Euphrate Posté(e) 2 avril Posté(e) 2 avril Bonjour à tous, Je suis une collègue du secondaire, avec assez peu d'ancienneté (première rentrée en 2019) et je me demande si je ne me suis pas trompée de voie... J'ai failli passer le CRPE, je m'y étais même inscrite, et finalement, je ne suis pas allée au bout de ma démarche, rebutée par la formation de l'espe et j'ai préféré l'an d'après passer le capes en candidat libre et l'agrégation. Aujourd'hui, plusieurs éléments me font regretter mon choix. Le public, d'abord, je n'aime pas du tout travailler avec des ados. Vraiment, c'est une corvée pour moi d'aller enseigner à ces élèves, je croise les doigts chaque année pour avoir le maximum de classes de 6e, et quelques années après avoir commencé à enseigner, le constat est sans appel : quel que soit le type de collège (facile, rural, urbain, défavorisé, huppé...), je ne suis pas à ma place avec des adolescents. Le deuxième point qui me mine particulièrement, c'est d'être enfermée dans une matière, à refaire le même cours parfois trois fois par semaine lorsque j'ai plusieurs classes du même niveau, à devoir faire tenir mes cours en 50 minutes, à connaître finalement assez peu ma centaine d'élèves... J'ai un bac scientifique, j'ai passé trois ans en classe préparatoire littéraire pour repousser au maximum le moment inévitable de la "spécialisation" dans une discipline, et aujourd'hui, je me sens enfermée dans ma matière (le français, pourtant, où il y a beaucoup à faire !) Enfin, et c'est peut-être le déclencheur même si je n'y pensais pas à l'époque où j'ai passé les concours, je suis depuis trois ans maintenant systématiquement affectée très loin de chez moi, jamais à moins de 100km, sur les départements limitrophes, sans avoir eu pour le moment la chance de me rapprocher de mon mari et mes enfants. Cet élément ne me semblait pas déterminant quand j'ai passé les concours (je n'avais pas d'enfants !), désormais il rend insupportables tous les inconvénients du métier. C'est pourquoi je me tourne vers vous pour me faire un avis le plus juste possible de ce qu'est votre métier aujourd'hui, dans toute sa diversité, avec ses bonheurs, ses difficultés, ses inconvénients, toutes les choses auxquelles on ne pense pas quand on n'est pas dedans. Pour ma part, je crains la charge de travail les premières années parce que j'ai deux, bientôt trois enfants en bas âge ; je crains, parce que je ne connais pas votre système de mutation, d'être envoyée très loin de chez moi pendant très longtemps (à l'inverse, je suis ouverte à tout, remplacements, compléments de service, et tout ce qui existerait chez vous pour ne plus vivre l'enfer des heures de route quotidiennes) ; je crains finalement de repartir à zéro pile au moment où je commence à avoir assez d'ancienneté pour que les préparations et corrections soient moins chronophages et plus efficaces... Bref, je pourrais parler longtemps de ce que j'imagine, ce que j'espère ou que je crains, mais parlez-moi de votre quotidien, de vos élèves, de vos conditions de travail, de la façon dont on est professeur des école quand on débute et puis quand on a de la bouteille, du temps que vous consacrez aux préparations et de celui qui part dans des tâches "annexes", de ce que vous aimez et de ce que vous n'aimez pas... 1
la maîtresse des petits Posté(e) 2 avril Posté(e) 2 avril D'habitude je décourage les gens qui veulent devenir PE. Mais je vois que tu es en souffrance avec les ados et surtout, je comprends le fait de se sentir "enfermé' dans une matière. Je travaille en SEGPA cette année et je n'envie pas mes collègue PLC spécialiste d'une matière. Par contre, les conditions de travail au collège sont très confortables par rapport à celles des écoles.
André Jorge Posté(e) 2 avril Posté(e) 2 avril Bonjour Un point qui pourrait être important : n'y a-t-il pas une perte de salaire quand on passe du secondaire au primaire ?...
Myrtille* Posté(e) 2 avril Posté(e) 2 avril Débuter dans un nouveau niveau en tant que PE ça demande beaucoup de temps de préparation avec 3 enfants en bas âge c'est chaud quand même. Mon année de PES j'avais des CE2 24h par semaine devant élève à préparer ça me demandait plus du double à la maison. J'avais à l'époque un "bébé" de 15 mois bah le soir heureusement que son père assurait parce que je n'étais pas disponible pour les couchers après 20h30. Je bossais souvent jusqu'à minuits. Si tu peux un temps-partiels serait une bonne solution pour garder du temps pour tes enfants. Après je comprends pour les ados, je me suis inscrite au CAPES d'Histoire avant de passer le CRPE, j'ai eu le droit de faire un stage en 2 semaines en collège et j'ai réalisé que les ados c'était pas pour moi! Les bons côtés pour moi, c'est d'avoir sa classe. On passe toute une année avec eux on les voit vraiment grandir. On a vraiment le temps d'apprendre à les connaître. Après les années où on a une classe compliqué, l'année est longue...
kaia Posté(e) 2 avril Posté(e) 2 avril Le point positif : si tu passes le CRPE externe dans l'académie qui t'intéresse ou l'interne (avec bonification, il me semble), tu peux te rapprocher de ta famille voire même être à quelques km de chez toi. Les points négatifs (de mon point de vue) : tu passes de 18h+2 HS à 27h30 par semaine (officiellement, ajoute le temps d'accueil et le temps à écouter/discuter/négocier avec les parents midi et soir), tu côtoies en direct les parents plus ou moins agréables, tu peux changer de niveau tous les ans avec tout le travail que ça demande (toutes les matières sont à préparer), pas question d'exclure un élève même s'il t'insulte, te mord, retourne ta classe... Tu dois aussi gérer tout l'administratif (PPRE, GEVACO, PAP, ...) et expliquer par A+B en passant par Z pour revenir à A pourquoi un élève est en difficulté ou pourquoi il a des troubles et doit être pris en charge. En gros tu seras en première ligne pour tout : élèves, parents, ien, RASED et tu seras seule en cas de problèmes (je sais, ce que je dis est triste, mais c'est ma réalité depuis plusieurs années). 3
Euphrate Posté(e) 2 avril Auteur Posté(e) 2 avril Je vous remercie pour vos réponses déjà riches ! il y a une heure, la maîtresse des petits a dit : D'habitude je décourage les gens qui veulent devenir PE. Mais je vois que tu es en souffrance avec les ados et surtout, je comprends le fait de se sentir "enfermé' dans une matière. Je travaille en SEGPA cette année et je n'envie pas mes collègue PLC spécialiste d'une matière. Par contre, les conditions de travail au collège sont très confortables par rapport à celles des écoles. En effet, j'aime beaucoup le fait d'avoir des emplois du temps plus variables, qui peuvent laisser une matinée commencée tard, un après-midi fini tôt ou parfois même une demi-journée entière de libre en pleine semaine. C'est très appréciable notamment pour avancer la préparation des cours, les corrections, enfin, pour s'organiser plus librement - et c'est un avantage que je suis consciente de perdre si je passe dans le primaire... il y a une heure, André Jorge a dit : Bonjour Un point qui pourrait être important : n'y a-t-il pas une perte de salaire quand on passe du secondaire au primaire ?... Si, il doit y avoir une perte puisqu'on a, pour gonfler un peu nos salaires, les heures supplémentaires (annuelles ou "exceptionnelles") et une prime de suivi des élèves sans doute plus élevée. Enfin, il me semble. Cela dit, ce n'est pas déterminant dans notre configuration familiale, moins que la nécessité de se rapprocher par exemple. il y a 52 minutes, Myrtille* a dit : Débuter dans un nouveau niveau en tant que PE ça demande beaucoup de temps de préparation avec 3 enfants en bas âge c'est chaud quand même. Mon année de PES j'avais des CE2 24h par semaine devant élève à préparer ça me demandait plus du double à la maison. J'avais à l'époque un "bébé" de 15 mois bah le soir heureusement que son père assurait parce que je n'étais pas disponible pour les couchers après 20h30. Je bossais souvent jusqu'à minuits. Si tu peux un temps-partiels serait une bonne solution pour garder du temps pour tes enfants. Après je comprends pour les ados, je me suis inscrite au CAPES d'Histoire avant de passer le CRPE, j'ai eu le droit de faire un stage en 2 semaines en collège et j'ai réalisé que les ados c'était pas pour moi! Les bons côtés pour moi, c'est d'avoir sa classe. On passe toute une année avec eux on les voit vraiment grandir. On a vraiment le temps d'apprendre à les connaître. Après les années où on a une classe compliqué, l'année est longue... il y a 46 minutes, kaia a dit : Le point positif : si tu passes le CRPE externe dans l'académie qui t'intéresse ou l'interne (avec bonification, il me semble), tu peux te rapprocher de ta famille voire même être à quelques km de chez toi. Les points négatifs (de mon point de vue) : tu passes de 18h+2 HS à 27h30 par semaine (officiellement, ajoute le temps d'accueil et le temps à écouter/discuter/négocier avec les parents midi et soir), tu côtoies en direct les parents plus ou moins agréables, tu peux changer de niveau tous les ans avec tout le travail que ça demande (toutes les matières sont à préparer), pas question d'exclure un élève même s'il t'insulte, te mord, retourne ta classe... Tu dois aussi gérer tout l'administratif (PPRE, GEVACO, PAP, ...) et expliquer par A+B en passant par Z pour revenir à A pourquoi un élève est en difficulté ou pourquoi il a des troubles et doit être pris en charge. En gros tu seras en première ligne pour tout : élèves, parents, ien, RASED et tu seras seule en cas de problèmes (je sais, ce que je dis est triste, mais c'est ma réalité depuis plusieurs années). Vos messages condensent un certain nombre de mes craintes, en effet : beaucoup de préparations et moins de temps pour s'y consacrer (cf. les 18h et les trous dans la journée qui permettent de bien avancer dans le secondaire), apprendre une nouvelle posture face à des enfants plus jeunes, les problèmes de comportements à affronter seule (je le vois dans la classe de mon fils scolarisé, avec par dessus les atsem qui manquent, les familles envahissantes et parfois hostiles etc). Je n'aime le fractionnement de mes heures, mais quand j'ai une classe difficile, c'est aussi un soulagement de se dire qu'à la fin de l'heure, c'est fini avec eux jusqu'à demain... Y en a-t-il parmi vous qui aurait fait ce chemin ? Je vois beaucoup plus souvent l'inverse, du primaire au secondaire, je ne sais pas s'il existe des "reconversions" inverses, réussies ou non d'ailleurs, et s'il s'en trouve sur ce forum qui pourraient témoigner de leur expérience, qui pourraient comparer en ayant connu les deux univers.
André Jorge Posté(e) 2 avril Posté(e) 2 avril Les avantages et les inconvénients dans le primaire et dans le secondaire, c'est une question de personne, de point de vue,... Il y a 1 heure, Euphrate a dit : Le deuxième point qui me mine particulièrement, c'est d'être enfermée dans une matière, à refaire le même cours parfois trois fois par semaine lorsque j'ai plusieurs classes du même niveau Les professeurs des écoles enseignent toutes les matières, ce qui peut représenter un avantage car on échappe à la répétitivité de l'enseignement d'une seule matière au niveau secondaire. Cela peut également être un défi stimulant pour ceux qui souhaitent élargir leurs compétences pédagogiques au-delà d'une discipline spécifique... Et c'est un autre univers : on contribue à l'acquisition des bases en lecture, écriture, calcul, etc. et aussi dans le domaine de la socialisation. Par contre, cette diversification des matières peut aussi représenter une charge de travail insupportable, si on ne sait pas s'organiser et si on ne comprend pas qu'en ce qui concerne les préparations, il faut faire des choix... Il y a 1 heure, Euphrate a dit : à connaître finalement assez peu ma centaine d'élèves... A l'école primaire, on travaille avec de jeunes enfants et on est plus proches des élèves que dans le secondaire, du fait du travail quotidien et rapproché avec eux. Mais ça reste du travail. J'ai toujours pensé que la gestion de classe peut être plus difficile et plus exigeante à l'école primaire, les jeune enfants ayant des besoins en attention et en discipline plus élevés que dans le secondaire... sans mentionner tout le reste (inclusion sans moyens, etc.). Il y a 1 heure, Euphrate a dit : je crains finalement de repartir à zéro pile au moment où je commence à avoir assez d'ancienneté pour que les préparations et corrections soient moins chronophages et plus efficaces... Un travail est un travail... et n'est pas forcément synonyme d'épanouissement... Je ne voulais pas devenir enseignant mais c'est une opportunité qui s'est présentée et que j'ai saisie, sans vraiment comprendre ce que je faisais, à l'époque. Il y a des choses que je n'aime pas dans mon métier, alors je mets en place des stratégies pour les éviter, ou je prends sur moi, mais je fais mon travail sérieusement malgré tout ce que je n'aime pas, et je le fais pour mériter mon salaire à la fin du mois (à la Réunion, nous avons la sur-rémunération). Au passage, travail viendrait du latin "tripalium", qui désignait un instrument de torture à trois piquets. Ce mot a évolué pour désigner l'effort pénible. Au fil du temps, "travail" en français a pris le sens plus large d'activité productive ou d'effort mené pour accomplir quelque chose, et a perdu ainsi sa connotation exclusivement négative. Tout ça pour dire que tout ne peut pas être parfait et qu'il y a forcément des avantages à travailler dans le secondaire, avantages que nous dans le primaire n'avons pas, et qu'il faudrait prendre en considération avant tout. Il y a 1 heure, Euphrate a dit : je me tourne vers vous pour me faire un avis le plus juste possible de ce qu'est votre métier aujourd'hui, dans toute sa diversité, avec ses bonheurs, ses difficultés, ses inconvénients, toutes les choses auxquelles on ne pense pas quand on n'est pas dedans. En ce qui me concerne, j'ai apprécié d'avoir du temps libre et des vacances pour faire et apprendre d'autres choses, pouvoir développer de nombreuses compétences dans divers domaines, de pouvoir rencontrer des intervenants, des artistes, qui m'ont permis de m'ouvrir à d'autres univers, sportifs et artistiques,... Après quelques années, j'ai appris à tout planifier, à m'organiser correctement (livrets, préparations, corrections, rencontres parents,...), pour partir en vacances l'esprit tranquille, quand d'autres emportaient encore leurs cahiers à corriger à la maison... Par contre, je ne supporte plus ces enfants "à besoins éducatifs particuliers" qui renversent chaises et tables, frappent les autres, hurlent sans cesse, s'enfuient, et l'absence de moyens et d'aide pour s'en occuper... Aujourd'hui, il y a un dispositif qui suscite ma curiosité, ce sont les classes dédoublées...
Choup90 Posté(e) 2 avril Posté(e) 2 avril J'ai fait ce chemin. Essentiellement pour des raisons géographiques au départ. Alors je vais me faire taper dessus mais je travaille bien moins en tant que PE qu'en tant que certifiée. Pas en français, je ne donne pas ma discipline en public sur le forum. Je précise juste que je viens d'une matière avec peu de manuels, peu de ressources, de lycée et avec un gros volume horaire (pour préciser ce que je dis plus bas). Alors bien entendu qu'on peut se noyer sous le travail en tant que PE. Mais dans le second degré aussi. Il faut savoir mettre des limites. Bien moins de corrections (pourtant je corrige TOUT et TOUTES les erreurs d'orthographe, même si certaines peuvent toujours m'échapper, bien entendu) : un paquet de CE2 n'a rien à voir avec un paquet de terminales ! 😱 Et on n'a jamais 36 élèves/classe en primaire (je n'ai connu que ça en lycée). Idem pour préparer 1h de classe… Franchement, en 1h en primaire, on ne fait pas grand chose (ils bossent, hein, mes élèves 😅), comparé à 1h en lycée. Après, il y a les préparations de cahier en CP, ou autre bien entendu. Mais même dans des niveaux chronophages, en multiniveau, etc, je travaille moins quand je le souhaite. Ce que j'apprécie : mieux connaitre mes élèves, leurs points forts et leurs fragilités, pour mieux les aider, mieux différencier (encore que je suis sur un fractionné donc je ne les vois qu'une journée par semaine…). Varier les disciplines et donc pouvoir aussi ajuster selon le jour, leur disponibilité, etc. Connaitre les familles (professionnellement) ce qui permet de mieux comprendre les réactions des élèves, leur façon d'être. Les élèves petits sont (souvent, je suis en politique de la ville donc bon, pas toujours… Attention à ne pas idéaliser non plus… Bref…) un peu plus enthousiastes que les ados. Semaine de 4 jours ici. Ce que j'aime moins : un EDT fixe d'une année sur l'autre, sans demi-journée libre (à part le mercredi) : je n'accompagnerai jamais de sortie scolaire de mes loulous… L'état d'esprit peu combatif de beaucoup de collègues, un esprit sacerdotal encore plus développé que dans le second degré (mais qui tend à diminuer me semble-t-il). Avec certains élèves : les avoir tous les jours (quand on est en poste fixe), une année entière (voire plus à la campagne) : ça peut être long… ! L'inclusion sans moyens, d'élèves parfois très très compliqués (euphémisme). Beaucoup bifurquent en fin de CM2 donc n'arrivent pas au collège (même si de moins en moins). Ma matière me manque (mais si je repartais, la diversité me manquerait aussi…). Dans l'idéal, j'aimerais pouvoir naviguer entre les deux. Mais impossible malheureusement… 1
3caille Posté(e) 3 avril Posté(e) 3 avril Bonjour,je rajouterai à tout ce qui a été dit que parfois ai boit de quelques temps tu as envie d avoir " ta " classe parce que tu en as ras le bol de changer de niveau d ecole tous les ans ou presque.... Et suivant ton bassin de vie ça peut être très très très long. Une amie maman de 2 enfants plus de 20 ans de carrière n est pas encore parvenue à avoir un poste fixe en maternelle dans son coin. Les gens une fois qu ils y sont y restent jusqu à la retraite....et il y a moins de poste qu en élémentaire. Suivant ton bassin de vie il te faudra peut être faire le choix entre poste rêvé et distance 1
Myrtille* Posté(e) 3 avril Posté(e) 3 avril La 1er année sur un niveau le temps de préparation est chronophage si on reste sur le même niveau l'année d'après on "gagne" déjà beaucoup plus de temps. Et c'est vrai que le temps d'avoir ça classe peu varié énormément selon la géographie. J'ai eu de la chance d'avoir ma classe de maternelle en T3 ma cousine dans une autre académie est T15 et n'a toujours pas ça classe à elle...
André Jorge Posté(e) 3 avril Posté(e) 3 avril Le 02/04/2024 à 21:18, Euphrate a dit : me faire un avis le plus juste possible de ce qu'est votre métier aujourd'hui, dans toute sa diversité, avec ses bonheurs, ses difficultés, ses inconvénients, toutes les choses auxquelles on ne pense pas quand on n'est pas dedans. Un stage d'observation dans une école, pendant deux semaines, ça serait pas mal non plus...
Gribouillette Posté(e) 3 avril Posté(e) 3 avril Il y a 23 heures, Choup90 a dit : J'ai fait ce chemin. Essentiellement pour des raisons géographiques au départ. Alors je vais me faire taper dessus mais je travaille bien moins en tant que PE qu'en tant que certifiée. Pas en français, je ne donne pas ma discipline en public sur le forum. Je précise juste que je viens d'une matière avec peu de manuels, peu de ressources, de lycée et avec un gros volume horaire (pour préciser ce que je dis plus bas). Alors bien entendu qu'on peut se noyer sous le travail en tant que PE. Mais dans le second degré aussi. Il faut savoir mettre des limites. Bien moins de corrections (pourtant je corrige TOUT et TOUTES les erreurs d'orthographe, même si certaines peuvent toujours m'échapper, bien entendu) : un paquet de CE2 n'a rien à voir avec un paquet de terminales ! 😱 Et on n'a jamais 36 élèves/classe en primaire (je n'ai connu que ça en lycée). Idem pour préparer 1h de classe… Franchement, en 1h en primaire, on ne fait pas grand chose (ils bossent, hein, mes élèves 😅), comparé à 1h en lycée. Après, il y a les préparations de cahier en CP, ou autre bien entendu. Mais même dans des niveaux chronophages, en multiniveau, etc, je travaille moins quand je le souhaite. Ce que j'apprécie : mieux connaitre mes élèves, leurs points forts et leurs fragilités, pour mieux les aider, mieux différencier (encore que je suis sur un fractionné donc je ne les vois qu'une journée par semaine…). Varier les disciplines et donc pouvoir aussi ajuster selon le jour, leur disponibilité, etc. Connaitre les familles (professionnellement) ce qui permet de mieux comprendre les réactions des élèves, leur façon d'être. Les élèves petits sont (souvent, je suis en politique de la ville donc bon, pas toujours… Attention à ne pas idéaliser non plus… Bref…) un peu plus enthousiastes que les ados. Semaine de 4 jours ici. Ce que j'aime moins : un EDT fixe d'une année sur l'autre, sans demi-journée libre (à part le mercredi) : je n'accompagnerai jamais de sortie scolaire de mes loulous… L'état d'esprit peu combatif de beaucoup de collègues, un esprit sacerdotal encore plus développé que dans le second degré (mais qui tend à diminuer me semble-t-il). Avec certains élèves : les avoir tous les jours (quand on est en poste fixe), une année entière (voire plus à la campagne) : ça peut être long… ! L'inclusion sans moyens, d'élèves parfois très très compliqués (euphémisme). Beaucoup bifurquent en fin de CM2 donc n'arrivent pas au collège (même si de moins en moins). Ma matière me manque (mais si je repartais, la diversité me manquerait aussi…). Dans l'idéal, j'aimerais pouvoir naviguer entre les deux. Mais impossible malheureusement… D'accord avec le fait que tout dépend des limites qu'on se fixe. Par contre, pour nuancer, avoir sa classe demande quand même un peu plus de boulot que d'être sur un poste fractionné. Les rdv parents prennent quand même énormément de temps. Et je ne parle pas de tout l'administratif... Quand j'avais du fractionné, j'étais entièrement déchargée de ces tâches. 1
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