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Gestion du comportement en classe


Tisa-bis

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Le 24/01/2024 à 09:58, FemmeDeRochas a dit :

Le peu de temps que j'ai passé dans l'enseignement, j'ai trouvé ces systèmes de fusées du comportement 🙄 et autres "couleurs" assez inefficaces...

Certains sont abonnés au rouge, ça ne les dérange plus ;  d'autres sont en  larmes le soir chez eux car, pour une fois, ils sont passés du vert au bleu...

Je partage ton avis, ça prend du temps au quotidien et ça ne semble pas très efficace.
Je préfère maintenant que j'enseigne depuis quelques temps faire des bilans de comportements individuels quand il y a besoin pour un ou 2 spécimens, ça fonctionne je trouve.

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  • 3 mois plus tard...
Le 21/01/2024 à 16:58, André Jorge a dit :

Bonjour :)

J'ai testé et si c'est chronophage, c'est aussi peu efficace... L'un des principaux inconvénients de ces systèmes est qu'ils peuvent en effet être source d'humiliation pour les élèves, surtout lorsqu'ils sont utilisés de manière publique.

=> Mettre en évidence les comportements négatifs d'un élève devant ses camarades peut entraîner des sentiments de honte et d'embarras. Cela peut également stigmatiser certains élèves, en particulier ceux qui se retrouvent fréquemment en bas de l'échelle ou sur des couleurs négatives.

Quant à l'efficacité... Si pour certains élèves, ces systèmes peuvent offrir une motivation pour améliorer leur comportement, pour d'autres, cela peut avoir l'effet inverse, en particulier s'ils se sentent étiquetés ou enfermés dans une perception négative.

Mais surtout, ces systèmes ne tiennent pas compte des causes sous-jacentes des comportements : difficultés personnelles, émotionnelles ou d'apprentissage.

Il faut se tourner vers les approches alternatives qui incluent :

- des systèmes de renforcement positif les comportements positifs sont soulignés et récompensés,

- des méthodes qui impliquent une réflexion plus personnelle et des discussions en tête-à-tête, loin des regards des autres élèves.

Ces approches permettent de développer une compréhension plus profonde des comportements, tout en préservant la dignité et l'estime de soi des élèves.

Bonsoir :)

Sujet de longue date...

Je suis complètement d'accord. Je me suis sentie très gênée face à ce genre de système qui stigmatise publiquement dans leur silence intérieur ceux qui ne parviennent pas au Graal de l'excellence comportementale et qui l'espèrent tant sans savoir comment y parvenir.

J'ai pu voir cette année et tout au long de 30 ans de métier combien la relation et le dialogue, l'appel à l'intelligence des élèves pouvaient mener à des changements de comportement ceux dont on ne pouvait imaginer qu'ils évoluent.

Yves Careil parle de "parole de destin". Les mots et surtout le regard que l'on a sur un élève ont une portée dont on n'a pas idée. Cela peut être dans le bon ou dans le mauvais sens.

Pensez à ces professeurs ou autres que vous avez croisés dont une phrase a pu marquer votre existence...

J'ai souvent cette pensée que face à nous, nous avons l'enfant de quelqu'un, comme nous aimerions que l'on s'occupe de notre enfant...

Modifié par Eklektika
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Il y a 8 heures, Eklektika a dit :

J'ai pu voir cette année et tout au long de 30 ans de métier combien la relation et le dialogue, l'appel à l'intelligence des élèves pouvaient mener à des changements de comportement ceux dont on ne pouvait imaginer qu'ils évoluent.

Mais tu as également pu constater l'évolution du comportement des élèves, et que ce que tu mettais en place à tes débuts et qui réussissait ... échoue désormais.

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Bonjour @Goëllette

Je ne sais pas si les comportements ont changé. Les troubles ont toujours existé. Mais les élèves avaient une orientation. 

Ce qui manque aujourd'hui aux enseignants, c'est une vraie formation sur les troubles du comportement, entre autres, et la façon d'amener ce type d'élève vers une posture scolaire. Tout un pan du métier d'enseignant nous échappe. Je pense notamment au monde du spécialisé. Leur grille de lecture d'un élève n'est absolument pas la même qu'un enseignant de classe ordinaire. Ils ont des clés que nous n'avons pas, ce qui est dommage car nombre d'enseignants se retrouvent dans une grande souffrance face à ces élèves.

Un pas de côté peut tout changer, aussi bien dans la vie d'un élève que dans le quotidien d'un enseignant. Mais on ne nous l'apprend pas. Cela veut dire aussi accepter qu'on peut avoir de l'ambition pour ses élèves, mais que tous ne parviendront pas au niveau de réussite exigé. Cela ne fait pas de nous de mauvais enseignants, bien au contraire. Car cela fait redescendre la pression.

Peut-être que proche de la retraite, j'aurai un autre discours, parce que fatiguée de tout cet engagement. Mais j'y crois encore :)

Modifié par Eklektika
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Hum... Il faudrait aussi travailler sur  l'attitude des parents.... 

Mon système, très positif de cette année, me laisse plus que sceptique. En définitive, de ce que je vois , ce sont les collègues qui "chouquent" un bon coup qui ont le plus de résultats sur ce point.

 

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Il y a 15 heures, Eklektika a dit :

Je ne sais pas si les comportements ont changé. Les troubles ont toujours existé. Mais les élèves avaient une orientation.

Il n'y a pas que des élèves avec des troubles qui ont des comportements problématiques.

Il y a 15 heures, Eklektika a dit :

Ce qui manque aujourd'hui aux enseignants, c'est une vraie formation sur les troubles du comportement, entre autres, et la façon d'amener ce type d'élève vers une posture scolaire.

Ce qui leur manque, surtout, c'est un véritable soutien de la hiérarchie, ainsi qu'une re-responsabilisation des parents quant au comportement de leurs enfants.

Et c'est d'ailleurs ce qui a le plus changé, de mes plus de 30 ans d'ancienneté : l'attitude des parents face à l'école.

Il y a 15 heures, Eklektika a dit :

Tout un pan du métier d'enseignant nous échappe.

Est-ce réellement toujours un pan de notre métier ?

Il y a 15 heures, Eklektika a dit :

Je pense notamment au monde du spécialisé. Leur grille de lecture d'un élève n'est absolument pas la même qu'un enseignant de classe ordinaire.

Sont-ils enseignants, les personnes dont vous parlez ?

Il y a 15 heures, Eklektika a dit :

Ils ont des clés que nous n'avons pas, ce qui est dommage car nombre d'enseignants se retrouvent dans une grande souffrance face à ces élèves.

Qui sont ces "ils" ? Des enseignants ou des éducateurs ?

Il y a 15 heures, Eklektika a dit :

Un pas de côté peut tout changer, aussi bien dans la vie d'un élève que dans le quotidien d'un enseignant. Mais on ne nous l'apprend pas.

Le plus important est le bien être de toute la classe. Et de ce bien être découlera celui de l'enseignant.

Il y a 15 heures, Eklektika a dit :

Cela veut dire aussi accepter qu'on peut avoir de l'ambition pour ses élèves, mais que tous ne parviendront pas au niveau de réussite exigé. Cela ne fait pas de nous de mauvais enseignants, bien au contraire. Car cela fait redescendre la pression.

Il est navrant en effet de se dire qu'on ne peut pas apporter à nos élèves ce qu'on apporterait à nos propres enfants.

Je préfère faire classe à mes élèves comme je le ferais à mes enfants : en leur donnant du cadre et en leur transmettant des connaissances et des compétences. Bref, en enseignant avec de l'ambition pour eux.

Il y a 15 heures, Eklektika a dit :

Peut-être que proche de la retraite, j'aurai un autre discours, parce que fatiguée de tout cet engagement. Mais j'y crois encore :)

Je refuse de baisser les bras en n'ayant plus d'ambition pour mes élèves.

C'est la première des marques de respect.

Modifié par Goëllette
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Bonsoir @Goëllette

Oh bon sang, ça en fait des arguments :heat: comment faites-vous pour avoir autant d'énergie en cette fin d'année ?

Trêve de plaisanterie. Oui les enseignants spécialisés ont des compétences et des connaissances qui seraient vraiment profitables à l'ensemble des enseignants. C'est comme si c'était deux mondes en parallèle. Je l'ai vécu cette année en tant que coordo Ulis. Une vraie révélation que je vais, je l'espère, réutiliser dans l'ordinaire. Une formation accélérée sur des profils qu'on aura de plus en plus dans nos classes. C'est là que je dis qu'il y a tout un pan du métier qui nous échappe.

Je me suis sentie personnellement en grand décalage avec mes collèges, attention ce n'est absolument pas un reproche, mais nous n'avions tout à coup plus le même langage, ni la même grille de lecture.

Dans nos classes, nous sommes confrontés aux élèves à BEP, aux élèves qui ont des vies plus que cabossées (foyer etc...), aux élèves très écoutés...etc...

J'ai pu constater, et c'est ma conviction justement, que le bien-être de la classe passe souvent par le bien-être d'un seul quelle que soit sa problématique. Ce qui est bon pour l'un est bon pour tous. 

Je n'ai jamais dit qu'il ne fallait pas de cadre. Et je n'ai jamais dit que je n'avais pas d'ambition pour mes élèves. Et je sais "chouquer" quand il le faut comme l'a dit Eowin.

Bravo à vous malgré vos plus que 30 ans de métier de continuer à y croire. J'en ai croisé des enseignants qui n'en veulent plus à nos âges...lassés, fatigués... J'espère comme vous garder la passion qui m'anime :)

 

Modifié par Eklektika
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il y a 20 minutes, Eklektika a dit :

Oui les enseignants spécialisés ont des compétences et des connaissances qui seraient vraiment profitables à l'ensemble des enseignants.

Dans le post que je commente, il n'est pas fait allusion à des ENSEIGNANTS spécialisés.

il y a 21 minutes, Eklektika a dit :

Je me suis sentie personnellement en grand décalage avec mes collèges, attention ce n'est absolument pas un reproche, mais nous n'avions tout à coup plus le même langage, ni la même grille de lecture.

Bah oui, l'enseignant "banal" se tape les élèves du spé en plus des autres.

Normal qu'il accepte moyennement les conseils du collègue spé qui les lui envoie en inclusion.

il y a 22 minutes, Eklektika a dit :

Dans nos classes, nous sommes confrontés aux élèves à BEP, aux élèves qui ont des vies plus que cabossées (foyer etc...), aux élèves très écoutés...etc...

Justement, ce qui faisait autrefois la force de l'école républicaine, c'est que lorsqu'on passait le seuil de l'école, tout le monde était à égalité.

Désormais, montrer ses différences et son incapacité à faire est devenu un leitmotiv ...

J'avais, pour ma part, des tas de raisons d'être "différente", mais qu'est-ce que j'en ai eu de la chance d'aller à l'école à une époque où on n'en faisait pas de cas, où c'était justement le lieu où on oubliait ses différences !

il y a 26 minutes, Eklektika a dit :

J'ai pu constater, et c'est ma conviction justement, que le bien-être de la classe passe souvent par le bien-être d'un seul quelle que soit sa problématique. Ce qui est bon pour l'un est bon pour tous. 

Je doute que si on s'intéressait réellement au bien-être des autres, ils seraient d'accord avec ça !

il y a 27 minutes, Eklektika a dit :

Bravo à vous malgré vos plus que 30 ans de métier de continuer à y croire. J'en ai croisé des enseignants qui n'en veulent plus à nos âges...lassés, fatigués... J'espère comme vous garder la passion qui m'anime :)

C'est de plus en plus difficile quand même, d'autant que nos carrières s'allongent, et que, justement, l'école du tout inclusif use plus tôt que prévu nos illusions !

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