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Posté(e)

D'abord, déculpabilise, ce n'est pas de ta faute, un enfant qui est capable de passer à l'acte et de frapper un adulte, c'est un enfant qui a des troubles du comportement qui ne relève pas de tes compétences! Il a besoin d'un psy, d'un éduc mais pas vraiment d'une instit, en tout cas pas d'une instit seule! J'ai travaillé 3 ans en ITEP (institut de rééducaction) et j'ai effectivement dû faire face fréquemment à des situations violentes... mais je n'étais pas seule, j'avais une équipe qui me soutenait (en l'occurence des éduc qui étaient là pour récupérer les enfants lorsqu'ils n'étaient plus en état d'être en classe.) Tu ne peux pas rester seule!

Comme les autres l'ont dit: appelle l'inspecteur, l'autonome etc mais n'oublie pas que si personne ne bouge, tu peux aussi porter plainte (ou au moins faire un signalement). Moi, je le ferai dans tous les cas (une main courante) pour te couvrir pour le jour où tu seras obligée de te défendre et où la mère t'accusera d'avoir frapper son gosse!

En ce qui concerne l'enfant, je pense qu'il faut aussi réfléchir à la sanction car il doit y en avoir une. A partir du moment où un enfant pose un acte aussi grave, il faut que l'équipe pose une sanction. Je sais, dans l'Education Nationale, on est toujours choqué par ce terme et pourtant, il est essentiel pour que l'enfant se construise et fasse l'apprentissage de la vie en société. Si il n'y a pas de sanction mais qu'on discute avec lui, il n'aura aucune raison de ne pas recommencer. Et ce ne sera bon ni pour toi, ni pour lui!

Autre chose, à ta place, j'y retournerai jeudi car ce serait une trop grande victoire pour lui que tu baisses les bras.

Bon courage

Posté(e)

L'autonome est là pour te conseiller. T'es pas obligée de porter plainte. ils vont t'expliquer la procédure si tu le demandes, mais ton appel ne t'engage à rien à ce niveau.

Moi je ne le prendrais pas en classe. C'est pas possible. Je pense qu'il faudrait un temps de 'mise en quarantaine", pour qu'il se rende un peu compte. Bine sûr que les excuses sont loin de suffire, mais il en faudra aussi. IL doit comprendre qu'on en peut pas l'accepter en classe avec un tel comportement.

Je ne sais pas trop quoi te dire pour jeudi matin..si personne parmi tes collègues ne veut le prendre...t'es dans la ...... et surtout tu peux te dire que tu n'as plus qu'à changer d'école car là tu auras une sacrée preuve d'égoïsme. J'espère que ça ne sera pas le cas.la psy ne peut pas se libérer exce^ptionnellemnt pour intervenir en classe? Je crois qu'il faudrait que tu expliques aux autres gamins que ton élève a commis un acte grave et répréhensible et qu'il ne peut pas rester en classe avec un tel comportement. Il faut les rassurer, j'imagine que certains doievent avoir peur de lui non?

Je crois me revoir il y a deux ans...j'espère qu'on va vite te trouver uen solution de dépannage... Il ne faut pas y laisser des plumes.

Posté(e)

Tu n'as pas besoin de l'aval du directeur pour appeler l'IEN (enfin il me semble). Prends les mesures qui te semblent nécessaires pour te soulager.

j'espère que tu vas réussir à dormir quand même et que ton mercredi ne sera pas trop gâché par tout ça... ;)

Posté(e)

S'il ne vous aide jamais, et bien, tant pis ! Il n'est pas ton supérieur hierarchique ! S'il ne veut pas prendre le taureau par les cornes, fais-le à sa place : c'est toi qui as subi les coups et la violence de cet élève.

S'il n'y a pas d'excuses, au risque de me répéter et de répéter ce qu'ont écrit les autres Edipiens, tu ne l'acceptes pas.

Je trouve tes collègues particulièrement sympas : chacun ses problèmes, on ferme la porte de la classe et tout va bien !!!! Merci !

vous êtes combien dans l'école ? Y'en a pas un un peu plus sympa que les autres ?

Quant au fait de faire un planning afin que cet élève aille un peu dans chaque classe, ça peut très bien se faire : d'ailleurs, en général, qd l'élève en question est dans une autre classe, il ne se fait pas remarquer !

Et toi, ça permettra de travailler avec les autres.

Il te faut absolument mettre en avant qu'il est dangereux pour les autres.

J'ai un "zoziau" de ce genre cette année, sauf qu'il a une AVS tous les matins. Heureusement car les Amidi, c'est l'enfer... pour moi, mais aussi pour les autres !

Donc, je te comprends...

ALORS SURTOUT, JEUDI, IL NE RENTRE PAS DANS LA CLASSE S'IL N'Y A PAS D'EXCUSES DEVANT LES AUTRES ! SINON, OU VA-T-ON ?

ET TOI, TU ARRETES DE CULPABILISER !!!

ALLEZ ! ;)

Posté(e)

Bonjour à tous.

Enseignant de CM2 en RAR, j'ai vécu une situation similaire cette année. Un de mes élèves est entré en crise, crise dont il était coutumier à intervalles plus ou moins réguliers et plus ou moins longs. Depuis le début de l'année, pas de problème majeur. Jusqu'à ce jour d'octobre où il a complétement dijoncté, quitté la classe à plusieurs reprises, y est revenu dans le seul but de provoquer (jet d'objets, vacarme...) et fini par me frapper avant de repartir, n'acceptant pas que j'aie fait le choix de feindre d'ignorer ses agissements. Il s'en est bien sûr suivi un plaquage au sol et une lutte pour l'immobiliser, aidé de 2 collègues, en attendant que sa mère vienne le chercher.

Je précise que j'ai la chance de travailler avec une équipe extrêmement unie et solidaire. Nous avons agi ainsi :

En priorité, j'ai fait parler mes élèves, qui avaient assisté à la scène. Ils ont exprimé leur incompréhension et leur peur. Ils ont également formulé la demande d'excuses de la part de l'enfant et d'un engagement sur son comportement futur. Ils ont exprimé leur demande directement à l'élève à son retour en classe.

Nous avons également reçu l'enfant et sa mère, le directeur et moi-même. La mère, consciente des troubles de son fils, nous a pleinement soutenu dans notre démarche.

J'ai demandé à l'enfant de rédiger par écrit des excuses, envers moi, envers ses camarades, envers chaque enseignant qui avait dû intervenir, envers chaque classe qui avait été temporairement "abandonnée" par son enseignant pour gérer le problème.

Nous avons pris des sanctions et laissé planer des menaces. Mais c'est là qu'il y a problème car ces sanctions et ces menaces ne sont que fictives. En effet, nous avons un système d'avertissements, mais qui ne débouche sur rien, notre inspectrice n'appuyant pas, par exemple, les demandes d'exclusion temporaire. Nous avons menacé d'appeler la police en cas de récidive de sortie du champ de vision de l'enseignant ou de violence, chose que nous ne ferons pas, bien entendu.

Enfin, j'ai rédigé un courrier à mon inspection pour signaler les faits. Je n'en attendais pas grand chose mais un accusé de réception m'aurait fait plaisir...

Résultat : pas de nouvelle crise en ma présence mais l'élève recraquait systématiquement avec les autres adultes, de manière plus ou moins grave, jusqu'à hier où il a profité de mon absence pour cause de liaison école-collège pour lourdement craquer et s'en prendre physiquement à ma remplaçante.

Décison officielle prise ce matin : convocation d'une équipe de suivi pour lancer une procédure d'orientation sur la base du danger que représente l'enfant.

Décision officieuse : engagement de la mère à venir chercher son enfant à l'école au moindre écart de comportement, même bénin, pour prévenir tout risque de nouvelle crise, et à garder l'enfant chez elle en cas d'absence annoncée de ma part.

Actuellement, nous avons conscience d'avoir atteint les limites de nos compétences, d'avoir épuisé tous les leviers légaux possibles, et surtout d'être seuls et non soutenus face à ce problème. De mon point de vue, il n' y a qu'une seule manière de gérer au mieux, c'est d'être hyper solidaires entre collègues.

J'espère que tu trouveras malgré tout quelques pistes dans mon message, sûrement pas pour régler le problème, mais au moins pour en limiter les effets néfastes. Comme dit précédemment, il est certain que tu n'es pas coupable, que nous ne sommes pas coupables. On fait avec ce qu'on a...

Bon courage.

Posté(e)

Bonsoir,

D'abord, je t'adresse tout mon soutien ! Je suis directrice d'une école de huit classes en zone sensible et je ne laisserai jamais une situation "pourrir" ainsi la vie de l'école où je me trouve. Si ton directeur ne te soutient pas, tu as le droit d'avertir ton I.E.N mais tu dois le faire en informant ton directeur (c'est la procédure administrative !!!). Théoriquement ton directeur est obligé de transmettre, sinon, il commet une faute. Si toutefois, tu doutes qu'il transmette ton courrier, tu peux adresser une copie de ce courrier directement à l'I.E.N. (attention : je dis bien une copie : c'est à dire que dessus apparaîtront les mentions :

"M. L'inspecteur de l'Éducation Nationale

Circonscription de...

M. Le Directeur de l'école ...

Transmission par voie hiérarchique"

"Copie"

et tu envoies bien les 2 lettres : une à ton directeur et l'autre à l'IEN. Sinon l'I.E.N risque de renvoyer le courrier à ton directeur pour non-respect de la voie hiérarchique et certains IEN n'apprécient pas du tout ce non-respect de la voie hiérarchique.

Tu peux également t'adresser directement aux conseillers péda de la circonscription qui sauront te conseiller et pourront en aviser l'I.E.N directement, mais il est préférable que ton directeur te suive dans cette démarche...

Moi, en tant que directrice, en pareil cas, j'en informerais aussitôt l'I.E.N par courrier ; je contacterais le psychologue pour recueillir son avis (je pense que le psy doit connaître cet élève !) et je ferais sans plus attendre une réunion de l'équipe éducative (enseignants, psy, médecin scolaire, parents) avec info à l'IEN.

Mais en aucun cas il ne faut rien faire, ce serait cautionner l'acte de cet élève et renforcerait son"pouvoir"...

Bon courage et tiens-nous au courant !

Posté(e)
merci énormément pour vos réponses :wub:

Je crois que ça changerait tout si j'étais soutenue par des collègues :cry:

Car là, non seulement, je vais subir ça en grande partie seule, et en plus, je me sens coupable

et mes autres élèves subissent aussi :ninja:

A la réunion T2, la première chose que nous a dite notre inspectrice, c'est : aucun élève n'est l'élève d'un enseignant mais l'élève d'une 'école, y compris et surtout les élèves difficiles , les "cas" qui doivent susciter une réponse et une réflexion d'équipe, avec éventuellement accueil tournant dans les classes pendant une période courte ....ou longue."

Donc, soit ton directeur et tes collègues prennent en charge cet élève qui est autant leur problème que le tien .....soit tu adesses un elettre à ton inspection (par la voie hiérarchique, avec copie) pour que cela soit fait.

Le prendre dans leur classe n'est pas un service qu'ils te rendent mais leur devoir d'enseignant.

Bon courage.

Ps : quant au fait que ce soit un CP (et pas un CM2), dans la classe de GS chez nous, il y a une petite ....qui rend chèvre toute l'équipe, et qui est bien plus pénible que le plus pénible de mes CM1 de l'année dernière (pourtant "exclus" de son école précédente pour son comportement ingérable ...). Ce n'est pas une question d'âge quand on est face à des comportements hors normes ...scolaires..

Posté(e)

Je connais aussi le problème. L'an dernier j'etais LC et j'avais 2 cas lourds du même genre. Un autiste et l'autre... perturbé... C'est davantage le 2eme qui a eu le meme comportement que le tien.

J'ai aussi eu droit à des insultes et des coups dans un accès de colère et j'ai du le trainer de toutes mes maigres forces dans ma classe (nous etions en BCD) pour ne pas qu'il s'en prenne violemment aux autres, ce qu'il avait commencé à faire.

Donc là je n'y suis pas allée de main morte même si je n'ai pas frappé mais je ne me suis pas laissée faire.

Résultat : je l'ai exclu de ma classe pour 2 semaines et demande d'excuses à moi puis à la classe entière à la clé. Et si la circo n'etait pas d'accord, c'était pareil ! Ou alors qu'on vienne me montrer pendant une journée comment on s'y prend concrètement ! Parce que dans ces conditions, ce sont 23 autres loulous qui patissent de la situation, ont peur de venir à l'école et prennent du retard dans les apprentissages !

Heureusement que les collègues m'ont aidée à le faire tourner sur 3 classes. Ca faisait 1 mois que j'étais arrivée à peine... De quoi décourager un régiment... J'avais convoqué aussi le RASED et parlé à ma conseillère péda puisque tout comme toi, mon directeur n'etait pas décidé à bouger. Et j'avoue que dans l'état dans lequel j'etais, s'il n'avait pas été possible de le faire tourner, à la moindre récidive, je me mettais en arret pour qqes jours. Terrorisée à l'idée de repartir mais en même temps pas décidée à montrer à cet enquiquineur qu'il "m'avait eue"...

Par contre je ne connaissais pas la solution Autonome ! Je prends note dans le cas où je retrouverais ca dans une autre classe.

Voilà, donc respirer bien fort, compter les jours jusqu'aux vacances, aller bosser avec une boule au ventre, tout ca je connais ! Et je compatis sincèrement!

Mais comme l'ont dit les personnes avant moi, il ne faut pas culpabiliser ! Même si les personnes avant toi médisent et disent qu'elles, elles savaient les tenir... Je n'en crois pas un mot !! Alors pourquoi les autres restent sages puisque soi disant on ne sait pas s'y prendre ?? Trop facile... TU N'ES PAS RESPONSABLE !!!

Posté(e)

Je ne peux rien rajouter aux conseils donnés précedemment mais juste: TU N'ES PAS RESPONSABLE du comportement de cet enfant.

Beaucoup de courage pour demain :wub: :wub:

Et contacte l'autonome, ne serait-ce que pour te renseigner sur le courrier à envoyer.

Posté(e)

Je ne rajouterai rien non plus aux conseils donnés mais t'apporte tout mon soutien car la même situation s'est produite dans mon école jeudi dernier, sauf que ce n'était pas un élève de ma classe. J'ai reçu deux coups de poings dans le visage de sa part, puis des insultes. Il n'a que 7 ans, mais honnêtement, ce n'est plus un enfant de 7 ans du tout ! La situtation est compliquée : il n'a même pas sa place en milieu scolaire car il est complèment perverti, seulement, il n'y a pas moyen de le placer dans un centre spécialisé. J'ai bien peur que cet enfant termine très mal : il est déjà très malin, un peu trop pour un enfant aussi violent : il est franchement dangereux... et manipulateur, en plus ! Il est placé en famille d'accueil et une équipe éducative a déjà été faite... rien, ou quasiment rien ! Cet enfant arrive tous les matins comme si rien ne s'était passé, continue de faire ses âneries tranquilement, et moi, je pense sérieusement à aller voir un psy car je ne veux pas craquer. Je fais des cauchemars depuis cet incident. Déjà que le boulot est dur (j'ai 3 niveaux, je débute et je suis inspectée). Enfin, désolée de venir raconter mes malheurs.

Ce que j'ai fait : fiche de remontée d'incident, indice de gravité maximum. Mais la prochaine fois, je porterai plainte.

Je comprends tout à fait le sentiment de culpabilité que l'on peut pourtant éprouver, même si je sais que je n'ai rien fait ! Et puis, il y a aussi le sentiment de ne pas compter, que le traumatisme que cela peut engendrer ne compte pas car cet enfant a toujours le droit de venir se pavaner devant moi, et moi, je n'ai que le droit de supporter encore et toujours... Il y a des moments où je me dis qu'il se sent mieux à sa place que moi dans l'école aux yeux de l'institution et ça, ça fiche un coup ! De plus, j'ai déjà été agressée plus jeune. La situation était certes différente, mais les séquelles sont là et je me demande parfois si je pourrai à nouveau me retenir de me défendre une nouvelle fois... Je crains pour mon travail ! J'arrive parfois avec les larmes aux yeux : ce n'est pas normal !

Mon témoignage n'est pas très gai, mais voir que d'autres personnes comprennent ce que je ressens quand je suis mal me fait du bien, alors j'essaie de faire de même.

Sur ce, bonne soirée quand même : il nous faut du bon temps !

Posté(e)

La classe de ma fille (CE2) est un devenu un véritable cauchemar à cause d´un enfant de ce type, et tous les élèves sont aujourd´hui en souffrance, le travail scolaire est devenu impossible. Chez ma fille cela s'est traduit dans un premier temps par un comportement irrascible, des cris et des disputes incessantes avec ses freres. Je n'ai pas fait le rapprochement avec ce qui se passait en classe. J'ai hésité à consulter un psy en me demandant ce qu'elle avait sur le coeur. Sont arrivées les vacances de la toussaint, elle a été charmante. De retour en classe elle est limite dépressive, elle pleure, elle dit que personne ne l'aime....elle écrit beaucoup plus mal, se concentre difficilement et ne sourit plus beaucoup.

Le lien avec la vie de la classe est évident ses instit. me l'on confirmé. Un petit garcon violent sème la terreur insulte et donne de coups. En CE1 il avait deja tapé la maitresse et l'avait traité de salope à plusieurs reprises... Cet année ce petit garcon , déjà en souffrance a perdu un petit frère très attendu par la maman, mort né. Depuis c'est le bouquet.. d'autres élèves de nature bagarreuses sont devenus à leur tour violents. La psy a éte contactée, mais les résultats ne seront pas immédiats. Les instits sont sur ls rotules et n'en peuvent plus de recevoir les parents. L'IEN est au courant, mais il semble qu'il ne propose pas beaucoup de solutions: les instits nous réunissent samedi pour nous exposer le probléme.

Que peut-on faire pour aider les enseignants? Qu'est-ce que l'autonome ? déposer une main courante n'est-ce pas stigmatiser un enfant ?

Lorsqu'il y a un enfant violent dans une classe, il est important de réagir vite et d'en parler, ce en sont pas des défauts d'autorité de la part des enseignants concernés la situation les dépasse. Si on ne réagit pas vite tout le monde souffre . prof et toute la classe

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