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J'ai regardé l'émission pendant 10 minutes... et je faisais tellement de bonds (d'indignation) sur mon canapé que mon mari a préféré éteindre ! :D

J'en ai retenu la superbe intervention de Alexandre Jardin (plus performant à l'écrit qu'à l'oral, ce monsieur), qui disait que certains professeurs avaient des idées géniales (en l'occurence, le permis à points), et que, comme d'habitude, ces initiatives "pleines de bon sens" restaient des cas isolés (sic !), et que tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes si les professionnels de l'éducation partageaient leurs idées, mutualisaient, s'entraidaient, etc.

C'est à se demander s'il a déjà mis les pieds dans une école... :ninja:

Les enseignants seraient-ils des êtres à part, incapables de communiquer, de travailler en équipe, de prendre de initiatives ?

Comment peut-on raconter des c.....ies pareilles ?

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J'ai été assez choquée par les propos concernant l'handicap, étant l'enseignante d'un élève gravement malade je me suis sentie atteinte dans ma petite personne (ton théâtral)... peut-être que pour les journalistes aller donner des cours de rattrapage à mon élève entre 11H30 et 13H30 chez lui, ce n'est qu'une bagatelle, peut-être aussi qu'adapter mes exercices en fonction de ses capacités ce n'est qu'un détail, adapter mes cours à son futur ordinateur portable c'est un grain de sable, être toujours à l'écoute dès qu'il ne se sent pas bien, prendre sa tension dès qu'il a des maux de crânes c'est peut-être rien pour eux mais je suis désolée ça me prends du temps et pourtant je le fais sans rechigner, sans me plaindre parce que ça me semble normal que cet élève bénéficie d'une scolarité quasi normal...

Et non j'avoue je ne fais pas sport tous les jours, je ne leur fais pas fabriquer une boîte à outil, je ne leur apprends pas le chinois, je n'ai pas le permis à point... mais si avant de pointer du doigt on pointait le véritable problème. Dans ces collèges ou lycées privés qu'est-ce qui fait qu'on peut se permettre de faire des activités hors du commun... très simple l'argent. Dans plusieurs écoles que je connais, les enseignants ne sont pas agrées pour enseigner l'anglais et n'ont pas réussi à l'être pourtant maintenant dès le CE1 il va falloir enseigner un langue vivante et les IA rechignent à envoyer des assistants dans les écoles alors que faire ?

Mais bon ça semble tellement plus simple de dire que le problème vient des enseignants au moins ça déculpabilise les parents qui sont parfois incapables de maîtriser leurs charmants bambinos....

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Il n'y a donc que les Kelly et Brendan, en gros les enfants de pauvres, qui posent problème à l'école ?

Certains discours sont un peu surprenants quand même.

Rien à voir avec la pauvreté... enfin, ce que j'entends de la pauvreté ! Tous mes élèves à prénoms américains ont la télé et la dernière console dans leur chambre et portent des vêtements coûteux... J'ai d'autres élèves dont les familles sont pauvres (vraiment...) mais qui marchent bien à l'école ou font tout pour ! L'éducation n'est pas fonction du compte bancaire... J'ai bien dit que je ne généralisais pas à toutes les écoles mais dans la mienne les 3/4 des élèves en difficulté portent ces prénoms de séries...

Après je ne dis pas non plus que tous les élèves portant ces prénoms sont mal éduqués mais pour l'instant je n'ai pas eu d'exception à la règle ( et pourtant j'ai vu un certain nombre d'écoles)

Je m'excuse cependant si cela a pu choqué quelques uns. :(

Pas choquée, mais tu vois mes SEGPA s'appellent en majorité de noms classieux ou classe moyenne genre Jean-François, Sophie, Wallid, Frédérique, Léa, Camille, Nicolas...bref, on se croirait pas au 36 15 chaudasse mais plutôt chez les bobos/ "normaux", et pourtant, aïe aïe aïe :o

Et ils ne font peut-être pas plus souffrir l'école (voire moins selon moi) que certains élèves et leurs parents consommateurs d'école, obsédés par les résultats plutôt que par l'instruction en elle-même et l'apprentissage des valeurs du Vivre ensemble ...

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Et j'ai pas mal de copines qui font l'école à la maison parce que les enseignants du coin ne veulent pas de leurs enfants...

C'est à dire ?

Posté(e)
Et j'ai pas mal de copines qui font l'école à la maison parce que les enseignants du coin ne veulent pas de leurs enfants...

C'est à dire ?

Oups, il manque effectivement un truc à ma phrase : des mamans d'enfants handicapés ;)

Posté(e)
Et j'ai pas mal de copines qui font l'école à la maison parce que les enseignants du coin ne veulent pas de leurs enfants...

C'est à dire ?

Oups, il manque effectivement un truc à ma phrase : des mamans d'enfants handicapés ;)

Ne veulent pas accueillir ou ne peuvent pas accueillir ?

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ce que j'adore quand on entend parler d'accueil d'élèves handicapés dans des classes normales, c'est que ceux qui en parlent ont l'air de penser que gérer une classe, c'est super facile, et que du coup, les enseignants peuvent bien faire l'effort d'accueillir un enfant même si celui-ci va occuper les 3/4 de leur temps. Non je n'exagère pas, en maternelle, j'ai déjà accueilli un enfant qui se mettait en danger lui-même (se sauvait, montait sur les meubles...) et mettait en danger les autres (en les frappant, en m'obligeant à laisser la classe pour le poursuivre), sans avs pendant 6 mois.

Mais bon, c'était sans doute difficile parce que je n'y ai pas mis assez de bonne volonté...

Posté(e)

Combien d'invités de cette journaliste ont eu une classe ?

La différence entre ceux qui pense savoir et ceux qui vivent cette réalité quotidiennement, c'est que les premiers passent à la télé et les seconds passent pour des fainéants, des privilégiés, etc...(passons les clichés !)

Posté(e)
Ne veulent pas accueillir ou ne peuvent pas accueillir ?

Pour certains, ne veulent pas : on a quand-même refusé un enfant de ma connaissance parce qu'il était épileptique et qu'il risquait de faire une crise en classe (OK c'est pas marrant mais merde, on en fait quoi du gosse qui a été jusqu'à 6 ans en garderie où il n'a jamais fait une seule crise soit dit en passant). Et bizarrement, à l'école élémentaire, no soucy... alors que le gosse n'avait pas changé, mais les enseignants, oui.

Une instit dans l'école d'un enfant d'ami mettait une de ses élèves dans le couloir parce qu'elle était énurétique (et les parents ont quand-même réussi )à faire qu'elle ne soit plus devant une classe).

Des instits super il y en a plein, et je le pense vraiment mais je pense aussi qu'il y en a autant de cons qui ne se bougent pas les fesses : on me dit souvent "c'est la loterie, on ne sait pas sur qui nos enfant vont tomber!", franchement, c'est grave!

Ma mère a été instit des années 50 aux années 80 et elle accueillait des enfants handicapés, voire psychotique, des enfants qui ne parlaient pas français, pas propres etc... et - contrairement à ce qui est souvent dit - ça n'était pas plus facile : les AVS n'existaient pas, ni les ordis, ni internet etc... Ben quand je parle avec elle, elle a l'air de trouver que c'était une évidence, que ces enfants là avaient aussi besoin d'elle et de l'école et qu'elle ne voyait pas au nom de quoi elle les aurait refusé!

J'imagine que ça n'était pas une sainte, et que donc il doit y avoir encore bcp de gens comme elle mais faut juste "tomber dessus" comme dirait mes copines.

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Ne veulent pas accueillir ou ne peuvent pas accueillir ?

Pour certains, ne veulent pas : on a quand-même refusé un enfant de ma connaissance parce qu'il était épileptique et qu'il risquait de faire une crise en classe (OK c'est pas marrant mais merde, on en fait quoi du gosse qui a été jusqu'à 6 ans en garderie où il n'a jamais fait une seule crise soit dit en passant). Et bizarrement, à l'école élémentaire, no soucy... alors que le gosse n'avait pas changé, mais les enseignants, oui.

Une instit dans l'école d'un enfant d'ami mettait une de ses élèves dans le couloir parce qu'elle était énurétique (et les parents ont quand-même réussi )à faire qu'elle ne soit plus devant une classe).

Des instits super il y en a plein, et je le pense vraiment mais je pense aussi qu'il y en a autant de cons qui ne se bougent pas les fesses : on me dit souvent "c'est la loterie, on ne sait pas sur qui nos enfant vont tomber!", franchement, c'est grave!

Ma mère a été instit des années 50 aux années 80 et elle accueillait des enfants handicapés, voire psychotique, des enfants qui ne parlaient pas français, pas propres etc... et - contrairement à ce qui est souvent dit - ça n'était pas plus facile : les AVS n'existaient pas, ni les ordis, ni internet etc... Ben quand je parle avec elle, elle a l'air de trouver que c'était une évidence, que ces enfants là avaient aussi besoin d'elle et de l'école et qu'elle ne voyait pas au nom de quoi elle les aurait refusé!

J'imagine que ça n'était pas une sainte, et que donc il doit y avoir encore bcp de gens comme elle mais faut juste "tomber dessus" comme dirait mes copines.

D'accord avec toi....il y a des bons et des moins bons

Mais pourquoi généraliser une opinion négative de la profession

De toutes façon, la société en ce moment a besoin de bouc emissaire pour expliquer que ca va pas....les enseignants ont le profil parfait du responsable : privilégiés (soit disant) bien payés (soit disant) et responsable de l'échec de l'école :ninja:

Je n'ai vu qu'une partie de l'émission juste pour voir si ca m'énervait comme je le pensais du coup j'ai arreter ensuite ;) :P

Posté(e)
Ne veulent pas accueillir ou ne peuvent pas accueillir ?

Pour certains, ne veulent pas : on a quand-même refusé un enfant de ma connaissance parce qu'il était épileptique et qu'il risquait de faire une crise en classe (OK c'est pas marrant mais merde, on en fait quoi du gosse qui a été jusqu'à 6 ans en garderie où il n'a jamais fait une seule crise soit dit en passant). Et bizarrement, à l'école élémentaire, no soucy... alors que le gosse n'avait pas changé, mais les enseignants, oui.

Une instit dans l'école d'un enfant d'ami mettait une de ses élèves dans le couloir parce qu'elle était énurétique (et les parents ont quand-même réussi )à faire qu'elle ne soit plus devant une classe).

Des instits super il y en a plein, et je le pense vraiment mais je pense aussi qu'il y en a autant de cons qui ne se bougent pas les fesses : on me dit souvent "c'est la loterie, on ne sait pas sur qui nos enfant vont tomber!", franchement, c'est grave!

Ma mère a été instit des années 50 aux années 80 et elle accueillait des enfants handicapés, voire psychotique, des enfants qui ne parlaient pas français, pas propres etc... et - contrairement à ce qui est souvent dit - ça n'était pas plus facile : les AVS n'existaient pas, ni les ordis, ni internet etc... Ben quand je parle avec elle, elle a l'air de trouver que c'était une évidence, que ces enfants là avaient aussi besoin d'elle et de l'école et qu'elle ne voyait pas au nom de quoi elle les aurait refusé!

J'imagine que ça n'était pas une sainte, et que donc il doit y avoir encore bcp de gens comme elle mais faut juste "tomber dessus" comme dirait mes copines.

L'accueil d'un enfant entraîne la responsabilité de l'enseignant. Si on ne reçoit aucune aide pour un enfant malade ou handicapé, il faut dons assumer les carences de l'EN. Oui pour que les enfants handicapés soient reçus à l'école, si les moyens pédagogiques suivent, pas pour simplement les garder. On a une classe à faire tourner, c'est notre responsabilité professionnelle. Certaines personnes peuvent assumer cette charge supplémentaire, pas d'autres.

Pour "les cons qui ne se bougent pas les fesses", pense à inclure les ministres et leurs médias avant de critiquer un métier que tu ne connais pas. Il y a beaucoup de cons qui passent tout leur temps libre à préparer leur classe.

Tu parles de ta mère, mais l'école n'a plus rien à voir aujourd'hui ! Les parents et les enfants n'ont plus du tout le même rapport avec les profs. Le respect a fait place à une critique et une vision péjorative bien véhiculée par le pouvoir.

Posté(e)
Ne veulent pas accueillir ou ne peuvent pas accueillir ?

Pour certains, ne veulent pas : on a quand-même refusé un enfant de ma connaissance parce qu'il était épileptique et qu'il risquait de faire une crise en classe (OK c'est pas marrant mais merde, on en fait quoi du gosse qui a été jusqu'à 6 ans en garderie où il n'a jamais fait une seule crise soit dit en passant). Et bizarrement, à l'école élémentaire, no soucy... alors que le gosse n'avait pas changé, mais les enseignants, oui.

Une instit dans l'école d'un enfant d'ami mettait une de ses élèves dans le couloir parce qu'elle était énurétique (et les parents ont quand-même réussi )à faire qu'elle ne soit plus devant une classe).

A ce propos désolée si je dévie un peu mais il existe un excellent ouvrage pour la jeunesse qui s'appelle "Plus de gym pour Danny", et qui raconte le rejet que subi un enfant épileptique du jour où un professeur apprend sa pathologie.

C'est un livre sans aucun trop-plein de bon sentiments ou de manichéisme, très agréable à lire.

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