Aller au contenu

Rester droits et fermes face à la Russie


André Jorge

Messages recommandés

Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022, la France, en tant que membre de l'Union européenne (UE) et de l'OTAN, a adopté une position de soutien à l'Ukraine, ce qui inclut des mesures telles que des sanctions économiques contre la Russie, l'envoi d'aide humanitaire et de matériel de défense à l'Ukraine.

La France et ses alliés insistent sur le fait que leur soutien à l'Ukraine vise à défendre l'intégrité territoriale et la souveraineté de l'Ukraine, conformément au droit international. Cela ne constitue pas une déclaration de guerre contre la Russie dans le sens traditionnel, mais il est vrai que la situation a conduit à des tensions significatives entre la Russie et les pays qui soutiennent l'Ukraine.

Pourquoi faut-il être fermes face à la Russie ?

Les arguments en faveur d'une position ferme incluent :

La défense des principes du droit international : face aux actions de la Russie, actions jugées comme des violations du droit international, une position ferme est nécessaire pour maintenir l'ordre international basé sur des règles et pour soutenir les principes de souveraineté et d'intégrité territoriale des nations.

Adopter une position ferme pourra également servir de dissuasion contre de futures agressions ou violations, non seulement à l'égard de la Russie mais aussi pour d'autres acteurs internationaux qui pourraient envisager des actions similaires.

C'est aussi un moyen de soutenir les pays qui sont affectés par des actions agressives, en fournissant une assistance économique, militaire, ou en affirmant leur droit à l'autodétermination.

 

La fermeté s'impose aujourd'hui comme une évidence :

Les faits parlent d'eux-mêmes :

  • 1999-2009 : deuxième guerre de Tchétchénie, avec de graves répercussions humanitaires et des accusations d'exactions commises par les forces russes.
  • 2006 : Assassinat à Moscou d'Anna Politkovskaïa, journaliste d'investigation et critique du Kremlin.
  • 2006 : empoisonnement au polonium-210 à Londres d'Alexandre Litvinenko, ancien officier du FSB.
  • 2008 : invasion de la Géorgie par la Russie, notamment en Ossétie du Sud et en Abkhazie.
  • 2009 : mort en détention de Sergueï Magnitski, avocat comptable qui avait révélé une fraude fiscale massive impliquant des officiels russes.
  • 2014 : annexion de la Crimée par la Russie.
  • Depuis 2014 : guerre dans l'Est de l'Ukraine et soutien aux séparatistes dans les régions de Donetsk et Louhansk, entraînant un conflit prolongé avec de nombreuses victimes civiles.
  • 2015 : assassinat de Boris Nemtsov, opposant politique, tué près du Kremlin.
  • Depuis 2015 : implication active dans le conflit syrien 2018, bombardements intensifs, soutien à un régime autoritaire, crise humanitaire,...
  • 2015 : tentative d'assassinat sur Sergueï et Ioulia Skripal, un ex-espion russe et sa fille au Royaume-Uni, en utilisant un agent neurotoxique.
  • 2022 : invasion et guerre contre l'Ukraine.
  • 2024 : Assassinat de Navalny...

 

La Russie, un régime autoritaire :

La Russie se présente comme un démocratie, mais a toutes les caractéristiques d'un régime autoritaire concentration du pouvoir, répression de l'opposition, restriction des libertés fondamentales,...

Poutine a consolidé son pouvoir au fil des années grâce à des réformes constitutionnelles et législatives et notamment la modification constitutionnelle de 2020 qui lui permet notamment de rester au pouvoir jusqu'en 2036 !

Les restrictions sur les libertés sont devenues le quotidien des russes :

  • lois sévères sur la diffamation et la censure de contenus en ligne,
  • journalistes d'investigation et médias indépendants qui subissent régulièrement des pressions, des attaques, et même des assassinats
  • manifestations et les rassemblements publics strictement réglementés
  • interdictions et répressions violentes des protestations anti-gouvernementales.
  • les groupes de défense des droits humainsopérant en Russie sont soumis à une réglementation stricte et à des contrôles constants.
  • Etc.

Quant aux élections...

 

L'ingérence russe :

La problématique de l'ingérence russe est un vrai danger.

La désinformation et les campagnes de propagande sont bien menées par les Russes : RT France et Sputnik, deux médias financés par l'État russe, ont joué ce rôle en promouvant des points de vue pro-Kremlin, en tentant de saper la confiance dans les institutions démocratiques occidentales, et de diffuser des théories du complot.

D'autres figures politiques françaises qui se sont rapprochées de la Russie, en soutenant ses intérêts et en bénéficiant de son soutien, notamment financier. Le Rassemblement National notamment a demandé et obtenu un prêt d'une banque russe, ce qui place ce parti politique français sous l'influence potentielle de la Russie...

Des acteurs liés à la Russie qui ont lancé des cyberattaques contre des cibles françaises et en 2017 c'est bien l'équipe de campagne d'Emmanuel Macron qui a été la cible d'une attaque de phishing sophistiquée, attribuée à des groupes liés au gouvernement russe.

 

 

Les liens entre le Rassemblement National (RN) français et la Russie :

Voici un résumé des faits qui démontrent qu’il existe des  liens entre le Rassemblement National (RN) français et la Russie :

- la facilitation par Jean-Luc Schaffhauser, ancien député européen du RN, de l'obtention de deux prêts bancaires importants pour le RN, dont le controversé "prêt russe" de 2014, prêt entièrement remboursé en septembre dernier.

- Jean-Luc Schaffhauser, décrit comme un russophile, serait actuellement impliqué dans le soutien à des politiciens pro-Moscou, et il louerait même un étage de sa résidence à Strasbourg au numéro deux de l'ambassade de Russie en France.

- L’enquête cite des documents d’un service de sécurité européen, affirmant que la Russie, dirigée par Sergueï Kirienko, premier chef de cabinet adjoint de Poutine, s’engage dans une entreprise de « subversion » en France. 

- Selon cette enquête, le RN jouerait un rôle clé dans cette tentative de déstabilisation visant à créer des tensions politiques en France et à affaiblir l'Europe.

Les méthodes de subversion incluraient l'utilisation des réseaux sociaux, des « fermes à trolls », et le soutien de partis d’extrême droite, dont le RN, pour diffuser des éléments de langage favorables à la Russie et contre la guerre en Ukraine. L'objectif serait de semer la discorde en affirmant que les sanctions économiques nuiraient à la France, qu’une crise économique pourrait résulter de ces sanctions, et que les États-Unis bénéficieraient de la guerre en Ukraine.

 

Ecoutons le Général de Gaulle :

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Le nucléaire militaire a de facto, depuis la Seconde Guerre mondiale, toujours été l'arme de la dissuasion. L'arme ultime qui a permis non de maintenir la paix entre les deux blocs Est et Ouest, mais d'empêcher un nouveau conflit majeur dont l'issue aurait été la destruction totale de part et d'autre.

Ce temps de guerre froide est révolu. Poutine et son régime ont changé la donne : ce n'est plus, dans le discours russe, une arme de défense. La Russie s'en sert désormais pour menacer quiconque lui mettrait des bâtons dans les roues dans sa guerre contre l'Ukraine. Avec une logique impérialiste assumée par Poutine pour qui les frontières de la Russie ne s'arrêtent nulle part, le régime russe menace le monde de répliques nucléaires pour qu'on le laisse tranquillement détruire un pays et son peuple. Cela porte un nom : la tyrannie.

L'Europe, qui a suffisamment connu la tyrannie, a deux options : laisser faire ou lutter contre. Il n'y a pas d'autre option tant que le régime russe se comportera en tyran. Il n'y a aucune diplomatie possible avec les tyrans. Le choix des Occidentaux n'est pas de se soumettre par la peur. Si elle est logique et naturelle, cette peur est totalement irraisonnée car la dissuasion n'a pas cessé d'exister. Le risque pour les Russes de subir des répliques nucléaires n'a pas disparu. Ils savent très bien que toute attaque de leur côté engendrerait une contre-attaque automatique avec des dégâts irrémédiables. La destruction mutuelle serait certaine s'ils mettaient à exécution leurs menaces de bombardement nucléaire sans cesse répétées depuis deux ans.

Rester droit et ferme, ne pas céder à la tyrannie. Mais rester posés, sereins et stopper les discours apocalyptiques. 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.
×
×
  • Créer...