cocottte Posté(e) 7 mai 2009 Posté(e) 7 mai 2009 Comme je suis bien malade en ce moment, j'en profite pour faire un cure de lecture. Faut bien s'occuper! J'ai relu avec plaisir Les fabuleuses aventures d'un indien malchanceux qui devint millilardaire de Vikas Swarup. Si vous avez aimé le film, foncez sur le livre, qui est bien plus savoureux! C'est le même principe mais pas la même histoire, non édulcorée. Et il y a toujours ce rythme, cette énergie.... Quand le jeune Ram Mohammad Thomas devient le grand vainqueur de " Qui veut gagner un milliard de roupies ? ", la production soupçonne immédiatement une tricherie. Comment un serveur de dix-huit ans, pauvre et inculte, serait-il assez malin pour répondre à treize questions pernicieuses ? Accusé d'escroquerie, sommé de s'expliquer, Thomas replonge alors dans l'histoire de sa vie... Car ces réponses, il ne les a pas apprises dans les livres, mais au hasard de ses aventures mouvementées ! Du prêtre louche qui laisse trop volontiers venir à lui les petits enfants à la capricieuse diva de Bollywood, des jeunes mendiants des bidonvilles de Bombay aux touristes fortunés du Taj Mahal, au fil de ses rencontres, le jeune homme va apprendre que la fortune sourit aux audacieux... J'ai lu également La nostalgie de l'ange de Alice Sebold. Très joli livre, délicat, lent, qui prend le temps de se dérouler. Jolie écriture. Très triste, et en même temps positif: la vie continue malgré tout, on peut reconstruire... Je le conseille! Nom de famille : Salmon, saumon comme le poisson ; prénom : Susie.Assassinée à l'âge de quatorze ans, le 6 décembre 1973. « Mon prof préféré était celui de sciences naturelles, Mr. Botte, qui aimait faire danser les grenouilles et les écrevisses à disséquer dans leur bocal paraffiné, comme pour leur rendre vie. Ce n'est pas Mr. Botte qui m'a tuée, au fait. Et ne vous imaginez pas que tous ceux que vous allez croiser ici sont suspects. C'est bien ça le problème. On n'est jamais sûr de rien... C'est un voisin qui m'a tuée. » Susie est au Ciel, et pourtant son aventure ne fait que commencer... Lu encore Les yeux jaunes des crocodiles de Katherine Pancol. Je l'ai lu très vite. On rentre très bien dedans, le livre est très bien écrit, les différentes histoires sont bien enchâssées les unes dans les autres, c'est habile. Mais pas contre je ne suis pas convaincue par la thèse qu'il y a derrière... Les personnages si beaux (sauf Marcel et Josiane, mais eux, c'est pas pareil, ils viennent du peuple), le culte de l'argent (ils sont tous tellement riches et donc si heureux...) Bref, je trouve qu'il y a contradiction entre le message écrit (l'argent ne fait pas le bonheur, il faut consacrer du temps à ses enfants, vive les valeurs modestes comme le travail, le courage etc...) et la trame de fond du livre qui le contredit. Parfois schizophrène, j'ai trouvé. Sans parler de certaines facilités (la famille d'Antoine? y'en a pas, comme ça c'est réglé; Henriette, si méchante et mauvaise sans la moindre nuance) et de certains personnages que je ne trouve pas vraiment cohérents... Bref: je ne lirai pas la suite. Je sais que beaucoup de monde a adoré ici, il y en a qui n'ont pas aimé comme moi? Ce roman se passe à Paris. Et pourtant on y croise des crocodiles. Ce roman parle des hommes. Et des femmes. Celles que nous sommes, celles que nous voudrions être, celles que nous ne serons jamais, celles que nous deviendrons peut-être. Ce roman est l'histoire d'un mensonge. Mais aussi une histoire d'amours, d'amitiés, de trahisons, d'argent, de rêves. Ce roman est plein de rires et de larmes. Ce roman, c'est la vie. Je finis avec un coupe de cœur, un vrai: Balzac et la petite tailleuse chinoise de Dai Sijie. Alors là.... Magnifique... On plonge en quelques mots dans un autre temps, un autre lieu, loin très loin dans les montagnes reculées de la Chine communiste. Peu de mots. Peu de choses dites. Une immense poésie dans les mots choisis. Une histoire forte. Des personnages délicats, complexes, tout en nuance... Pour moi, un vrai chef d'œuvre. « Nous nous approchâmes de la valise. Elle était ficelée par une grosse corde de paille tressée, nouée en croix. Nous la débarrassâmes de ses liens, et l'ouvrîmes silencieusement. À l'intérieur, des piles de livres s'illuminèrent sous notre torche électrique; les grands écrivains occidentaux nous accueillirent à bras ouverts: à leur tête, se tenait notre vieil ami Balzac, avec cinq ou six romans, suivi de Victor Hugo, Stendhal, Dumas, Flaubert, Baudelaire, Romain Rolland, Rousseau, Tolstoï, Gogol, Dostoïevski, et quelques Anglais : Dickens, Kipling, Emily Brontë... - Quel éblouissement! - Il referma la valise et, posant une main dessus, comme un chrétien prêtant serment, il me déclara : Avec ces livres, je vais transformer la Petite Tailleuse. Elle ne sera plus jamais une simple montagnarde. »
lulu80110 Posté(e) 8 mai 2009 Posté(e) 8 mai 2009 Les dents de la nuit, compilation de nouvelles d'auteurs des 19e et 20e siècle sur le thème du vampirisme, ç va de Tolstoï en passant par Maupassant et bien évidemment Bram Stoker
Blachou Posté(e) 8 mai 2009 Posté(e) 8 mai 2009 Pendant les vacances, j'ai lu * Rosemary's baby d'Ira Levin, un vieux bouquin qui a été adapté au ciné (je n'ai pas vu le film), mais qui n'a pas vieilli. J'ai beaucoup aimé même si j'ai été un peu déstabilisée au début par l'écriture et le style un peu vieillot. Déconseillé aux femmes enceintes par contre * Extremement fort et incroyablement près de Jonathan Safran Foer. Un bouquin extra-terrestre, genre indéfinissable, mais un vrai petit bijou... forme bizarre, mais pour vous situer l'action, c'est un petit garçon surdoué qui a perdu son papa dans les attentats du 11/09. Son papa a laissé plusieurs messages sur le répondeur de la maison ce jour là, puis le petit garçon a trouvé une clé dans la chambre de son papa. Son but : trouver ce qu'ouvre la clé. Il va donc arpenter New York à la recherche de la serrure, et faire d'incroyables rencontres... Très très émouvant, touchant... Je recommande.
doubleR Posté(e) 8 mai 2009 Posté(e) 8 mai 2009 Je viens de finir Je vais bien ne t'en fais pas, d'Olivier Adam. Se lit, très vite, style très particulier, un peu télégraphique, la narration n'est pas linéaire : bon petit roman, sauf que je savais la fin (malencontreusement lue sur le net) mais au moment où elle arrive et bien je ne l'ai pas bien comprise ! (je suis neuneu ou quoi ?) Ce soir je vais regarder le film qui à ce qui parait est encore mieux que le livre.
chantwal Posté(e) 8 mai 2009 Posté(e) 8 mai 2009 "L'amour est à la lettre A" de Paola Calvetti Milanaise romantique, Emma décide de changer radicalement de vie en ouvrant une librairie de quartier baptisée Rêves&Sortilèges. Le charme et l'originalité de sa boutique résident dans sa spécialité : les livres consacrés à l'amour. Emma, qui semble s'être résignée au célibat depuis son divorce, na pas son pareil pour dénicher l'ouvrage qui aidera un client perdu sur la carte du Tendre. C'est évidemment par l'intermédiaire d'un livre qu'Emma retrouvera Federico, son grand amour de jeunesse. Alors qu'ils ne se sont pas vus depuis trente ans, tout se passe comme s'ils ne s'étaient jamais quittés. Si ce n'est que Federico vit à présent à New York, où il est architecte, marié et père d'une adolescente. Malgré tout, Federico et Emma entament une relation épistolaire, après avoir ouvert chacun une boîte postale dont ils sont les seuls à connaître l'existence... Dans ce roman hors normes, Paola Calvetti rend un vibrant hommage au pouvoir des mots et de la littérature. A lire pour rêver, les yeux ouverts, à toutes les possibilités de l'amour. Je viens de commencer ce livre et je rêve de cette librairie.
Bleue Posté(e) 9 mai 2009 Posté(e) 9 mai 2009 * Extremement fort et incroyablement près de Jonathan Safran Foer. Un bouquin extra-terrestre, genre indéfinissable, mais un vrai petit bijou... forme bizarre, mais pour vous situer l'action, c'est un petit garçon surdoué qui a perdu son papa dans les attentats du 11/09. Son papa a laissé plusieurs messages sur le répondeur de la maison ce jour là, puis le petit garçon a trouvé une clé dans la chambre de son papa. Son but : trouver ce qu'ouvre la clé. Il va donc arpenter New York à la recherche de la serrure, et faire d'incroyables rencontres... Très très émouvant, touchant... Je recommande. Moi aussi j'ai beaucoup, il fait partie de ceux que j'ai emprunté à la bibliothèque et que j'achèterai pour pouvoir le relire. Il faut que tu lises de sa compagne Nicole Krauss " histoire de l'amour" très bon aussi.
cocottte Posté(e) 9 mai 2009 Posté(e) 9 mai 2009 Je viens de finir la tache de Philip Roth J'aime beaucoup cet auteur, et ce livre comme les autres.... Il décrit tellement bien les différentes facettes d'un personnages, il en montre les différentes strates, couches, les secrets, les aspirations... Et tous ceux qui gravitent autour de lui ont une telle épaisseur... Aucune pitié avec l'Amérique de son temps, les rapports raciaux, les rapports homme/femme, les petits villes de Province, la dégringolade de l'exigence pédagogique, le puritanisme... Un très beau livre, bien qu'il ne se laisse pas lire facilement. Un délice d'écriture. La souillure humaine, c'est-à-dire le mal, est au centre de ce roman qui raconte l'Amérique moderne, celle des années 1940 à 1998, avec ses crises - notamment l'affaire Clinton-Lewinsky -, ses secousses et ses failles, son puritanisme triomphant, son féminisme exacerbé, et la revanche des minorités, longtemps et toujours opprimées. Tout cela défile à travers l'histoire de Coleman Silk, professeur à l'Université d'Athena, honoré et respecté, puis déchu de ses fonctions pour manquement à un " politiquement correct " qui vaut bien l'étouffement communiste. Il a en effet traité de " spooks " (" invisibles ") deux de ses étudiants qui brillent par leur absentéisme. Mais " spooks " est aussi un terme péjoratif appliqué aux Noirs, et précisément les deux étudiants en question sont noirs... Pour ce dérapage sémantique involontaire, Silk, se verra pourchassé, dénoncé, humilié... J'avais lu il y a peu de temps Le complot contre l'Amérique. du même auteur. Autre époque, mais encore une fois un grand livre. Un vrai talent pour raconter la grande histoire (ici réinventée) à travers la petite. Terriblement crédible, c'est le sentiment que j'avais en le refermant... Juin 1940 : Charles A. Lindbergh, l’aviateur héroïque adulé des Américains, est choisi par le parti républicain comme son candidat aux élections présidentielles face à Franklin D. Roosevelt. La nouvelle fait l’effet d’une bombe. Car le brillant aventurier est aussi un admirateur de l’Allemagne nazie et un antisémite notoire. Tout comme les autres familles juives de Newark, les parents du petit Philip (le narrateur, âgé de 7 ans) sont atterrés. Car, déjouant tous les pronostics, Lindbergh, exploitant à fond le pacifisme américain, imposant son slogan « Lindbergh ou la guerre ! » devient en novembre 1940 président des États-Unis. Dès son arrivée à la Maison-Blanche, il s’empresse de signer un pacte de non-agression avec Hitler, puis avec le Japon. Les Juifs ne tardent pas, alors, à être considéré comme des indésirables au même titre que les Noirs, puis pire encore... Mais, entre certains membres de la communauté juive qui soutiennent la paix à tout prix prônée par Lindbergh et ceux qui osent entrer en dissidence, voire créer des " brigades internationales " anti-nazies qui partent combattre en Europe, le fossé va s’élargir jusqu’à la rupture...
Invité lenaki Posté(e) 9 mai 2009 Posté(e) 9 mai 2009 Je viens de finir la tache de Philip RothJ'aime beaucoup cet auteur, et ce livre comme les autres.... Il décrit tellement bien les différentes facettes d'un personnages, il en montre les différentes strates, couches, les secrets, les aspirations... Et tous ceux qui gravitent autour de lui ont une telle épaisseur... Aucune pitié avec l'Amérique de son temps, les rapports raciaux, les rapports homme/femme, les petits villes de Province, la dégringolade de l'exigence pédagogique, le puritanisme... Un très beau livre, bien qu'il ne se laisse pas lire facilement. Un délice d'écriture. La souillure humaine, c'est-à-dire le mal, est au centre de ce roman qui raconte l'Amérique moderne, celle des années 1940 à 1998, avec ses crises - notamment l'affaire Clinton-Lewinsky -, ses secousses et ses failles, son puritanisme triomphant, son féminisme exacerbé, et la revanche des minorités, longtemps et toujours opprimées. Tout cela défile à travers l'histoire de Coleman Silk, professeur à l'Université d'Athena, honoré et respecté, puis déchu de ses fonctions pour manquement à un " politiquement correct " qui vaut bien l'étouffement communiste. Il a en effet traité de " spooks " (" invisibles ") deux de ses étudiants qui brillent par leur absentéisme. Mais " spooks " est aussi un terme péjoratif appliqué aux Noirs, et précisément les deux étudiants en question sont noirs... Pour ce dérapage sémantique involontaire, Silk, se verra pourchassé, dénoncé, humilié... J'avais lu il y a peu de temps Le complot contre l'Amérique. du même auteur. Autre époque, mais encore une fois un grand livre. Un vrai talent pour raconter la grande histoire (ici réinventée) à travers la petite. Terriblement crédible, c'est le sentiment que j'avais en le refermant... Juin 1940 : Charles A. Lindbergh, l’aviateur héroïque adulé des Américains, est choisi par le parti républicain comme son candidat aux élections présidentielles face à Franklin D. Roosevelt. La nouvelle fait l’effet d’une bombe. Car le brillant aventurier est aussi un admirateur de l’Allemagne nazie et un antisémite notoire. Tout comme les autres familles juives de Newark, les parents du petit Philip (le narrateur, âgé de 7 ans) sont atterrés. Car, déjouant tous les pronostics, Lindbergh, exploitant à fond le pacifisme américain, imposant son slogan « Lindbergh ou la guerre ! » devient en novembre 1940 président des États-Unis. Dès son arrivée à la Maison-Blanche, il s’empresse de signer un pacte de non-agression avec Hitler, puis avec le Japon. Les Juifs ne tardent pas, alors, à être considéré comme des indésirables au même titre que les Noirs, puis pire encore... Mais, entre certains membres de la communauté juive qui soutiennent la paix à tout prix prônée par Lindbergh et ceux qui osent entrer en dissidence, voire créer des " brigades internationales " anti-nazies qui partent combattre en Europe, le fossé va s’élargir jusqu’à la rupture... fan de Philip Roth également. Pastorale américaine est génial.
éowin Posté(e) 10 mai 2009 Posté(e) 10 mai 2009 L"aventure des Normands", François Neveux, Tempus. Cela se lit comme un roman et en même temps permet d'en apprendre (texte assez bref mais dense) un peu plus sur les Vikings pour ceux et celles qui ont à traiter ce sujet (brièvement aussi) avec leurs élèves. Pour plus de détails je conseille Les Vikings de Régis Boyer et L'empire Plantagenêts de je ne sais plus qui....
flolikeaflowers Posté(e) 10 mai 2009 Posté(e) 10 mai 2009 Suite française de Irène Nemirovsky, très très bien... je le lis tous les mercredis et samedis sur le vélo elliptique quand je vais à ma salle de sport ! Sinon je me fais en ce moment tous les jours une ou deux pages de (l'énorme) catalogue de la collection du musée du Quai Branly
cocottte Posté(e) 10 mai 2009 Posté(e) 10 mai 2009 fan de Philip Roth également.Pastorale américaine est génial. Je n'en ai entendu que du bien. J'ai passé commande sur pochetroc, en attendant que quelqu'un le mette en circulation!
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