequel vous régnez et qui n’en pouvait déjà plus d’être continuellement rationné, réduit dans ses joies, contenu dans ses possibilités, contraint dans son temps, privé de sa force et brimé dans ses espérances ?
Non, vous n’y avez pas pensé. Eh bien ce monde-là est une nappe d’essence et vous n’êtes que des enfants avec une boîte d’allumettes. »
Nicolas Mathieu

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Il y a 3 heures, jeanounette a dit :

 

Comment Macron va s'y prendre pour imposer ses idées sans passer par la loi ? 

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il y a 18 minutes, électron-enchaîné a dit :

Comment Macron va s'y prendre pour imposer ses idées sans passer par la loi ? 

Il a dit ça dans le cadre de son objectif de plein-emploi: il va continuer à démanteler le droit du travail, permettant aux employeurs de recourir à toutes sortes de "contrats' et de "pacte", poursuivre le recours massif à l'apprentissage, faire travailler les gens sans les payer comme nombres de départements le font déjà avec les allocataires du RSA, bref, il "assume" de généraliser le recours à toutes sortes de combines de mafioso. Comme d'hab.

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A ceux qui ne comprennent pas le durcissement du mouvement contre la réforme des retraites :

Macron : "La foule qui manifeste n'a pas de légitimité (1) face au peuple qui s'exprime à travers ses élus (2)" :

 

(1) En France, particulièrement par rapport aux autres démocraties, on a une histoire particulière puisque, dès le départ, notre régime est né de la Révolution française, c'est-à-dire il est né de la rue, de la "foule", de la "plèbe, des "citoyens, du "peuple"...

La démocratie a des normes procédurales, des institutions (et heureusement !), l'usage du 49-3 est "constitutionnel", soit... Mais il est né de la débâcle de la IIIème République et de la IVème République, pas pour faire obstruction à un vote dont on ne sortirait pas gagnant ! 

La démocratie, ce n'est pas : "J'ai été élu, laissez-moi tranquille pour cinq ans !".

 

(2) Macron a été élu avec les voix de ses adversaires ! Il n'a donc qu'une légitimité "mécanique" par report de voix, pas une légitimité doctrinale. Il n'a jamais été élu pour son programme. D'ailleurs je n'oublie pas que, même durant le premier tour, Monsieur, condescendant comme toujours, avait refusé tout débat avec ses adversaires politiques, donc avec les citoyens qui pensaient différemment de lui.

Lorsque "la rue" - c'est-à-dire "les citoyens français" - propose une idée qui n'a pas été présente ou validée dans un programme politique, elle a aussi une légitimité pour se faire entendre. Son avis n'a pas à être confisqué par les acteurs politiques, surtout si leur légitimité est plus que bancale.

La démocratie, ce n'est pas : "J'ai été élu, laissez-moi tranquille pour cinq ans !".



(1) (2) : Des manif classiques, pacifiques des citoyens n'ont pas apporté de résultats... Bah alors, ces citoyens bloquent encore plus fort ! On ne peut alors qu'assister à une "giletjaunisation" du mouvement !!
"Mets en cause le système de la manière la plus frontale possible. Et alors on t'écoutera..."

 

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