diego Posté(e) 13 août 2005 Posté(e) 13 août 2005 ... Parce que "simplifier" (je préfère "évoluer" ou "réformer" ou "adapter") ne veut pas dire "supprimer". Et l’on risque de tourner en rond pendant encore un moment, parce qu'il est peu possible de "proposer" des "évolutions" (réformes?) sans être automatiquement poussé vers un extrême... D'où un immobilisme certain (bien confortable pour certains ), une sclérose, qui aboutira soit par une disparition soit par une révolution... Ceci est vrai pour tous systèmes…
calimero13 Posté(e) 18 août 2005 Posté(e) 18 août 2005 coucou, un jour nous avions fait un débat en classe à ce sujet... J'étais seule contre tous ... mais je maintiens encore ma position on ne doit pas simplifier l'orthographe... Nous avons une langue certes complexe mais tellement belle... et chaque lettre compte pour notre compréhension quoiqu'en disent certains A nous de donner goût pour l'orthographe aux enfants... Bonne journée
diego Posté(e) 18 août 2005 Posté(e) 18 août 2005 Nous avons une langue certes complexe mais tellement belle... >Le beau est suggestif et tellement dépendant de l'époque. >Pourquoi stopper son évolution à la fin du XXe Siècle? -Nous avons plus le sens du beau que nos aïeux, nous décidons que nous avons atteint la maturité, la raison, l'âge d'or du langage... >Réduire la langue à l'orthographe est très réducteur... >À chaque parution du dico de l'Académie, il y a eu des adaptations. Mais, en 90 on a parlé de « réforme »… Le Gros MOT, un bataillon d’enseignants (ils n’étaient pas seuls, faut le reconnaître…) est parti en guerre… et chaque lettre compte pour notre compréhension quoiqu'en disent certains >faux, quoique que tu en dises... *trait d'union des adjectifs numéraux *chariot (avec 1 "r") *oignon nous de donner goût pour l'orthographe aux enfants... >encore une fois, il n'a jamais été question de supprimer l'orthographe, Mais de rectifier quelques anomalies où la logique laisse trop souvent la place la place à l'arbitraire... Comme il n'a jamais été fait obligation d'appliquer les nouvelles règles, je continue, avec application, à me poser des questions sur ceux qui veulent empêcher les autres d'avoir cette possibilité. Je voudrais ajouter que le langage oral n'a pas besoin d'Institution pour évoluer, cela se fait par l'usage, l'orthographe oui, l'usage n'a pas de prise sur elle. (d'où sa disparition dans les messageries électroniques...)
matali Posté(e) 3 septembre 2005 Posté(e) 3 septembre 2005 à lire interviview de Jean-Pierre Jaffré (chercheur) sur l'illétrisme et l'orthographe (lien du café péda de la rentrée ) (...)Vous êtes donc favorable à une réforme de l'orthographe ? Oui, la complexité de l'orthographe française est une cause non négligeable de la dysorthographie. On passe trop de temps à enseigner l'orthographe pour des résultats inégaux. L'orthographe du français est sans doute, avec celle du japonais et pour des raisons différentes, l'une des plus difficiles au monde. Elle comporte en effet beaucoup de problèmes d'accord, d'homophones, de lettres qui ne sont pas prononcées. En fait, les causes majeures de sa complexité sont avant tout grammaticales. (...) Que faudrait-il réformer dans l'orthographe française ? On pourrait d'abord réintroduire l'idée de tolérance, comme on le faisait jadis. On en est malheureusement très loin, comme le montre le maintien de l'accent aigu sur le second 'é' de « événement » ou la présence du 's' final de « relais ». au singulier ! Pour faire accepter ne serait-ce que les tolérances légitimes de l'Arrêté de 1901 dont nous parlions plus haut, il faudrait que la société, et aussi les enseignants, soient moins rigides, moins convaincus de l'omnipotence d'une norme unique. Ensuite, il faudrait veiller à ce que l'orthographe soit plus cohérente, notamment quand les graphies ne correspondent à aucune phonie. Je ne suis certes pas un défenseur du « tout phonétique ». Les lettres non prononcées peuvent avoir un rôle utile, pour distinguer les homophones, pour marquer des fonctions grammaticales. Mais elles ajoutent souvent des difficultés inutiles. Pourquoi ne pas se contenter par exemple d'une seule marque du pluriel, le 's' supplantant le 'x' ? Serait-il si aberrant d'écrire « chevaus » au lieu de « chevaux » quand on sait que ce 'x' résulte de la fusion d'un 'u' et. d'un 's' ? Les règles d'accord du participe passé pourraient également être allégées, notamment avec l'auxiliaire « avoir ». Et cela d'autant plus que ces marques sont rarement isolées. On pourrait aller plus loin encore en faisant l'économie de bien des redondances graphiques, celles des désinences verbales par exemple. Pourquoi un 's' à 'avais', dans « j'avais », alors que le pronom « je », déjà présent, remplit la même fonction ? De tels propos peuvent sans doute paraitre hérétiques à bien des adultes mais ils ne le sont certainement pas pour une histoire de l'orthographe bien comprise. Par ailleurs, ce qui n'est pas négligeable non plus, de tels aménagements simplifieraient la tâche des élèves, et celle des enseignants, sans nuire le moins du monde à la communication écrite. (...)
Mademoiselle Julie Posté(e) 6 septembre 2005 Posté(e) 6 septembre 2005 (modifié) et chaque lettre compte pour notre compréhension quoiqu'en disent certains >faux, quoique que tu en dises... *trait d'union des adjectifs numéraux *chariot (avec 1 "r") *oignon <{POST_SNAPBACK}> Ah ouais... Trop dur ! <_< Même si ça ne compte pas pour la compréhension, je ne vois pas où est le sacrifice dans l'effort d'écrire des mots qui sont des exceptions ou en comportent ! C'est vrai quoi, la vie serait tellement plus belle, plus facile, digérée et logique si on pouvait écrire ognon au lieu de oignon <_< Modifié 6 septembre 2005 par Mademoiselle Julie
diego Posté(e) 10 septembre 2005 Posté(e) 10 septembre 2005 S@lut, Merci pour le lien et l'extrait matali , Comme quoi "les réformateurs" sont les vrais détenteurs des valeurs parce qu'ils savent s'inscrire dans l'histoire, ils ont des références culturelles et peuvent imaginer un futur. Au contraire, les "conservateurs" ne gèrent que leur crainte de voir leur pouvoir s'échapper. Même si ça ne compte pas pour la compréhension, je ne vois pas où est le sacrifice dans l'effort d'écrire des mots qui sont des exceptions ou en comportent ! L'orthographe est un "phénomène" de masse, pas individuel... Il est essentiel de se préoccuper de savoir s'il est à la porté du plus grand nombre, ou réservé à quelques "phénomènes" qui étalent leur capacité à déjouer les pièges aux "dico d'or"? C'est vrai quoi, la vie serait tellement plus belle, plus facile, digérée et logique si on pouvait écrire ognon au lieu de oignon >Et oui, le français ce n'est pas du chinois, nous n'utilisons pas des "idéogrammes"...
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