Le redoublement

[pseudoval]

à propos de lâge d'entrée dans la lecture :http://assoreveil.org/vermeil_1986.html

Le document date un peu,mais bon...

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http://assoreveil.org/vermeil_1986.html

[mims]

Alors, encore une fois, oui, il peut y avoir des redoublements réussis, avec un investissement particulier de l'enseignant... Mais, alors ce n'est plus un "REDOUBLEMENT", c'est une prise en charge des particularités (le mois de naissance par ex.) de l'enfant.

ben justement, dans les nombreux articles que j'ai lu sur le sujet (c'est toi qui dirigeait vers "dirlo", non ?), j'ai trouvé le vocabulaire plutôt "fermé", du style (excuse, ça va pas être exactement ce qui était dit) "aucun redoublement ne marche"... plutôt que "dans la majorité des cas, le reodublement ne sert à rien, sauf si l'enseignant s'investit plus particulièrement"...

Disons que c'est l'impression générale que ça donne à mon sens : les pro de sciences de l'éduc (qui ne sont pas des enseignants !) ont fait plein d'études qui montrent que ça ne marche pas, mais les enseignants (honte à eux) continue de le recommancer, le redoublement...

Si tu acceptes de reconnaitre que mon cas personnel , etc, etc... je ne prends pas le choix du redoublement "par dessus la jambe", pourquoi ne serait-ce pas le cas aussi chez d'autres ? Et pourquoi serait-ce le cas chez une minorité ?

Des études là-dessus ?

Ce n'est pas à toi de définir ce qu'est un fonctionnaire, ni à chacun de nous.

ben faisons confiance à Robert alors : personne qui remplit une fonction publique"... derrière ça, on met ce qu'on veut. Pour moi, ça ne veut pas dire obéir aveuglément surtout si on n'est pas d'accord. le fait d'être fonctionnaire n'exclue pas, pour moi, le libre-arbitre, la contestation, lérgumentation, etc...

Je suis fonctionnaire, ça ne veut pas dire ni mouton ni bête à bouffer du foin

j'ai pas parlé de "bête à bouffer du foin"... merci de ne pas déformer mes propos...

j'ai utilisé le mot "mouton" dans le sens "qui suit le troupeau"... c'est pas forcément à prendre de manière péjorative, surtout quand on connaît mon engagement personnel pour la cause animale :P . C'est juste un choix...

Mais non, tu ne passeras même pas à la télé

ah oui, j'avais oublié : pour ça, il faudrait déjà que j'écrive un bouquin ! Genre Mr Le Bris !

Et pour un même élève, si 2 enseignants (mi-temps par ex) ne sentent pas la même chose, n'ont pas la même conviction?

ben là, comme dans chaque cas où il y a désaccord, on essaie de trouver un compromis...

le redoublement serait donc lié à l'intime conviction d'un enseignant?

Heureusement qu'il existe des règles, car, sentir et conviction, ne sont pas des termes proprement techniques ou professionnels mais plutôt émotionnels.

tu trouveras toujours une manière de dire que je n'ai pas bien dit ce que je voulais dire... mais je pense que tu as compris quand même...

quand je parle d'intime conviction, je parle d'expérience, de connaissance des élèves et des classes , voire des collègues, du programme, etc... et donc de savoir si l'enfant, a priori, est capable ou non de...

je suis désolée, mais oui, un enseignant n'est pas que quelqu'un qui suit des règles, des techniques et des programmes, mais aussi quelqu'un qui "sent" les choses...

mes termes sont peut-être du registre émotionnel... qu'importe ! Ce ne sont que des mots... et moi, le vocabulaire pédagogique...

Certainement pas! à moins de considérer que l'apprentissage de la lecture se confond avec l'apprentissage du code. Ce qui est un non-sens.

ah, encore une fois, le vocabulaire m'a foutue dedans !

OK, va pour apprentissage du code au CP... et oui, je sais bien qu'apprendre à lire, ce n'est pas que apprendre le code...

Enfin, personne ici n'a dit qu'il était systématiquement contre le redoublement

ben si, comme je le dis plus haut, dans certains articles, on parle d'hérésie... si c'est pas une opposition systématique ça...

Et quand on te parle d'une étude menée en Côte d'or, tu la réfutes en disant qu'elle n'est pas bien menée, que dans ta classe... en quoi ta classe est plus représentative ?

j'ai pas réfuté en disant que, dans ma classe...

j'ai dit que 4000 élèves, seulement en Côte d'OR, ça aurait mérité d'être vérifié sur 150000 élèves sur la France entière...

Pour Mims : j'ai été formée à l'iufm au berceau des cycles et évidemment même si j'y vois des avantages, j'y vois aussi des inconvénients. Tu ne sembles en voir que les inconvénients, tu parles en niveaux, programmes annuels...

je sais pas si je n'y vois que les inconvénients. Non, je ne pense pas... Je trouve ça plutot bien de dire à des parents que leur enfant à un cycle entier pour apprendre des notions, et plus seuleemnt une année scolaire. Ca les rassure...

A côté de ça, ça donne que toutes les compétences sont "acquises ou en cours d'acquisition" à la fin du cycle... et je connais des profs de collège qui ont râlé. Si tout est en cours d'acquisition tout le temps, les examens n'ont plus aucune raison d'être...

Mais bon, c'est au autre débat...

Bon, ben je vois que tout le monde est d'accord...

Le redoublement n'est pas la panacée (j'ai jamais dit le contraire) mais il est des cas où ça peut marcher...

OK, c'est juste ce que je voulais dire...

[diego]

Je ne cherche pas à te coincer mims, je lis et je réponds, quand j'estime pouvoir apporter quelque chose de constructif. Ce qui n'est pas forcément le cas

>Ce n'est pas parce qu'on fait redoubler avec conscience que l'on a raison... Je pense que vous avez tort.

>Une fois parce que cela n'est plus permis depuis 1990.

>Une seconde fois parce que c'est contre-productif (tu vois, je fais des efforts pour ne pas être répétitif...). Et si TOUS les commentaires des études sont si "fermés", c'est qu'il n'y a pas de doute sur les effets du redoublement .

En tant que "professionnel" de l'enseignement, je me suis fait un devoir de rester informé et à l'écoute de "l'extérieur": rapports, analyses, commentaires, études ... établis par d'autres professionnels qui, à priori, même s'ils ne sont pas enseignants (honte à eux?) méritent toute notre attention, car, justement, ils ont les moyens de nous éclairer, de nous sortir la tête de notre guidon et d'améliorer notre pratique.

Je reste "baba" par tes définitions successives du "fonctionnaire", et par la faculté que tu as à faire passer un certain conservatisme (tout compte fait "bon teint"), pour un combat révolutionnaire...

... derrière ça, on met ce qu'on veut. Pour moi, ça ne veut pas dire obéir aveuglément surtout si on n'est pas d'accord. Le fait d'être fonctionnaire n'exclue pas, pour moi, le libre-arbitre, la contestation,

Qui t'as dit le contraire? Je n'ai parlé que de respect des textes qui nous régissent, même si par ailleurs je peux les contester... Cette attitude m'a permis (et me permettra encore...) de désobéir à des "ordres" de ma hiérarchie ...

Ce sont bien les lois qui sont garantes de notre liberté, pas la liberté de faire tout ce que l'on CROIT juste.

>J'aimerais bien voir fonctionner une classe ou les élèves pense comme toi...

je suis désolée, mais oui, un enseignant n'est pas que quelqu'un qui suit des règles, des techniques et des programmes, mais aussi quelqu'un qui "sent" les choses...

Tous les enseignants?

Et on ne peut pas faire les deux?

Quand on nous prouve que le mois de naissance est déterminant dans la réussite scolaire, que l'on sent que c'est vrai parce que notre expérience nous l'a si souvent montré, que les textes sur le RASED, précisent bien que c'est dans le cadre normal de la classe que doit être pris en compte ces élèves plus jeunes ... Et qu'on les retrouve en masse dans les CLAD, candidat au redoublement ou au maintien en maternelle... Il est où le "flair" des pros. de l'enseignement?

Le CP est la seule "classe", dans le cycle 2, où il n'y a pas de compétences particulières à sanctionner (prog. 2002: ce que l'on doit savoir en fin de maternelle, puis en fin de cycle 2).

Vous croyez que c'est un hasard?

Malgré les textes, on veut continuer à mettre une pression arbitraire, est-ce un hasard?

Je trouve dangereux un système qui privilégierait les us et coutumes par rapport aux lois.

Ça fait très "communautariste" et, en bon républicain, j'aime pas.

[chris74]

Bon, moi, j'ai une question toute bête:

Je fais travailler une petite fille (CE2) un peu fofolle, bavarde, que sa maîtresse veut faire redoubler. Elle a des lacunes, c'est évident, en plus ses parents ont divorcé récemment et ça l'a perturbée...

Je précise qu'elle est dans le Privé (?) et qu'apparement il n'y a pas de dialogue possible entre l'enseignante et la mère; alors pratiquement, ça se passe comment?

Qui prend la décision? Y a-t-il des recours?

[taalix]

Que dirait-on d'un contrôleur des impôts qui trouverait les nouvelles lois bidons et préfèreraient maintenir ce qui se faisait avant ? Ou qui calculerait le montant du redressement à vue de nez parce qu'il a toujours fait comme ça ? Pour moi, être fonctionnaire n'est pas un discrédit, attention à ne pas se laisser emporter par la vague anti-fonctionnaire du moment (fainéants souvent en arrêt maladie, peu efficaces et pour les enseignants souvent en vacances)... !

Mim's, et les impôts calculés "au sentir" ? Tu en penses quoi ? Oui tu me diras, les enfants ne sont pas des chiffres mais des êtres humains... ben alors ? On ne se doit pas justement d'être plus rigoureux ?

Enfin, ton expérience et la mienne sont différentes même si elles sont de même durée à peu de choses près (14 ans d'enseignement pour ma part mais un peu partout dans le monde et un peu partout dans le type d'écoles) : si nous partagions une classe, quel genre de compromis pourrions-nous trouver ? Qu'est-ce qui nous rapproche ? Pourtant, c'est important quand on parle d'enfants non ???

N

[diego]

bonjour,

Je ne sais pas comment cela se passe dans le privé, mais chez nous, le PUBLIC, le conseil de cycle décide, le dirlo notifie, par écrit, la décision aux parents, les parents ont un recours possible auprès de l'IEN.

>dans le cas d'un CE2 (début cycle 3), les chances de voir la volonté des parents primer sur la décision du conseil est grande. En effet, les maintiens se décident en fin de cycle, avant, on met en place des "stratégies" d'accompagnement (éva. CE2 =PPAP...). Le maintien est le résultat d'échecs successifs dans la prise en charge des difficultés de l'enfant.

Mais ça c'est la règle, l'usage est tout autre...