tartinette Posté(e) 6 février 2009 Posté(e) 6 février 2009 Pour le mien (voir post élèves violents que faire dans Direction ), l'envoi de la fiche "incident en milieu scolaire" (sur les judicieux conseils de graindecafé) , un coup de fil de ma part à l'inspection, la tenue d'un conseil des maîtres exceptionnel suivi d'une mesure d'exclusion de 2 jours pour l'élève (appuyé par L'IEN) a abouti à l'envoi d'une "enseignante régulatrice violence" (ancien maître G itinérant) qui est restée 1H30 dans ma classe hier. Elle va faire un rapport et proposer des pistes. Celles dont elle m'a déjà parlé sont : - établissement d'un emploi du temps pour l'élève en conseil des maîtres pour le faire tourner dans les classes. - la demande d'AVS pour ...l'année prochaine car pas assez d'AVS dans notre département .... - l'orientation de l'équipe éducative (qui ne s'est toujours pas tenue suite à des incompatibilités d'emploi du temps psy scolaire, médecin scolaire, CMP ...)vers un ITEP puet-être (?) pour l'année prochaine aussi ...s'il y a de la place. Elles ne nous satisfont pas et mon directeur, l'équipe, les parents (car ça y est l'un d'eux s'est réveillé et c'est même sa lettre qui a le plus fait réagir l'inspectrice !)et moi repartons à la charge. Ici, nous sommes tous soudés et considérons que R est le problème de l'école pas le mien et celui du directeur. Le système de le faire tourner dans les classes ne fonctionnera pas chez nous car seules 2 classes sont susceptibles de l'accueillir. Les autres ont leurs propres cas (pas loin d'être aussi durs que le mien pour certains ....) et rajouter R. serait faire exploser le précaire équilibre. Dans le CP ,il y a déjà un enfant autiste avec AVS et un enfant qui attend sa place en CLIS 1 ....Dans l'autre, la maîtresse craque complétement pour des raisons perso .... Et puis, nous estimons que pour R qui est très intelligent c'est sacrifier ses apprentissages. Quant aux 2 autres solutions, elles sont sûrement très bien mais en attendant, on fait quoi ? Hier, il m'a lancé du matériel de numération et mes clefs à la figure (si je ne les avais pas attrapées au vol j'aurais pu me faire mal ....). Il a refusé de s'asseoir à sa place quand la régulatrice est venue, elle a dû aller le rejoindre là où il avait décidé de s'asseoir ... Et je suis comme Cocotte, pas persuadée que la méthode douce et les conseils de la psy soient les meilleurs. J'ai essayé de les appliquer hier matin lorsqu'il s'est mis à écraser la craie dans toute la classe , le laisser faire un peu, lui demander gentiment de bien vouloir arrêter pour écouter la leçon importante que je faisais...ça a fini par ce que je lui prenne la craie des mains et qu'il m'envoie les clefs à la figure en représailles! Il a dit lui-même après au directeur : "mais elle m'a laissé faire, c'est que j'ai le droit ....". D'un autre côté, l'après-midi, je l'ai laissé assis à la place qu'il avait prise le matin avec la régulatrice au fond avec un "contrat" (2 avertissements et à la 3e remarque tu reprends ta place...) sur les conseils de cette dernière. ça a "marché" mais c'est vrai que j'ai beacuoup "pris sur moi" pour que la 3e remarque ne tombe pas. Je sors de ces journées vidée ! Heureusement que je suis à mi-temps, à plein temps, je n'aurais pas tenu. Et je ne laisserai aps tomber. Il faut trouver une solution. Je ne veux pas me transformer en éduc spé. je ne veux pas qu'on me forme à la gestion de la violence : j'estime que ce n'est pas mon boulot ! Comem Cocotte, j'estime qu'il n'y a qu'une seule soution pour les élèves difficiles : le rappel incessant, rigoureux des règles et l'exigence par tous de son application. Or, ça ne marche pas pour ces enfants-là .... Et apparemment personne n'a de solution. On nous laisse nous instits nous épuiser et on laisse ces enfants en souffrance et leurs camarades aussi. Il faut dénoncer cette situation. L'intégration à tout prix et sans moyens, je suis résolument contre !
Yaka... Posté(e) 6 février 2009 Posté(e) 6 février 2009 J'ai beaucoup d'élèves extrèmement violents dans ma classe, au point de balancer des chaises, de taper mon dirlo, me donner des coups de pieds....dès qu'un autre les regarde, le frôle...c'est la crise de nerfs assurée, insultes, violence....Ils sont incontrolables. On se croirait vraiment dans un hopital psy! PAr contre, dès qu'on les sépare, que j'en envoie un chez une collègue, ça va mieux. MAais ce n'est pas le top quand même! Quand ça ne marchera plus et que je n'en pourrai plus à nouveau, je me remettrai en arrêt. Au pire, mes collègues me prennent pour une incapable, mais quand je vois les élèves qu'on m'a laissés... Si bien, je me sens devenue incapable de gérer quoi que ce soit, tant moralement que physiquement... Prends soin de toi, tu peux t'user la santé sans t'en rendre compte,moralement surtout, et après, c'est trop tard
Creamy Posté(e) 9 février 2009 Posté(e) 9 février 2009 J'ai beaucoup d'élèves extrèmement violents dans ma classe, au point de balancer des chaises, de taper mon dirlo, me donner des coups de pieds....dès qu'un autre les regarde, le frôle...c'est la crise de nerfs assurée, insultes, violence....Ils sont incontrolables. On se croirait vraiment dans un hopital psy! Je compatis... je suis exactement dans la même situation que toi (en gros, 1/3 de ma classe tel que tu l'as décrit....)
ssof Posté(e) 14 février 2009 Posté(e) 14 février 2009 Je vois que je ne suis pas la seule à subir cette intégration à tout prix sans aucun moyen. Le mien est un ange quand il est seul et du coup discours de la psy qui le suit : il a pris un mauvais départ avec vous, c'est un bouc émissaire et il faut que vous retrouviez tout deux une confiance mutuelle l'un envers l'autre je ris jaune bien sûr car elle me dit qu'il n'est pas violent et lorsque j'ai décrit son comportement au conseiller péda il m'a dit bien sur qu'il l'était mais que sa psy ne se rend pas compte que dans une école et avec les camarades un enfant a un comportement différent (ca parait évident pourtant mais bon...). J'ai le sentiment d'enfoncer des portes ouvertes : le conseiller m'a dit ne pas avoir de solution, il est plutôt ok pour un changement d'école et pas les parents ... et vous de votre côté comment se porte votre école "saint vincent de paul".
tartinette Posté(e) 15 février 2009 Posté(e) 15 février 2009 Je vois que je ne suis pas la seule à subir cette intégration à tout prix sans aucun moyen. Le mien est un ange quand il est seul et du coup discours de la psy qui le suit : il a pris un mauvais départ avec vous, c'est un bouc émissaire et il faut que vous retrouviez tout deux une confiance mutuelle l'un envers l'autre je ris jaune bien sûr car elle me dit qu'il n'est pas violent et lorsque j'ai décrit son comportement au conseiller péda il m'a dit bien sur qu'il l'était mais que sa psy ne se rend pas compte que dans une école et avec les camarades un enfant a un comportement différent (ca parait évident pourtant mais bon...).J'ai le sentiment d'enfoncer des portes ouvertes : le conseiller m'a dit ne pas avoir de solution, il est plutôt ok pour un changement d'école et pas les parents ... et vous de votre côté comment se porte votre école "saint vincent de paul". Va voir dans direction. Tu verras où en est mon école et ma hiérachie. Décidément, tous les inspecteurs et tous les psy semblent réagir de la même façon : c'est-à-dire ....ne réagissent pas .....Et nous, on est les dindons de la farce. Il faudrait qu'on crée un mouvement des instits confrontés à ce problème qui devient très répandu. Perso, j'ai prévenu un syndicat.
ssof Posté(e) 19 février 2009 Posté(e) 19 février 2009 Je crois que tu as raison tartinette. De mon côté il va peut-être aller dans le privé dès la rentrée de ces vacances mais je m'attends toujours à un coup de théatre. Même si je suis "contente" (ce n'est vraiment pas le mot mais j'ai pas d'idée...) qu'il parte je ressens un sentiment d'échec et d'impuissance face à tout ça. Je me console en me disant que j'aurai plus de temps du coup pour m'occuper de mon grand qui porte des affaires troué et qui voit passer des rats dans sa maison (au cours d'un exo sur les sons "rrrrrr comme rat..." ça lui est sorti de manière tout à fait naturelle et sans complexe, je n'ai pas relevé bien sûr c'était en soutien et les autres n'ont pas captés l'"énormité" du propos....). Pour revenir sur ce que tu disais tartinette j'ai contacté l'autonome et ils ne m'ont pas répondu !!!!
ssof Posté(e) 19 février 2009 Posté(e) 19 février 2009 Samedi je pars pour un voyage au soleil ça me fera du bien ça me dépaysera ! Courage à tou(te)s, c'est l'union qui fait la force, je vous soutiens à 100%, et vous retrouve pour plein de nouvelles aventures à la rentrée de février...Nous devrions aussi publier nos "histoires" mais je pense qu'on ne nous croirait même pas en fait.
tartinette Posté(e) 19 février 2009 Posté(e) 19 février 2009 Même sentiment d'échec. D'impuissance pas encore : je n'ai pas encore dit mon dernier mot. EN Fance, ça marche comme ça : plus on" fait du foin" , plus un dossier est épais , plus il a de chances d'aboutir ... . Entre mes courriers, mes mails, ceux des parents, des syndicats s'ils réagissent (en vacances pour l'instant), ceux des collègues, il va bien falloir que quelqu'un se penche sur le problème de ce petit... Ssof, bonnes vacances à toi ....et profites-en bien parce que ton "élève à problèmes" revienne à la rentrée ou pas, tu auras apparemment de quoi t'occuper avec les autres ...
sara1984 Posté(e) 19 février 2009 Posté(e) 19 février 2009 Je n'ai pas lu tout le post mais en tout cas, ça m'a rassurée car j'ai également un élève très difficile à gérer. Dans l'ensemble, j'ai une classe très sympathique mais son comportement à tendance à gacher l'ambiance. Il est tout le temps en train de parler, de se retourner, de se moquer ouvertement des camarades et fait de grosses crises de colère (balance sa chaise, son sac, insulte à tt va). J'ai au minimum un conflit par jour, et le travail de groupe devient quasi impossible. Il y a qq temps j'étais à bout, mais je ne voulais pas capituler. En plus, il devient insolent et veut toujours avoir le dernier mot. Bref, j'avoue ne pas avoir beaucoup verbalisé, mais j'avoue que quand il me cherche...j'ai un peu de mal à garder mon calme et à lui parler avec douceur. Cet élève a une condition personnelle difficile, va au CMP et est suivi par un éducateur. Dû à son comportement qui devenait de plus en plus ingérable, il a fallu que je convoque sa famille d'accueil pour dire que cela ne pouvait plus continuer car on avait de plus en plus de mal à travailler. J'ai élaboré une sorte de "contrat" avec lui: si son comportement ne s'améliorait pas, je ne pouvais plus l'accepter avec nous et il devra partir dans une autre classe jusqu'à ce qu'on le sente prêt à revenir. Depuis, il est toujours difficile mais il se calme lorsque la menace d'exclusion arrive. Je ne sais pas si cela était la bonne solution, mais j'avoue que je ne le supportais plus et que je commençais à sortir de mon rôle de maîtresse à chaque provocation... peut être suis-je trop sanguine..??
tartinette Posté(e) 3 mars 2009 Posté(e) 3 mars 2009 G E R E R ! et PPRE élargi de niveau 2 ou 3 (attention, arme fatale ....)Mon élèveviolent peut être rassuré pour son avenir et mes autres élèves aussi. Voilà, la réponse de mon inspectrice aujourd'hui : elle a donné moults exemples d'instits donnant leurs consignes en tenant un enfant "différent" par la main, d'autres qui ont créé des "SAS de décompression" au fond de leur classe pour permettre à ces élèves de "se lâcher, chanter..." ....(Quel dévouement ! , on est proche du curé de notre président là même si bien sûr on ne les égalera jamais dans l'abnégation, le sens du sacrifice et la Vocation). Bien sûr, on doit alerter le directeur, le RASED, faire des équipes éducatives ....mais en attendant on GERE ! Parce que même quand le diagnostic de handicap est posé ,et selon elle le comportement" difficile " se banalisant dans "nos quartiers" il arrive qu'on n'ait pas d'AVS, pas de place en établissement spécialisé mais ....on est fonctionnaire d'état et la merveilleuse et si prétendument généreuse loi du 11 février 2005 étant en vigueur, on ...GERE ! Quitte à se prendre des coups de pied voire plus ? mais , bien sûr, madame, c'est une question de bon sens ! Il faut protéger vos élèves. Et si je ne suis pas apte physiquement à le faire ? Mais appelez donc vos collègues hommes (parachutés "body guard"), c'est cela une équipe (ah, bon, moi, naîvement, je croyais que c'était surtout pour réfléchir à une pédagogie cohérente, à bâtir des projets pour l'école, pas des projets d'école, hein, ) Quitte à ce que les autres élèves assistent à des scènes de violence au quotidien et soient empêchés d'apprendre sereinement ....eh, bien, oui, chère madame, les élèves en voient d'autres dans nos quartiers , et même souvent à la maison (ah, bon, il y a les élèves de ZEP capables de supporter la violence ...et les autres de milieu plus favorisé qu'eux il faudrait protéger ?) Il faut juste leur expliquer qu'ils ont un enfant "pas bien" dans leur classe ..... Quant à ces parents qui sombrent dans la psychose pour un petit élève de 8 ans qui donne quelques coups de pied à sa maîtresse et renverse tout dans la salle des maîtres en hurlant qu'il veut sortir de l'école pour aller frapper un camarade qui l'avait ennuyé .....il faut les stopper dans leur logique d'exclusion et les rassurer sur la capacité de l'Institution à GERER ces enfants. Comment osent-ils parler de "mise en danger" de leurs enfants ? Alors que les super dévoués instits sont là pour contenir la crise, prendre les coups de pied et coups de poing à leur place ? Non, vraiment,ils exagèrent .... Et quid des apprentissages de cet enfant ? ...eh, bien, il est suivi par la psy, le CMP. Et on va mettre en place un ....PPRE, ce qui va sûrement le ramener vers les apprentissages. Il faut savoir différencier sa pédagogie madame, ....même pour ces enfants-là ! Au fait, il faut faire remonter les résultats des évals de CM2, mesdames et messieurs les instits dévoués ......
dhaiphi Posté(e) 3 mars 2009 Posté(e) 3 mars 2009 Quant à ces parents qui sombrent dans la psychose pour un petit élève de 8 ans qui donne quelques coups de pied à sa maîtresse et renverse tout dans la salle des maîtres en hurlant qu'il veut sortir de l'école pour aller frapper un camarade qui l'avait ennuyé .....il faut les stopper dans leur logique d'exclusion et les rassurer sur la capacité de l'Institution à GERER ces enfants. Comment osent-ils parler de "mise en danger" de leurs enfants ? Alors que les super dévoués instits sont là pour contenir la crise, prendre les coups de pied et coups de poing à leur place ? Non, vraiment,ils exagèrent .... Non, au contraire, les renforcer dans cette logique et surtout ne pas les rassurer, bien au contraire en rajouter ! C'est une de tes seules chances sérieuses de mettre la Folle dans l'embarras. Bon courage.
maiden Posté(e) 3 mars 2009 Posté(e) 3 mars 2009 Tu bosses en ITEP ? En IR ? Non ? Alors ton institution n'est pas là pour gérer les cas graves de troubles du comportement. C'est comme nous en SEGPA : à force qu'on se défonce pour GERER certains hurluberlus, on va finir par se transformer en ITEP à bas prix. Et on se retrouve à n'assumer pleinement ni nos missions d'enseignant (plus le temps ...) ni nos missions d'éduc spé (ben oui, puisqu'on est enseignant) Bon courage !
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