cri39 Posté(e) 12 février 2009 Posté(e) 12 février 2009 moi il est très connu, mais je l'adore : La fourmi de Robert Desnos Une fourmi de dix-huit mètres Avec un chapeau sur la tête Ça n'existe pas ça n'existe pas Une fourmi traînant un char Plein de pingouins et de canards Ça n'existe pas ça n'existe pas Une fourmi parlant français Parlant latin et javanais Ça n'existe pas ça n'existe pas Et pourquoi pas ? j'aime aussi Qui veut un c? qui veut un c qui claque? Moi, dit l'asticot Moi aussi dit le bouc. Qui veut un C qui chuinte? Moi, dit la chenille. moi aussi, dit le chameau. Qui veut un c qui siffle? Moi, dit la cigogne. Moi aussi, dit la cigale. Qui veut un c cédille? moi, dit le limaçon. Ce n'est pas pour les filles, c'est pour les garçons! Marie-Paule Brasseur et aussi Le pélican Le Capitaine Jonathan, Etant âgé de dix-huit ans Capture un jour un pélican Dans une île d'Extrême-orient, Le pélican de Jonathan Au matin, pond un oeuf tout blanc Et il en sort un pélican Lui ressemblant étonnamment. Et ce deuxième pélican Pond, à son tour, un oeuf tout blanc D'où sort, inévitablement Un autre, qui en fait autant. Cela peut durer pendant très longtemps Si l'on ne fait pas d'omelette avant. La sorcière est ronchon Ronchon, ronchi, roncha... c'est la sorcière qui dit çà! Mais que se passe t-il donc par là? Ca lui chatouille les oreilles, Ca lui gratouille les ortiels. Gratouillis, gratouilla... Mais que se passe t-il donc par là? Ca y est, elle a trouvé, elle a même sursauté. elle a poussé un cr d'horreur, Roncho,, ronchi, roncheur... Quand elle a vu une araignée Assise au bout de son nez Elisabeth Coudol Dans la poche d'un Kangourou On trouve de tout dans la poche d'un kangourou... un pipeau, un chapeau, un poisson, un melon... Et puis quoi encore? un ressort, un castor... Une ombrelle, des bretelles... Attends c'est pas fini! Une souris, un kiwi, un hibou, des bijoux... sans oublier... un bébé kangourou qui me fait les yeux doux... inconnu Petits bruits d'automne Crac, crac Font les feuilles Qui craquent Sous mes pas. Croc, croc Fait l'écureuil Quand il croque Une noix. C'est l'automne, Et dans les bois, On entend Par-ci, par-là Plein de petits bruits comme ça! Sophie Arnould Le petit marron Ce petit marron tombe sans raison sur le grand chapeau d'un beau champignon "Aïe!Ouille! Ouille! dit le champignon, en voilà de drôle de façons!" le petit marron très gêné bredouille : "désolé Monsieur, mais l'automne est arrivé. Dans ma jolie bogue, je n'ai pu rester! désolé Monsieur, mais l'automne est arrivé! inconnu un dernier pour la route (j'en ai deux classeurs plein à craquer!!) Qui est là? un champignon et trois marrons sont venus en délégation. accompagnés de feuilles mortes, Il sont frappés à la porte : "AVIS A LA POPULATION! AUJOURD4HUI, CHANGEMENT DE SAISON! METTEZ LES VACANCES AU PLACARD, VOICI L'AUTOMNE ET LE BROUILLARD" Didier Dufresne allez encore une pour Pâques Qui la trouvera? Une poule en chocolat d'une boutique s'échappa... le ventre plein de bonbons, elle sortit de la maison. on a dit, mais est-ce vrai? que dans le jardin, elle serait. alors va vite dans le tien, elle y est peut-être bien! Didier Dufresne
delphinie Posté(e) 15 février 2009 Posté(e) 15 février 2009 RE : Je cherche quelques poèmes avec de l'humour dans le genre de ceux de Pierre Coran que j'ai noté plus haut, et je cherche la poésie : la tête à l'envers de Corine Albault. Tout ça pour le printemps des poètes dont le thème est "en rire".Merci de votre aide J'en ai trouvé un autre de pierre Coran mais je voudrais d'autres auteurs! Le chameau Un chameau entra dans un sauna. Il eut chaud, Très chaud, Trop chaud. Il sua, Sua, Sua. Une bosse s’usa, S’usa, S’usa. L’autre bosse ne s’usa pas ; Que crois-tu qu’il arriva ? Le chameau dans le désert Se retrouva dromadaire. Pierre Coran
delphinie Posté(e) 3 mars 2009 Posté(e) 3 mars 2009 UP Toujours en recherche de nouveaux poèmes un peu humoristique
Charivari Posté(e) 3 mars 2009 Posté(e) 3 mars 2009 Je vous mets les miens (pardon si vous les aviez déjà, j'ai lu en travers vos posts) Semonce à Mistigri Mon Mistigri, mon infidèle, Tu dois venir quand je t'appelle, Au lieu de courir la souris Tout le jour et encor la nuit. Je n'aime pas cette manière De te sauver dans les jardins Quand je t'ai préparé du pain, Et de la sauce et du gruyère... Tu en connais, toi, des maitresses Aussi patientes que je suis, Et qui vous font mille caresses Après qu'on s'est si mal conduit ? Jean Desmeuze Un dragon chez soi Avoir un dragon chez soi Ce n'est pas si mal que ça, Surtout quand il fait très froid. Quand on lui tire la queue Ca le rend tellement furieux Que sa gueule crache du feu. Il réchauffe l'appartement, Il sèche les vêtements, Les parents sont tout contents Corinne Albaut Chanson des Escargots qui vont à l'enterrement A l'enterrement d'une feuille morte Deux escargots s'en vont Ils ont la coquille noire Du crêpe autour des cornes Ils s'en vont dans le soir Un très beau soir d'automne Hélas quand ils arrivent C'est déjà le printemps Les feuilles qui étaient mortes Sont toutes ressuscitées Et les deux escargots Sont très désappointés Jacques Prévert La poule et le mur Une poule sur un mur Cherchait des bouts de pain dur. Sur le mur, pas de pain dur Mais un trou plein de fissures, Et dans le trou, des cailloux. Que la poule, mise en goût, Gloutonnement picora, Deux par deux, puis trois par trois. Que crois-tu qu'il arriva À la poule sur le mur ? Elle pondit un œuf dur. Pierre Coran La pendule Je suis la pendule, tic ! Je suis la pendule, tac ! On dirait que je mastique Du mastic et des moustiques Quand je sonne et quand je craque, Je suis la pendule, tic ! Je suis la pendule, tac ! J'avance ou bien je recule, Tic, tac, je suis la pendule, Je brille quand on m'astique Je ne suis pas fantastique, Mais je sais l'arithmétique. J'ai plus d'un tour dans mon sac, Je suis la pendule, tic ! Je suis la pendule, tac ! Pierre Gamarra Pour un art poétique Prenez un mot, Prenez-en deux Faites les cuire comme des oeufs Prenez un petit bout de sens Puis un grand bout d'innocence Faites chauffer à petit feu. Au petit feu de la technique Versez la sauce énigmatique Saupoudrez et mettez les voiles Ou voulez-vous en venir ? A écrire Vraiment ? A écrire ? Raymond Queneau La catastrophe Quel malheur! Ca me désole: On vient de fermer l'école! On a tout cadenassé! Que je suis bouleversé! Au soleil ou sous la pluie, Mon Dieu, que cela m'ennuie! J'ai beau rire et m'amuser, J'en ai le cœur tout brisé. Quand finiront les vacances, Si j'ai survécu par chance, Épuisé de tant souffrir, C'est moi qui viendrai rouvrir. Istvan CSUKAS (Poète russe) Extrait de "Poésie du monde pour l'école" Hachette Education, cycle 2 et 3
pseudoval Posté(e) 3 mars 2009 Posté(e) 3 mars 2009 J'aimais bien celle-ci (et les discussions qui l'accompagnaient...) Le moqueur moqué Un escargot Se croyant beau, se croyant gros, Se moquait d'une coccinelle. Elle était mince, elle était frêle Vraiment, avait-on jamais vu Un insecte aussi menu ! Vint à passer une hirondelle Qui s'esbaudit du limaçon. - Quel brimborion! s'écria-t-elle, C'est le plus maigre du canton Vint à passer un caneton. - Cette hirondelle est minuscule, Voyez sa taille ridicule Dit-il d'un ton méprisant. Or, un faisan aperçut le canard et secoua la tête : - Quelle est cette minime bête ? Au corps si drôlement bâti ? On n'a jamais vu plus petit Un aigle qui planait, leur jeta ces paroles - Êtes-vous fous ? Êtes-vous folles ? Qui se moque du précédent Sera moqué par le suivant. Celui qui d'un autre se moque À propos de son bec, à propos de sa coque, De sa taille ou de son caquet, Risque à son tour d'être moqué. Pierre Gamarra
Charivari Posté(e) 3 mars 2009 Posté(e) 3 mars 2009 J'aimais bien celle-ci (et les discussions qui l'accompagnaient...)Le moqueur moqué Un escargot Se croyant beau, se croyant gros, Se moquait d'une coccinelle. Elle était mince, elle était frêle Vraiment, avait-on jamais vu Un insecte aussi menu ! Vint à passer une hirondelle Qui s'esbaudit du limaçon. - Quel brimborion! s'écria-t-elle, C'est le plus maigre du canton Vint à passer un caneton. - Cette hirondelle est minuscule, Voyez sa taille ridicule Dit-il d'un ton méprisant. Or, un faisan aperçut le canard et secoua la tête : - Quelle est cette minime bête ? Au corps si drôlement bâti ? On n'a jamais vu plus petit Un aigle qui planait, leur jeta ces paroles - Êtes-vous fous ? Êtes-vous folles ? Qui se moque du précédent Sera moqué par le suivant. Celui qui d'un autre se moque À propos de son bec, à propos de sa coque, De sa taille ou de son caquet, Risque à son tour d'être moqué. Pierre Gamarra ah oui, c'est vrai, elle est chouette celle-là !
twiggyda Posté(e) 9 juin 2009 Posté(e) 9 juin 2009 Je participe à mon tour, en grande fan de Charpentreau… La chevauchée Certains, quand ils sont en colère, Crient, trépignent, cassent des verres... Moi, je n'ai pas tous ces défauts : Je monte sur mes grands chevaux. Et je galope, et je voltige, Bride abattue, jusqu'au vertige Des étincelles sous leurs fers, Mes chevaux vont un train d'enfer. Je parcours ainsi l'univers, Monts, forêts, campagnes, déserts... Quand mes chevaux sont fatigués, Je rentre à l'écurie calmé. Jacques Charpentreau L'air en conserve Dans une boîte, je rapporte Un peu de l'air de mes vacances Que j'ai enfermé par prudence. Je l'ouvre ! Fermez bien la porte Respirez à fond ! Quelle force ! La campagne en ma boîte enclose Nous redonne l'odeur des roses, Le parfum puissant des écorces, Les arômes de la forêt... Mais couvrez vous bien, je vous prie, Car la boîte est presque finie : C'est que le fond de l'air est frais. Jacques Charpentreau La recherche Certains la cherchent dans les airs Parmi les oiseaux des nuages, D'autres dans les fleurs du bocage Ou dans les algues de la mer. Ils s'en vont la chercher en Chine, Dans un temple ancien, à Pékin, Dans les pages d'un vieux bouquin, Dans les secrets d'une machine... Pourquoi remuer la planète ? Moi, comme je t'aime beaucoup, Dans les cheveux blonds de ton cou Je cherche la petite bête. Jacques Charpentreau En voyage Quand vous m’ennuyez, je m’éclipse, Et, loin de votre apocalypse, Je navigue, pour visiter La Mer de la Tranquillité. Vous tempêtez ? Je n’entends rien. Sans bruit, au fond du ciel je glisse. Les étoiles sont mes complices. Je mange un croissant. Je suis bien. Vous pouvez toujours vous fâcher, Je suis si loin de vos rancunes ! Inutile de me chercher : Je suis encore dans la lune. Jacques Charpentreau L'île des rêves Il a mis le veston du père, Les chaussures de la maman Et le pantalon du grand frère Il nage dans ses vêtements. Il nage, il nage à perdre haleine. Il croise des poissons volants, Des thons, des dauphins, des baleines... Que de monde, dans l'océan! Écume blanche et coquillages, Il nage depuis si longtemps Qu'il aborde enfin au rivage Du pays des rêves d'enfants. Jacques Charpentreau Comme c'est bien écrit… Voilà !
twiggyda Posté(e) 9 juin 2009 Posté(e) 9 juin 2009 Changeons d'auteur… Devinettes Qui décoiffe la mer Avec des mains qu'on ne voit pas ? Qui roule sa chanson Dans la gorge des torrents ? Qui n'est jamais si lourd Que quand un oiseau meurt ? Le vent la pierre et le silence Qui est ronde comme une joue Et plus lourde que la peine ? Qui habille le monde Quand il se fait tard ? Qui souffle chaque soir La bougie du soleil ? La pierre le silence et le vent Jean-Pierre Siméon Le chat et le soleil Le chat ouvrit les yeux, Le soleil y entra. Le chat ferma les yeux, Le soleil y resta. Voilà pourquoi, le soir, Quand le chat se réveille, J’aperçois dans le noir Deux morceaux de soleil. Maurice Carême Bleu et blanc Un petit chat bleu Semé de pois blanc Vit un gros rat blanc Semé de pois bleus. Leurs mignonnes queues Différaient de peu. Oui mais seulement Le nez du chat bleu Etait tout tout blanc, Le nez du rat blanc Etait tout tout bleu. Leurs joues et leurs yeux Différaient de peu. Oui mais seulement Un cil du chat bleu Etait tout tout blanc, Un cil du rat blanc Etait tout tout bleu. A cause de ce peu, De ce tout petit peu De blanc et de bleu, Ils continuèrent A se faire la guerre. Maurice carême
Zarko Posté(e) 9 juin 2009 Posté(e) 9 juin 2009 Excellent ce post...! en plus de donner des idées , ça fait découvrir...Bon je suis plutôt CM, mais je vais bien me rappeler de celle qui me plait le plus pour les plus petits...une originale si je peux...
sancaro Posté(e) 10 juin 2009 Posté(e) 10 juin 2009 Bonjour et merci pour tous ces poèmes. Il y en a quelques uns que je ne connaissais pas et c'est avec beaucoup de plaisir que j'ai lu ce post. A mon tour ... avec quelques classiques : Dame souris trotte Dame souris trotte, Noire dans le gris du soir, Dame souris trotte, Grise dans le noir. Un nuage passe Il fait noir comme en un four, Un nuage passe. Tiens, le petit jour. Dame souris trotte, Rose dans les rayons bleus, Dame souris trotte ; Debout, paresseux. Paul Verlaine - - - - - - - - - - - - - - - - - - L’oiseau du Colorado L’oiseau du Colorado Mange du miel et des gâteaux Du chocolat des mandarines Des dragées des nougatines Des framboises des roudoudous De la glace et du caramel mou. L’oiseau du Colorado Boit du champagne et du sirop Suc de fraise et lait d’autruche Jus d’ananas glacé en cruche Sang de pêche et navet Whisky menthe et café. L’oiseau du Colorado Dans un grand lit fait un petit dodo Puis il s’envole dans les nuages Pour regarder les images Et jouer un bon moment Avec la pluie et le beau temps. Robert Desnos - - - - - - - - - - - - - - - - - - Grenouilles Ne coassons pas, dit crapaud papa. Nul coassement, dit crapaud maman. Moi pas coasser, dit crapaud jeunet. Ils en font du bruit, dit le vieux marquis Vite une corvée, disent les laquais Ça c’est pas marrant, dit le paysan. Si j’avais su ça, dit crapaud papa Au lieu de nous taire, dit crapaud mémère Nous aurions chanté, dit crapaud jeunet. Raymond Queneau - - - - - - - - - - - - - - - - - - dans Paris Dans Paris il y a une rue; Dans cette rue il y a une maison; Dans cette maison il y a un escalier; Dans cet escalier il y a une chambre; Dans cette chambre il y a une table; Sur cette table il y a un tapis; Sur ce tapis il y a une cage; Dans cette cage il y a un nid; Dans ce nid il y a un œuf, Dans cet œuf il y a un oiseau. L'oiseau renversa l'œuf; L'œuf renversa le nid; Le nid renversa la cage; La cage renversa le tapis; Le tapis renversa la table; La table renversa la chambre; La chambre renversa l'escalier; L'escalier renversa la maison; la maison renversa la rue; la rue renversa la ville de Paris. Paul Eluard - - - - - - - - - - - - - - - A 7 ans A un an, on tombe tout le temps Un petit peu moins à deux ans A trois ans la marche est haute Mais à quatre ans on la saute A cinq ans on cabriole A six ans la grande école Mais à sept ans on perd ses dents On les met sous son oreiller Une souris vient les chercher Et vous donne à la place Un jouet que l’on casse. Anne Sylvestre - - - - - - - - - - - - - - - - Le lapin blanc Maman s’est trompée ! Elle a mis la peluche à la machine à laver… Et maintenant, tout est raté ! Le doudou est tout délavé !!! Comme d’habitude, elle était trop pressée. Et le beau doudou blanc a tourné, tourné Avec la chemise bleue foncée. On ne peut plus le sauver. C’était pourtant marqué : NE PAS LAVER A LA MACHINE A LAVER Et comment lui expliquer A mon lapin bleu, qu’avant il était blanc ? Pascale Estellon - - - - - - - - - - - - - Mensonges (sous forme théatrale, ils adorent) Oh, j’ai vu, j’ai vu Compère, qu’as-tu vu ? J’ai vu une vache Qui dansait sur la glace A la saint Jean d’été Compère, vous mentez. Oh, j’ai vu, j’ai vu Compère, qu’as-tu vu ? J’ai vu une grenouille Qui faisait la patrouille Le sabre au côté Compère, vous mentez. Oh, j’ai vu, j’ai vu Compère, qu’as-tu vu ? J’ai vu un loup Qui vendait des choux Sur la place labourée Compère, vous mentez. Oh, j’ai vu, j’ai vu Compère, qu’as-tu vu ? J’ai vu une anguille Qui coiffait sa fille Pour s’aller marier Compère, vous mentez. Anonyme - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Rencontre avec le printemps Ce matin Au détour du chemin Je rencontrai le printemps. Vêtu comme un marquis, il avait mis Des fleurs à son chapeau Des fleurs à son manteau Et même sur son dos. Et il a ainsi parcouru le monde Pimpant, joyeux et tout fleuri Et le monde entier lui a souri. Henriette Ammeux-Roubinet - - - - - - - - - - - - - - Bonne année Bonne année à toutes les choses : Au monde ! A la mer ! Aux forêts ! Bonne année à toutes les roses Que l’hiver prépare en secret. Bonne année à tous ceux qui m’aiment Et qui m’entendent ici-bas… Et bonne année aussi quand même, A tous ceux qui ne m’aiment pas. - - - - - - - - - - - - - - - Pour ne pas se faire gronder Ce n’est pas moi Ce n’est pas moi Ou si c’est moi Je n’y étais pas Je n’ai rien vu Rien entendu D’ailleurs tu sais Ce n’est pas vrai Je ne l’ai pas touché Je ne l’ai pas cassé Je vais le ramasser Je vais le recoller Mais ce n’est pas moi Non, ce n’est pas moi Ou si c’est moi Je n’y étais pas. Anne Sylvestre
joce Posté(e) 14 juin 2009 Posté(e) 14 juin 2009 Je poursuis... Toi-même C'est fou ce qu'il y a de merveilles Dans le creux de ton oreille C'est fou ce qu'il y a de chemins Dans le creux de ton poing. C'est fou ce qu'il y a de poèmes Dans le creux de toi-même. Alain Serres Poème à mon frère blanc Cher frère blanc, Quand je suis né, j'étais noir, Quand j'ai grandi, j'étais noir, Quand je suis au soleil, je suis noir, Quand je suis malade, je suis noir, Quand je mourrai, je serai noir. Tandis que toi, homme blanc, Quand tu es né, tu étais rose, Quand tu as grandi, tu étais blanc, Quand tu vas au soleil, tu es rouge, Quand tu as froid, tu es bleu, Quand tu as peur, tu es vert, Quand tu es malade, tu es jaune, Quand tu mourras, tu seras gris. Alors, de nous deux, Qui est l'homme de couleur ? Léopold SEDAR SENGHOR Ne séparez pas les chaussettes ! Sur le bord de la machine à laver, Une chaussette dit : c'est décidé ! Sans elle, je n'irai pas ! Allez chercher ma sœur qui est cachée Sous le lit de Sacha. Tâchez de la trouver. Je ne veux pas rester, Pendant des semaines, Au fond d'un panier, Toute seule, sans sortir, Sans me promener. Les chaussettes, Il ne faut pas les séparer ! Hélène Benait Il y avait une fois Il y avait une fois un pays qui était si petit si petit Qu'il n'avait qu'un village. Ce village était si petit si petit Qu'il n'avait qu'une maison. Cette maison était si petite si petite Qu'elle n'avait qu'une cuisine. Cette cuisine était si petite si petite Qu'elle n'avait qu'une cheminée. Cette cheminée était si petite si petite Qu'elle n'abritait qu'un homme. Cet homme était si petit si petit Qu'il n'avait qu'une tête, Cette tête était si petite si petite Qu'elle n'avait qu'une bouche. Mais cette bouche était si grande Qu'il en jaillissait des histoires. Adeline Ysac
delphinie Posté(e) 7 décembre 2009 Posté(e) 7 décembre 2009 Bientôt je n'aurai plus de voix Disait le voiturier Bientôt je n'aurai plus de chats Disait le châtaignier Bientôt je n'aurai plus de rats Disait le râtelier Bientôt je n'aurai plus de poux Disait le poulailler Bientôt je n'aurai plus de rampe Disait le rempailleur Mais tous ceux qui ne disaient rien Tous ceux-là n'en pensaient pas moins. Luc Bérimont
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