diego Posté(e) 6 janvier 2008 Posté(e) 6 janvier 2008 Bien entendu, la revendication d’un statut de chef d’établissement dans la configuration actuelle des écoles françaises(3/4 des écoles de – de 6 classes) ne relève pas, elle, de la caricature et de la volonté de mettre un système en place au détriment des personnes…. -ben non, justement, pas du tout. Il faut d'abord bien être clair sur 2 mots: chef et établissement. établissement. Il s'agit bien d'une position administrative qui va permettre les moyens, l'autonomie, nécessaires pour que le mot "équipe" ait un sens. Et, sur ce point il semble que nous soyons assez d'accord. chef. Là encore il faut être précis. Je ne veux pas devenir le supérieur hiérarchique de l'école. La revendication des dirlos qui demandent d'être reconnus n'a pas grand-chose à voir avec ça. Un "sup hiérarchique", dans l'Administration (et c'est bien notre domaine) c'est celui qui note et qui sanctionne. Encore un point commun que j'ai avec toi Balkis. Je ne pense pas que l'école ait besoin de cela. Le dirlo doit rester un acteur du projet d'école, de sa mise en place... Il ne peut être à la fois juge et partie. Il doit rester "partie". Pour autant, l'école (le bâtiment) a besoin d'un responsable, l'école (la structure) à besoin d'une identité qui la représente face aux nombreux interlocuteurs, l'école (l'équipe) a besoin d'un pilote(meneur, capitaine, ou, j'ose: chef d'équipe). l'école a besoin d'un Directeur. Et avant tout, pour donner du corps à cette équipe, qu'elle puisse peser face à un l'ogre administratif que sont devenues les IEN, répondre face à l'exigence toujours grandissante des usagers, exister face aux tentations hégémoniques des élus. Ce que revendiquent les dirlos, c'est d'être reconnus en tant que tel. Et, ce faisant, tout en restant dans le "système", nous apportons une solution à une crise grave dont la partie visible est la vacance des postes, mais qui entraîne des souffrances professionnelles, cache beaucoup de souffrance chez ce personnel. (voir l'enquête de la MGEN, notre mutuelle.). En revendiquant un "statut", point de rêve de puissance, nous demandons que notre spécificité soit reconnue et protégée, comme le font les CP et les psyscos.Comme l'ont fait les ATSEM, les instits. en devenant PE... Dans notre administration, les moyens particuliers s'accompagnent d'un statut. Pourquoi donner plus à un enseignant comm'lezautres? Je ne reviens pas sur les regroupements, rien à ajouter à ce qu'a dit T.Fabre. Mais tes craintes Balkis-le- mortificateur les ‘magma’ EPEP 'pilotés' par des supra-guide(qui ne seront certainement pas des dirlos issus de l’enseignement pour ceux qui en rêveraient)et qui, comme les ministres, sera ‘évalué’ à l'aune des objectifs assignés. Ne sont (présent !) que la conséquence d'un statu... quo destructeur (que tu défends) pour notre l'école publique qu’aucun statut ne protège. Tu as tort de faire comme si le(s) gouvernement(s) était pour un statut de dirlo. Il ne l’est pas. Il y est opposé. Il veut nous voir disparaître et mettre à notre place des coordonnateurs à sa botte (directeur nommé sur des emplois de fonction). Pourquoi un gouvernement irait-il s’emmerder dans de telles usines à gaz si, comme tu le prétends, il pourrait avoir la même chose en nous donnant un statut ? La nature a horreur du vide, nous aurons des EPEP (que nous combattons au GDiD : nous rencontrons l’AMF, et plusieurs syndicats, mi-janvier à ce sujet), qui n’ont rien à voir avec nos revendications, mais qui se nourrissent de discours comme le tien, que je partage au niveau théorique (je suis pour le travail en équipe), mais qui foire au niveau pragmatique (pourquoi pas avoir une part importante d'idéologie... mais il faut prendre en compte le réel, partir de notre quotidien, sinon on perd de la crédibilité. Ce qui est dommageable pour ceux qui prétendent nous représenter...) Enfin, permets-moi juste de sortir du contexte ce morceau de phrase : il faut 1 responsable légalement' >oui, et c’est un sacré problème, il FAUT un responsable légalement (pénalement). Pas qu’à l’école, dans toutes les structures. Mais, cela ne doit pas être un frein au travail d’équipe. Je ne veux pas prendre d’exemple sportif, cela correspond mal à ce que nous vivons professionnellement. Mais dans la rédaction d’un journal, ou dans n’importe quel autre domaine où le projet est fort, il y a un chef de projet, un responsable. Pourquoi le refuser à l’école ? Diego-juste-directeur. (juste, c'est pas mon prénom ) PS; supra-guide Bientôt il ne va plus te rester de synonyme assez négatif pour 'directeur'
thierry fabre Posté(e) 8 janvier 2008 Posté(e) 8 janvier 2008 Diego est moralisateur ? Que voulez-vous, à force de pourfendre l'hypocrisie et de ferrailler avec les faux-semblants et les faux-derches, il arrive que ce bon De La Vega en vienne à dresser morale. Mais ce ne serait là que morale de bon aloi: je ne vois guère ce qui peut se discuter dans ce qu'il avance A moins que de ne voir dans "la morale" que la fin de la fable. Et à ce titre, Balkis, je trouve que tu fabules un chouia... "... le problème de la direction ...doit être résolu par une autre logique de gestion participative ... : ... des modalités de fonctionnement légales aménagées( décisions, représentativité, financement …) ..." Tu fabules, Balkis, au sens où tu poses en utopie à conquérir, un système ... qui existe déjà depuis belle lurette ! Tout ce que tu envisages se trouve en effet déjà mis en pratique au sein des écoles Freinet... Et si le bon Célestin a eu sérieuses mailles à partir avec notre mammouth, ses successeurs bénéficient d'une chaude bienveillance de notre administration. Dans certains départements, les écoles Freinet dérogent même aux règles du mouvement, avec des nominations sur poste à profil, hors barême, avec accord obligatoire du candidat avec le projet pédagogique. S'il reste bien sur un dirlo dans ces écoles, légalité et droit oblige, il y a bel et bien ce type de fonctionnement collégial dont tu rêves... et depuis des années... Il est donc totalement incompréhensible que de telles possibilités ne soient pas plus et mieux exploitées par tous ceux qui opposent à la demande de statut des dirlos le mythe de la "direction collégiale". Nous devrions voir se multiplier à l'envi ce type d'écoles Freinet, nous devrions voir de bouillonnants Conseils de Maîtres réclamer à corps et à cris ce fonctionnement collégial, nous devrions voir des dizaines de milliers de dirlos, des centaines de milliers d'instits, bras dessus, bras dessous,... Ben, c'est curieux, on voit dégun... Combien d'écoles Freinet, Balkis ? 30, 50, 100, sur tout le territoire ? Même pas..., à en parcourir le site de l'ICEM. A croire que la plupart des collègues envisagent leur boulot de façon différente, jugeant, comme nous, que la fonctionnement en équipe passe avant tout par la clarification du rôle de chacun, non par la négation de l'autre. "...De ces deux modes de fonctionnement Diego le moralisateur, lequel induit l’appropriation personnelle du système au détriment des personnes ? " Tu réponds toi-même à ta question.... Ceux qui s'approprient actuellement le système, tel qu'il est, sont facilement reconnaissables: ce sont ceux qui veulent à tout prix le conserver en l'état, quel que soit le prix à payer pour les personnes, pour le minots, et pour l'Ecole Publique... Lorsque l'on voit le ministère Darcos dérouler le tapis rouge aux expérimentations collégiales d'un Gabriel Cohn-Bendit, on se doute bien que le pire des conservatismes se pare très facilement des oripeaux du progressisme. A notre petit niveau du primaire, faute de candidats pour une collégialité pourtant admise, s'opposer à notre demande d'un statut ne revient qu'à prôner le statut-quo... Thierry Fabre
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