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Posté(e)

Bonsoir,

Je me permets de poser une question sur ce sujet car une maman de l'école m'a interpellée à la sortie car la maîtresse et la directrice suspectent de toute évidence un cas de maltraitance. 

Je connais relativement bien cette famille. Ma fille est amie depuis la PS avec le garçon qui serait victime. 

Pour situer, ce petit garçon est un enfant qu'on pourrait qualifier de harcelé. Il est régulièrement moqué, insulté et frappé. La maman sollicite donc assez souvent la maîtresse ou la directrice pour des explications. 

Hier, la directrice a convoqué le petit garçon dans son bureau et lui a posé des questions sur la manière dont ça se passe à la maison, beaucoup de questions sur ses parents (que la maman a perçu comme une atteinte à son intimité), s'il avait déjà reçu une fessée, si on l'avait déjà briefé sur ce qu'il fallait dire en cas de questions, etc. 

La maman est en colère car elle me dit qu'on ne traite pas le harcèlement subi par son enfant mais qu'on recherche des choses qui n'existent pas. Elle m'a demandé conseil sur la manière de réagir. 

Je lui ai dit que je comprenais que la situation était gênante mais qu'il valait mieux laissait faire sous peine de donner l'impression qu'elle avait quelque chose à cacher. Je lui ai conseillé de rester concentrée sur le harcèlement subi par son fils quand elle s'adressera à l'école et d'attendre la potentielle enquête sociale si elle se présente. Elle me dit qu'elle voudrait au moins faire savoir à la directrice qu'elle n'a pas à poser des questions personnelles sur elle. 

Je souhaitais savoir si vous pensez que les réponses que je lui ai apportées vous semblent correctes et ce que cette maman pourrait faire vis à vis de la directrice pour discuter de ces soupçons (cette maman ne comprend pas d'où ils viennent et pour côtoyer cette famille, je ne comprends pas non plus). 

Je vous remercie pour votre retour 

 

Posté(e)

Je vous conseillerais de dire à la mère en question de laisser les enseignantes faire leur travail (car elles ne font que leur travail), et à vous, je vous conseillerais de prendre vos distances avec ce type de situation.

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Posté(e)

Bonjour,

c'est un enfant de quel âge pour rapporter avec autant de précisions les questions posées par les enseignants ?

  • J'adhère 2
Posté(e) (modifié)
Il y a 11 heures, chari a dit :

Bonsoir,

Je me permets de poser une question sur ce sujet car une maman de l'école m'a interpellée à la sortie car la maîtresse et la directrice suspectent de toute évidence un cas de maltraitance. 

Je connais relativement bien cette famille. Ma fille est amie depuis la PS avec le garçon qui serait victime. 

Pour situer, ce petit garçon est un enfant qu'on pourrait qualifier de harcelé. Il est régulièrement moqué, insulté et frappé. La maman sollicite donc assez souvent la maîtresse ou la directrice pour des explications. 

Hier, la directrice a convoqué le petit garçon dans son bureau et lui a posé des questions sur la manière dont ça se passe à la maison, beaucoup de questions sur ses parents (que la maman a perçu comme une atteinte à son intimité), s'il avait déjà reçu une fessée, si on l'avait déjà briefé sur ce qu'il fallait dire en cas de questions, etc. 

La maman est en colère car elle me dit qu'on ne traite pas le harcèlement subi par son enfant mais qu'on recherche des choses qui n'existent pas. Elle m'a demandé conseil sur la manière de réagir. 

Je lui ai dit que je comprenais que la situation était gênante mais qu'il valait mieux laissait faire sous peine de donner l'impression qu'elle avait quelque chose à cacher. Je lui ai conseillé de rester concentrée sur le harcèlement subi par son fils quand elle s'adressera à l'école et d'attendre la potentielle enquête sociale si elle se présente. Elle me dit qu'elle voudrait au moins faire savoir à la directrice qu'elle n'a pas à poser des questions personnelles sur elle. 

Je souhaitais savoir si vous pensez que les réponses que je lui ai apportées vous semblent correctes et ce que cette maman pourrait faire vis à vis de la directrice pour discuter de ces soupçons (cette maman ne comprend pas d'où ils viennent et pour côtoyer cette famille, je ne comprends pas non plus). 

Je vous remercie pour votre retour 

 

Plusieurs réflexions :

1) Le fait de bien connaitre une famille ne permet pas de savoir ce qu'il s'y passe réellement, une fois les portes refermées. Les journaux sont remplis de "Je ne comprends pas ! C'était pourtant une famille / un papa / un voisin / un oncle / un papi.... aimant et attentionné. Je n'aurais jamais imaginé que...". Et cela dans tous les milieux.

2) Il est rassurant de constater que des adultes en charge d'enfants ne détournent pas le regard lorsqu'ils soupçonnent des faits graves. Ne nombreux drames seraient évités si tous avaient le même soucis des autres.

3) Il est tout à fait compréhensible que la mère soit choquée et blessée. Mais en comprenant que seule la sécurité de l'enfant est recherchée, cela devrait atténuer sa vexation.

4) La directrice n'a effectivement pas à poser de questions..sauf si l'enfant lui a confié quelque chose.

5) Il faudra effectivement aller discuter avec les collègues pour comprendre 1) si les dires de l'enfant ont correctement été rapportés à la famille 2) ce qui a entrainé les soupçons.

Modifié par ratatouille
coquille ortho.
  • J'adhère 3
Posté(e)
il y a une heure, ratatouille a dit :

aller discuter avec les collègues pour comprendre 1) si les dires de l'enfant ont correctement été rapportés à la famille 2) ce qui a entrainé les soupçons.

Entièrement d'accord avec tout le reste, sauf avec la citation : je crois avoir compris que Chari est parent d'élève et non pas PE. Mais je me trompe peut-être ?

Il y a 10 heures, chari a dit :

on recherche des choses qui n'existent pas

Elle a donc la conscience tranquille et n'a pas à s'inquiéter.

Posté(e)

Il faudrait demander à la directrice d'entamer une procédure de harcèlement. Ceci pour écarter ou confirmer cette situation de harcèlement. Y a un protocole, il faut le faire. 

Nous n'avons pas le droit de poser des questions aux élèves. Seulement trois qui sont sur l'urgence de la situation, genre "As-tu peur?"

Ou alors, s'il y a une trace sur le corps "comment tu t'es fait ça?"

mais le RDV dans le bureau... c'est très maladroit. Il faut laisser effectivement faire l'enquête et si ça se trouve ça n'ira pas plus loin que le bureau. 

Ce qui m'interpelle le plus c'est cette histoire de harcèlement qui n'est pas traitée. 

  • J'adhère 1
Posté(e)
Le 21/12/2024 à 08:07, borneo a dit :

Bonjour,

c'est un enfant de quel âge pour rapporter avec autant de précisions les questions posées par les enseignants ?

Bonsoir,

Désolée de ma réponse tardive, je n'ai pas reçu les notifications. 

C'est un enfant qui aura bientôt 9 ans. 

Il a rapporté à sa mère qu'il ne se souvenait plus de toute la discussion ni de ce qu'il a dit. 

 

Posté(e)
Le 21/12/2024 à 09:32, ratatouille a dit :

Plusieurs réflexions :

1) Le fait de bien connaitre une famille ne permet pas de savoir ce qu'il s'y passe réellement, une fois les portes refermées. Les journaux sont remplis de "Je ne comprends pas ! C'était pourtant une famille / un papa / un voisin / un oncle / un papi.... aimant et attentionné. Je n'aurais jamais imaginé que...". Et cela dans tous les milieux.

2) Il est rassurant de constater que des adultes en charge d'enfants ne détournent pas le regard lorsqu'ils soupçonnent des faits graves. Ne nombreux drames seraient évités si tous avaient le même soucis des autres.

3) Il est tout à fait compréhensible que la mère soit choquée et blessée. Mais en comprenant que seule la sécurité de l'enfant est recherchée, cela devrait atténuer sa vexation.

4) La directrice n'a effectivement pas à poser de questions..sauf si l'enfant lui a confié quelque chose.

5) Il faudra effectivement aller discuter avec les collègues pour comprendre 1) si les dires de l'enfant ont correctement été rapportés à la famille 2) ce qui a entrainé les soupçons.

Bonsoir,

je suis totalement d'accord que connaître une famille ne signifie pas qu'on puisse être sûr de ce qu'il s'y passe. 

J'ai reparlé avec la mère et elle s'est détendue sur la question même si elle se sent honteuse. En réfléchissant, elle m'a dit qu'en cinq années dans l'école, ses enfants n'ont jamais eu de trace de coups bien qu'ils aient été à la piscine quasi chaque année et portent shorts et t-shirts quand il fait beau. 

A priori, l'histoire viendrait du petit lui-même qui a dit à des copains que son père lui a donné une fessée quand il avait six ans. 

Posté(e)
Le 21/12/2024 à 10:48, Lolita a dit :

Entièrement d'accord avec tout le reste, sauf avec la citation : je crois avoir compris que Chari est parent d'élève et non pas PE. Mais je me trompe peut-être ?

Elle a donc la conscience tranquille et n'a pas à s'inquiéter.

Je suis effectivement parent et non professeur. Je venais vous questionner sur la position de parent à avoir face à des suppositions de maltraitance. J'avais dit à la mère de ne pas intervenir et de laisser la directrice faire son enquête sous peine de passer pour une personne qui a quelque chose à cacher. 

Posté(e)
Le 25/12/2024 à 09:52, juliette94 a dit :

Il faudrait demander à la directrice d'entamer une procédure de harcèlement. Ceci pour écarter ou confirmer cette situation de harcèlement. Y a un protocole, il faut le faire. 

Nous n'avons pas le droit de poser des questions aux élèves. Seulement trois qui sont sur l'urgence de la situation, genre "As-tu peur?"

Ou alors, s'il y a une trace sur le corps "comment tu t'es fait ça?"

mais le RDV dans le bureau... c'est très maladroit. Il faut laisser effectivement faire l'enquête et si ça se trouve ça n'ira pas plus loin que le bureau. 

Ce qui m'interpelle le plus c'est cette histoire de harcèlement qui n'est pas traitée. 

Bonsoir,

C'est ce qui ennuie la maman. Elle a l'impression qu'on tente de trouver d'autres raisons au mal-être de l'enfant que le harcèlement qu'il subit. 

Concernant le harcèlement, la directrice a dit à la mère qu'elle gérait ça en interne mais ne donne aucune information à la mère sur ce qui est entrepris. La mère sait seulement que son fils a été convoqué deux fois pour discuter du harcèlement avec la directrice qui est la référente PHARE (en plus de l'entrevue pour les suspicions de maltraitance). L'enfant a raconté que la directrice lui a posé des questions sur son ressenti mais pas plus. Il lui a fait remarquer que les harceleurs n'étaient eux jamais convoqués dans son bureau. Il n'en sait pas plus sur la manière dont est prise en charge la situation. 

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