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Article "Ecole : toute une éducation à refaire"


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Non mais vous avez lu ça ?? :ninja:

Quelques citations :

"Instit aujourd'hui, c'est le seul métier où l'on peut faire toute sa carrière sans effectuer UN stage de formation"

- "On le laisserait pas un informaticien non formé s'occuper d'un logiciel d'entreprise. Mais prendre quelqu'un de non formé pour travailler sur le cerveau d'un petit humain ne pose pas de problème"

- "L'école instille dans les cervelles une déprime qui contamine les familles"

- "Nos professeurs se conduisent en juges en non en coachs"

....

C'est en fait une interview d'Alain BENTOLILA

Dans le même journal, à ne pas acheter, vous le trouverez chez le dentiste, on lit trois pages avant (p 83) que les enfants adorent la lecture et ce en partie grâce à l'école.

Ceux qui comme moi sont tombés sur cet article, qu’en pensez-vous ?

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Non mais vous avez lu ça ??  :ninja:

Quelques citations :

"Instit aujourd'hui, c'est le seul métier où l'on peut faire toute sa carrière sans effectuer UN stage de formation"

- "On le laisserait pas un informaticien non formé s'occuper d'un logiciel d'entreprise. Mais prendre quelqu'un de non formé pour travailler sur le cerveau d'un petit humain ne pose pas de problème"

- "L'école instille dans les cervelles une déprime qui contamine les familles"

- "Nos professeurs se conduisent en juges en non en coachs"

....

C'est en fait une interview d'Alain BENTOLILA

Dans le même journal, à ne pas acheter, vous le trouverez chez le dentiste, on lit trois pages avant (p 83) que les enfants adorent la lecture et ce en partie grâce à l'école.

Ceux qui comme moi sont tombés sur cet article, qu’en pensez-vous ?

Pour pouvoir tomber dessus, il faut que je retourne chez le dentiste et j'y suis allée la semaine dernière ! :blush:

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j'ai cherché sur le net...et pas trouvé

Mais bon, à lire

a priori je suis presque d'accord avec les deux premières assertions : c'est vrai qu'il faut se battre pour avoir droit à un stage et y a aussi beaucoup de gens qui n'ont pas du tout envie d'aller à l'iufm pour apprendre de nouveau...

D'autre part, même si je comprends les LC qui attendent leur recrutement, je trouve ce système scandaleux et oui, je trouve que c'est grâve d'envoyer sur le terrain des gens sans formation face à de jeunes enfants, même si je n'occulte pas que sur certains points la formation est à améliorer...

à approfondir donc,

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ben c'est sur que même après formation des fois on se demande si elle a été efficace y compris la formation initiale ... à méditer aussi

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- "L'école instille dans les cervelles une déprime qui contamine les familles"

....

C'est en fait une interview d'Alain BENTOLILA

C'est sûr, avec la pédagogie moderne, l'école doit devenir amusante, sinon on la taxe de déprimante ou d'oppressante. Je suis d'accord pour la rendre vivante, mais il y a forcément des moments un peu désagréables, ça fait partie de l'apprentissage. Oh bourreau que nous sommes! ah non, "juges", j'oubliai...qu'est-ce que c'est énervant cet esprit soit disant bien pensant...quel est l'adjectif approprié? Il m'échappe...

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- "L'école instille dans les cervelles une déprime qui contamine les familles"

....

C'est en fait une interview d'Alain BENTOLILA

C'est sûr, avec la pédagogie moderne, l'école doit devenir amusante, sinon on la taxe de déprimante ou d'oppressante. Je suis d'accord pour la rendre vivante, mais il y a forcément des moments un peu désagréables, ça fait partie de l'apprentissage. Oh bourreau que nous sommes! ah non, "juges", j'oubliai...qu'est-ce que c'est énervant cet esprit soit disant bien pensant...quel est l'adjectif approprié? Il m'échappe...

c'est quoi la pédagogie moderne :huh:

sinon je suppose que tu veux dire "politquement correct" ;)

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:D:D

Moi ce qui m'énerve encore plus c'est de voir sur les média des gens ( présentés comme des connaisseurs ;) ) qui rabachent sans cesse qu'il n'y a que le vieilles méthodes qui sont bonnes.

En particulier en lecture, on en vient à faire l'apologie des méthodes Boscher et autres méthodes syllabiques ( qui remontent à l'époque où j'ai appris à lire, alors c'est dire :P ) comme si autrefois tous apprenaient à lire et plus maintenant...

S'il y avait des méthodes qui fonctionent avec tous... Ca se saurait ! Et on arrête pas de répéter des b^étises comme quoi en France on apprendrait toujours à lire avec du global... alors que ça ne s'est partiquement jamais pratiqué !

Les infos parcellaires données en trente seconds par des gens qui n'y connaissent rein... Ca m'énerve :cry:

MCD

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Il n'y a pas que les médias qui le disent. Il y a aussi mon directeur :ninja::ninja:

"Avant, ils savaient lire en janvier et parce que je leur donne de la marge"

"En maternelle, ils ne font rien, il n'y a qu'à mettre les instits de maternelle au travail, les mettre dans le primaire"

J'en ai des wagons des reflexions comme ça!

J'ai le droit de craquer?

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Il n'y a pas que les médias qui le disent. Il y a aussi mon directeur :ninja:  :ninja:

"Avant, ils savaient lire en janvier et parce que je leur donne de la marge"

"En maternelle, ils ne font rien, il n'y a qu'à mettre les instits de maternelle au travail, les mettre dans le primaire"

J'en ai des wagons des reflexions comme ça!

J'ai le droit de craquer?

Ouiiiiiiiiiii

va voir le post sur Rachel Boutonnet, si ce n'est fait : tu vas avoir de l'urticaire (ouais, facile).

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  • 2 semaines plus tard...

J'ai trouvé l'article de Bentolila sur Internet. J'en ai mis une copie dans mon post et voici le lien sur le site du Figaro :

C'est assez édifiant et indigne d'un chercheur de son rang. Il règle probablement ses comptes avec l'Education Nationale en débitant un monceau de généralisations hâtives et d'idées reçues.

A vous de juger.

École : toute une éducation à refaire

Propos recueillis par Marie-Christine Delacroix. Madame Figaro

L’école est dans le collimateur des Français. Ils la jugent même sévèrement. Elle oublie de motiver, amplifie les inégalités, écarte les talents au lieu de donner sa chance à l’intelligence... Bref, le système éducatif est à revoir.

Longtemps ils ont subi. Aujourd’hui les Français critiquent l’Éducation nationale. Un sondage TNS-Sofres publié après la rentrée rend leur verdict : 51 % des personnes interrogées déplorent le mauvais fonctionnement de l’école, et 57 % la baisse du niveau des élèves. Dans leurs derniers ouvrages parus, Alain Bentolila (1), professeur de linguistique à Paris-V et fondateur de l’Observatoire national de la lecture, et Patrick Fauconnier (2), journaliste et fondateur du magazine « Challenges », analysent une tragédie nationale sans langue de bois, mais faits et chiffres à l’appui. « Madame Figaro » a fait se rencontrer ces deux consciences, engagées contre l’illettrisme, qui prônent une révolution culturelle. Devant la faillite d’un système scolaire qui laisse un jeune sur trois sans bagage et donc sans avenir, il est urgent d’agir.

« Madame Figaro ». – Vous comparez l’école, vous Patrick Fauconnier, à une raffinerie, et vous Alain Bentolila, à une chambre froide...

Alain Bentolila. – L’école a réussi la massification et raté la démocratisation. En fin de CM2, mon père, instituteur, ne présentait à l’examen d’entrée en sixième que la moitié de sa classe ! Les autres passaient le certificat d’études, qui leur garantissait effectivement de savoir lire, écrire, compter. Ce système était scandaleux ! Quand on a levé cette barrière, on est passé en dix ans de 30 % à 75 % d’élèves entrant dans les études à vocation baccalauréat. Si on voulait démocratiser, il fallait que l’école change ! Or, elle est restée pareille !

Patrick Fauconnier. – L’école a oublié de s’apercevoir qu’elle avait modifié totalement ses paradigmes. Et elle a continué d’appliquer à de nouvelles populations des procédés datant pratiquement de Jules Ferry.

A. B. – Et pour se mettre à l’abri du désordre, les profs se sont réfugiés derrière des terminologies ésotériques : les collégiens apprennent le schéma actentiel – que j’enseigne, parfois, à des étudiants de troisième cycle ! –, le champ lexical, la situation d’énonciation... Un vrai jargon !

M. F. – Les enseignants ont pu se réfugier derrière ces idéologies fumeuses parce qu’on leur en a donné les moyens ! Comment a-t-on pu fonder un jargon inaccessible même aux meilleurs ?

A. B. – Parce qu’il met à l’abri de la compréhension !

M. F. – C’est le contraire de leur mission !

A. B. – Oui, ça donne le vertige ! On n’a pas dit aux enseignants : « Attention, votre mission change ! »

P. F. – C’est l’autosatisfaction extrême de notre appareil éducatif, sûr d’avoir la meilleure formule du monde, qui est

en cause. Donc, on ne change rien !

M. F. – Vous dénoncez tous deux la politique du découragement (cf. « Platon m’a tuer » [2]) et du rouleau compresseur. Avec leur enthousiasme, les élèves ne perdent-ils pas aussi leur potentiel ?

P. F. – L’école instille dans les cervelles une déprime qui contamine les familles ! Alors que les pays performants – ceux qui font monter une forte proportion (autour de 75 %) de jeunes dans l’enseignement supérieur long, comme la Suède, l’Australie ou la Pologne – sont ceux où l’on a du plaisir à étudier, en France on doit souffrir pour apprendre. Nos professeurs se conduisent en juges et non en coachs. Et les élèves comprennent qu’il faut se battre pour le rang et non pour le savoir.

M. F. – Patrick Fauconnier montre que les élèves français travaillent quatre cents heures de plus par an que ceux des pays scandinaves, et qu’au final ils sont bien moins bons ! Pourquoi ce paradoxe ?

A. B. – Parce qu’ils refont dix fois la même chose ! Mes deux filles, dans toute leur scolarité, ont étudié trois fois la Seconde Guerre mondiale, cinq fois la révolution industrielle... Et après le bac, que reste-t-il ? Rien. Tant qu’on n’a pas cette chance inouïe de s’approprier les choses... Quand vous comprenez, vous gardez. Quand vous ne faites que regarder à distance et apprendre pour régurgiter après, vous ne prenez pas!

P. F. – Il faudrait créer des ateliers sur les métiers... Au lieu de cela, on applique le programme, la procédure, sans aucun lien, sans essayer d’éveiller leurs petits souvenirs...

A. B. – Sans y mettre du sien ! Nos maîtres nous parlaient d’eux-mêmes, de leurs sentiments. Maintenant, c’est : on n’est pas des assistantes sociales, on arrête à 16 h 30, c’est si dur, et on évite les contacts avec les parents. En se retranchant derrière la question du « schéma actentiel » !

P. F. – Quatre jeunes sur dix se retrouvent sans le bac ! Un bac à deux vitesses puisqu’on peut acheter son diplôme. L’industrie des cours particuliers explose ! Il y a ceux qui bénéficient de leçons, d’un ordinateur, etc. Et les autres. La réussite ne dépend pas que de ce qui

se passe en classe, mais on n’en parle pas !

M. F. – Pourquoi ceux qui bénéficient de tous ces plus se retrouvent-ils eux-mêmes si nombreux en situation d’échec ?

A. B. – Les échoués du système ne sont pas tous à La Courneuve, mais se recrutent aussi dans la classe moyenne ! D’abord, à cause de la fameuse « constante macabre ». Il y a des profs censés noter un tiers de moyens, un tiers de mauvais, un tiers de bons. Et parce que, sans culture commune, chaque prof attend quelque chose de différent : l’un nourri par telle orientation linguistique, un autre par telle autre... Cet éclatement vient d’un problème de formation. Instit aujourd’hui, c’est le seul métier où l’on peut faire toute sa carrière sans effectuer UN stage de formation !

P. F. – Idem dans le secondaire !

A. B. – On est enseignant à vie, sans aucun problème ! La diversité des universités ayant formé ces enseignants est telle que chacun est certain de son bon droit. Tout fonctionnaire ayant dix ans d’ancienneté dans n’importe quel domaine peut demander à devenir professeur des écoles à partir d’un entretien d’un quart d’heure avec deux inspecteurs. C’est quoi, ce métier?

P. F. – Vous qui en faites partie, comment expliquez-vous la dérive de l’institution ?

A. B. – Par laxisme ! La jonction syndicats-responsables ministériels a abouti à assimiler avantages acquis et capacité à n’avoir aucun contact. Autrement dit : « Maître à bord dans ma classe, j’ai une liberté pédagogique totale. »

P. F. – Pensez-vous qu’une revalorisation matérielle aurait pour effet de rendre ces profs passifs plus impliqués ?

A. B. – Il faut revaloriser le métier, et avoir des exigences très fortes. Je suis pour que les stages de formation continue comptent dans la carrière. À la rentrée 2005, cent cinquante jeunes de l’IUFM (3) de Créteil ont été déclarés par l’équipe pédagogique inaptes au métier d’enseignant. Pour des raisons majeures ! Le rectorat en a refusé trente. Et sauvé cent vingt !

P. F. – Parce qu’il y a pénurie ?

A. B. – Parce que l’humain est devenu la dernière chose dont on se préoccupe. On ne laisserait pas un informaticien non formé s’occuper d’un logiciel d’entreprise. Mais prendre quelqu’un qui n’est pas formé pour travailler sur le cerveau d’un petit humain ne pose pas de problème... On se préoccupe davantage d’une machine que d’un enfant. La résistance intellectuelle est au centre de notre combat.

P. F. – D’autant qu’on a besoin de cerveaux innovants ! On a un retard dans le domaine de la recherche et de l’innovation, et ce n’est pas le bachotage ni le radotage qui inverseront la tendance.

A. B. – Innovant, voilà le mot majeur ! Nous devons nous battre contre une culture du « déjà-su ». L’école a le devoir d’innover. Et c’est ce qu’elle ne sait pas faire !

M. F. – Pensez-vous qu’il y a une prise de conscience dans la nation ?

A. B. – Je ne suis pas d’un optimisme délirant... Mais il faut tout parier sur l’école !

M. F. – Comment ?

A. B. – En revenant à l’essentiel : non plus fournir des procédures, mais former les intelligences. Entre autres choses qu’il faut avoir le courage de faire, la formation – initiale et continue – des maîtres exigera la prise de mesures impopulaires. Mais qui auront une chance de passer si on revalorise la fonction. Et j’attends avec beaucoup d’intérêt la constitution du Haut Conseil de l’éducation : je suis peut-être naïf, mais j’espère qu’il va nommer des gens qui ont envie de bosser ensemble et qu’ils vont faire des choses intelligentes.

(1) « Tout sur l’école », éd. Odile Jacob.

(2) « La Fabrique des “meilleurs” », éd. du Seuil.

(3) Instituts universitaires de formation des maîtres.

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Ce qu'il y a de bien dans ce texte c'est qu'on y trouve de tout et son contraire.

De la démagogie à l'égard des parents, un réquisitoire contre les profs, contre leur manque de conscience professionnelle, mais en même temps, ils n'y sont pour rien puisque mal formés; ils sont pluridisciplinaires puisque d'horizons différents à l'entrée à l'IUFM, mais arc-boutés sur un passé qui n'a plus cours tout en étant trop enclins à adopter les pédagoies nouvelles; on regrette Jules mais on reconnait que l'école ne s'est pas adaptée; enfin, il y a de grossiers mensonges comme l'absence de formation continue ou la possibilité de devenir pro pour peu qu'on ait été fonctionnaire un certain nombre d'années juste après un entretien avec un inspecteur !

Bref, si vous pouviez me faire une explication de texte, ça m'aiderait...

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