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Posté(e) (modifié)
Il y a 10 heures, André Jorge a dit :

Ne peut-on pas s'opposer à ce qu'on nous oblige à vivre subir ce genre de situations ?

Ca me paraît malheureusement de plus en plus difficile: dernièrement on nous a fourgué une formation en ligne "Autorégulation et gestion de soi en contexte scolaire", pendant laquelle on nous a bien fait comprendre qu'il fallait qu'on se dém*rde avec les sempiternels plaques de cartons pour isoler l'élève / reposes-pieds en élastiques / coins repos.

"De toute façon le système D, vous êtes habitués" dixit la "formatrice"...

On institutionnalise l'abandon des ces enfants et la souffrance des personnels. C'est pas prêt de s'améliorer.

 
 
Modifié par Eren Jäger
  • Triste 3
  • Solidaire 1
Posté(e)
Il y a 7 heures, André Jorge a dit :

 certains spécialistes, pédopsy, médecins et professionnels de la petite enfance qui te répondent parfois lors des équipes éducatives : "Vous allez avoir de plus en plus d'élèves de ce genre»

Pourquoi? Comment se fait il qu'on en ait de plus en plus?

J'entends bien qu'il y a moins de prise en charge spécialisée depuis la loi sur l'inclusion scolaire. Mais le nombre de ces enfants n'est il pas en augmentation?

Et les élèves dont on parle ici ne sont pas tous atteint d'un trouble.

Le mien en tout cas n'en a pas. Mais pb familiaux...

 

Posté(e)
Le 13/02/2025 à 08:17, Invité Anonyme a dit :

_ éviter d'appeler la famille. Alors dans mon cas, en P2, je l'envoyais dans une autre classe quand ne n'en pouvais plus. Au début il le vivait comme une sanction et se calmait pour revenir en classe. Puis il m'a pris comme un jeu ou un échappatoire peut-être. Donc il faisait tout ce qu'il pouvait pour que je le mette à la porte. Jusqu'à frapper violemment et gratuitement ses camarades. 

- il faut être aussi très vigilants aux aménagements proposés. Trouver le bon équilibre. Mon élève avait le droit l'année dernière à faire des pauses dans la journée par un signe avec la PE. Je l'ai conservé. Rapidement il a voulu faire des pauses toute la journée. Et si je lui disais non : crise.

J'ai vécu ça aussi.

En fait, ce sont des aménagements qui peuvent tenir la route à condition que l'enfant ne puisse pas en être à l'initiative. Globalement il faut éviter de lui donner du pouvoir parce que c'est ce qu'il recherche et c'est aussi ce qui l'empêche d'être sécurisé. Par contre, là aussi on peut mettre en place un edt avec des moments de pauses ou de décloisonnements. Mais ce n'est pas l'enfant ou l'enseignant qui décide arbitrairement de quand ça a lieu, c'est l'edt et on s'y tient coûte que coûte, quitte à déclencher une crise.

Pour faire un edt au mieux, il faut tenter de repérer les moments où l'enfant part en vrille et voir s'il y a une fréquence. Par exemple, si tu vois qu'il vrille souvent en fin de matinée, tu cales un moment de pause ou de décloisonnement juste avant dans son edt. C'est pas simple parce que parfois on ne repère aucune régularité, et ça vrille n'importe quand.

Dans tous les cas, ce n'est pas une solution miracle, mais ça peut diminuer un peu le nombre de crises et surtout ça permet à ta classe de souffler un peu.

De mon côté, on en est à J+12 depuis la dernière crise en classe avec mise à l'écart dans le couloir. Je croise les doigts pour la suite.

 

  • Solidaire 2
  • 2 semaines plus tard...
Posté(e)
Le 14/02/2025 à 20:00, *Random* a dit :

J'ai vécu ça aussi.

En fait, ce sont des aménagements qui peuvent tenir la route à condition que l'enfant ne puisse pas en être à l'initiative. Globalement il faut éviter de lui donner du pouvoir parce que c'est ce qu'il recherche et c'est aussi ce qui l'empêche d'être sécurisé. Par contre, là aussi on peut mettre en place un edt avec des moments de pauses ou de décloisonnements. Mais ce n'est pas l'enfant ou l'enseignant qui décide arbitrairement de quand ça a lieu, c'est l'edt et on s'y tient coûte que coûte, quitte à déclencher une crise.

Pour faire un edt au mieux, il faut tenter de repérer les moments où l'enfant part en vrille et voir s'il y a une fréquence. Par exemple, si tu vois qu'il vrille souvent en fin de matinée, tu cales un moment de pause ou de décloisonnement juste avant dans son edt. C'est pas simple parce que parfois on ne repère aucune régularité, et ça vrille n'importe quand.

Dans tous les cas, ce n'est pas une solution miracle, mais ça peut diminuer un peu le nombre de crises et surtout ça permet à ta classe de souffler un peu.

De mon côté, on en est à J+12 depuis la dernière crise en classe avec mise à l'écart dans le couloir. Je croise les doigts pour la suite.

 

Je sais vraiment quoi faire car au final ca me demande une énergie de dingue. 3 ou 4 parlent et parlent et parlent. TU leur dis ils s'arretent 1 minutes et puis c'est reparti.

Pareil au niveau travail, vu qu'ils n'écoutent pas les consignes ils ne comprennent pas l'exercice...

 

Comment fais tu concrètement au niveau du travail à leur donner ? et quand ils ne respectent pas les règles ?

 

Posté(e)
Il y a 4 heures, alexandreone a dit :

Je sais vraiment quoi faire car au final ca me demande une énergie de dingue. 3 ou 4 parlent et parlent et parlent. TU leur dis ils s'arretent 1 minutes et puis c'est reparti.

Pareil au niveau travail, vu qu'ils n'écoutent pas les consignes ils ne comprennent pas l'exercice...

 

Comment fais tu concrètement au niveau du travail à leur donner ? et quand ils ne respectent pas les règles ?

Là si je comprends bien, on ne parle pas d'élèves explosifs mais d'élèves qui bavardent beaucoup, n'écoutent pas et bossent très lentement. C'est bien ça ?

Tout dépend de leur niveau scolaire. S'ils ne sont pas en difficulté, je leur réexplique les consignes avant chaque exercice, je les sépare des autres au moment des exercices, voire en les mettant dans une autre classe quand ils vont trop loin. Je les préviens aussi souvent du temps qu'il leur reste, mais ça ne fonctionne que 2 minutes.

S'ils sont en difficulté, je les prends à côté de moi, en même temps que tous mes élèves en difficulté, et je joue les aesh.

J'ai quand même remarqué que s'acharner ne sert à rien. Tu sais, quand le môme est flanqué à côté de toi et que tu rabâches "écris" toutes les trente secondes. Bah ça marche pas. Et à l'inverse, il y a des moments où je leur fous la paix et oh miracle, ils bossent. Bon, il y a aussi des moments où je leur fous la paix et où ils ne bossent pas. Bref, j'ai le sentiment qu'il y a des moments où ils sont dispos et d'autres non, et ce quoi que je fasse. 

Qu'ils soient en difficulté ou non, si le travail n'est pas fini à temps, ils doivent terminer pendant la récré.

Et dans tous les cas, quand ils finissent un travail relativement rapidement, j'en fais des tonnes pour les féliciter. 

Donc encouragements et récrés en moins, c'est mon meilleur combo. Ça ne les empêchera pas de ne rien faire par moments et c'est rare qu'ils changent du tout au tout, mais petit à petit, ça les aide à prendre de meilleures habitudes de travail.

  • J'adhère 1
Posté(e)
Il y a 3 heures, *Random* a dit :

Là si je comprends bien, on ne parle pas d'élèves explosifs mais d'élèves qui bavardent beaucoup, n'écoutent pas et bossent très lentement. C'est bien ça ?

Tout dépend de leur niveau scolaire. S'ils ne sont pas en difficulté, je leur réexplique les consignes avant chaque exercice, je les sépare des autres au moment des exercices, voire en les mettant dans une autre classe quand ils vont trop loin. Je les préviens aussi souvent du temps qu'il leur reste, mais ça ne fonctionne que 2 minutes.

S'ils sont en difficulté, je les prends à côté de moi, en même temps que tous mes élèves en difficulté, et je joue les aesh.

J'ai quand même remarqué que s'acharner ne sert à rien. Tu sais, quand le môme est flanqué à côté de toi et que tu rabâches "écris" toutes les trente secondes. Bah ça marche pas. Et à l'inverse, il y a des moments où je leur fous la paix et oh miracle, ils bossent. Bon, il y a aussi des moments où je leur fous la paix et où ils ne bossent pas. Bref, j'ai le sentiment qu'il y a des moments où ils sont dispos et d'autres non, et ce quoi que je fasse. 

Qu'ils soient en difficulté ou non, si le travail n'est pas fini à temps, ils doivent terminer pendant la récré.

Et dans tous les cas, quand ils finissent un travail relativement rapidement, j'en fais des tonnes pour les féliciter. 

Donc encouragements et récrés en moins, c'est mon meilleur combo. Ça ne les empêchera pas de ne rien faire par moments et c'est rare qu'ils changent du tout au tout, mais petit à petit, ça les aide à prendre de meilleures habitudes de travail.

En fait ce qui se passe c'est qu'on se retrouve avec des élèves bavards qui sont sans cesse comme toi et qui peuvent aller vers l'explosion.

Je me questionne sur la quantité d'exercice que tu donnes ainsi que ta manière de corriger.
Quand je dois en passer 24 en 10 minutes je dois courir comme un malade et les aller retour sont difficiles . Au final , je donne la réponse.

Pour les élèves en difficulté comment tu t'y prends ? Je réexplique la consigne mais tu vois que ca rentre pas. Là ce matin différence entre participe passé et infinitif, je parlais dans l'air.....

Pareil pour l'écoute, les élèves bavards explosifs ont du mal à écouté les autres.

Comment est ce que tu encourages sans avoir l'impression de le féliciter car il bouge son crayon ?

Posté(e)
il y a une heure, alexandreone a dit :

Je me questionne sur la quantité d'exercice que tu donnes ainsi que ta manière de corriger.
Quand je dois en passer 24 en 10 minutes je dois courir comme un malade et les aller retour sont difficiles . Au final , je donne la réponse.

Ici, ce1-ce2. Je donne 2 exercices au tableau, je m’assure de leur compréhension par les élèves. Puis je lance le timer (10 à 20 min). Pendant ce temps je m’installe avec un petit groupe en difficulté et nous travaillons la notion ensemble en chuchotant. Les autres ne doivent pas venir me déranger, ils travaillent seuls. Avant la fin du timer j’ai lancé les élèves en diff sur leur propre exo, je vais m’assoir à mon bureau et j’appelle les autres pour venir se faire corriger. 

Posté(e)
Il y a 2 heures, alexandreone a dit :

En fait ce qui se passe c'est qu'on se retrouve avec des élèves bavards qui sont sans cesse comme toi et qui peuvent aller vers l'explosion.

Quand je parle d'explosion, c'est l'élève qui va vriller d'un seul coup, crier, frapper et s'opposer en bloc. Celui où je vais être obligée d'intervenir physiquement pour le faire sortir de la classe car il refusera de le faire tout seul.

Les bavards qui ne bossent pas, quand je les isole pour qu'ils bossent, ils s’exécutent. Le pire du pire, il va "juste" souffler, ce qui est déjà intolérable, mais ça s'arrête là.

Il y a 2 heures, alexandreone a dit :

Je me questionne sur la quantité d'exercice que tu donnes ainsi que ta manière de corriger.
Quand je dois en passer 24 en 10 minutes je dois courir comme un malade et les aller retour sont difficiles . Au final , je donne la réponse.

Je me suis fait ma méthode. En général ils ont un polycopié avec 4 exercices. En double niveau, je fais la découverte en même temps en alternant puis je lance tout le monde sur les exos. Après je m'installe à une double table à l'avant, collée au groupe où il y a mes deux non lecteurs en accès direct, et deux élèves un peu en difficulté pas loin. À ma double table, je prends les deux élèves qui vont avoir le plus besoin de moi pour cette séance.

Quand je suis postée là, ils peuvent venir me voir s'ils n'ont pas compris une consigne, s'ils ont besoin d'un coup de pouce ou pour me rendre le travail. Je bosse avec mes 6 élèves, je souligne les erreurs de ceux qui ont fini et je les appelle pour qu'il se corrigent à leur place.

Il y a 2 heures, alexandreone a dit :

Pour les élèves en difficulté comment tu t'y prends ? Je réexplique la consigne mais tu vois que ca rentre pas. Là ce matin différence entre participe passé et infinitif, je parlais dans l'air.....

Ce sont ceux que je prends juste à côté de moi et on fait ensemble. Je verbalise à leur place tant que c'est nécessaire, tout l'exercice s'il le faut. Quand c'est possible, je rajoute des outils en plus. Par exemple pour classer des mots dans un tableau "masculin" et "féminin", je vais rajouter "un" et "une" dans l'en-tête. 

Cela dit, ça je le fais aussi pour les élèves qui ne sont pas à côté de moi. Et les moyens/faibles bosseurs, je les mets dans un groupe avec des bons qui vont les coacher.

Il y a 2 heures, alexandreone a dit :

Comment est ce que tu encourages sans avoir l'impression de le féliciter car il bouge son crayon ?

Je valorise tout ce qui est un peu mieux qu'à son habitude. Renforcement positif. "Oh, là tu as bien écris, c'est beau ce travail !", "Tu as déjà fini le premier exercice ! Tu es rapide !", "Je vois que tu as bien compris la multiplication, tu es fort en maths dis donc."

Et si on a tout fait ensemble et que j'ai dû lui mâcher le travail de A à Z, il a un "TB avec beaucoup d'aide" en appréciation et il sait (et ses parents aussi) que le "avec beaucoup d'aide", c'est pas génial.

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