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Concerta : pilule des enfants sages.


Petitschoux

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Pour connaître de près le problème du TDAH (trouble du déficit d'attention avec ou sans hyperactivité ,c'est le nom "scientifique"...),je me permets de vous conseiller d'éviter les jugements "à l'emporte-pièce"...S'il est vrai que l'on a parfois tendance à qualifier d'hyperactif tout enfant ayant un comportement "agité",ce trouble est réel et nécessite un suivi et parfois une médication...Mon neveu présente les caractéristiques du tdah ,il est suivi depuis deux ans (et c'est un suivi lourd pour ce bonhomme et ses parents)et ne prend pour l'instant aucun médicament,mais il sera peut-être sous traitement au CP même si ses parents préfèreraient éviter d'en arriver là..

Vivre avec un enfant présentant ce trouble est épuisant :il n'a aucune notion de danger,est extrêmement impulsif,ne peut pas rester concentré plus de quelques minutes....

En France ,le traitement médicamenteux est soumis à des conditions assez strictes d'âge,de surveillance médicale...normalement il n'est pas administré à la légère!

Quand à l'incidence de la "dépression" de la maman <_< ...Je rejoins la question d'Yseult...

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Moi, j'ai un élève hyperactif. Il a pris les 2 médocs. Mais, je ne pense pas que se soit de l'abus. Cet enfant est très angoissé. Il demande une attention particulière. Heureusement ,j'ai une AVS. Je sais qu'il a très mal réagi au concerta.

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  • 11 mois plus tard...

Merci de mettre un bémol aux jugements à l'emporte-pièce. <_<

Mon fils aîné (13 ans) est dyspraxique et il a aussi un trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité (THADA). Cela ne fait que 18 mois qu'il a été diagnostiqué et nous vivons presque un enfer depuis qu'il est tout petit, ça va mieux depuis que l'on sait mieux comment le gérer.

Bien sûr pour les enseignants, l'entourage et les toubibs c'était de la faute de ses parents et surtout de sa mère :ninja: : mauvaise éducation, peut-être père violent ? , mère dépressive, problèmes conjugaux, .... Toute notre vie a été jugée pendant 12 ans et Clément a fait 3 psychothérapies sans grand résultat.

Nous traversons ces épreuves depuis des années et je peux dire qu'il faut un sacré tempérament pour le supporter. Il y a vraiment de quoi devenir dépressif.

Aujourd'hui nous le vivons mieux parce que nous avons appris à gérer notre fils qui ne répond absolument pas au système éducatif "banal" qui convient à ses frère et soeurs. Nous avons appris grâce à de nombreuses lectures car ce n'est malheureusement pas les psy de Clément qui nous ont aidés.

Nous le vivons mieux aussi parce que nous savons que ce n'est pas de notre faute et que nous faisons ce qu'il faut pour l'aider à progresser.

Demain nous retournons voir le neurologue car son comportement est trop perturbateur pour le collège. Il n'est pas violent, pas agressif, comme lorsqu'il était petit mais il fait tout le temps du bruit, parle sans lever la main, n'arrive pas à se concentrer, gesticule, oublie son matériel, ses affaires de sport, il est épuisant pour les enseignants. Au niveau familial, nous avons appris à le gérer mais il suffit qu'il y ait trop d'émotions, un manque d'habitudes, une sortie, pour qu'il mobilise de nouveau notre énergie.

Donc, demain il sera question de médication que j'ai refusé il y a 18 mois. Nous avons choisi la médication parce qu'il ne peut pas apprendre comme ses camarades, qu'il a déjà le handicap de la dyspraxie, que le collège privé menace de l'exclure parce qu'il n'accepte pas " les troubles du comportement". Après ses échecs répétés en Maternelle, au Primaire, dans le collège de son secteur, Clément avait choisi son collège actuel et nous voulons qu'enfin, au bout de tant d'années il puisse avoir des résultats positifs.

Après maintes recherches, j'ai réussi à trouver un médecin psychologue qui connait ces troubles neurologiques et qui prend Clément en charge en thérapie comportementale et cognitive. Jusqu'à présent c'est ce type de thérapie qui fonctionne le mieux pour les enfants THADA. Pour les cas les plus lourds la médication + la thérapie donnent de très bons résultats.

Dans ce type de pathologie toute la famille est mise à mal et elle doit être soutenue. Ce n'est quasiment jamais le cas et cette incompréhension n'aide évidemment pas ce type d'enfant.

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  • 2 semaines plus tard...
Merci de mettre un bémol aux jugements à l'emporte-pièce. <_<

Mon fils aîné (13 ans) est dyspraxique et il a aussi un trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité (THADA). Cela ne fait que 18 mois qu'il a été diagnostiqué et nous vivons presque un enfer depuis qu'il est tout petit, ça va mieux depuis que l'on sait mieux comment le gérer.

Bien sûr pour les enseignants, l'entourage et les toubibs c'était de la faute de ses parents et surtout de sa mère :ninja: : mauvaise éducation, peut-être père violent ? , mère dépressive, problèmes conjugaux, .... Toute notre vie a été jugée pendant 12 ans et Clément a fait 3 psychothérapies sans grand résultat.

Nous traversons ces épreuves depuis des années et je peux dire qu'il faut un sacré tempérament pour le supporter. Il y a vraiment de quoi devenir dépressif.

Aujourd'hui nous le vivons mieux parce que nous avons appris à gérer notre fils qui ne répond absolument pas au système éducatif "banal" qui convient à ses frère et soeurs. Nous avons appris grâce à de nombreuses lectures car ce n'est malheureusement pas les psy de Clément qui nous ont aidés.

Nous le vivons mieux aussi parce que nous savons que ce n'est pas de notre faute et que nous faisons ce qu'il faut pour l'aider à progresser.

Demain nous retournons voir le neurologue car son comportement est trop perturbateur pour le collège. Il n'est pas violent, pas agressif, comme lorsqu'il était petit mais il fait tout le temps du bruit, parle sans lever la main, n'arrive pas à se concentrer, gesticule, oublie son matériel, ses affaires de sport, il est épuisant pour les enseignants. Au niveau familial, nous avons appris à le gérer mais il suffit qu'il y ait trop d'émotions, un manque d'habitudes, une sortie, pour qu'il mobilise de nouveau notre énergie.

Donc, demain il sera question de médication que j'ai refusé il y a 18 mois. Nous avons choisi la médication parce qu'il ne peut pas apprendre comme ses camarades, qu'il a déjà le handicap de la dyspraxie, que le collège privé menace de l'exclure parce qu'il n'accepte pas " les troubles du comportement". Après ses échecs répétés en Maternelle, au Primaire, dans le collège de son secteur, Clément avait choisi son collège actuel et nous voulons qu'enfin, au bout de tant d'années il puisse avoir des résultats positifs.

Après maintes recherches, j'ai réussi à trouver un médecin psychologue qui connait ces troubles neurologiques et qui prend Clément en charge en thérapie comportementale et cognitive. Jusqu'à présent c'est ce type de thérapie qui fonctionne le mieux pour les enfants THADA. Pour les cas les plus lourds la médication + la thérapie donnent de très bons résultats.

Dans ce type de pathologie toute la famille est mise à mal et elle doit être soutenue. Ce n'est quasiment jamais le cas et cette incompréhension n'aide évidemment pas ce type d'enfant.

Je reviens sur le cas de mon neveu.Il est entré au CP en septembre ,et est sous Ritaline depuis la rentrée de la Toussaint.Le changement est assez impressionnant :résultats scolaires en nette amélioration ,"crises" (d'angoisse,de nerfs,de ce que vous voudrez..) en diminution très forte et surtout un enfant mieux dans sa peau ,qui arrive maintenant à avoir une vie sociale...Il est toujours suivi par le psychologue et je vous assure qu'il n'est absolument pas assommé par son traitement :D

C'est toujours un enfant très remuant mais il arrive à se concentrer et a repris confiance en lui .

Ma soeur était à priori opposée au traitement médicamenteux mais elle ne regrette pas d'avoir suivi l'avis du neurologue!

Quand au regard des autres,il y aura toujours des gens pour penser que c'est la faute de la mère,malheureusement!

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Pour connaître de près le problème du TDAH (trouble du déficit d'attention avec ou sans hyperactivité ,c'est le nom "scientifique"...),je me permets de vous conseiller d'éviter les jugements "à l'emporte-pièce"...S'il est vrai que l'on a parfois tendance à qualifier d'hyperactif tout enfant ayant un comportement "agité",ce trouble est réel et nécessite un suivi et parfois une médication...Mon neveu présente les caractéristiques du tdah ,il est suivi depuis deux ans (et c'est un suivi lourd pour ce bonhomme et ses parents)et ne prend pour l'instant aucun médicament,mais il sera peut-être sous traitement au CP même si ses parents préfèreraient éviter d'en arriver là..

Vivre avec un enfant présentant ce trouble est épuisant :il n'a aucune notion de danger,est extrêmement impulsif,ne peut pas rester concentré plus de quelques minutes....

En France ,le traitement médicamenteux est soumis à des conditions assez strictes d'âge,de surveillance médicale...normalement il n'est pas administré à la légère!

Quand à l'incidence de la "dépression" de la maman <_< ...Je rejoins la question d'Yseult...

En tout cas en institution c'est effectivement administré prudemment je crois.

Pour info j'avais mis ça sur un autre post, suite à l'intervention d'une psy clinicienne dans notre IME :

L'inattention pour les cliniciens c'est 6 items sur 9 parmi les suivants :

- ne prête pas attention aux détails, étourderie

- difficulté à soutenir son attention (jeu ou travail)

- semble souvent ne pas écouter quand on lui parle personnellement

- souvent ne parvient pas à mener une tâche à terme (travail scolaire, tâches domestiques,...) et à se conformer aux consignes

- a souvent du mal à organiser ses activités ou son travail

- souevnt évite / a en aversion / fait à contrecoeur les tâches nécessitant un effort mental soutenu

- perd souvent les objets nécessaires à son travail ou à ses activités

- souvent se laisse distraire par les stimulis extérieurs

- a des oublis fréquents dans la vie quotidienne

Hyperactivité et impulsivité , c'est également 6 items sur 9 :

Hyperactivité :

- remue souvent mains et pieds, se tortille sur son siège

- se lève souvent en classe ou autres activités lorsqu'il est censé rester assis

- souvent, court ou grimpe partout dasn des situations ou cela est inapproprié

- a souvent du mal à se tenir tranquille dans les jeux oua ctivités de loisir

- est souvent "sur la brèche", agit souvent comme si il était "monté sur ressorts"

- parle souvent trop

Impulsivité :

- laisse souvent échapper la réponse à une question qui n'est pas encore entièrement posée

- a souvent du mal à attendre son tour

- interrompt souvent les autres ou impose sa présence (dans les conversations, les jeux, ...)

Les critères diagnostiques sont :

- 6 items sur 9 dasn chaque série

- symptômes provoquant une gêne fonctionnelle présents avant 7 ans

- symptômes présents dans aux moins deux types d'environnement différents

- altération cliniquement significative du fonctionnement social, scolaire ou professionnel

diagnostic différentiel avec TED et autre trouble mental

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Je ne voudrais pas avoir peiné des familles déjà secouées par les troubles dont mon post (déjà daté de l'année dernière !) tente de discuter.

A ma décharge, je voudrais dire que les 4 familles dont je parle sont toutes domiciliées en Corse (sauf une à Nice) ; île magnifique, belle végétation, climat agréable, mais étrangement pathogène à long terme pour les personnes fragiles.

Il n'est absolument pas difficile de se procurer les médicaments cités, que ce soit Concerta ou Ritaline, cette belle île permet tous les débordements et abus avec une facilité endémique.

A la décharge de ces famille, j'ajoute que les déplacements pour voir des spécialistes sont chers et compliqués (bateau ou avion), rarement pris en charge par la sécu ; tout le monde ne peut pas s'organiser pour conduire le jeune enfant perturbé sur le continent, hôtel, restaurant, taxi, etc ... pour se faire prescrire une substance très facile à obtenir sur place.

Je n'ai pas voulu (l'an dernier) par ce post accabler les familles dont l'usage de ce médicament garantit aux enfants une vie normale ; je ne suis pas médecin ni concernée personnellement par ce problème ; je n'ai que des connaissances qui l'utilisent et ces connaissances m'ont paru très nombreuses alors que 3 de ces enfants ont passé des vancances chez moi sans traitement et n'ont jamais montré de difficulté particulières ; les garçons sont plus turbulents que les filles souvent, mais je ne les ai pas trouvés anormaux. Je m'étonne qu'en famille ils se transforment en "galère" et nullement ailleurs.

Chaque famille fait ce qu'elle pense être le mieux pour les siens. Nous ne sommes que des guides, et les guides peuvent aussi avoir le vertige, n'est-ce pas ?

Bonne année à tous !

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Petitschoux, tu as le mérite de soulever le problème des enfants avec un THADA. Je ne sais pas ce qu'il en est en Corse mais sur le continent la prescription ne se fait pas anodinement puisqu'il est nécessaire que la première ordonnace soit hospitalière. Un généraliste ne peut donc pas de son propre chef prescrire de la Ritaline ou du Concerta.

C'est vrai que ma réaction est assez épidermique sur ce sujet parce que je suis vraiment fatiguée d'expliquer sans cesse ce qu'est un Trouble du Déficit de l'Attention avec ou sans Hyperactivité et que mon interlocuteur me réponde que ce sont en fait des enfants avec des troubles psychologiques ou que les parents ne savent pas éduquer leur gosse.

Il est temps que nous, enseignants, on se débarrassent de notre culture psychoanalysante primaire et de nos jugements hâtifs pour véritablement s'informer sur tous les troubles d'apprentissages, ceux que l'on appelle communément les "Dys". Le Thada, lorsqu'il est important cause aussi des troubles d'apprentissage.

Je travaille avec un personnel RASED qui ne veut pas tenir compte des recherches neurocognitives. Pour eux les "dys" ne sont pas des troubles neurologiques mais des troubles psy. En y réfléchissant bien c'est finalement plus confortable pour nous. Si c'est un trouble psy ou une question de mauvaise éducation, l'enseignant n'y est pour rien. Il n'a pas à faire de pédagogie différenciée, on rejette le problème sur la famille et une prise en charge extérieure.

Du reste, certains enfants ont effectivement des troubles psy, et il existe des parents débordés par l'éducation de leurs enfants. Ne tombons pas dans l'excés inverse !!! Ne transformons pas en "dys" ou THADA des troubles qui mériteraient une autre prise en charge.

Le médecin psychologue qui suit Clément me disait qu'il n'existait en France que 3 formateurs en psychologie comportementale et cognitive ! Cela montre effectivement que notre culture, la formation universitaire, les IUFM n'ont en général qu'une vision psychoanalysante des troubles comportementaux ou de l'échec scolaire.

Clément a fait 3 psychothérapies longues (durée minimale de 1 an) dés l'âge de 3 ans parce que, comme ses enseignants, je pensais qu'il avait des troubles psys. Ces longues années de thérapie n'ont pas résolu son problème (et pour cause !). Cela a juste renforcé chez lui l'idée qu'il n'était pas normal. Forcément lorsqu'un enfant est en échec à l'école, qu'il n'arrive pas à construire des relations humaines normales cela crée des troubles psy MAIS l'origine des troubles n'était pas psy. Une approche psychoanalysante des pathologies neurologiques ne sert à rien puisque les troubles sont d'origine cérébrale et non liés à une névrose familiale ou à un traumatisme. Du reste, les psys de Clément eux-mêmes ne nous ont apporté aucune explication sur ses troubles. En insistant, nous avions parfois eu un début d'explication : le papa s'occupe-t-il assez de lui ? Partage-t-il des loisirs avec lui ? Ainsi ils ont psychologiquement interprété le fait que Clément ne voulait pas faire de Hand-ball ou qu'il n'arrivait pas à faire de maquettes comme son père ! Je sais maintenant que les sports d'équipe sont très difficiles à jouer pour lui :

C'est d'une logique imparable quand on connaît les caractéristiques du déficit attentionnel. Dans un sport d'équipe l'attention est très mobilisée. Il faut constamment :

- suivre l'action sur le terrain et la position des joueurs.

- anticiper l'issue des échanges pour réagir en temps utile et de façon appropriée.

L'attention sélective très défaillante chez les hyperactifs constitue un obstacle important pour ce type de pratique.

Extrait du site de Carla que je vous invite à lire aussi en complément des autres liens donnés plus haut.

Son Trouble d'Acquisition de Coordination (ou Dyspraxie) explique ses difficultés à faire des maquettes ! Mon fils aurait été ravi de faire des maquettes avec son père mais il en était tout simplement incapable. De là à interpréter que son échec à faire des maquettes est un "refus du/de père" ......... Imaginez les dégâts qu'une telle interprétation peut causer sur des relations père-fils. Heureusement que mon mari n'a pas culpabilisé et qu'il a su trouver des activités que Clément pouvait partager avec lui.

Parce que finalement mon fils ne peut toujours pas faire de maquettes malgré des années de psychothérapie :P

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