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Le CRPE à bac+3


Acetabulum

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Il y a 1 heure, Acetabulum a dit :

Absolument. La première des politiques d'orientation consistera à sanctionner le niveau réel des élèves et non leurs compétences supposées. Il faut ensuite savoir guider ceux dont les parents ne connaissent pas les différentes formations possibles

 

Je ne sais pas si vous avez l'occasion de regarder des devoirs remis à l'université, ou d'avoir suivi les productions écrites d'étudiants en master ou en doctorat. S'il existe une extrême minorité de personnes brillantes, la majorité est composée de médiocres ne maîtrisant en premier lieu pas la syntaxe. Nombre d'enseignants du supérieur sont épuisés et consternés par la faiblesse générale des étudiants et c'est peu dire : jamais dans leur scolarité n'a-t-on pu sélectionner sur les capacités intellectuelles. Leur cerveau n'est tout simplement pas armé pour le supérieur. Ils deviendront pour certains docteur d'Etat.

 

Exiger une licence, ce n'est plus qu'exiger rien du tout. La rémunération des enseignants étant trop faible, il est attendu une cohorte de doux rêveurs au futur concours ; ils voudront devenir enseignant parce qu'ils "aiment les enfants", avant d'aimer en premier lieu le savoir, l'érudition, la transmission.

 

La solution pérenne n'est pas d'exiger un doctorat pour devenir enseignant, mais de restaurer le niveau des diplômes, que l'accès au collège soit déjà réservé à ceux maîtrisant les bases arithmétiques, logiques, syntaxiques et orthographiques. Reste à trouver quoi faire faire aux autres, dans un pays qui ne compte plus que 9% d'emplois industriels...autant que la Grèce.

"que l'accès au collège soit déjà réservé à ceux maîtrisant les bases arithmétiques, logiques, syntaxiques et orthographiques."

En gros dès la fin du CM2 ton avenir est tracé, t'as pas le niveau pour x ou y raison et c'est mort, tant pis pour toi ! 🤢

" Reste à trouver quoi faire faire aux autres"

On pourrait les euthanasier, non ?

Ou les envoyer en main d'oeuvre gratuite ou pas trop cher aux entrepreneurs ?

Tiens on a 10 milliardaires français de plus, annonce d'hier, cocorico !!! La plupart sont des héritiers ! lol ! Vive la méritocratie !

Je suis sidérée que des enseignants puissent penser la société ainsi. C'est cette société qui engendre de plus en plus de violences.

Si les étudiants n'ont pas le niveau, c'est peut-être à cause des incessantes nouvelles réformes dans l'EN, à cause des heures en moins en primaire ou en français au collège,  à cause des suppressions de personnels, à cause de la société de consommation individualiste qu'on leur donne en modèle, à cause de la précarité galopante ? Ah ouais peut-être ....

 

Modifié par jeanounette
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il y a 43 minutes, BrunoXXX a dit :

Toutefois, une bonne orthographe ne garantit en rien des idées et des raisonnements brillants,

Bien entendu. J'ai un neveu qui avait une orthographe terrible et qui a eu 17/20 en philo au bac.

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50 heures de cours non remplacés depuis le début de l'année en 4ème.

Et le proviseur de me dire : " Mais madame, je vous assure, c'est pire dans les autres collèges."

Bon, donc si cela ne choque personne.....

Ces heures sont principalement des temps de formation sur le temps scolaire. Ce qui est absolument inacceptable.

Rendons déjà à nos enfants les heures de cours auxquelles ils ont droit.

Ensuite, ne voyons pas l'instruction que sous le prisme de l'obtention du bac, des formations ingénieurs, médecine..

L'école et le collège ont aussi pour fonction d'ouvrir l'esprit critique des jeunes, d'apporter de la culture générale....

La catastrophe actuelle c'est l'inclusion. On se retrouve avec des classes hallucinantes et cela empêche la majorité des élèves de travailler correctement. Dans le privé qui sélectionne, il n'y a pas tout cela. Pas au même niveau. Ce qu'il faut, ce sont davantage de classes SEGPA ( à refonder pour que ce ne soit pas du grand n'importe quoi mais une vraie 6ème adaptée ), davantage de places en ULIS et IME pour que nos classes arrêtent d'être des garderies. 

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il y a 34 minutes, HappyPomme a dit :

je suis toujours stupéfaite de mes (très) bonnes notes qui sortent de nulle part.

Idem de mon côté.

J'ai repris des études universitaires il y a une dizaine d'années, à plus de 40 ans. A chaque devoir, les profs me félicitaient pour l'orthographe, la grammaire, la syntaxe. J'en déduis que les autres étudiants rendaient des travaux truffés de fautes.

J'ai obtenu une note excellente à mon mémoire de master. Du coup, tu relativises mon succès. 😁

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Les fautes en écrivant, je pense que c'est surtout du je-m’en-foutisme. Tout le monde a appris la différence entre ou et où, entre ces et c'est, entre la et là, entre ça, sa et çà. Il n'y a pas besoin d'être agrégé de grammaire pour comprendre qu'on n'écrit pas "où va t'on". 

C'est du même ordre que jeter une bouteille en verre dans une poubelle alors qu'il y a une benne de tri à 10m de là.

J'ai une collègue PE qui fait des fautes abominables quand elle m'écrit sur whatsapp. En particulier des fautes récurrentes. Je ne lui signale plus, elle "a toujours écrit comme ça".

Quand je suis arrivée dans le métier, je faisais des fautes comme le commun des mortels. Mais je considère qu'un enseignant ne doit pas en faire, et qu'il peut tout à fait prendre conscience de ses erreurs et ne plus les faire. Si on pense qu'on ne peut pas s'améliorer, on ne devrait pas être enseignant. 

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il y a 1 minute, léontiine a dit :

Les fautes en écrivant, je pense que c'est surtout du je-m’en-foutisme. Tout le monde a appris la différence entre ou et où, entre ces et c'est, entre la et là, entre ça, sa et çà. Il n'y a pas besoin d'être agrégé de grammaire pour comprendre qu'on n'écrit pas "où va t'on". 

C'est du même ordre que jeter une bouteille en verre dans une poubelle alors qu'il y a une benne de tri à 10m de là.

J'ai une collègue PE qui fait des fautes abominables quand elle m'écrit sur whatsapp. En particulier des fautes récurrentes. Je ne lui signale plus, elle "a toujours écrit comme ça".

Quand je suis arrivée dans le métier, je faisais des fautes comme le commun des mortels. Mais je considère qu'un enseignant ne doit pas en faire, et qu'il peut tout à fait prendre conscience de ses erreurs et ne plus les faire. Si on pense qu'on ne peut pas s'améliorer, on ne devrait pas être enseignant. 

Je pense que tu surestimes le commun des mortels. Pour ne pas faire de faute et distinguer les homophones dont tu parles, il faut des bases en grammaire, que les gens n'ont pas. Beaucoup ignore ce qu'est un adjectif, un déterminant, ils ne savent pas comment accorder un verbe, franchement c'est grave... J'ai parfois l'impression d'être pris pour un érudit en parlant de nature de mots...

Je suis d'accord pour dire que certains ne font aucun effort pour écrire mieux, ce qui est sidérant pour un enseignant. 

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Plutôt l'impression que mister M réinvente l'école normale avec cette licence.

Ni pour ni contre .... J'attends de voir.....

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Il y a 1 heure, snowy a dit :

On pourrait avoir de bons enseignants avec "n'importe quelle" formule si on avait des formateurs qui exigeaient de l'institution que l'on prenne en compte la réalité du terrain et qui y formaient les jeunes. Clairement, il n'y a pas besoin de tout le tralala qu'on leur demande à l'iufm/inspé/espé,  mais de bases solides de français, de maths, de culture générale, et une rigueur quotidienne dans sa façon de faire classe et d'accompagner les élèves et leurs familles.

On peut maîtriser tout le vocabulaire et les idées pédagogiques du monde, connaître tous les petits guides par coeur, faire toute la paperasse sous laquelle on nous noie, si on n'est pas capable de recevoir les familles régulièrement et de tenir un discours  adapté, si on n'est pas capable d'accompagner nos élèves dans leur parcours, en étant motivant, exigeant, bienveillant et rigoureux, aucun changement ne portera ses fruits.

C'est par la posture de l'enseignant, ses exigences et son accompagnement que l'on fera progresser les élèves, pas dans les réformes et les changements de recrutement, j'en suis persuadée.

"il n'y a pas besoin de tout le tralala qu'on leur demande à l'iufm/inspé/espé"

et ce tralala on nous le demande maintenant car d'après les évaluations nationales comme "ça pêche là" ben faut se réunir et construire ensemble des programmations et des progressions gangnagnagnagna pour viser une meilleure note aux prochaines évals ! On est en plein dedans dans mon groupe scolaire. On nous infantilise et personne ne moufte, ça obéit sans broncher (sauf moi vous vous en doutez bien, j'ai abandonné quand j'ai vu qu'on réinventait l'eau tiède encore une fois pour pondre un truc de dizaines de pages que personne ne lira ou que quelqu'un survolera à l'IEN), ça s'arrache les cheveux parce qu'au fond comme dit une collègue "mais qu'attendent-ils de nous?" quand elle a vu que le doc du conseiller péda envoyé pour nous aider, n'était qu'un vulgaire copié-collé des docs d'Eduscol ! C'est là que je me suis dit stop et que je laisse les jeunes et les un peu moins jeunes se débrouiller puisque personne ne veut refuser ces conneries. Et pendant ce temps là ils suppriment des postes, multiplient les injonctions, les démissions se multiplient, on est au bord de l'abyme mais .............. y'a les J.O !!! Ils sont contents donc, c'est fédérateur ! 🤣

Modifié par jeanounette
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Il y a 4 heures, Acetabulum a dit :

Absolument. La première des politiques d'orientation consistera à sanctionner le niveau réel des élèves et non leurs compétences supposées. Il faut ensuite savoir guider ceux dont les parents ne connaissent pas les différentes formations possibles

 

Je ne sais pas si vous avez l'occasion de regarder des devoirs remis à l'université, ou d'avoir suivi les productions écrites d'étudiants en master ou en doctorat. S'il existe une extrême minorité de personnes brillantes, la majorité est composée de médiocres ne maîtrisant en premier lieu pas la syntaxe. Nombre d'enseignants du supérieur sont épuisés et consternés par la faiblesse générale des étudiants et c'est peu dire : jamais dans leur scolarité n'a-t-on pu sélectionner sur les capacités intellectuelles. Leur cerveau n'est tout simplement pas armé pour le supérieur. Ils deviendront pour certains docteur d'Etat.

 

Exiger une licence, ce n'est plus qu'exiger rien du tout. La rémunération des enseignants étant trop faible, il est attendu une cohorte de doux rêveurs au futur concours ; ils voudront devenir enseignant parce qu'ils "aiment les enfants", avant d'aimer en premier lieu le savoir, l'érudition, la transmission.

 

La solution pérenne n'est pas d'exiger un doctorat pour devenir enseignant, mais de restaurer le niveau des diplômes, que l'accès au collège soit déjà réservé à ceux maîtrisant les bases arithmétiques, logiques, syntaxiques et orthographiques. Reste à trouver quoi faire faire aux autres, dans un pays qui ne compte plus que 9% d'emplois industriels...autant que la Grèce.

Peut-être mais pas certaine. Ou alors, je ne suis entourée que d'exceptions. 

Et puis, c'est comme ça qu'un prof de math m'a rangée en 4eme dans les élèves perdus. Pythagore, bien expliqué, ça passe tout seul. Et comme ça aussi qu'un enseignant a dit que la fille de l'Archifou ne ferait jamais rien, qu'elle était inadaptée au système scolaire.... Aujourd'hui, elle est architecte:D

 

 

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Il y a 1 heure, snowy a dit :

On pourrait avoir de bons enseignants avec "n'importe quelle" formule si on avait des formateurs qui exigeaient de l'institution que l'on prenne en compte la réalité du terrain et qui y formaient les jeunes. Clairement, il n'y a pas besoin de tout le tralala qu'on leur demande à l'iufm/inspé/espé,  mais de bases solides de français, de maths, de culture générale, et une rigueur quotidienne dans sa façon de faire classe et d'accompagner les élèves et leurs familles.

On peut maîtriser tout le vocabulaire et les idées pédagogiques du monde, connaître tous les petits guides par coeur, faire toute la paperasse sous laquelle on nous noie, si on n'est pas capable de recevoir les familles régulièrement et de tenir un discours  adapté, si on n'est pas capable d'accompagner nos élèves dans leur parcours, en étant motivant, exigeant, bienveillant et rigoureux, aucun changement ne portera ses fruits.

C'est par la posture de l'enseignant, ses exigences et son accompagnement que l'on fera progresser les élèves, pas dans les réformes et les changements de recrutement, j'en suis persuadée.

Tu peux avoir la bonne posture ou les bonnes formations, dans des classes de 30 avec TDAH, troubles du spectre autiste, dys+++, allophones, c'est mission impossible. Tout le monde s'épuise pour pas grand chose. 

Je ne dénigre pas ces enfants particuliers loin de là et bien au contraire de nos dirigeants qui s'en cognent, je pense à eux, aux autres et à nous! 

 

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Pour ma part, je suis de cette génération, 90's qui a passé le concours après une licence.

On pouvait avoir n'importe quelle licence, j'avais une licence d'espagnol, rien à voir avec l'enseignement.

J'ai fait une PE1 (année d'IUFM pour préparer le concours), je n'ai pas eu le concours du premier coup.

Puis une PE2, après le concours en tant que prof stagiaire (que 3 stages dans l'année pour valider le diplôme)

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il y a 20 minutes, IsaG a dit :

Pour ma part, je suis de cette génération, 90's qui a passé le concours après une licence.

On pouvait avoir n'importe quelle licence, j'avais une licence d'espagnol, rien à voir avec l'enseignement.

J'ai fait une PE1 (année d'IUFM pour préparer le concours), je n'ai pas eu le concours du premier coup.

Puis une PE2, après le concours en tant que prof stagiaire (que 3 stages dans l'année pour valider le diplôme)

En PE1 on faisait aussi 3 stages, j'ai fait des séances en classe dès mon premier stage de PE1 (septembre) avec observation de l'IMF et même d'un inspecteur. C'était assez formateur. En PE2 on avait 3 stages responsabilité et pratique accompagnée  chacun durant 4 semaines. 

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