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"Riposte" animé ce dimanche...


Moustache

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En tout cas, j'aime beaucoup le présentateur. Ce n'est pas la première fois que je remarque qu'il ne se laisse pas avoir par Darcos et Brighelli.

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Je n'ai pas encore tout regardé (je me le fais en plusieurs étapes) mais contrairement à ce à quoi je m'attendais, c'est pour l'instant plutôt Brighelli qui est mis en "échec". Même Darcos dit à un moment que son propos est "caricatural" et que ce n'est pas bon. Pour l'instant donc, à 53 minutes 26, je me dis que j'ai bien fait de regarder. Et j'en reviens au présentateur : j'ai bien aimé qu'il parle de "violence" après les mots de Brighelli.

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2. La cerise sur le gâteau ça a quand même été Brighelli qui a parlé d'enfants qui se font inscrire dans le privé pour "enfin apprendre quelque chose"; je trouve ce genre de remarque calomnieuse! Oui, c'est sûr, je ne fous rien et je suis payée à fabriquer des crétins!

Moi aussi je me marre. Il y a 15 jours, j'ai récupéré un enfant de GS qui venait du privé, et à partir de la rentrée des vacances de Pâques, je récupère encore 2 enfants de cette même classe. Les raisons sont multiples, mais une chose de sûre, j'ai récupéré les (nombreux) cahiers des enfants, il y avait 2 enseignantes à mi-temps donc 2 cahiers différents (génial, le travail d'équipe !) remplis de fiches photocopiées. Résultat, le petit déjà arrivé a un "niveau" vraiment pas follichon. Enfin, je dis ça pour être gentille, mais les enfants qui m'arrivent de la PS/MS de ma collègue en début d'année en savent déjà beaucoup plus que lui, et elle, elle ne fait pas remplir des cahiers entiers de fiches. Bref, en école privée comme en école publique, il y a des écoles dans lesquelles on n'apprend pas forcement tout ce qu'il faudrait !

Opposer public et privé n'a vraiment pas de sens!

Je crois que ça dépend vraiment des cas. Mais dans le village où je suis, je pense effectivement que les élèves du privé ont un meilleur niveau, et même je le souhaite car celui de mes élèves est vraiment faible:

1. les enseignants sont en poste depuis longtemps; on a beau dire, quand en plus la classe ne tourne pas terrible, une équipe enseignante en place ça aide, on perd moins de temps tous les ans à mettre en place des habitudes; on connaît les élèves, etc...Moi j'ai des CM1-CM2 qui ne savent pas tenir correctement leurs cahiers du jour, l'un ne sortirait pas son caheir de brouillin pour faire des calculs alors que je lui ai déjà dit que je ne voulais pas les voir dans la marge...Ou sortir ses leçons pour faire un exercice non plus! Et des cE1 qui ne savent pas utiliser leur classeur; les leçons ne sont pas rangées, je trouve souvent un stock de feuilles jetées en vrac dans le casier; bref je vois pas comment je pourrais construire quelque chose de solide en quelques semaines!

2. le public n'est pas le même; j'ai des enfants du voyage, en échec lourd; un enfant handicapé mental reconnu;

3. j'ai les "agitateurs" dont l'inscription aurait été refusée à l'école privée! Ou en tout cas, on aurait peut-être pris le taureau par les cornes, alors que moi je n'ai pas le soutien de ma collègue qui plus est directrice...De plus, les parents qui mettent leur enfant "agitateur" dans le privé, en général c'est parce que'ils ont décidé que ce serait fini le b...et qu'il fallait faire quelque chose..Bon, après ça ne marche pas toujours, parfois l'enfant ne veut pas ou n'est pas motivé.

4. dans le privé les enseignantes ont plus les parents avec elles, alors que moi les "pires" élèves, je n'ai pas vu leurs parents, je n'ai jamais de réponse aux mots que je mets dans le cahier de liaison....

Et puis qu'est-ce que tu as contre les fiches :bleh::angel_not: Voilà de quoi rassurer les parents,non? Eux qui seraient à même de juger, surtout en maternelle, ce qui est important...

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2. le public n'est pas le même; j'ai des enfants du voyage, en échec lourd; un enfant handicapé mental reconnu;

3. j'ai les "agitateurs" dont l'inscription aurait été refusée à l'école privée! De plus, les parents qui mettent leur enfant "agitateur" dans le privé, en général c'est parce que'ils ont décidé que ce serait fini le b...et qu'il fallait faire quelque chose..Bon, après ça ne marche pas toujours, parfois l'enfant ne veut pas ou n'est pas motivé.

4. dans le privé les enseignantes ont plus les parents avec elles, alors que moi les "pires" élèves, je n'ai pas vu leurs parents, je n'ai jamais de réponse aux mots que je mets dans le cahier de liaison....

Voilà qui résume très bien la situation de l'acceuil du tout-venant auquel est astreint le public sans les moyens de le réaliser dans de bonnes conditions. :biggrinthumb:

Je refuse desormais la culpabilation du maître et de ses méthodes quand de tels élèves échouent. Sur la porte de ma classe est écrit CM2, pas classe des enfants de 10/12 ans !

A l'IEN qui me demandait ce que je faisais pour tel enfant, j'ai répondu : "Je le supporte et c'est déjà beaucoup".

Inutile de vous dire comment ce genre de réflexion est appréciée... :wink:

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Bref, en école privée comme en école publique, il y a des écoles dans lesquelles on n'apprend pas forcement tout ce qu'il faudrait !

Opposer public et privé n'a vraiment pas de sens!

Je crois que ça dépend vraiment des cas. Mais dans le village où je suis, je pense effectivement que les élèves du privé ont un meilleur niveau, et même je le souhaite car celui de mes élèves est vraiment faible:

Je ne laisse que ma dernière phrase, pour te montrer que je suis d'accord. Il ne faut pas opposer les deux écoles, et il ne faut pas généraliser non plus. Il y a du bon et du moins bon partout. Et ce n'est pas parce qu'il est indiqué "école publique" ou "école privée" que les parents peuvent être certains de tomber sur "la bonne" école.

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A l'IEN qui me demandait ce que je faisais pour tel enfant, j'ai répondu : "Je le supporte et c'est déjà beaucoup".

Inutile de vous dire comment ce genre de réflexion est appréciée... :wink:

je viens de dire la même chose à une mère qui me demandait ce que je faisais pour son fils alors qu'elle ne le supporte plus elle-même! :devil_2:

pour en revenir au débat , ce n'est pas encore que nous aurons la solution pour les élèves en TGDS ... :glare:

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je n'ai pas encore regardé l'émission... je le ferai demain soir si j'ai le courage... :angel_not:

moi ce qui me désespère dans tout ça, c'est qu'ils (nos têtes "pensantes" au pouvoir) sont en train de tuer l'école à petit feu et qu'on se sent impuissant à les en empêcher.... :sad:

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2. le public n'est pas le même; j'ai des enfants du voyage, en échec lourd; un enfant handicapé mental reconnu;

3. j'ai les "agitateurs" dont l'inscription aurait été refusée à l'école privée! De plus, les parents qui mettent leur enfant "agitateur" dans le privé, en général c'est parce que'ils ont décidé que ce serait fini le b...et qu'il fallait faire quelque chose..Bon, après ça ne marche pas toujours, parfois l'enfant ne veut pas ou n'est pas motivé.

4. dans le privé les enseignantes ont plus les parents avec elles, alors que moi les "pires" élèves, je n'ai pas vu leurs parents, je n'ai jamais de réponse aux mots que je mets dans le cahier de liaison....

Voilà qui résume très bien la situation de l'acceuil du tout-venant auquel est astreint le public sans les moyens de le réaliser dans de bonnes conditions. :biggrinthumb:

Je refuse desormais la culpabilation du maître et de ses méthodes quand de tels élèves échouent. Sur la porte de ma classe est écrit CM2, pas classe des enfants de 10/12 ans !

A l'IEN qui me demandait ce que je faisais pour tel enfant, j'ai répondu : "Je le supporte et c'est déjà beaucoup".

Inutile de vous dire comment ce genre de réflexion est appréciée... :wink:

Je note la phrase "je le supporte et c'est déjà beaucoup",elle me plaît bien ; peut-être vais-je en faire mon credo...il faut d'abord que je vérifie si ce mot a une connotation religieuse :angel_not:

Je ne suis absolument pas motivée pour travailler dans cette classe,et encore moins pour préparer quelque chose pendant les vacances!

Moi mon inspecteur est plus "cool" et m'a fait comprendre que je devais viser l'épanouissement...pas l'apprentissage, pour certains.

Mais combien de discours lénifiants, effectivement, sur ce que nous serions capables de faire pour les élèves en échec...ou plutôt ce que nous devrions être capables de faire. Alors que, bon...Même le RASED vise plus bas pour eux (si ils savent lire à la fin du primaire ce sera déjà bien, et peut-être les 4 opérations mais j'en doute!)

Moi aussi je refuse de culpabiliser, mais il est évident que je ne suis pas satisfaite du travail que je fais et que je vais au boulot sans aucun plaisir...En ce moment je participe au mouvement, j'aimerais me trouver une classe l'année prochaine dans laquelle j'ai envie de travailler...

Tahoney, je suis d'accord avec toi, je le précise! Même si mon post commençait par une par une phrase qui pouvait faire penser le contraire!

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Je copie un mail qu'on m'a fait suivre:

Pour ceux qui ont encore des doutes sur les intentions du gouvernement à l'égard de l'EN, on peut lire à la page 30

de l'instructif document

http://www.oecd.org/dataoecd/24/23/1919068.pdf

publié sous l'égide de l'OCDE:

« [...] Si l'on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à

ce que la qualité baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles ou aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d'élèves ou d'étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus d'inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l'enseignement et l'école peut progressivement et ponctuellement obtenir une contribution des familles, ou supprimer telle activité. Cela se fait au coup par coup, dans une école mais non dans l'établissement voisin, de telle sorte que l'on évite un mécontentement général de la population. »

Un extrait de « La casse du Service public d'Éducation est bien programmée depuis 1996 par l'OCDE »

http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=38026

« Il s'agit bien, comme le conseille cet expert de l'OCDE, de ruiner progressivement la qualité de l'École publique

pour introduire peu à peu une privatisation qui s'imposera comme la seule planche de salut quand la vie dans les établissements ne deviendra plus supportable. »

Un autre excellent article du même auteur;

« Vulnérabiliser les professeurs : une stratégie administrative réfléchie »

http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=36092

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Darcos est-il dans la veine de ces idées, où l'école était déjà un marché, en parlant de "l'offre éducative"?

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Le SE-UNSA a calculé le nombre de postes potentiellement supprimable d'ici la fin du mandat présidentiel, en 2012.

Si on reste sur la base d'un départ en retraite sur 2, cela fait 85 000 postes en moins, rien que dans l'Education Nationale.

Il y a environ 850 000 enseignants. Un enseignant sur 10 !!!

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