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emmashell

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Entre laisser la porte ouverte et en confier la clef aux parents il ya un pas que je ne souhaite pas plus franchir que les collègues qui se sont exprimés.

La société suédoise est très différente de la nôtre. Là-bas on laisse les portes et les rideaux ouverts même si on donne sur la grand-rue. J'ai un ami qui a passé quelques années là-bas. Un soir il lui prend l'envie de se vautrer en caleçon sur son canapé avec une bière pour regarder un match de foot. Les voisins se sont tout de suite inquiétés de voir les rideaux fermés et de ne pas pouvoir ouvrir la porte et se sont mis à tambouriner comme des cinglés jusqu'à ce qu'il les entende. :huh:

Alors si l'école doit un peu tenir les parents à l'écart pour protéger l'intimité des enfants, ben je suis pour.

(au fait les parents à l'école fut une grande opération initiée par ... Ségolène Royal)

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Entre laisser la porte ouverte et en confier la clef aux parents il ya un pas que je ne souhaite pas plus franchir que les collègues qui se sont exprimés.

La société suédoise est très différente de la nôtre. Là-bas on laisse les portes et les rideaux ouverts même si on donne sur la grand-rue. J'ai un ami qui a passé quelques années là-bas. Un soir il lui prend l'envie de se vautrer en caleçon sur son canapé avec une bière pour regarder un match de foot. Les voisins se sont tout de suite inquiétés de voir les rideaux fermés et de ne pas pouvoir ouvrir la porte et se sont mis à tambouriner comme des cinglés jusqu'à ce qu'il les entende. :huh:

Alors si l'école doit un peu tenir les parents à l'écart pour protéger l'intimité des enfants, ben je suis pour.

(au fait les parents à l'école fut une grande opération initiée par ... Ségolène Royal)

Ah bon , Ségolène R ? Je ne savais pas. Comme quoi ...

Quant à la Suède, oui, c'est quelque chose qui nous paraît utopique, mais pour avoir vécu plusieurs années en Allemagne, je sais que là-bas aussi les parents sont beaucoup plus proches de l'école qu'ici.

Protéger l'intimité des enfants, à mon tour de considérer cela comme un peu utopique. En classe, à 16 comme à 26, où ont-ils de l'intimité ? Pas entre eux, n'est-ce pas ... Oui pour dire qu'il faut qu'ils soient séparés de leurs parents pour les apprentissages : ils ne se comportent pas de la même façon en présence ou en l'absence de Papa-maman. On est tous d'accord là-dessus.

Par contre, un peu de transparence vis-à-vis des parents ne peut pas nuire. Et demander de l'aide à certains parents volontaires POUR LA RECRE seulement, puisque tel était mon propos, à l'heure actuelle -contexte de violence grandissante, mise en exergue de certains manques de moyens de surveillance -(et compte-tenu de ma très maigre expérience en tant que PE), je ne peux que considérer que ça serait bien nécessaire.

Voilà ! ;) et sans rancune, aucune !

MH

PS : L'anecdote de ton copain en Suède qui ferme les volets m'a bien fait rire...

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  • 2 semaines plus tard...

Oups je suis en retard je n'avais pas vu ta réponse.

Ce que j'appelle leur intimité c'est le développement de leur personnalité sous un regard moins aimant, peut-être, mais aussi moins "inquisiteur" que celui de leurs parents, qui même s'ils savent donner la juste dose de liberté restent... les parents !

Mais surtout ce qui me poserait problème dans cette histoire c'est que certains parents se retrouveraient exclus ou s'exclueraient d'eux-mêmes de cette participation très fréquente à la vie de l'école (travail prenant, honte parce que pauvre, immigré ou illettré, etc.)

Peut-être que l'expérience serait très positive dans un contexte particulier, mais s'il s'agit de s'exprimer sur le principe proposé, les raisons sus-citées (comme dit mon banquier), font que (et sans rancune non plus parce que je trouve ton sujet intéressant !), ce serait niet non nein !

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Juste, je suis étonnée de cette frontière professeur et parent, comme s'il y avait un mur, une opposition même.

Un professeur peut être aussi parent, la frontière existe t'elle aussi ? S'accentue t'elle ? S'efface t-elle ?

Les parents compétents n'existent-ils pas, malgré leur doute et leurs interrogations ?

Je comprends le "chacun son boulot" mais je suis perplexe devant une sensation de mur et d'incompréhension, de dénigrement même et je suis une maman confiante en l' EN, jamais interventionniste. Le fait d'avoir voulu devenir PE m'a permis de vous lire et cette frontière, si vive, m'attriste. Qui est qui ? Les parents ne sont qu'un accessoire pour les visites à la bibliothèque ou forment-ils avec vous une vraie équipe pour que l'enfant/élève s'épanouisse ?

je me sens triste et exclue alors que je n'avais jamais penser de toute façon intervenir dans la scolarité de mes enfants sans demande d'un enseignant..

Une vraie frontière donc ?

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Je réponds uniquement pour moi et non pour les autres qui se sont exprimés au-dessus :

Je travaille en équipe avec mes collègues, pas avec les parents, même si je suis toujours disponible pour les seconds.

Je les mets toujours à l'aise et réciproquement, pour l'instant ça s'est toujours très bien passé, mais même si leur avis et leurs demandes ont de l'importance, ce ne sont ni mes collègues ni mes co-équipiers.

Pour ce qui est des profs-parents, si tu es prof et parent, à mes yeux tu as une vie de prof ET une vie de parent, elles ne sont pas imperméables mais pour autant ce ne sont pas les mêmes, tu n'as pas les mêmes objectifs.

Je suis fille d'instit et on s'est toujours consciencieusement ignorées à l'école avec ma mère, en fait j'ai eu l'impression d'avoir une mère, et une bonne mère même, mais en tant que prof elle n'est jamais intervenue dans ma scolarité, j'étais libre et je l'ai toujours apprécié.

Je n'invente tout de même pas que tous les parents n'ont pas une attitude fondamentalement saine vis-à-vis de l'école non ?

Alors certes en faisant du chacun de son côté on perd parfois peut-être de bonnes choses, mais on met aussi nos élèves à l'abri d'influences qui semblent à beaucoup de collègues indésirables, voire néfsates à la scolarité et à l'épanouissement des enfants.

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En fait je réagissais juste à des réactions sporadiques mais récurrentes sur une vision dénigrante des parents.

Une caricature gênante quand tant de parents restent bien modeste et réservés si on ne les sollicite pas et c'est vrai que je me demandais si les enseignants parents ne le ressentaient pas non plus en tant que parents, lecteurs de ce forum.

Je travaille dans un centre de formation pour apprentis, du CAP au BTS.

Pas en tant que formatrice, je m'occupe du réseau informatique. Même si j'ai enseigné deux ans en collège et ai effectué quelques remplacements en maternelle, c'était il y a bien longtemps et je ne m'en prévaux pas.

Dans ce CFAI donc, un groupe de travail a été créé l'année dernière pour réfléchir à un projet d'augmentation des chances de réussite pour les apprentis (apprenants disent-ils), ceux ci étant pour la plupart en situation d'échec dans le circuit de l' EN.

L'idée majeure qui en est ressortie est la nécessité d' associer à nouveau les parents à la scolarité de leurs enfants car on s'est aperçu qu'ils en étaient totalement exclus.

De nombreuses actions ont été mises en place et la satisfaction des parents et des apprentis est remontée par plusieurs enquêtes.

Simplement, sans confondre les missions ni les compétences, la reconnaissance des parents et de leur responsabilité par les formateurs, a amélioré les actions de formation.

Quand les enfants ne rencontrent pas de problèmes, quand tout coule de source pour l'enfant, cela l'est pour l'enseignant et les parents, et tout suit son cours :),

Ma mère ne s'est jamais mêlée non plus de ma scolarité mais est allée à toutes les réunions de professeurs auxquelles elle était conviée.

Mon mari a été sollicité pour des olympiades, pour les sorties bibliothèque etc. Il est allé à la réunion pour le CE1 de notre aîné, heureux de la communication du programme, des méthodes et des réponses aux questions des autres parents présents.

Dans leur majorité, les parents n'ont aucune intention d'envahissement. Ils répondent à des sollicitations respectueuses et ponctuelles.

Alors à chacun ses compétences, son champ d'action mais quand j'entends, à la maison, mes enfants autant parler et agir en fonction de l'école (gaiement) c'est bien que le fil existe, et l'ignorer, c'est certainement se priver de quelque chose. L'enfant et l'élève ne font qu'un.

Je ne veux pas faire de généralités, mais parfois, au fil des posts, un profil type de parent invasif apparaît, alors ben je voulais vous l'écrire, nous avons confiance en vous, faites nous aussi confiance :)

Partager la surveillance de la récréation, avec des parents : est-ce possible ? Peut être que oui...

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  • 7 années plus tard...

Je suis arrivée il y a 5 ans dans une école ouverte (plus ouverte) aux parents, et il m'a fallu quelques années pour m'en remettre. (Maintenant, ça va, merci.)

Que veux-tu dire par "école + ouverte aux parents"? Des exemples à donner?

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8 ans après....

En élémentaire, les parents montent déposer les enfants dans les classes entre 8h20 et 8h30; Top pour leur parler, moins top pour les retards.

Les parents attendent dans la cour, ou sous le préau ou dans les couloirs, selon la météo, pour reprendre leurs enfants qu'on ne ramène pas à la grille.

Heure des parents le samedi (ou maintenant le vendredi à 15h30); Voir Freinet pour les détails de cette heure des parents.

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Sur le papier, l'ouverture de l'école aux parents est une bonne chose. La problème c'est que nous ne vivons pas à Bisounoursland mais dans un état de droit et nous restons responsables à 100% de ce qui se passe dans l'école. On ne peut pas, par exemple, partager réellement la surveillance des récréations avec des parents bénévoles, aussi sérieux soient-ils.

  • J'adhère 1
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Aujourd'hui j'ai encore attrapé un papa au vol alors qu'il s’apprêtait (de derrière le grillage) à invectiver un élève qui c'était soi disant moqué de son fils. Je l'avais à l'oeil car je connais le phénomène et ça n'a pas loupé. Pas envie de vivre ça au sein même de la cour de récréation.

Autre chose, dans notre petite école à 3 classes, on profite souvent de la récré avec les collègues pour parler de tel ou tel élève en toute liberté. Ca ne serait plus possible avec des parents aux alentours.

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Il me semble que le plan Vigipirate est toujours en place, les parents n'ont donc rien à faire dans un établissement scolaire (RDV à part). Si un jour il se passe quelquechose de grave le Directeur peut charger sérieusement.

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Le plan Vigipirate, c'est tout de même du pipeau complet quand tu vois que certaines communes ne sont pas fichues de mettre un bleu pour faire traverser les enfants devant l'école. mais c'est un autre débat.

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