gamze Posté(e) 26 février 2008 Posté(e) 26 février 2008 On se demande parfois si on est en train de "pathologiser" un problème qui n'est finalement pas très grave ------------------ Entièrement d'accord :wink:
sarahya31 Posté(e) 27 février 2008 Posté(e) 27 février 2008 Bonjour à tous et à toutes Je me permet de poster ici même si je ne suis pas enseignante parce que mon fils est Thada (diagnostiqué récemment de manière officielle mais non traité par médicament). Vous ne pouvez pas imaginer le bien que cela m'a fait de lire vos commentaires sur vos propres enfants !!! En tant que mère, célibataire de surcroît !, j'ai eu à "encaisser" tout un tas de reflexions désobligeantes concernant mon fils quand il était encore scolarisé, surtout quand j'évoquais son hyperactivité (ila été "diagnostiqué" de manière officieuse quand il avait 4 ans)!!! L'une d'entre vous évoquait la difficulté de gerer ces enfants-là quand les parents n'acceptent pas le problème. J'imagine bien que cela doit être effectivement pénible pour l'enseignant ! Mais la situation opposée est toute aussi fréquente et tout aussi difficile ! Surtout pour les enfants qui s'entendent dire qu'ils sont fainéants, qu'ils n'ont aucune volonté, quand on ne leur dit pas qu'ils sont stupides... Dans le cas de mon fils (8 ans 1/2, niveau CE1), c'est surtout ce rejet et ses critiques incessantes qui l'ont perturbés, plus que son thada il me semble. Nous en sommes arrivés à la déscolarisation et à l'instruction en famille (j'ai déjà poster sur ce sujet dans le forum parents) et depuis mon fils est transformé ! Il a retrouvé un intérêt aux études, prends petit à petit conscience qu'il est capable de faire les mêmes choses, ou presque, que ses petits camarades, pleure beaucoup moins en cas d'échec, etc... Bien sûr, tout n'est pas réglé, loin de là ! Il perds toujours autant ses affaires, ne reste toujours pas assis plus de 5 minutes, parle toujours autant, saute d'un sujet à l'autre avec une facilité déconcertante... mais comme je n'ai que lui à instruire et à élever, ça se passe à peu près bien. Il est bien évident que la déscolarisation n'est pas une solution à proposer aux parents d'enfants thada mais cela m'a prouvé une chose : si un enfant thada est accepté tel qu'il est, avec ses qualités mais aussi avec ses troubles, qu'il est sous la surveillance constante d'un adulte pendant le temps de ses études : il peut très bien y arriver ! Comment adapter cela dans le cadre d'une classe ? en attribuant une avs à cet enfant. [Cette solution m'avais été proposée à la fin de la première année de maternelle par une des instits mais la suivante n'était pas "pour" puisque elle "elle savait gérer les enfants"... Donc ça ne c'est pas fait pour mon fils. L'enseignante suivante m'a fait clairement comprendre qu'elle n'était pas disposée à s'adapter à mon fils et qu'il valait mieux qu'il aille dans une institution spécialisée... les suivants m'ont soutenu que s'il ne faisait rien en classe c'était parce qu'il n'en avait pas envie (et d'après eux, cela venait du fait que je ne le motivais pas assez... Sont gentils... )]. La solution de l'avs permet à l'enfant d'être recadré sans que l'enseignant n'est à interrompre son cours et donc sans que cela perturbe les autres élèves de la classe. Ce protocole existe pour tous les niveaux, y compris au collège et au lycée. Le problème c'est que beaucoup de parents ignorent qu'ils peuvent en bénéficier. Et que certains enseignants ne sont pas chauds pour le leur proposer. Je peux comprendre que la présence d'un autre adulte dans une classe puisse géner certains enseignants, ainsi que les réunions d'équipe et la rédaction des bilans sur le temps libre... mais cela est peut-être préférable par rapport à la présence d'un enfant en souffrance qui perturbe toute la classe, non ? Une autre solution peut être l'utilisation d'un ordinateur portable (pour les plus grand), ou des photocopies pour les plus jeunes. Cela accélère la prise de notes, limite le nombre de cahiers, stylos nécessaires (et donc le nombre de perte !), permet également que le prof donne un résumé ou l'intégralité de son cours sur support informatique si l'enfant a eu des difficultés à prendre ses propres notes. L'usage de l'ordinateur portable est autorisé pour certains enfants handicapés alors pourquoi pas pour les thada ? Voilà quelques idées pratiques qui peuvent éventuellement vous aider dans les prochaines années à aider vos futurs élèves thada... ou que vous pouvez mettre en place avec vos propres enfants. En tout cas, je vous souhaite à tous et à toutes une bonne continuation avec vos enfants (et vos élèves aussi !). Si vous avez des questions ou simplement envie de discuter avec une maman qui commence à bien connaitre le thada de son fiston, n'hésitez pas à me contacter par mail.
esterella Posté(e) 27 février 2008 Posté(e) 27 février 2008 L'une d'entre vous évoquait la difficulté de gerer ces enfants-là quand les parents n'acceptent pas le problème. J'imagine bien que cela doit être effectivement pénible pour l'enseignant ! Mais la situation opposée est toute aussi fréquente et tout aussi difficile ! Surtout pour les enfants qui s'entendent dire qu'ils sont fainéants, qu'ils n'ont aucune volonté, quand on ne leur dit pas qu'ils sont stupides... Dans le cas de mon fils (8 ans 1/2, niveau CE1), c'est surtout ce rejet et ses critiques incessantes qui l'ont perturbés, plus que son thada il me semble. Nous en sommes arrivés à la déscolarisation et à l'instruction en famille (j'ai déjà poster sur ce sujet dans le forum parents) et depuis mon fils est transformé ! Il a retrouvé un intérêt aux études, prends petit à petit conscience qu'il est capable de faire les mêmes choses, ou presque, que ses petits camarades, pleure beaucoup moins en cas d'échec, etc... Bien sûr, tout n'est pas réglé, loin de là ! Il perds toujours autant ses affaires, ne reste toujours pas assis plus de 5 minutes, parle toujours autant, saute d'un sujet à l'autre avec une facilité déconcertante... mais comme je n'ai que lui à instruire et à élever, ça se passe à peu près bien. Il est bien évident que la déscolarisation n'est pas une solution à proposer aux parents d'enfants thada mais cela m'a prouvé une chose : si un enfant thada est accepté tel qu'il est, avec ses qualités mais aussi avec ses troubles, qu'il est sous la surveillance constante d'un adulte pendant le temps de ses études : il peut très bien y arriver ! Comment adapter cela dans le cadre d'une classe ? en attribuant une avs à cet enfant. [Cette solution m'avais été proposée à la fin de la première année de maternelle par une des instits mais la suivante n'était pas "pour" puisque elle "elle savait gérer les enfants"... Donc ça ne c'est pas fait pour mon fils. L'enseignante suivante m'a fait clairement comprendre qu'elle n'était pas disposée à s'adapter à mon fils et qu'il valait mieux qu'il aille dans une institution spécialisée... les suivants m'ont soutenu que s'il ne faisait rien en classe c'était parce qu'il n'en avait pas envie (et d'après eux, cela venait du fait que je ne le motivais pas assez... Sont gentils... )]. Là tu évoques un autre problème que je connais bien. Je sais que certains collègues (une minorité dieu merci) n'acceptent pas de s'adapter. Désolée que ton fils soit tombé dessus . Mais tout ça vient du manque de connaissance dans ces domaines. Le dialogue avec des psy scolaires, privés, orthophonistes etc... permet de combler un manque évident de formation dans ces domaines. A quand de vrais stages de spécialisation dys, EIP, Tada/h etc... pour tous les enseignants, faits par des enseignants qui sont sur le terrain, des échanges d'expérience et pas par des théoriciens...
sarahya31 Posté(e) 27 février 2008 Posté(e) 27 février 2008 Là tu évoques un autre problème que je connais bien. Je sais que certains collègues (une minorité dieu merci) n'acceptent pas de s'adapter. Désolée que ton fils soit tombé dessus . Mais tout ça vient du manque de connaissance dans ces domaines.Le dialogue avec des psy scolaires, privés, orthophonistes etc... permet de combler un manque évident de formation dans ces domaines. A quand de vrais stages de spécialisation dys, EIP, Tada/h etc... pour tous les enseignants, faits par des enseignants qui sont sur le terrain, des échanges d'expérience et pas par des théoriciens... Je suis tout à fait d'accord avec ce constat : celui du manque de formation généralisée des enseignants ( mais aussi des medecins et psy scolaires. Ceux que j'ai cotoyés n'étaient pas des modèles de tolérance envers l'hyperactivité !). Tout fait d'accord aussi sur le fait qu'il doit y avoir une minorité d'enseignants qui ne veulent pas s'adapter mais quand on sait qu'une seule année avec un enseignant mal disposé peut détruire les efforts que les parents et ou les intervenants extérieurs ont réalisés en terme de confiance en soi... Je suis sûre que parmi les personnes qui ont participé à cette discution, il y'a une grande majorité qui aurait souhaiter mieux aider les élèves hyperactifs mais jusqu'à ce que vous découvriez ce trouble par rapport à vos propres enfants, vous ne deviez pas savoir quoi faire avec ces enfants là. Et quand on sait qu'il y a, en moyenne, un enfant hyperactif par classe... Peut-être que vous, en tant qu'enseignats, vous avez encore plus de poids pour informer vos propres collègues sur le thada (vous au moins on ne vous dira pas que vous ne savez pas élever des enfants et que c'est donc votre faute si vos propres enfants sont atteints par ce trouble !). Certaines associations (thada france pour n'en citer qu'une) éditent des brochures à destination des enseignants, cela peut être utile de les faire circuler pendant les réunions pédagogiques...
Louise Posté(e) 27 février 2008 Posté(e) 27 février 2008 J'ai un élève qui est vraiment le portrait type de l'hyperactif dans toute sa splendeur : il cumule le trouble d'attention avec l'impulsivité et l'activité motricité exacerbée. Je n'ai évidemment qu'un soupçon, je ne pose pas de diagnostic Les parents sont désemparés et en recherche d'aide et je suis franchement démunie : leur médecin généraliste pense que les parents ont juste un problème d'éducation et ne veut pas entendre parler de la "mode" tdah. Je les ai dirigé vers le CAMPS (centre d'action médico sociale précoce) et le neuro-pédiatre ne les a pas plus aidés : il a lu mon compte-rendu, a examiné l'enfant pour dire qu'il ne voyait rien d'anormal Je leur ai conseillé de s'adresser à un centre référent mais les délais sont très longs. L'année dernière cet élève était sans arrêt exclu de la classe et ça a été très dur de regagner sa confiance, il est très bagarreur et a beaucoup de mal à se faire des amis. La rééducatrice du RASED est anti-neuro, soit ! mais elle ne propose aucune aide aux parents ou dans ma classe. Alors quand on a des parents en recherche d'aide comment fait-on ??
AllyG Posté(e) 27 février 2008 Posté(e) 27 février 2008 On se demande parfois si on est en train de "pathologiser" un problème qui n'est finalement pas très grave------------------ Entièrement d'accord :wink: Oui, c'est mon instincte aussi, mais quoi faire quand toutes ses enseignantes se plaignent de ses difficultés d'attention en classe? (On l'a meme changé d'école en cours de CP l'année dernière car son enseignante visiblement ne supportait plus du tout son manque d'écoute en classe ). La psy a fait un test de QI hier, ce qui semble écarter définitivement l'hypothèse ADD, donc on ne sait plus quoi en penser.
esterella Posté(e) 27 février 2008 Posté(e) 27 février 2008 Bon petites nouvelles de mon p'tit bout d'abord. Test QI, neurologique et évaluation psychologique terminés. Mon fils est EIP et en retard de langage dû à une surdité passagère non détectée (trompes d'Eustache bouchées). Bon ça on le savait déjà. Il n'y a rien du tout au niveau neurologique (vive les bigoudis ), ni psychotique. La TADA est définitivement exclue par cette équipe, ainsi qu'un trouble psychotique. Bref il est juste EIP et ils ont clairement dit qu'il y avait eu un faux-diagnostic d'établit . Tout le reste a été provoqué par le fait qu'il ai été mis en contact avec des enfants psychotiques etc... par mimétisme.
viviane57 Posté(e) 27 février 2008 Posté(e) 27 février 2008 sur le thada (vous au moins on ne vous dira pas que vous ne savez pas élever des enfants et que c'est donc votre faute si vos propres enfants sont atteints par ce trouble !). Si, si, bien qu'enseignante, j'y ai eu droit moins à ce genre de réflexion, mais de la part de parents du coup, ça donnait des propos dans ce genre..: " Elle est enseignante et ne sait même pas tenir attentif, élever son propre fils... " On manque vraiment de formation et d'aide dans ce domaine, et même quand on en cherche, on a du mal à en trouver.
viviane57 Posté(e) 28 février 2008 Posté(e) 28 février 2008 ADD et EIP sont les abréviations de quoi au juste....?
esterella Posté(e) 28 février 2008 Posté(e) 28 février 2008 ADD et EIP sont les abréviations de quoi au juste....? ADD = hyperactif EIP = enfant intellectuellement précoce (j'aime pas l'appellation ancienne de sur-doué, qui a la connotation de sur-, plus que les autres. Je préfère celle actuelle EIP qui dit bien que c'est une précocité intellectuelle, mais dans le corps et l'affectif d'un enfant de son âge) C'est les élèves qui m'ont poussé à me former moi-même. Tiens ma première année j'avais un psychotique et un dyslexique profond. Par là suite j'ai eu des dyslexiques, des dysorthographiques, des EIP et cette année j'ai même une élève en retard scolaire de 2ans. C'est grâce à eux que je m'y connais. Même si chacun est différent je reconnais les signes maintenant. Mais c'est uniquement de l'auto formation + l'expérience du terrain.
missscootch Posté(e) 28 février 2008 Posté(e) 28 février 2008 C'est très interressant de connaître vos ressentis de parents Qui connait mieux son enfant que celui qui le côtoie tous les jours. ce serait intéressant d 'avoir une fiche pour chaque maladie dyslexie /symptômes/ conseils pour aider je pense que mon garçon est dyspraxique léger il n y a pas de problème en classe car il compense par son caractère très heureux il est très scolaire , il a un frère aîné ( donc aide moins de problème que s' il avait été l'aîné) mais c' est flagrant en géométrie et dès que ce n 'est pas noté :le soin est mauvais ! Son cahier de texte ne ressemble en rien au cahier de travail et je lui en ai fait la remarque sans l’obliger car il doit sûrement se concentrer énormément sur le cahier du jour Par rapport à son frère il était plus tonique petit mais moins précis pour manger ranger s'habiller tout seul (acquis en CE1) c 'est très coûteux les scratches sont bien pratiques même les boutons de gilets lui posent problème c'est grâce au foot qu 'il s 'est entraîné à mettre des lacets mais quelle énergie dépensée ! c est énervant, fatigant ,usant on doit lui dire de se concentrer pour boire une canette sinon il se tache ou renverse ! On lui apprend à anticiper et il peux faire bien qu 'une chose à la fois .....A l'école la maîtresse du CE1 a repéré en fin d 'année son cahier de texte et nous a mis un mot. Nous lui avons communiqué que nous avions vu et laissé coulé vu les difficultés pratiques de notre enfant. En fait on doit sûrement être nous aussi dyspraxique mais on a mis en place des stratégies de compensation et d'évitement . Ne pas oublier il ne le font pas exprès et cela c’est difficile à croire !
odie Posté(e) 28 février 2008 Posté(e) 28 février 2008 Bonjour, j'ai lu la disu (pas en entier, mais....pas le temps) et je suis inquiète pour mon loustic. il a de réelles difficultés de concentration en classe, disons qu'il est capable d'attention 1/2 h puis plouf, il se met à gigoter, n'est plus capable de produire de travail correct, etc. ça m'angoissse, l'histoire est trop longue pour résumer, il change de classe et entre dans une nouvelle dans qulques jours. il est eip, et j'ai un doute sur le trouble de l'attention, bien que sa pédopsy pense plutôt à un trouble "anxieux"......seulement en attendant, il prend du retard sur le csolaire, et comme il est extremement lucide sur lui il pense(pire est persuadé!!) qu'il ne réussira jamais à l'école.(il voit les camarades réusssirent sans problèmes là où il a tant de mal à rester concentrer!!) il en souffre énormémént, est stigmatisé.... pourtant l'école est super, à l'écoute, on le change de classe pour voir (il n'aimait pas son instit, et ça n'aidait pas, c'est un enfant qui fonctionne bcp à l'affectif....) une demande d'AVS est faite.....(je ne sais pas si c'est une bonne idée...) il est suivi par un centre pour enfants surdoués en difficulté, et par une orthophoniste depuis peu, qui lui attribue des difficultés "de type dyslexie" pas très graves.... mais le fond du problème lorsuqe je le voit à la maison , qui est capable d'être redoutablement efficace pdt 1/2 h puis plus rien comme si ça "brouillait", et que je le voix si malheureux, c'est n'y a t-il pas plutôt tout simplement un déficit d'atention "neuro"?n'est on pas en train de perdre du tps en trucs qui tournent autour du vrai souçis..... pas simple. pour l'avs, j'ai pur que ça le stigmatise e,ncore plus, là où il a envie d'être comme les autres? à l'école on me dit que ça va l'aider, qu'il a besoin qu'on soit(l'adulte) avec lui pour travailler.... je suis bien inquiète mais bon, avec le changement de mars, on va déjà voir si ça va mieux, ensuite....
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