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Posté(e)

Bonjour à tous, 

J'espère être dans la bonne catégorie du forum pour poster. Je recherche des retours d'enseignants sur les sauts de classe : à partir de vos observations comment se passe la scolarité pour ces enfants après le saut ? au collège ou lycée ? Restent-ils bons scolairement ? Sont-ils intégrés ? Merci d'avance.

 

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A dire vrai, tout est possible.

Les petits pour qui je l'ai demandé cela s'est très bien passé.

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Bonjour :)

En ce qui concerne les élèves à qui j'ai fait faire un saut de classe, cela s'est toujours bien passé ensuite. :)

Mais ces élèves n'ont pas choisi les parcours que l'on pouvait attendre d'elles... même si ça reste de beaux parcours. Par exemple, une de mes élèves, très douée, a choisi après sa terminale C de devenir "gestionnaire hôtelier", pour pouvoir... voyager dans le monde, travailler dans différents pays.

Posté(e)
Il y a 3 heures, Krust a dit :

Sont-ils intégrés ?

L'une d'entre elles qui n'avait pas fait de CM2 et est ensuite allée dans un collège privé, m'avait raconté qu'elle s'était retrouvée dans une classe d'élèves très intelligents, et qu'elle était anxieuse par rapport au risque de ne plus être la meilleure de sa classe. Mais elle a toujours été la meilleure...

Posté(e)

Je suis de fin d'année, et j'ai sauté une classe (j'ai fait un CP/CE1 en un an), je suis donc arrivée au collège en n'ayant encore que 9 ans 😅

Franchement, de mon point de vue cela n'a pas été facile tous les jours :

  • Complexée d’être la plus petite
  • complexée lorsque l'on parlait d'âge ou d'anniversaire
  • complexes car ma puberté est arrivée plus tardivement

Je me suis vraiment renfermée sur moi même, comme si ce saut de classe était un secret honteux.

Et plus tard, le manque de maturité émotionnelle et mon jeune âge ont été des freins dans mes études. J'ai quitté mes parents et je suis entrée à l'université avant d'avoir 18 ans : donc pas de voiture, pas de carte de crédit ... Je n'étais pas prête à gérer toute cette charge mentale. par exemple, mon compte en banque était bridé (car pas majeure), donc je devais me débrouiller pour faire un retrait d'argent qui me permettrait de manger pour la semaine entière. Une semaine, j'ai mal géré mon argent, et je n'ai pas pu retirer d'argent le lundi en arrivant à mon appartement. Comment manger ? Je suis allée quémander à la banque, mais impossible de retirer de l'argent sur mon compte épargne sans l'autorisation de mes parents (qui vivaient à plusieurs centaines de km de moi) !

Pas de permis, pas de voiture : comment faire mes courses ? Comment aller à la fac les jours de gel ? De grève des transports ? Je me suis vue aller à la fac à pieds, 1h30 de marche aller, la même au retour, pour passer mes partiels (mes parents avaient choisi un logement dans un quartier sûr de la ville, mais très éloigné de ma fac) 😞 Toutes les démarches étaient compliquées pour moi et ces soucis très terre à terre m'ont empêchée de me concentrer sur mes études. 

Bilan : je me suis lamentablement ramassée en arrivant à la fac ! Clairement je n'étais pas assez mature pour gérer cette charge mentale. j'ai même doucement commencer à tomber en dépression et à développer des TCA.

Scolairement, tout a toujours été très facile pour moi, mais je ne suis pas sure que le fait de sauter une classe ait été bénéfique sur le long terme.

 

Après, je ne veux pas être alarmiste, il existe maintenant de plus en plus de solutions pour les jeunes (ma fille de 11ans a déjà une carte de paiement sans contact !), et de plus en plus d'enfants qui sautent des classes. Mais cet aspect émotionnel est vraiment à prendre en compte, et si le saut de classe est envisagé il faudra être vigilent à son bien être émotionnel (même plusieurs années après !)

Moi même j'ai proposé des sauts de classe, entre autres cette année à une petite fille qui était vraiment "éteinte" en classe parce qu'elle ne se sentait pas épanouie dans son niveau. On a fait un passage anticipé en octobre, et depuis elle revit !

  • J'adhère 2
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Merci pour vos réponses @André Jorge@éowin et @Kihya. Eowin, je me demandais si on observait une " tendance ". Je n'ai pas trouvé d'études sur le sujet. Une enseignante me disait que les sauts étaient des échecs au collège, lycée mais en considérant qu'ils deviennent des élèves moyens scolairement. Une autre me disait que c'était le contraire, ça ne changeait pas grand chose à 1 an près. 

Posté(e)

Je pense que c'est vraiment du cas par cas, et qu'il n'y a pas de généralités :

L'élève a t-il les capacités intellectuelles et les ressources pour sauter une classe ?

L'élève est il bien dans son niveau ? (émotionnellement)

-> si oui, quel bénéfice à lui faire sauter une classe ? ce n'est pas une course ! Qu'il reste le meilleur de son niveau !

-> si non, est ce qu'un changement de niveau lui permettrait de se sentir mieux ?

A t-il les capacités émotionnelles et la maturité suffisante pour gérer un saut de classe ?

Quel est l'enjeu derrière tout ça ? La représentation des parents, se faire valoir ?

 

J'ai l'impression que la tendance est au saut de classe, même dans les milieux modestes. J'étais dans une école élémentaire en quartier prioritaire, et il y avait plusieurs passages anticipés par an ! Les gamins n'avaient pas un niveau de fou, ils étaient juste "bons par rapport aux autres de l'établissement" Et dans une école ou un bon tiers ne parlait pas correctement français, ce n'était pas trop difficile 😅

 

Posté(e) (modifié)
il y a 24 minutes, Krust a dit :

Merci pour vos réponses @André Jorge@éowin et @Kihya. Eowin, je me demandais si on observait une " tendance ". Je n'ai pas trouvé d'études sur le sujet. Une enseignante me disait que les sauts étaient des échecs au collège, lycée mais en considérant qu'ils deviennent des élèves moyens scolairement. Une autre me disait que c'était le contraire, ça ne changeait pas grand chose à 1 an près. 

Je pense que le saut de classe devrait être réservé vraiment aux  cas exceptionnels, ceux qui sont une évidence . En 25 ans  j’en ai vu que 3 dans mon école . 
Je me souviendrai de ce que la maîtresse de gs avait dit pour mon fils ( on souhaitait et elle aussi un cp pur plutôt que le cp/ce1 pour le faire glisser en ce1) : il vaut mieux le laisser en cp et qu’il reste excellent plutôt qu’il ne devienne que bon élève.

Quelle sage décision c’est un ado de 16 ans dans une classe de très bons élèves , qui a 16 de moyenne générale en ne faisant que peu de travail ( par contre niveau méthodes de travail il est au top mais il a fallu se battre avec lui au collège ) 

Le côté maturité est trop peu pris en compte , et autour de nous, le  fils d’amis proches  et mon mari notamment, le saut de classe sur des enfants souvent hypersensibles, ne fait que créer de la difficulté alors que si on les avait laissés s’ennuyer un peu , ils ne seraient pas mal dans leur peau. Et bilan pour l’un pbs psys ayant entrainé une phobie sociale et une incapacité à suivre des études supérieures et pour l’autre un immense mal être . 
Sur le forum , vous trouverez pas mal de membres qui ont sauté des classes et également leurs enfants avec des expériences bcp plus réussies. 
 

Modifié par lireli
Posté(e)
Il y a 3 heures, éowin a dit :

A dire vrai, tout est possible.

Les petits pour qui je l'ai demandé cela s'est très bien passé.

Pareil.

Quand la demande vient de l'école, en général, ça se passe bien après.

Quand ce sont les parents qui font le forcing, c'est un peu plus compliqué...

Posté(e)
il y a 13 minutes, Kihya a dit :

Je pense que c'est vraiment du cas par cas, et qu'il n'y a pas de généralités :

L'élève a t-il les capacités intellectuelles et les ressources pour sauter une classe ?

L'élève est il bien dans son niveau ? (émotionnellement)

-> si oui, quel bénéfice à lui faire sauter une classe ? ce n'est pas une course ! Qu'il reste le meilleur de son niveau !

-> si non, est ce qu'un changement de niveau lui permettrait de se sentir mieux ?

A t-il les capacités émotionnelles et la maturité suffisante pour gérer un saut de classe ?

Quel est l'enjeu derrière tout ça ? La représentation des parents, se faire valoir ?

 

 

Je suis 100 % d’accord avec vous 

Si l’enfant vit bien son décalage dans les apprentissages, pourquoi lui faire sauter une classe et prendre le risque qu’il ressente une pression durant  toute sa scolarité ou un décalage qu’il n’aurait pas eu si on l’avait laissé dans sa classe d’âge . 
 

Mais, il y a des enfants pour qui cela se justifie tellement intellectuellement qu’ils peuvent même sauter 2 classes au cours de leur scolarité mais d’autres problématiques doivent apparaître. 

Posté(e) (modifié)

Peu de recul ici pour ma fille de 9 ans, mais pour l'instant aucun regret. :clover:

Elle était dans une classe de cycle 1 et a fait PS-MS-GS en 2 ans au sein de la même classe. Donc psychologiquement, il n'y a pas vraiment eu de saut, ça s'est fait tout en douceur. Elle a suivi naturellement en CP le groupe des GS avec qui elle avait travaillé toute l'année et dans lequel elle s'était épanouie.

Ce n'était pas du tout une volonté de notre part. Mais, au delà du côté scolaire, c'est une petite fille qui est de début d'année, qui a toujours fait beaucoup grande que son âge, physiquement, mentalement... Au final elle n'a que 6 semaines d'écart avec sa meilleure amie qui est de fin décembre 2014... 

Donc l'écart ne se voit pas du tout. 

Ici l'évidence est venu de la maîtresse, dès septembre de la PS, elle m'a demandé l'autorisation de lui faire faire du travail de MS car elle s'ennuyait énormément. J'ai dit OK. Et c'était parti...

Elle a su lire toute seule en MS.

Malgré le saut de classe, elle s'est énormément ennuyée en CP car déjà très bonne lectrice. Chaque année elle dit s'ennuyer en classe. 

Actuellement en CM1, elle est toujours excellente élève, en fournissant le minimum syndical en terme de travail. Elle lit la poésie, elle la sait. Elle lit les 15 mots de dictée, elle les sait... Idem pour toutes les leçons... Elle dévore des pavés, rédige très bien...

Il n'y a que ces satanés tables de multiplication qui nous ont demandé un petit peu de boulot...

Bref ce n'est que mon témoignage, je ne suis ni pour ni contre mais c'est une décision tellement importante, aussi bien en tant que maman qu'en tant qu'instit... Ça dépend tellement des enfants, qu'il faut être sûr de soi...

Modifié par Gribouillette
Posté(e)
il y a 52 minutes, Kihya a dit :

Franchement, de mon point de vue cela n'a pas été facile tous les jours :

C'est courageux de le dire.

A l'adolescence, les jeunes qui ont un an d'avance sont exclu des boums, soirées, activités en tous genre. C'est ce que j'ai observé quand j'étais au collège et au lycée.*

Mais je pense que les parents n'y attachent aucune importance. Au contraire, éventuellement. 

Primum non nocere  ;)

 

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