Mirobolande Posté(e) 21 septembre Posté(e) 21 septembre @Snowycombien de niveaux as-tu? 3 ou 4 niveaux c'est courant ici et c'est un enfer de préparation.
carrie62 Posté(e) 21 septembre Posté(e) 21 septembre A cause de ces évaluations nationales, j'ai réellement commencé ma rentrée en CM1-CM2 ce vendredi!!! Je m'explique: la 1ère semaine a été une mise en route en commun, du 9 au 17 j'ai fait passer les évaluations aux 2 niveaux en décalé donc pendant qu'un niveau passait (à cause du chronomètre) l'autre était sur des coloriages magiques de révision. Après avoir fini avec la fluence, j'ai enfin pu prévoir un emploi du temps avec des notions séparées vendredi. Bon, il va falloir ramer un max car les 3/4 de mes élèves n'ont jamais été en cours double.🤪 De plus, je m'attends à de l'incompréhension pendant certains entretiens individuels au vu des résultats de plus de la moitié de ma classe.
KerGraine Posté(e) 21 septembre Posté(e) 21 septembre Alors moi je n'ai rien changé à mon organisation, si bien qu'hier les Cp ont fait les évaluations en classe dehors, assis dans l'herbe au soleil (et sans chronomètre !), pendant que les 3 niveaux de maternelle construisaient des tours de bâtons, cailloux ou feuilles. De toutes façons, en intérieur, avec tous les niveaux de maternelle dont les TPS/PS qui n'ont pas encore eu le temps de comprendre comment fonctionne une classe et font la sirène ou jettent les cubes ou rampent sous les tables, c'est tout simplement ingérable. Quand il y a un exercice dont je sais qu'un élève est incapable de la faire et que ça va le mettre en échec, je lui dis de ne pas le faire (et je rentre des résultats au hasard). Ils doivent déjà eux aussi, en tant que CP trouver leur place dans ce groupe, ils ont le stress de la lecture, de nouvelles méthodes de travail à acquérir, inutile en plus de leur demander des choses qu'ils ne comprennent pas (mais c'est parce que je les ai avec moi depuis 3 ou 4 ans que je sais ce sur quoi tel ou telle élève va butter et que je peux éviter cet obstacle trop grand). L'avantage ici c'est que les parents sont contre ces évaluations, donc je n'ai aucune pression de ce côté-là. 1
André Jorge Posté(e) 22 septembre Posté(e) 22 septembre Le 21/09/2024 à 00:09, Eren Jäger a dit : ne serait-il pas bon que ce cadre soit établi de manière concertée, en se basant sur la recherche, les études sur l'apprentissage, l'avis des localités, des parents,... ? Est-ce que tu pourrais développer ? Parce que, en ce qui me concerne, j'aurais du mal à associer les parents et les "localités" à la conception et à la passation des évaluations nationales... (si c'est ce que tu voulais dire).
nonau Posté(e) 22 septembre Posté(e) 22 septembre Effectivement les parents et les localités n'ont aucune compétence ni expertise pour ça. Que les parents commencent par faire leur job. C'est à dire éduquer leurs enfants, les aimer, passer du temps avec eux, communiquer, jouer, bien les nourrir et veiller sur leur sommeil. Quant aux localités quelles s'occupent de la rénovation des établissements scolaires d'un autre âge pour la plupart. 2 4
André Jorge Posté(e) 22 septembre Posté(e) 22 septembre Il y a 22 heures, nonau a dit : C'est étonnant certains ici ont besoin des évaluations nationales pour s'apercevoir que leurs élèves sont en difficulté dans telle ou telle discipline... Il semble que cela ait échappé à beaucoup de personnes, mais il s'agit d'évaluation nationales et les objectifs de ces évaluations nationales vont au-delà des évaluations que les enseignants effectuent déjà en classe. Elles permettent de fixer des repères communs à l’échelle nationale : si chaque enseignant évalue ses élèves selon des critères adaptés à sa classe, les évaluations nationales permettent de s’assurer que tous les élèves français sont à un moment donné évalués sur des compétences et des connaissances similaires, garantissant ainsi une certaine équité dans le suivi des progrès des élèves sur tout le territoire français. L'analyse des résultats au niveau national permettra d'évaluer l'impact des réformes et d'adapter les programmes, les dispositifs,... A un niveau "local", comme je l'ai déjà expliqué, ces évaluations nationales permettent aux équipes pédagogiques de mieux se situer par rapport au national, d’identifier des domaines à travailler davantage et de réorienter leurs pratiques en conséquence. Mais nous seront d'accord sur le fait que cela génère indéniablement du travail, du stress, de la fatigue supplémentaires... Il faut donc réclamer des contreparties : demander une rémunération en compensation de ce travail supplémentaire, demander à être remplacé dans sa classe, pour pouvoir entrer les résultats sur son temps de travail, notamment pour les classes à plusieurs niveaux, demander à simplifier ces évaluations, demander à simplifier leurs conditions de passation : à ce qu'elles soient un peu plus étalées dans le temps par exemple ? à ce qu'il y ait davantage de solutions numériques, plus conviviaux, permettant l'automatisation de certaines tâches,... ? demander à ce que du personnel soit mis à notre disposition pour entrer ces résultats, est-ce envisageable ?... (y a-t-il encore en élémentaire des assistants d'éducation ? Sinon, on pourrait compter sur les services civiques ?...) Y a plus qu'à écrire à notre nouvelle ministre.
Eren Jäger Posté(e) 22 septembre Posté(e) 22 septembre (modifié) Il y a 5 heures, André Jorge a dit : Est-ce que tu pourrais développer ? Parce que, en ce qui me concerne, j'aurais du mal à associer les parents et les "localités" à la conception et à la passation des évaluations nationales... (si c'est ce que tu voulais dire). Non, pas du tout, je voulais juste dire qu'on a pas besoin d'évaluations posant un "cadre national" tombant comme ça un beau jour, décidé unilatéralement, sans débat, sans consultations, de manière autoritaire et descendante, par une poignée d'incompétents arrivistes, complètement hors-sols, piétinant toutes les réalités du terrain (l'exemple de l'hiver enneigé pour les petits Normands, etc...). Je dit qu'on en a pas besoin, en premier lieu. Associer les parents? Moi j'ai pris le temps, pendant ma réunion de rentrée, de présenter ces évaluations et d'expliquer aux parents leur caractère néfaste, pour qu'ils aient un autre son de cloche que "cé pour le bi1 2 vozenfan". Résultat, je n'ai pas la moindre pression venant des parents, ils savent que je ne tiendrai pas compte des évaluations nationales. Certains commencent à y voir plus clair dans l'arnaque "choc des savoirs". C'est en ça que j'associe les parents. A ton tour, pourrais-tu développer ce que tu appelles "cadre national"? Qu'est-ce que c'est ? En quoi c'est nécessaire? C'est bénéfique pour qui? Il y a 4 heures, André Jorge a dit : Elles permettent de fixer des repères communs à l’échelle nationale : si chaque enseignant évalue ses élèves selon des critères adaptés à sa classe, les évaluations nationales permettent de s’assurer que tous les élèves français sont à un moment donné évalués sur des compétences et des connaissances similaires, garantissant ainsi une certaine équité dans le suivi des progrès des élèves sur tout le territoire français. - Les repères communs existent déjà: ce sont les programmes. - Comment "garantis'"-tu que ces évaluations sont efficaces pour rendre réellement compte des compétences des élèves? Où sont les preuves? Les études? Les comparaisons? - Il y a maintenant des années qu'on a compris que l'équité consiste justement à différencier. Comment parler d'équité devant ce formidable retour en arrière consistant à donner le même travail aux faibles, aux moyens, aux forts, aux riches, aux pauvres, aux dys, aux tdah,...? Modifié 22 septembre par Eren Jäger 1 2
Eren Jäger Posté(e) 22 septembre Posté(e) 22 septembre il y a 54 minutes, André Jorge a dit : L'analyse des résultats au niveau national permettra d'évaluer l'impact des réformes et d'adapter les programmes, les dispositifs,... C'est faux, on ne peut pas connaître l'impact d'une réforme sur un système scolaire aussi rapidement. Il faut un suivi de cohorte sur plusieurs années pour faire sortir des conclusions pertinentes. il y a 56 minutes, André Jorge a dit : A un niveau "local", comme je l'ai déjà expliqué, ces évaluations nationales permettent aux équipes pédagogiques de mieux se situer par rapport au national, d’identifier des domaines à travailler davantage et de réorienter leurs pratiques en conséquence. Ainsi on tombera dans le piège d'adapter notre enseignement dans le seul objectif de passer les évaluations. 1
Nävis Posté(e) 22 septembre Posté(e) 22 septembre 🤷♀️ je vais aller à contre courant et dire que pour mes cm (1 et 2), elles me sont utiles pour convaincre les parents dans le déni que leur enfant a des grosses lacunes et qu une orientation en segpa est souhaitable. Sinon, ils disent que c est moi qui fait des choses trop dures, etc... Le contenu des evals de cm2 correspond assez bien avec ce qu on a vu en cm1. Pour les autres niveaux, notamment cp et ce1, elles sont beaucoup moins bien faites et utiles. J ai travaillé presque comme d habitude, en décalant quelques activites autonomes pour faire ces évaluations. Surement plus facile en CM que dans les petites classes. Concernant le stress des évaluations : j ai aussi eu des "ouiii" dès que je donnais les livrets.
Snowy Posté(e) 22 septembre Posté(e) 22 septembre D'accord mais, ici, la segpa la plus proche est à portée de bus mais avec changement our marche à rajouter. Rédhibitoire pour des parents de fin cm2 et je les comprends. Ensuite, les segpa sont intégrés à temps plein aux 6eme ordinaire. Alors, avec ça, moi, j'arrête de me battre contre des moulins. 1 orientation annuelle en egpa ne vaut pas les heures passées à la saisie ...😱 Enfin, fonctionnaires, nous fonctionnons.Gageons que cette ministre restera là qq mois, peut-être, tout au plus, avant le suivant ... Ça ne changera pas ma vie,....
Eren Jäger Posté(e) 22 septembre Posté(e) 22 septembre il y a 12 minutes, Snowy a dit : Enfin, fonctionnaires, nous fonctionnons. Oui, mais nous sommes fonctionnaires de classe A, ceux qui ont une mission à remplir et qui ont aussi à charge de mettre au point tous les processus et outils nécessaires à l'accomplissement de cette mission. C'est le sens de la liberté pédagogique, qui est en train d'être piétinée. Nous ne sommes pas, dans les faits, de simples exécutants. 2
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