marjojo Posté(e) 7 octobre 2005 Posté(e) 7 octobre 2005 Pour la progression d'un graphisme, comment vous y prenez vous ?? Je m'explique, par exemple pour la boucle, on leur donne pas directement une fiche à faire ...., je suis un peu paumée dans tous ça, et je n'ai pas d'idées... Je déprime pas mal pour tout mon travail en fait !!!
calinours Posté(e) 7 octobre 2005 Posté(e) 7 octobre 2005 Pour la progression d'un graphisme, comment vous y prenez vous ??Je m'explique, par exemple pour la boucle, on leur donne pas directement une fiche à faire ...., je suis un peu paumée dans tous ça, et je n'ai pas d'idées... Je déprime pas mal pour tout mon travail en fait !!! <{POST_SNAPBACK}> Pour la progression d'un signe je m'y prends (en quelques mots) en quatre étapes (pour un élève "normal" ). D'abord une étape de découverte, éventuellement à l'aide d'une oeuvre d'art mais pas forcément (ça peut être un objet, une photographie...), on verbalise (nommer, décrire). Ensuite une étape qui vise à construire une représentation du signe qui deviendrait un modèle (par exemple une boucle), là je me sers parfois de pâte à sel ou d'une cordelette pour reproduire le signe, les gestes associés n'ont encore rien à voir avec le geste graphique ultérieur. Troisièmement , on s'entraîne à reproduire ce signe sous forme de combinaison simple ou d'algorithmes linéaires mais pas sur un support papier, plutôt au mur graphique (chevalet et pas forcément un outil scripteur) ou sur une ardoise blanche (j'ai fabriqué les miennes dans un format adapté) avec un feutre moyen et en verbalisant cette fois le tracé et le geste qui le produit. La quatrième étape est une étape de consolidation sur une piste graphique (position horizontale) ou la même ardoise ou sur une feuille au format A3 avec un crayon (triangulaire Conté). Sur ce dernier support papier pour les GS, la boucle (exemple) se transformera en "e" (le signe prend sa valeur alphabétique explicitement) et l'enchaînement "grande boucle, petite boucle" devient un petit mot : "le", qu'on retrouve dans certains prénoms peut-être et qu'on réutilisera régulièrement...
Moustache Posté(e) 7 octobre 2005 Posté(e) 7 octobre 2005 Un peu comme Calinours, sauf que je remplace souvent l'étape 1 par un circuit, un parcours en gym... Un petit dessin valant mieux qu'un long discours (il était fait avant )
sourimimi Posté(e) 7 octobre 2005 Posté(e) 7 octobre 2005 Moi pour les boucles à tourner , je ne travaille que le mouvement du bras dans l'espace , puis écriture sur piste verticale, puis sur espace réduit ( la feuille ) et pas avec les pieds... parce que on n'écrit pas encore avec :P Ensuite, on joue sur les tailles et l'enchainement des boucles dans l'écriture. MCD
sev76 Posté(e) 7 octobre 2005 Posté(e) 7 octobre 2005 C'est très intéressant de lire vos explications car il est vrai que je ne savais pas non plus comment m'y prendre. Et chaque étape est égale à 1 séance ? En fait je ne vois pas comment faire toute une séance sur le tracé dans l'espace avec le doigt. Sinon, quelle est votre progression en graphisme car j'en ai vu plusieurs et ça ne se ressemble pas toujours. Et combien de séances de graphisme faites vous pa
sev76 Posté(e) 7 octobre 2005 Posté(e) 7 octobre 2005 Désolée, mon message est parti par erreur ! Donc je demandais combien de séances faites vous par semaine ? Sachant qu'avec mes 3 niveaux je ne peux surement pas en faire autant. Merci
calinours Posté(e) 7 octobre 2005 Posté(e) 7 octobre 2005 C'est très intéressant de lire vos explications car il est vrai que je ne savais pas non plus comment m'y prendre. Et chaque étape est égale à 1 séance ? En fait je ne vois pas comment faire toute une séance sur le tracé dans l'espace avec le doigt. Sinon, quelle est votre progression en graphisme car j'en ai vu plusieurs et ça ne se ressemble pas toujours. Et combien de séances de graphisme faites vous par semaine ? <{POST_SNAPBACK}> En ce qui me concerne, les trois premières étapes décrites peuvent se retrouver dans une première séquence (plusieurs séances en fonction de la complexité du signe). Je fais deux séances par semaine (avec deux ateliers au moins). Le mur graphique ou le divertissement graphique sont parfois disponibles à l'accueil.
anne68000 Posté(e) 7 octobre 2005 Posté(e) 7 octobre 2005 merci calinours pour les 4 étapes ! ça éclaire drôlement les choses... moi aussi, j'ai du mal à gérer le graphisme avec mes classes à mi-temps et mes 3 niveaux...
marjojo Posté(e) 7 octobre 2005 Auteur Posté(e) 7 octobre 2005 Merci pour ces réponses, je crois que je vais les faire pas mal bosser avec leur coprs d'abord, ensuite leur main dans l'espace, on peut également reproduire ce qu'ils auront fait en motricité sur grand format et après sur plus petit format, qu'en pensez-vous, j'a compris ?????
enviedespoir Posté(e) 7 octobre 2005 Posté(e) 7 octobre 2005 Merci pour ces réponses, je crois que je vais les faire pas mal bosser avec leur coprs d'abord, ensuite leur main dans l'espace, on peut également reproduire ce qu'ils auront fait en motricité sur grand format et après sur plus petit format, qu'en pensez-vous, j'a compris ????? <{POST_SNAPBACK}> Personnellement je ne partage pas cette façon de voir pour la raison que tourner en forme de telle lettre autour d'une chaise ne met pas en place les mêmes processus neuronaux que faire le geste avec la main (ou éventuellement le pied ou la boucle pour qui n'a pas de main), alors que c'est le cas lorsqu'on le fait avec le bras comme le propose Sourimini. Moi pour les boucles à tourner , je ne travaille que le mouvement du bras dans l'espace , puis écriture sur piste verticale, puis sur espace réduit ( la feuille ) et pas avec les pieds... parce que on n'écrit pas encore avec Ensuite, on joue sur les tailles et l'enchainement des boucles dans l'écriture. MCD <{POST_SNAPBACK}> Il s'ensuit qu'en commençant par les boucles - qui donnent e et l pour commencer (puis les coupes qui donnent i, u et t pour commencer) les enfants tournent spontanément ensuite les ronds à l'endroit, la suite de la progression étant c, o a et d. Les ponts viennent à la fin car ils ne tournent pas dans le même sens que les trois formes précédentes.
calinours Posté(e) 8 octobre 2005 Posté(e) 8 octobre 2005 Merci pour ces réponses, je crois que je vais les faire pas mal bosser avec leur coprs d'abord, ensuite leur main dans l'espace, on peut également reproduire ce qu'ils auront fait en motricité sur grand format et après sur plus petit format, qu'en pensez-vous, j'ai compris ????? <{POST_SNAPBACK}> Ce qu'il faut comprendre dans cette démarche, c'est qu'elle vise à découvrir et s'approprier l'objet de l'apprentissage graphique à savoir un signe qui au départ n'a encore rien à voir avec une lettre. Cette approche permet à mon avis de construire une bonne représentation mentale du signe en question, de comparer ce qu'on voit et de verbaliser. A ce stade-là j'utilise volontiers autre chose qu'un outil scripteur. Dans la troisième étape décrite, je me sers de grand formats (chevalet, mur graphique, feuille A3...) et d'une ardoise blanche (15 x 40). Dès lors les exigences concernant la tenue de l'outil scripteur et la posture en général (maintien du support et position du bras) sont rappelées. Dans la quatrième étape, plus de grand format à part l'ardoise citée, si le geste peut encore être mimé avec la main dans l'espace, il s'agit bien d'un exercice d'écriture (motricité fine) qui réfère à des normes en principe convenues et non plus d'un divertissement graphique. Mais comme vous l'aurez compris, il y a d'autres démarches, plus formellement engagées sur le chemin de l'écriture cursive.
Moustache Posté(e) 8 octobre 2005 Posté(e) 8 octobre 2005 Cette contribution fait état de la recherche effectuée dans le cadre d'une thèse de Doctorat soutenue le 01-02-02 à l'Université Lumière Lyon 2.La pédagogie de l'écriture - au sens graphomoteur du terme - connaît actuellement une crise. Les enfants en difficulté dans l'apprentissage de l'écriture peuvent être amenés à consulter un psychosomaticien. Mais, si la psychomotricité est une profession paramédicale, elle comporte aussi un versant éducatif qui s'est développé à l'école depuis 1960, mais demeure aujourd'hui marginal. L'écriture est donc concernée par la psychomotricité, dans le domaine thérapeutique et dans le domaine éducatif. Ce travail vise la recherche de l'apport de la psychomotricité au fondement la pédagogie de l'écriture, dans le contexte de l'école primaire française. Cette recherche, théorique, s'appuie sur l'analyse des écrits francophones concernant l'écriture, son apprentissage et sa pédagogie d'une part, l'éducation psychomotrice d'autre part. Elle s'attache d'abord à définir cette crise de la pédagogie de l'écriture en considérant son contexte d'apparition et les manuels publiés. Bien que cherchant à la résoudre, ces manuels, par leurs incohérences, n'en constituent pas moins une de ses manifestations. L'investigation se poursuit par l'analyse de travaux français de recherche sur l'apprentissage et la pédagogie de l'écriture, travaux dont certains sont issus des initiateurs de la psychomotricité thérapeutique. La rééducation psychomotrice des troubles de l'écriture est ensuite examinée. Puis la psychomotricité éducative destinée à l'école primaire est présentée, de façon générale d'abord, puis plus spécifiquement dans ses apports concernant la pédagogie de l'écriture. Enfin, cette analyse permet d'envisager des propositions pour une pédagogie psychomotrice de l'écriture. in http://www.inrp.fr/Acces/Biennale/6biennal...ch.php?&NUM=411 Éducabilité et psychomotricitéL'éducation à la psychomotricité a une longue tradition en rééducation auprès des enfants déficients et des sportifs. L'introduction du même type d'exercice pour tous et à des fins éducatives est relativement récente et encore peu validée. Nous savons qu'il existe un débat sur la possibilité de généralisation et de transfert de ces exercices à d'autres activités comme la lecture et l'écriture (Giroux et Forget 2000, Pour une revue critique). Ainsi nous ne prétendons pas que tous les maux se guérissent par la psychomotricité; cependant la coordination psychomotrice contribue assurément à maximiser les chances d'atteindre une meilleure performance pour chacun des élèves. Nous faisons le pari qu'une meilleure maîtrise corporelle impliquant là le contrôle et la connaissance métacognitives bio-psychologiques sera un des facteurs qui permettra à l'enfant d'accroître son efficience dans l'ensemble des actes de la vie, mais aussi dans les diverses sphères de ses apprentissages (Site WEB forum mondial sur la violence, site WEB, École de cirque.) in http://www.attentionconcentration.com/Journal/p_texte3.php Préface de "de la motricité à l'écriture" Le travail qui est présenté ici est le fruit d'une longue expérimentation. Le motif profond des auteurs est un grand amour de l'enfant et la conviction qu'on ne peut le comprendre que dans sa totalité. Ils ont d'abord voulu le voir vivre, ayant compris qu'on ne pouvait le connaître que dans l'observation de son activité spontanée, c'est-à-dire dans ses jeux, car c'est là qu'il se révèle dans l'unité profonde et la globalité de son être.Le petit enfant jouit de la souplesse de son corps. Quand il l'utilise en courant, en dansant, il s'exprime pour communiquer d'abord sa joie d'être vivant. De même qu'on va chercher à lui faire préciser son message en le lui faisant mieux comprendre par le rythme, on va essayer ici d'utiliser cette expression spontanée pour lui apprendre à s'exprimer par l'écriture qui est un moyen de communication affirmé, codifié et compris de tous. C'est la même démarche que celle que l'enfant suit spontanément quand, des sons multiples et indifférenciés qu'il produit, bébé, lorsqu'il gazouille pour le plaisir, il choisit peu à peu ceux qui sont compris et qui sont ceux de la langue de son entourage. Tout concourt donc ici à préciser l'expression corporelle pour une communication de plus en plus précise et dont l'objectif est l'écriture. On va aider l'enfant à structurer l'espace et à se situer en lui par des exercices orientés qui l'amèneront naturellement aux gestes de l'écriture. Il faut préciser cependant qu'il ne s'agit pas d'une méthode d'écriture et que les exercices proposés le sont à titre indicatif laissant aux maîtres et aux enfants toute liberté de choix et d'invention. S'adressant à l'enfant total, ces exercices sont basés sur un acte de foi dans l'unité profonde de son esprit et de son corps et à ce titre ils devraient être un outil précieux depuis la grande section jusqu'au cours préparatoire, pour l'amener à s'insérer dans l'espace par des exercices corporels dynamiques qui le conduiront à maitriser l'écriture dans un mouvement naturel de tout son corps. La démarche proposée est un bel exemple d'interdisciplinarité, car les directions visées sont multiples ; basées sur des exercices physiques et des jeux qui expriment la «réalité» de l'enfant, ils touchent à la topologie donc aux mathématiques pour conduire à la maîtrise de ce moyen abstrait de communication qui est l'écriture. Cette démarche, en effet, s'appuie sur la conviction que le mouvement, l'activité spontanée induit tout le système éducatif. A ce titre il faut souhaiter à ce travail tout le succès qu'il mérite. Paul BERTON, Inspecteur Départemental de l'Éducation. On peut trouver des tonnes d'autres écrits qui contredisent la vision pour le moins étriquée de Mme Dumont, on l'aura compris, hormis SA méthode (en vente dans toutes les bonnes librairies) point de salut... Que nos jeunes (ou moins jeunes ) collègues s'intéressent à ses écrits, mais qu'ils aient un regard critique... c'est ce que, sincèrement, et sans polémique, je leur souhaite.
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