Votre motivation pour devenir professeur des écoles

[bebounette]

Tout à fait d'accord avec Affable c'est réducteur!!!!Soit on a la vocation depuis l'enfance soit on voulait être des planqués!!!!!! Moi perso je savais que j'enseignerai mais après une expérience auprès d'adultes j'ai découvert le monde de l'enfance et j'aime ça. Mais dans 20 ans???? Mais ça c'est un autre débat!!!!!De même des gens qui rêvent de faire ce métier peuvent se trouver confronté à un monde qui ne correspond pas à leurs attentes

[Magali1980]

Mon envie d'enseigner remonte également à très très loin. J'ai toujours adoré l'atmosphère, les odeurs d'une salle de classe. Avec une tata maîtresse, je retournais avec elle pendant les vacances pour l'aider à préparer ses rentrées (matériel des élèves, ...).

J'adorais ça et maintenant, c'est moi la maîtresse :P

Je ne me voyais vraiment pas faire un autre métier. D'ailleurs j'ai toujours travaillé avec les enfants : en centre de loisirs pendant les vacances puis en tant que surveillante en attendant l'obtention du concours. Ben oui, le concours je l'ai passé 3 fois. Mais quand on aime, on ne compte pas!

[Yseult]

Les filles sont mélancoliques.

Pour toutes les filles, on dirait que c'est un métier dont elle rêve depuis la tendre enfance. Pour les garçons, c'est autre chose

Je suis une fille, avec tout ce qui va avec et je n'ai pas voulu faire ce métier depuis "la plus tendre enfance"

Je voulais faire de la recherche et enseigner dans le secondaire ou en fac, mais revenir à l'école, non, pas du tout.

Je n'ai pas beaucoup aimé jouer à la poupée non plus.

Mais sans être un garçon manqué.

Et d'ailleurs, c'est quoi un garçon manqué?

C'est quoi des jeux de garçons et des jeux de filles?

Par contre, et ça, je ne sais pas pourquoi, j'ai le feeling avec les gosses, même que ça me gonflait parfois quand j'étais ado, ou jeune fille, parce que justement on me disait que je ferais une bonne instit ou une bonne mère, et que je ne voulais être ni l'une ni l'autre.

Ouh là là, les clichés <_<

J'ai donné des cours particuliers lorsque j'étais étudiante, et c'est vrai que c'est gratifiant lorsqu'on on a participé à faire comprendre.

Et puis, j'ai eu mes enfants, et en direct live, j'ai vu l'éveil de petites intelligences, et cette sensation est extraordinaire.

Et crèer des situations pour que les gosses s'interrogent, cherchent, apprennent, c'est incroyablement stimulant, excitant; se dire que peut-être on a une petite pierre à apporter à un édifice, peut-être essayer de rendre le monde un peu moins sot, ou violent... et voilà.

Et il ya aussi peut-être le sentiment de la "dette" à rembourser, de la transmission, du partage du savoir qui appartient à tous...

Voilà voilà...

[Yseult]

Les filles sont mélancoliques.

Pour toutes les filles, on dirait que c'est un métier dont elle rêve depuis la tendre enfance. Pour les garçons, c'est autre chose

Et au fait, ce serait quoi cet "autre chose" des garçons?

[Severinette]

Et puis, j'ai eu mes enfants, et en direct live, j'ai vu l'éveil de petites intelligences, et cette sensation est extraordinaire.

Et crèer des situations pour que les gosses s'interrogent, cherchent, apprennent, c'est incroyablement stimulant, excitant; se dire que peut-être on a une petite pierre à apporter à un édifice, peut-être essayer de rendre le monde un peu moins sot, ou violent... et voilà.

Et il ya aussi peut-être le sentiment de la "dette" à rembourser, de la transmission, du partage du savoir qui appartient à tous...

Voilà voilà...

C'est exactement la même chose pour moi

J'ai toujours su que j'aurai des enfants, pour moi c'était impensable de ne pas en faire....pourtant je n'ai jamais été attirée par les "mômes ", je n'ai donc jamais fait de baby-sitting ni donné de bib ni changé de couches....avant d'avoir mon fils aîné...

Ce jour là a été comme une révélation, une bouffée d'amour m'a envahie et du jour au lendemain je me suis intéressée aux autres enfants: leurs questions m'interpellent, leurs regards encore neufs me font aller de l'avant je les trouve merveilleux...

Je me dis qu'il y a de l'espoir et que si je veux qu'il prenne forme cet espoir il faut transmettre aux générations futures ce en quoi je crois...

Voilà....

[kinette]

Je ne vois pas de réponse qui pourrait me convenir. J'ai fait autre chose avant dans le privé ce n'est donc pas par défaut, mais ma motivation n'était pas de devenir fonctionnaire non plus.

Alors ai-je rêvé enfant de jouer à la maîtresse, certainement mais je ne fais pas ce boulot par vocation.

Je pourrais développer mais hors des cases proposées! je ne voterai donc pas non plus, bien que PE ...

[Tahoney]

Je me demande si j'ai le droit de voter, je ne suis qu'une pauvre instit (ben oui, ça existe encore les instits ! :P) Enfin bon, cela dit je ne peux pas non plus voter parce que j'ai découvert ce métier ma première année à la FAC, lorsque j'ai eu l'occasion d'aller voir fonctionner pendant 1 semaine une classe de CP. En voyant ça, j'ai eu comme une révélation : impossible de faire autre chose, c'était exactement ce qui me correspondait. J'ai donc passé mon DEUG avec une option préprofessionnelle qui me permettait d'avoir des heures de cours de préparation au concours de l'Ecole Normale. Ensuite, j'ai passé le concours, et à l'époque, une fois le concours d'entrée à l'école normale obtenu, sauf grosse erreur de parcours durant les stages, on était validé à la fin des deux années. Donc quatre ans après la révélation, j'enseignais dans MA classe de CP !

[Solea]

Bon, suis pas encore prof des écoles mais comme il y a une case juste faite pour moi je vote quand même: je me suis "rabattue" sur ce boulot car ce n'était pas du tout ce que je voulais faire, mais pas du tout (beuuuurk prof, s'occuper de petits morveux, je laissais ça aux autres :P )

A la fin de mes études, je voulais travailler dans l'événementiel: organiser des expositions dans les musées, des concerts... mais je n'ai pas trouvé d'emploi (merci la fac...). Je me suis retrouvée à donner des cours de français, puis à travailler en tant qu'AE en collège. Je me suis rendu compte que j'adorais transmettre mon savoir, voir les enfants progresser... Mon stage en maternelle m'a confirmé que j'adorerais enseigner avec les petits (pas trop le feeling avec les ados niveau collège).

Je sais que ça va me plaire, mais je me pose beaucoup de questions sur mes capacités à gérer une classe et à être autoritaire :s

[perlinpinpin]

En école freinet de la maternelle au CM1 j'ai vite été obsédé (!) par un "questionnement sur l'éducation": Pourquoi personne ne parle? ne bouge? n'écoute?

Une grande difficulté de ma part à "réintégrer" le système traditionnel m'a doucement conditionné..

Puis la passion de l'animation, passer la nuit à préparer une activité, le délire dans les équipes, les yeux des enfants après une activité menée tambour battant, le regard du pote animateur crévé mais qui en dit long..

Sentir le "décolage" du groupe lorsqu'il s'est formé, que chacun à intégré les règles, l'entraide, se sent responsable de tous..

Puis les centres sociaux, l'accompagnement scolaire, les remplacements..

Le regard plein de considération d'un enfant qui vient de se sentir "sauvé" d'une situation,

l'émerveillement de celui qui découvre,

l'enthousiasme (étymologie =dieu intérieur) face a un petit radeau en brindilles, un petit scarabé,

la fierté de celui qualifié de cancre qui réussit...

L'envie de dépassement de soi-même lorsqu'un parent dit merci, "j'ai confiance en vous"..

JF

A D M I S !!

à la 6eme tentative..

[Creamy]

Je connais des hommes pour qui c'est un rêve qui remonte à leur enfance ...

Pour ma part, j'ai toujours voulu enseigner. Je jouais à la maîtresse avec mes poupées et mes peluches, je jouais à la Barbie maîtresse, dès que j'ai su lire j'ai tenté d'initier les enfants des voisins :P ... J'ai toujours adoré l'école, l'odeur spécifique d'une salle de classe, les affichages, ce monde multicolore bien à lui empli de bruits, de cris ... Bref, je ne suis jamais sortie de l'école car c'est mon univers, ma bulle, mon plaisir avant d'être mon job.

Tout comme toi !

[archimandine]

Tout comme Perlinpinpin, j'ai été attirée par le métier par un questionnement sur l'éducation (Y a-t-il jamais eu de question plus intéressante et plus importante ?). Mais par la voie théorique - la philosophie.

La question était d'abord celle de ma propre éducation : comment m'améliorer moi-même ? Comment améliorer autrui ? Comment se rendre utile à la société ? Comment cultiver certaines vertus (la persévérance, la force d'âme, la fermeté et la souplesse, l'adaptation...) ?

Et puis un jour (je m'en rappelle très bien), je me suis dit que ce n'est pas tout de s'améliorer soi-même, c'est l'éducation des enfants qui compte. Je me suis renseignée sur le CRPE et voilà !

[Heide]

C'est très beau tout ce que vous écrivez et ça donne de l'espoir : c'est vrai que nos enfants pourront changer le monde pour peu que des adultes confiants et passionnés - enseignants ou éducateurs mais aussi parents - les aident à se construire et à ouvrir leur intelligence.

C'est peut-être ça le secret pour être heureux : "ne pas chercher à s'améliorer soi-même", pas uniquement du moins, mais se décentrer et transmettre ce que les générations précédentes nous ont laissé...

Merci pour ces belles réflexions qui égayent ma soirée.