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Pogrom


framboise sauvage

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Il y a 22 heures, nonau a dit :

Sinon pourquoi plus d'élections en Palestine depuis 2006? C'est une vraie question...

Après sa victoire aux législatives de 2006 - sans fraude constatée par les observateurs étrangers -,  Ismaël Haniyeh, dirigeant du Hamas, a été nommé Premier ministre par le président Mahmoud Abbas. La transition n'a pu se faire. Ismaël Haniyeh a été la cible d'un attentat, et un conflit armé s'est produit pour la souveraineté sur Gaza, entre le Hamas et le Fatah. Ce dernier a été évincé du territoire (les combats ont fait 161 morts et 700 blessés). Mahmoud Abbas a annoncé l'état d'urgence, la destitution d'Ismaël Haniyeh et la dissolution du gouvernement. L'Assemblée législative - où le Hamas est majoritaire - ne se réunit plus, Mahmoud Abbas exerce directement le pouvoir. L'élection suivante, qui devait avoir lieu en 2021, a été reportée sine die par Mahmoud Abbas, qui en rejette la responsabilté sur Israël, qui ne veut pas que les électeurs de Jérusalem-Est annexé puissent voter.

 

Modifié par LouisBarthas
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Le 18/05/2024 à 13:00, vero3317 a dit :

Peux-tu citer ces propos plus ou moins antisémites qu'ils auraient tenus ?

J'ai beau écouté leurs interventions et le les interviews, je ne les trouve pas.

Soutenir les actions d'un parti antisémite fait-il de vous un antisémite ? LFI n'est pas un parti antisémite. Et d'ailleurs, aujourd'hui, plus personne, en France, dans le champ républicain, ne se réclame de l'antisémitisme. Nous ne sommes plus au temps de la Ligue antisémitique d'Édouard Drumont, qui avait pu constituer un groupe de 23 députés officiellement antisémites à la Chambre de 1898. Contrairement à l'extrême-droite, l'antisémitisme se s'est pas développé comme doctrine à gauche. Par trois grands moments, la Révolution française, l'Affaire Dreyfus et la lutte anti-hitlérienne, la gauche s'est trouvée du côté des juifs.

Mais on trouve pourtant, à partir des années 1840, des tendances antisémites qui s'expriment à gauche. Pas sous la même forme qu'à l'extrême-droite, mais incontestablement antisémites, pour des raisons qui mêlaient anti-judaïsme religieux, anti-capitalisme et anti-monarchie. Voltaire avait montré la voie, au temps des Lumières, dans son Dictionnaire philosophique, quand il écrivait à propos des juifs que « ... Vous ne trouverez en eux qu'un peuple ignorant et barbare, qui joint depuis longtemps la plus sordide avarice à la plus détestable superstition... » Et pour Diderot, « La religion des Juifs et celle des peuples chez lesquels ils habitent ne leur permettent pas de s'incorporer avec eux ; ils doivent faire une nation à part. ». Au XIXe siècle, des tendances anti-religieuses à l'extrême-gauche reprochaient au judaïsme d'avoir enfanté le christianisme. C'est le cas d'un Gustave Tridon, étudiant révolutionnaire blanquiste, auteur Du Molochisme juif, pour qui les juifs étaient une race ennemie et inférieure pratiquant des crimes rituels, et qui présentait « les Sémites [comme…] le mauvais génie de la terre… Combattre l’esprit et les idées sémitiques est la tâche de la race indo-aryenne ».  C'est le cas d'un Proudhon qui , dans ses Carnets, écrit : « Juifs. Faire un article contre cette race qui envenime tout, en se fourrant partout, sans jamais se fondre avec aucun peuple. Demander son expulsion de France, à l’exception des individus mariés avec des Françaises ; abolir les synagogues, ne les admettre à aucun emploi, poursuivre enfin l’abolition de ce culte. » Le juif est « l’ennemi du genre humain. Il faut renvoyer cette race en Asie ou l’exterminer ».

Le développement industriel et ses conséquences néfastes entraînent une réaction assimilant le juif au capitalisme. C'est le cas d'un Alphonse Toussenel, disciple de Fourier, auteur en 1845, de « Les Juifs rois de l'Époque ». On trouve dans La Revue socialiste des articles antisémites comme ceux de Albert Regnard, qui félicite Drumont de dénoncer « la rapacité et l’impudence de la finance juive et non juive… » ; d'Auguste Chirac, auteur des Rois de la République : histoire des juiveries ; de Gustave Rouanet, qui considère Édouard Drumont comme un « ennemi », mais qui salue son travail d’information « remarquable » qui appelle les déshérités à abattre un « système juif [qui les] paupérise graduellement tous les jours ». Même un Jaurès, avant son basculement, n'était pas exempt de préjugés antisémites. Fin janvier 1898, il signe  le Manifeste, dans lequel il refuse de choisir entre les « cléricaux » et « les capitalistes juifs » Le 7 juin, il évoque encore « la race juive, concentrée, passionnée, subtile, toujours dévorée par une sorte de fièvre du gain quand ce n’est pas par la fièvre du prophétisme… », mais il ajoute que « ce n’est pas la race qu’il faut briser, c’est le mécanisme dont elle se sert et dont se servent comme elle les exploiteurs chrétiens.

À d'autres époques, le juif a pris, chez l'antisémite, les diverses figures du tueur du Christ, du propagateur de la peste, de l'empoisonneur de puits, de l'enleveur d'enfants, de l'usurier, du précurseur du christianisme, du capitaliste, etc. Aujourd'hui, l'obsession et la haine d'Israël incarnent l'antisémitisme dans certains secteurs de la Gauche.

Le Communiqué du Groupe parlementaire LFI-NUPES, à propos de l'attaque du Hamas du 7 octobre, n'était pas antisémite, mais il justifiait l'attaque, établissait une égalité entre les victimes et occultait le but du Hamas qui est la disparition d'Israël.

« L’offensive armée de forces palestiniennes menée par le Hamas intervient dans un contexte d’intensification de la politique d’occupation israélienne à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem Est. Nous déplorons les morts israéliens et palestiniens. Nos pensées vont à toutes les victimes. L’escalade actuelle risque d’entraîner un cycle de violences infernales. La France, l’Union européenne et la communauté internationale doivent agir sans délai pour empêcher cet engrenage.

Dans l’immédiat, il faut obtenir un cessez-le-feu et la protection des populations.

Toutes les parties doivent revenir à la table des négociations.

Pour qu’une paix juste et durable voie le jour, les résolutions de l’ONU, à commencer par la fin de la colonisation, doivent être activement mises en œuvre.

Nous devons tous et toutes œuvrer dans ce sens. »

Par son mode opératoire, par les paroles des acteurs, par la nature du parti qui l'a commanditée, connaissable par sa Charte, la razzia du 7 octobre fut incontestablement une action à caractère antisémite. Cette dimension a été occultée par LFI, qui n'y a vu qu'un acte de résistance anti-colonialiste. Le crime antisémite n'a pas été relevé parce qu'il est recouvert de la lutte contre l'oppresseur.

De même que la lutte contre le capitalisme et l'impérialisme justifiaient de ne pas parler, jadis, des crimes de Staline, Mao, Pol Pot, ou de ne pas critiquer les mouvements de "libération" totalitaires et les dictatures tiers-mondistes comme Cuba qui opprimaient le peuple, de nos jours la lutte contre Israël justifie le crime.

Ça a ensuite été le rôle des "petites mains" de LFI que de justifier la position du parti. Devant l'ampleur du crime et le tollé provoqué, l' "acte de résistance" s'est mué en "crime de guerre", euphémisation d'un crime manifeste contre l'humanité. Il a fallu minimiser le crime, faire en sorte de substituer à la razzia antisémite le "génocide" des Palestiniens, faire croire qu'il avait été commis en partie par les Israéliens eux-mêmes, qui auraient tiré par hélicoptère sur les jeunes du festival, ergoter sur le nombre de bébés tués et la façon dont ils l'avaient été, ne pas évoquer la question des otages, sauf quand les Israéliens en tuaient par erreur, occulter les combats à Gaza, pour ne réduire l'opération israélienne qu'à un massacre, alors que l'armée du Hamas compte 30 000 hommes, armés et entraînés par l'Iran, chercher dans le passé d'Israël des crimes justifiant en retour les crimes d'aujourd'hui contre les juifs, fustiger le système politique israélien, "laboratoire de la répression" mondiale à venir, manifester une obsession malsaine à rechercher dans le comportement d'israéliens des raisons d'haïr ce pays, etc.

Cette façon de rendre Israël toujours coupable relève d'un inconscient antisémite. Si Israël n'avait pas existé, rien des malheurs de cet endroit ne serait arrivé, et elle s'accompagne d'une grande ignorance des histoires croisées des peuples de cette région.

Aujourd'hui, les dépôt de requêtes déposées par le procureur de la CPI, Karim Khan, aux fins de délivrance de mandats d’arrêt à l'encontre de Yahya Sinwar, Mohammed Diab Ibrahim Al-Masri (Deif) et Ismail Haniyeh pour le Hamas, de Benjamin Netaniahu et Yoav Gallant pour Israël, pour  "crimes de guerre" et " crimes contre l’humanité", représentent une immense avancée dans la résolution du conflit.

Par son attitude cynique, LFI s'était retrouvé au ban de l'arc républicain, et des voix indignées s'étaient même faites entendre en son sein. Les trois seuls députés européens français qui avaient voté contre la résolution du Parlement européen condamnant le Hamas, le jeudi 19 octobre, étaient membres de la France insoumise. Aujourd'hui, l'acte que LFI qualifiait, il y a huit mois, d' « acte de résistance », a été qualifié par la  Cour pénale internationale de « crime contre l'humanité ».

 

 

 

 

 

Modifié par LouisBarthas
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Personne à LFI n'a qualifié les attaques du 7 octobre d'actes de résistance.

Citation

Le Hamas a déclenché une opération de guerre contre Israël. Si nous voulons que les crimes de guerre soient jugés et poursuivis, il faut les appeler par leur nom. Cela est possible à la Cour pénale internationale. Nous qualifions de crimes de guerre ce que le Hamas a fait sur le territoire d’Israël. Nous qualifions de crimes de guerre ce qu’Israël applique à la population de Gaza. Cette imputation de crimes de guerre est bien plus grave que celle de terrorisme. Elle peut être jugée par le droit international. Elle va au-delà de la lutte du bien contre le mal. Le cessez-le-feu doit s'imposer. La France doit y travailler de toutes ses forces politiques et diplomatiques. Les peuples palestinien et israélien doivent pouvoir vivre côte à côte en paix et en sécurité.

Tweet du 11.10 de JLM

Ils ont clairement dit, dès le départ, qu'il fallait les qualifier de crimes de guerre ce qui permettait une poursuite par la CPI. Et c'est ce qui se passe aujourd'hui puisque le procureur de la CPI a demandé d'émettre des mandats d'arrêts non seulement contre Nétanyahou mais aussi contre certains chefs du Hamas.

Le Hamas est défini par l'ONU comme un mouvement de résistance ce qui ne l'exonère en rien de condamnations pour les  crimes du 7 octobre.

https://www.aa.com.tr/fr/politique/martin-griffiths-les-nations-unies-ne-considèrent-pas-le-hamas-comme-une-organisation-terroriste/3139493

Modifié par jeanounette
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Il y a 4 heures, LouisBarthas a dit :

Aujourd'hui, l'acte que LFI qualifiait, il y a huit mois, d' « acte de résistance », a été qualifié par la  Cour pénale internationale de « crime contre l'humanité ».

Qui a prononcé à la Fi les mots "actes de résistance" pour qualifier les actes du 7 octobre ? Un lien vers un article serait le bienvenu. 

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il y a 8 minutes, BobbyWatson a dit :

A tout hasard, Mme Obono?

J'avais cherché. Non, elle n'a pas qualifié d'actes de résistance ce qui s'est passé le 7 octobre. 

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il y a une heure, B i b a dit :

J'avais cherché. Non, elle n'a pas qualifié d'actes de résistance ce qui s'est passé le 7 octobre. 

Ce n'est pourtant pas difficile à trouver :

Déclaration Danièle Obono

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Il y a 1 heure, BobbyWatson a dit :

A tout hasard, Mme Obono?

 

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il y a 28 minutes, LouisBarthas a dit :

Ce n'est pourtant pas difficile à trouver :

Déclaration Danièle Obono

 

"Poussée à plusieurs reprises par le journaliste Jean-Jacques Bourdin, à l’antenne de Sud Radio, à dire si le Hamas, qui a conduit des massacres en Israël, le 7 octobre, est « un mouvement de résistance », cette membre de la direction de LFI a fini par répondre : « Oui. » « C’est un mouvement de résistance qui se définit comme tel », a-t-elle affirmé. Pour Danièle Obono, « c’est un groupe politique islamiste qui a une branche armée », qui « s’inscrit dans les formations politiques palestiniennes », qui « a pour objectif la libération de la Palestine » et qui « résiste à une occupation ».

 

Elle dit donc que le hamas se définit comme un mouvement de résistance, ce que signifie le sigle hamas : mouvement de résistance islamique. Elle ne dit pas que les actes du 7 octobre sont des "actes de résistance". C'est toi qui lui fais dire. Parmi leurs cadres, telle Obono, il y en a probablement qui pensent, sans le dire explicitement, que le hamas est un mouvement de résistance dont les actions sont légitimes puisqu'il s'oppose à l'oppresseur. Ceux-là rendent la FI inaudible mais je trouve qu'on leur tombe trop facilement dessus. Ils se sont enfermés dans une communication en s'appuyant sur les termes du droit international, ceux que la Cour pénale internationale utilise. Là où je rejoins la FI, c'est dans la qualification de ces actes innommables en crimes de guerre, ce qu'ils ont dit depuis le début. 

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Il y a 5 heures, jeanounette a dit :

Personne à LFI n'a qualifié les attaques du 7 octobre d'actes de résistance.

Ils ont clairement dit, dès le départ, qu'il fallait les qualifier de crimes de guerre

"Crimes de guerre", ça ?

« L’offensive armée de forces palestiniennes menée par le Hamas »

Communiqué du Groupe parlementaire LFI-NUPES du 7 octobre

:glare:

Il faudra attendre le lundi 9 octobre pour que Manuel Bompard parle de « crime de guerre », et en refusant de qualifier l'attaque  de "terroriste".

Ça a dû cogiter dur, à LFI, durant trois jours, pour se sortir de la panade dans laquelle Danièle Obono, qui avait rédigé le premier communiqué, avait plongé le parti. Le raisonnement spécieux qui en est sorti est assez malin - mais on sait que Mélenchon est un vieux roublard.

Il a dit « si nous acceptions de caractériser comme terroriste une action de guerre, nous la soustrairions au droit international ».

C'est faux : l’Union européenne, les États-Unis ou encore bien évidemment Israël qualifient le Hamas d’organisation terroriste, ce qui ne les empêcha pas d’aller plaider contre le Hamas devant la Cour pénale internationale (CPI). En tout cas, cela n’a pas empêché la Procureure de la CPI de considérer, en 2019, que le Hamas s’était rendu coupable de crimes de guerre en 2014.

Si Mélenchon s'est refusé à qualifier le Hamas d'organisation terroriste, c'est pour le légitimer. Et la razzia du 7 octobre peut alors passer pour un dégât collatéral, en évitant de disqualifier radicalement ceux qui l'ont commise. Il fallait sauver le Hamas. Mathilde Panot s'est appliquée à dissocier l'acte de ses commanditaires : « C’est la branche armée qui est aujourd’hui responsable de crimes de guerre ». Où comment se gratter l'oreille droite avec la main gauche.

Mais la razzia du 7 octobre n'a pas été un simple crime de guerre, une attaque menée par des forces incontrôlés. Ce fut un crime contre l'humanité, décidé au plus haut niveau de la gouvernance du Hamas. On sait à peu-près maintenant pourquoi le Hamas a organisé une telle action. Mais l'exposé sort du cadre de cette réponse.

 

 

 

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