Principe de précaution...

[margouillette]

Voilà, je réfléchissais à ce qu'était entrain de devenir l'école et à l'évolution de notre métier en fonction de l'application du sacro saint principe de précaution...

Dans mon école (de campagne) des barreaux ont failli être installés aux fenêtres pour protéger les enseignants et la directrice en cas de chute d'un élève (comme ce qui est arrivé à ce ceollègue condamné pour défaut de surveillance) vous entendez bien ce n'est pas pour empêcher les élèves de tomber au départ (le risque est minime et le risque zéro n'existe pas) mais c'est pour protéger notre responsabilité!

Nous pouvons faire encore de la cuisine, mais avec des conditions d'hygiène si difficiles à respecter, que sans enfreindre la loi c'est quasiment impossible.

J'ai appris que dans ma ville un enfant etait tombé d'un toboggan à l'école. Il s'est cassé le bras. Les maîtresses étaient là... Dans l'absolu on n'aime pas quand ça arrive, mais ça peut arriver! Et bien les parents ont attaqué (dans un but lucratif semble-t-il puisqu'aucun défaut de surveillance n'a pu être constaté, et le matériel était "homologué" et en état) Bref, la mairie a été inquiétée... et du coup le lendemain tous les jeux fixes ont été retirés des cours des écoles de la ville....

Alors je me demande quelle école les parents veulent pour leurs enfants... Jusqu'où irons nous dans ce sens... Il faudrait arriver au risque zéro... A quel prix et pour quel avenir?

[Lapin bondissant]

No comment

C'est désolant tout simplement

DD

[Anwamanë]

Alors je me demande quelle école les parents veulent pour leurs enfants...

<{POST_SNAPBACK}>

Je retiens surtout cette phrase qui me chagrine...

Pourquoi les parents, toujours les parents, encore les parents...

Les normes d'hygiène il ne me semble pas que ce soit les parents...les barreaux...triste à dire, mais je ne trouve que ce soit une si mauvaise idée...

Après enlever les jeux...je trouve cela radical...mais c'est "tendance".

Plus personne ne veut prendre ses responsabilités, ni les parents, ni les instits car "on" nous en impose trop, tout le monde se repose sur tout le monde et ne sait plus à qui incombe quoi....

C'est dommage, je pensais que PE et parents étaient partenaires dans un projet éducatif tellement important...mais quand je vois les différents CE je suis dépitée...

Le pire dans tout cela c'est que c'est l'enfant qui est victime.

Désolée pour la digression mais il est lassant d'entendre les parents blâmer les instits et les instits les parents.

Tout cela ne serait pas si nous avions les moyens de faire notre travail correctement ( notre travail de parent et notre travail d'enseignant).

[Fran]

Je travaille en hopital! Il ya bien sur des barreaux , c'est un hopital psy! normal direz vous!

Mais on a plus le droit de faire de la cuisine..meme pas un gateau d'anniversaire, même pas rechauffer au micro-onde!!!!!

On a acheté un pannier de basket..Le service juridique de l'hôpital a mis un an à verifier les normes avant de pouvoir l'installer!!!!!!!!!!!!!!!

C'est l'evolution parapluie- judiciarisation de notre jolie société ....

Fran:))

[maridenadia]

Je travaille en hopital! Il ya  bien sur des barreaux , c'est un hopital psy! normal direz vous!

Mais on a plus le droit de faire de la cuisine..meme pas un gateau d'anniversaire, même pas rechauffer au micro-onde!!!!!

On a acheté un pannier de basket..Le service juridique de l'hôpital a mis un an à verifier les normes avant de pouvoir l'installer!!!!!!!!!!!!!!!

C'est l'evolution parapluie- judiciarisation de notre jolie société ....

Fran:))

<{POST_SNAPBACK}>

Entièrement d'accord avec Fran et Affable.

Ces deux interventions résument ma pensée.

[Anwamanë]

Hier, sortie à la piscine...

PPMS pas fait, pas de ceinture de sécurité, plan de route différent de celui prévu, manquait un accompagnateur...

Bref, on est parti quand même, mais en fait avec du recul on se dit que ouf il n'est rien arrivé...

Mais combien de temps cela aurait pris de vérifier que nous étions réellement "couverts"...

Faire une sortie aujourd'hui relève de l'exploit...faut vraiment être motivé !

Quand on vous dit que le métier de PE évolue...aujourd'hui il doit même être juriste !

Heureusement qu'on a pas pique-niqué après la piscine...avec des gâteaux faits maison

[Fran]

Heu c'est quoi le ppms???? lol

Fran:)

Hier, sortie à la piscine...

PPMS pas fait, pas de ceinture de sécurité, plan de route différent de celui prévu, manquait un accompagnateur...

Bref, on est parti quand même, mais en fait avec du recul on se dit que ouf il n'est rien arrivé...

Mais combien de temps cela aurait pris de vérifier  que nous étions réellement "couverts"...

Faire une sortie aujourd'hui relève de l'exploit...faut vraiment être motivé !

Quand on vous dit que le métier de PE évolue...aujourd'hui il doit même être juriste !

Heureusement qu'on a pas pique-niqué après la piscine...avec des gâteaux faits maison 

<{POST_SNAPBACK}>

[azerty]

ça me fait penser à un texte diffusé sur internet il y a quelques années, un instit imaginait l'école zéro risque :P où y'avait plus rien droit de faire (plus de récré car trop dangereux, plus de sport-idem-, plus d'escalier.....

[azerty]

J'ai retrouvé le texte (merci google) je le copie ici:

RISQUE ZERO

Parents, soyez tranquilles ! Je suis un des rares instits de France qui veillent encore à la sécurité de vos enfants. Il paraît que le risque zéro n'existe pas. Foutaises. Ce n'est qu'une question de volonté. Il y a belle lurette que je me suis débarrassé des sorties et autres vétilles qui mettent en péril vos chérubins. Plus de gymnase à l'extérieur de l'école, plus de spectacles ou d'animations à la médiathèque. La rue est trop dangereuse. Les "classes vertes" et autres "excursions" de fin d'année

ne font plus partie de mon vocabulaire. Faute d'ascenseur, je me suis battu pour ne plus avoir ma classe à l'étage. Malheureusement, quelques marches d'escalier attendent encore traîtreusement vos enfants trop pressés. Haro donc sur les déplacements inutiles et les distractions. Les salles de

sciences, d'informatique, d'arts plastiques, de musique ne sont plus fréquentées. Les récréations durent dix minutes montre en main et sur la partie non goudronnée de la cour. De toute façon, le temps de les descendre et de les remonter ils n'ont plus le temps de jouer, donc de se blesser. On a enlevé tout ce qui peut fâcheusement blesser vos enfants: cage, paniers de basket, jeux extérieurs.

Les arbres ont été rasés, les ballons sont en mousse. Les colles sont bio, les ciseaux en plastique (et tant pis si ça ne coupe pas), les compas interdits. Les fenêtres sont toujours fermées même avec 34°.

J'évite d'envoyer les élèves au tableau. Un jour, un élève a trébuché contre un pupitre et s'est cassé une côte contre le dossier d'une chaise qui n'était pas aux normes. Et puis zut ! Tant qu'à faire, gardez vos enfants chez vous…ils auront vingt fois plus de chance d'être accidentés, mais moi, au moins, je serai irréprochable et vous n'aurez pas à monnayer votre deuil devant un tribunal.

Courier des lecteurs Télérama du 22 octobre 2003

L'ironie de ce texte cache mal une angoisse partagée par tous les enseignants d'aujourd'hui. Nous vivons désormais dans une société du "tout juridique" et rien ne sert de faire la politique de l'autruche

Faire face à ce fait social et aux responsabilités qui nous incombent passe plutôt par une connaissance des textes que par un repli corporatiste. L'école n'est pas une institution plus visée que d'autres, elle semble même l'être moins.

Tout d'abord il faut analyser les accidents scolaires au regard de tos les accidents dont sont victimes les enfants.

Les accidents de la vie courante regroupent tous les accidents à l'eception des accidents de la route.

Parmi ceux là les accidents domestiques arrivent largement en tête :

- chez les 1- 4 ans, ils représentent 73% contre 4,6% pour les accidents scolaires

- chez les 5 -14 ans, ils représentent 34,7% contre 14,4% pour les accidents scolaires

Ce sont 500 à 600 enfants qui meurent d'accidents domestiques par an (deux fois plus que sur la route).

Les accidents scolaires à l'école primaire.

L'observatoire de la sécurité des établissements recense ceux ci, chaque année, dans un rapport

Pour l'année scolaire 2002-2003 on note une diminution des accidents graves :

Les accidents qui ont entraîné une hospitalisation supérieure à 48 heures représentent 1,3% du total (1,5% pour 2001-2002 et 1,8% pour 2000-2001)

La répartition par âge : le taux de répartition des accidents suit exactement la courbe de l'âge des élèves. Sur la totalité des accidents dans le primaire la répartition est la suivante : 9% en PS, 11% en MS, 10% en GS, 11% en CP, 12% en CE1, 14% en CE2, 15% en CM1, 19% en CM2. Ce taux culmine en classe de sixième (10% des accidents, primaire et secondaire confondus) pour redescendre ensuite.

Lieux des accidents : 69% dans la cour et les terrains de jeux, 8% dans les gymnases et terrains de sport, 5% dans les salles de classes, 3% dans les salles de jeu, 3% dans les couloirs, 2% dans les sanitaires (4% en PS et en CP).

Si l'on recherche un lien entre l'accident et la nature de l'activité exercée au moment de survenance, on observe que : 56% des accidents surviennent pendant la récréaion, 15% pendant les cours d'EPS (57% en collège), 11% pendant les entrées et sorties des écoles, 5% dans les activités pédagogiques (autres que l'eps).

Au regard de ces chiffres, faut il supprimer l'EPS et les récréations, n'est il pas logique que les accidents surviennent pendant que les élèves sont en mouvement ?

la suite (sur les responsabilités) ici

[Anwamanë]

:P

PPMS : Pratiques pour masochistes sadiques

[Laurence*]

Je me trompe où il a oublié d'enlever la porte des wc ???... Parce que mon fils aîné y a laissé un bout de doigt dans cette satanée porte !!!