agora Posté(e) 24 mars 2024 Posté(e) 24 mars 2024 Le déroulé d'une journée de maternelle est beaucoup moins" stricte", figée qu en cp. Avec les temps de jeux, atelier motricité il pourra bien plus se sociabiliser et ne sera pas assis toute la journée à son bureau comme c'est le cas souvent en cp. le temps de récré est aussi deux fois plus long. Par contre vous pouvez demander un autre enseignant avec l argument que dans l intérêt de l'enfant vous souhaitez quelqu un qui accepte d'évaluer ses progrès
Floredelouest Posté(e) 24 mars 2024 Posté(e) 24 mars 2024 (modifié) Il y a 15 heures, borneo a dit : Dans mon école, on ne faisait pas redoubler les élèves avec le même enseignant. Ce n'est pas efficace de refaire la même chose deux fois. Et si la pédagogie d'un enseignant n'a pas porté ses fruits, autant mettre l'élève avec un autre maître. Je trouve cela très réducteur et pas du tout en prise directe avec la réalité de notre métier, que tu connais pourtant bien. A te lire, on pourrait croire que la non réussite d'une année scolaire tient uniquement à la pédagogie de l'enseignant. Il est, à mon sens, dangereux et peu respectueux du travail des collègues de laisser croire cela aux parents. Il y a 13 heures, hime_mononoke a dit : Merci ! 🙏 Cela me donne une nouvelle piste et des arguments, même si j’ai bien conscience que ma demande ne sera pas forcément acceptée. Par ailleurs, mon fils n’a jamais voulu retourner avec une précédente enseignante, je pense qu’il a bien compris qu’après les grandes vacances normalement on change d’enseignant. Attention ce n'est absolument pas une norme, de règle. Faire redoubler avec le même enseignant est parfois utile pour permettre à un enfant angoissé de gagner en confiance, en maintenant des repères qui le sécurisent. Cela permet aussi à l'enseignant de mettre immédiatement en place les outils nécessaires à la réussite, sans "perdre" de temps à réévaluer l'enfant ou à apprendre à connaître son fonctionnement. Refaire 2 fois la même chose permet aussi souvent de mettre l'enfant en réussite, ce qui est primordial pour l'estime de soi. On travaille avec de l'humain, des enfants de surcroît, donc on s'adapte, sans oublier les contraintes d'effectifs qui ne nous laissent pas toujours le choix. Dans mon école, pas de règle. On s'adapte à l'objectif du redoublement, au contexte, au relationnel avec l'enfant et les parents, aux contraintes matérielles... On connait notre métier et nos élèves, et nous comptons sur la confiance des parents pour cela. Modifié 24 mars 2024 par Floredelouest 1
flops Posté(e) 24 mars 2024 Posté(e) 24 mars 2024 Le contexte a mon avis joue énormément sur votre enfant. Quand il apprend avec vous, il est au calme, vous êtes avec lui et percevez ses besoins en terme de fatigue, de compréhension... vous fragmentez une demie heure d'apprentissage en plusieurs temps ... En classe, l'agitation , la luminosité, le nombre du groupe avec l'enseignant, les stimulations sont grandes. Il est peut-être difficile pour l'enseignante d'évaluer votre enfant car les conditions pour lui ne sont pas requises et qu'elle ne veut pas le mettre en échec... Je ne sais pas comment travaillent les enseignants de CP dans son école mais en général il y a du travail en groupe classe, ce qui ne conviendra peut-être pas à votre enfant. Tout le travail fait en classe sera à (ré)apprendre à la maison.... 4
sosogirafe Posté(e) 24 mars 2024 Posté(e) 24 mars 2024 (modifié) Pour moi on évalue tous les jours, en travaillant, donc même sans évaluation spécifique, en se posant 15min on peut déjà lister les avancées d un élève. "Compte jusqu'à 10 en septembre, jusqu'à 15 en janvier" etc Modifié 24 mars 2024 par sosogirafe
agora Posté(e) 24 mars 2024 Posté(e) 24 mars 2024 C'est étrange que la référente MDPH ne soit pas intervenue pour insister justement sur l'évaluation des progrès.vois pouvez redemander un rdv avec ce sujet je pense.
flops Posté(e) 24 mars 2024 Posté(e) 24 mars 2024 (modifié) Si votre enfant arrive à se concentrer 5 min pour les apprentissages qui seront suivis par 10 min de jeu, il sera en perpétuel décalage avec ses camarades de CP. Je ne suis pas sûre que ce soit bénéfique pour lui. L'année dernière, un élève est arrivé de rep d'une autre région. Toute sa scolarité avait été en rep du CP au cm1. Quand j'ai commencé à tester mes.eleves pour avoir une idée du niveau, je me suis rendue compte qu'il avait un niveau ce1. Toute sa scolarité il avait bénéficie d'une différentiation ndividualisée à outrance et uniquement en cm1, le problème avait mis en avant qu'il était incapable de suivre. ... heureusement il a pu avoir une aesh 8h par semaine et il suivait du Ce1 en maths et en français. L intégration a été très difficile car il était isolé des apprentissages la plupart du temps puisque incapable de suivre les enseignements de cycle 3. Je ne suis pas sûre que son parcours individualisé l ai aidé à avoir confiance en lui... Modifié 24 mars 2024 par flops
gascinho Posté(e) 24 mars 2024 Posté(e) 24 mars 2024 Tout cela est vrai, et à la fois, pour votre enfant, tout cela peut s'avérer faux. La vérité c'est que personne n'en sait rien, ou du moins personne ne peut le prédire. La vérité, c'est aussi que vous ne saurez jamais quel aurait été le meilleur choix puisque vous n'en verrez se réaliser qu'un seul et que vous ne pourrez jamais comparer. En regardant les différentes réponses, nous voyons bien qu'il y a une multitude de visions différentes selon les enseignants. C'est ce qui fait la beauté et la complexité de notre métier. C'est pour cela qu'à mon sens les seules questions qui vaillent sont: Avez-vous confiance en l'école de votre enfant ? Avez-vous confiance en la maitresse de votre enfant ? Votre enfant se sent-il bien là où il est ? Le reste est trop difficile à juger, pour nous, de l'extérieur. Trop d'éléments nous échappent. Pour donner un avis objectif, il nous faudrait, a minima, le point de vue de la maitresse, les productions de votre enfant, et tant d'autres choses encore. 2
flops Posté(e) 24 mars 2024 Posté(e) 24 mars 2024 Je crois qu'il n'y a que vous qui détenez la solution. Nous vous faisons part de ce qui peut se passer dans une classe de maternelle ou élémentaire. Mais si c'est l'aspect sociabilisation qui vous tient à cœur, en maternelle c'est probablement plus facile car les coins jeux le permettent plus facilement. Si c'est l'aspect scolaire qui vous tient à cœur et que vous vous sentez capable de faire l'école à la maison, alors le CP est son niveau scolaire... mais cela dépend tellement de chaque enfant ...
mamm gozh Posté(e) 24 mars 2024 Posté(e) 24 mars 2024 J'ai lu les échanges que vous avez postés sur Asperansa, qui sont un peu différents de ce que vous écrivez ici. Il me semble vraiment nécessaire de faire évaluer le niveau de votre enfant par un tiers. En effet, très souvent, les parents vont trouver un niveau supérieur à leur enfant par rapport à l'enseignant : - effet de l'interaction 1 pour 1 - manque d'autonomie de l'enfant - timidité de l'enfant - différence entre ce que les parents imaginent sur une compétence et ce que cela recoupe réellement (exemple classique de maternelle : répéter la comptine numérique n'est pas dénombrer une quantité ; réussir parfois sans sauter de nombres n'est pas acquis). Les exemples que je donne sont généraux. - parents qui aident un peu ... Dans le cas de votre enfant, la problématique de l'interaction individuelle et de l'autonomie est à évacuer : son handicap fait que ce sera encore le cas les prochaines années, et que la question de l'autonomie n'en est pas une : par définition, cela fait partie de son handicap. Les enfants autistes se sentent souvent mieux en élémentaire qu'en maternelle car c'est beaucoup plus cadré, et moins bruyant qu'une classe de maternelle. L'accès aux coins jeux pour se socialiser me semble sans intérêt pour un enfant qui ne symbolise pas ce type de jeux. La socialisation est à initier à partir de ses intérêts restreints, sur des activités qui vont l'intéresser. Il faut donc regarder le type d'activités qui plaisent à votre enfant et l'âge des enfants qui les pratiquent. Imaginer que décaler un enfant autiste d'un an va régler la question de l'interaction sociale est aussi peu pertinent que de commenter en évaluant la "maturité" au doigt mouillé. Les interactions sociales sont le coeur du handicap (la fatigabilité aussi, ce qui explique aussi pourquoi l'enfant se concentre sur des durées courtes). je verrais plutôt les choses ainsi : Quel est le niveau scolaire réel de cet enfant (pas évalué par les parents, mais en allant lui proposer, accompagné (pas de fiche en autonomie), différentes évaluations, en faisant attention à la compréhension de la consigne ? Le rased a des tests standardisés (pas des tests de QI) concernant les apprentissages scolaires. L'échange peut aussi se faire avec le rased en lui montrant des vidéos (mettant en évidence la consigne donnée, le travail réalisé, avec plusieurs reproductions). La vidéo dans un contexte favorable (lieu connu, pas de bruit...) peut mettre en évidence ce que l'autisme ne permet pas de manifester en classe. Si cet enfant a réellement le niveau scolaire de GS, il n'y a aucun intérêt à le maintenir en GS. Une année de plus ne gommera pas le handicap. Sauf si ses centres d'intérêts l'amènent à être plus à l'aise avec des enfants plus jeunes. S'il passe beaucoup de temps aux voitures, par exemple, ce n'est pas forcément une question de maturité, mais d'intérêt restreint, qui fait du bien dans un environnement peu adapté. Si cet enfant n'a pas les bases suffisantes pour passer au CP, comme il a démarré avec retard ses apprentissages, lui donner une année de plus pour acquérir le niveau scolaire (et je parle bien de niveau scolaire, pas d'autonomie, de niveau de socialisation, de maturité ou que sais-je) peut être pertinent. L'Ulis me paraît moins adapté que la scolarisation en classe ordinaire avec AESH, si l'enfant a vraiment son AESH suffisamment d'heures, et s'il suit des apprentissages de sa tranche d'âge. Dans le cas contraire, c'est une option. L'UEEA me paraîtrait adaptée (cela vaudrait le coup de contacter la plus proche pour valider le profil). Ne pas oublier qu'un jeune autiste restera autiste, maintien ou pas, et ne pas oublier que ses performances fluctuent énormément. Il faut donc s'appuyer sur ce qu'il sait faire à certains moments pour évaluer son potentiel. Je suppose qu'un test de QI a été réalisé ? Que dit-il ? Si ce n'est pas le cas, le faire passer avec un professionnel habitué aux enfants autistes me paraît également nécessaire. Comment dialoguez-vous avec le SESSAD ? Voit-il un psychologue au SESSAD, ponctuellement ou régulièrement ? Le projet individuel doit également vous être communiqué (et avoir fait l'objet d'un échange préalable avec vous, y compris sur les objectifs du suivi). J'ai vu un enfant autiste, scolarisé quelques heures par semaine, suivi en hôpital de jour, apprendre à lire avant le CP. Il est actuellement en école d'ingénieurs. J'ai également vu un ado autiste suivi plusieurs années en ITEP (pas le plus adapté, mais bon ..) s'en sortir honorablement en collège malgré le cursus cahotique. J'ai aussi vu des enfants autistes en incapacité de suivre malgré une scolarité à temps plein, prendre du retard, alors qu'à première vue, les voyants étaient au vert (mais l'accompagnement ou les capacités intellectuelles insuffisantes). Il n'est donc pas possible de faire des pronostics. Une seule certitude : accompagner au quotidien au développant au maximum les capacités préservées, tant que cela n'est pas une souffrance pour l'enfant. 1 1
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