lareus Posté(e) 25 février 2009 Posté(e) 25 février 2009 On dévie un peu mais je pense que même la formation proposée pour être "spécialisé" ne donne pas les billes pour gérer ça, ces enfants-là ... En fait, aucune de nos formations ne nous aide à gérer les enfants ... tout ça c'est de la poudre aux yeux ... lareus est songeuse ... Finalement, est-ce que même en mettant des structures, des aides ... tant que ces enfants ou jeunes seront entre des mains de personnels non qualifiés, on n'en sortira pas ! Mais pour qualifier des personnels il faut des sous (pourquoi en Belgique ils accueillent les jeunes français qui sont exclus du système français ? Vous avez ptet vu Envoyé Spécial la semaine dernière là-dessus. C'est parce que EUX donnent les moyens. Faut pas chercher plus loin ! Et ptet parce que leur société accepte mieux la "non-normalité"). Cela fait quelques temps que Lareus pense à écrire un bouquin sur l'EN et ses particularités/dysfonctionnements/procédures obscures/échecs ... Il faudrait TOUT changer mais le gouvernement est "fauché" pour nous et le mammouth va encore râler ! hi hi Bon j'arrête avec mes salades, de toute façon ça n'aidera pas nos collègues à se sortir du pétrin dans lequel ils sont bien collés !
dada Posté(e) 25 février 2009 Posté(e) 25 février 2009 Lareus je viens de lire ce que tu dis sur le systéme Belge, sur un des posts de graffiti j'échange avec une enseignante Belge, elle a en effet des enfants " hors norme" dans sa classe mais elle ne semble pas si aidé que ça....
graindecafé Posté(e) 25 février 2009 Posté(e) 25 février 2009 Moi je parlais de gérer des enfants qui peuvent ne pas relever des structures spécialisées mais d'une aide spécifique... Il me semblait que lareus, à laquelle tu répondais, n'évoquait pas ce type d'enfants mais puisqu'il en est ainsi, je n'insiste pas. Rappelons ce que disais lareus : Ces élèves dont vous parlez ressemblent en beaucoup de points à des élèves relevant d'ITEP ou d'IME. J'ai l'impression que vous parlez de mes élèves ... sauf que moi je suis dans un "nid", j'en ai 7 en crise à gérer 6h par jour ... et sans aide pour ainsi dire.Bref, malgré qu'on me dise que je ne peux rien faire et que "faire" ne sert à rien avec des élèves comme ça (dixit du service médico-psy), je ne me laisse pas faire pour autant. Même s'ils ne comprennent pas, certains passent leur récré assis dans un coin (parfois manu militari) pour éviter qu'ils tapent sur les autres, ils ne comprennent pas forcément mais au moins, les autres ne s'en prennent pas plein la tronche (ce qu'on peut appeler de la maltraitance quand c'est à répétition). Tout ça pour dire que je n'ai pas la méthode miracle, même en IME et que cette "méthode miracle" n'existe pas. Le tout c'est de protéger les autres (ça j'ai fini par comprendre) et tant pis pour ceux qui seront punis. Nous ne sommes pas des Superwomen, n'avons pas la prétention de le devenir un jour, et quand ça devient ingérable, on réagit en protégeant le reste du groupe. Je ne donne pas de solution, je dis juste que en attendant, isolez les violents, on ne pourra pas vous le reprocher (hiérarchie) si vous mettez en avant la protection des autres (mise en danger ...). lareus évoque les situations insupportables rapportées par tartinette, yaka, d'autres collègues sur d'autres posts, et moi-même ici : nous avons dans nos classes des élèves dont le comportement est source de danger, pour les autres élèves, pour eux-mêmes et pour nous. lareus travaille dans un IME : les élèves qu'elle a en charge ont été repérés, "diagnostiqués", une procédure a été mise en place, suivie d'effet, ils ne sont pas dans nos classes dites "normales". Elle nous invite à faire preuve de prudence pour éloigner le danger des autres élèves. Tout le problème, me semble-t-il, consiste à s'entourer d'une équipe d'"experts" qui peut nous aider à y voir clair : les élèves violents de nos classes sont-ils seulement mal élevés, et comment faire pour améliorer leur comportement dans l'école si les parents ne le comprennent pas ? Est-ce que certaines difficultés d'apprentissage ne sont pas à l'origine de leur comportement (je pense à certains enfants dys par exemple, dont le comportement peut s'améliorer lorsque la difficulté est repérée)? Ont-ils des problèmes psy possibles à régler à l'intérieur de l'EN, ou à l'extérieur, tout en restant dans nos classes ? S'ils restent dans nos classes, est-ce à temps complet, et dans quelles conditions (AVS, classe allégée, maître supplémentaire, si cela était possible) ? Ou à temps partiel avec Sessad, CPI, et une AVS pendant le temps de classe ? Relèvent-ils d'une CLIS, d'un Institut spécialisé type IME ? À la relecture de ce sujet, on peut se rendre compte de l'impuissance que nous pouvons éprouver, de la solitude de certains, du manque de lisibilité des procédures, et des lacunes de certains IEN. Chacun dans sa classe se débat, et quand on a le nez dans le guidon, un programme à suivre, 25 ou 30 élèves en face de soi, un cours double, triple, multiple, plusieurs élèves qui "dysfonctionnent" (je ne parle là que du comportement, JBB, pas des difficultés d'apprentissages pour lesquels nous en principe sommes préparés), franchement, c'est dur. De quelles aides avons-nous besoin ? Plus de maître que de classe, comme le formule Dajta, c'est fichu, je crois bien ! Expertise du Rased (des psychologues scolaires, des rééducateurs), tant que c'est encore possible ! Référents MDPH, si on arrive à les joindre et qu'on commence véritablement à travailler avec eux : les orientations et demande d'AVS se font avec eux. Je crois qu'on a surtout besoin qu'en interne les directeurs disposent du temps nécessaire pour aider les collègues à élaborer des solutions et à se retrouver dans les méandres des procédures, qu'ils soient formés à cela. On a besoin de travail en équipe, pour que les difficultés soient prises en charge aussi collectivement, de la PS au CM2 (notamment pour éviter les situations de classes "poubelle" comme dans l'école de yaka). On a besoin de relations suivies avec nos partenaires extérieurs : CMP, CMPP, orthophonistes, CPI. Il faudrait mieux les connaître, comprendre leurs possibilités et les limites de leurs interventions. Lorsque lareus nous parle de ses élèves et y voit des similitudes avec les nôtres, cela ne signifie pas, à mes yeux, que les élèves dont il est question dans les messages de nos collègues ici relèvent d'un IME, mais bien qu'il est difficile de trouver la bonne solution : Yaka peut-elle seule savoir si ses élèves relèvent d'un IME ? tartinette a-t-elle au bout du compte une solution qui fera progresser sa classe sans être sous la menace de violences de son élève ? Bon j'arrête avec mes salades, de toute façon ça n'aidera pas nos collègues à se sortir du pétrin dans lequel ils sont bien collés ! idem !
calia Posté(e) 25 février 2009 Posté(e) 25 février 2009 Lorsque lareus nous parle de ses élèves et y voit des similitudes avec les nôtres, cela ne signifie pas, à mes yeux, que les élèves dont il est question dans les messages de nos collègues ici relèvent d'un IME, mais bien qu'il est difficile de trouver la bonne solution : Yaka peut-elle seule savoir si ses élèves relèvent d'un IME ? tartinette a-t-elle au bout du compte une solution qui fera progresser sa classe sans être sous la menace de violences de son élève ? J'ai eu il y a 2 ans une formation sur la gestion du handicap (procédures, fonctionnement de la mdph...). On nous a dit là-bas que sur les deux prochaines années (donc l'année dernière et cette année), une personne de chaque école allait recevoir cette formation pour être en mesure d'aiguiller ses collègues. Apparemment, c'est loin d'être le cas!... en tout cas, depuis cette formation, j'ai bien retenu que la proposition d'orientation de l'élève ne repose pas sur les seules épaules de l'enseignant et qu'il ne faut pas hésiter à ameuter tout le monde quand on a un problème avec un enfant. (D'ailleurs, pour mettre les choses au clair, un problème de comportement peut être reconnu comme un handicap par la mdph.) Bon bien sûr, pour avoir de l'aide et faire bouger tout le monde, il faut souvent faire du harcèlement téléphonique... D'abord le RASED, puis le médecin scolaire (ou PMI si c'est en maternelle), ensuite équipe éducative avec tout ce petit monde et les parents, en invitant le référent si ceux qui ont observé l'enfant (et donc pas seulement l'intit) pensent qu'il faudra faire appel à la mdph (il est donc utile que tout le monde se soit contacté avant par téléphone pour faire un bilan de ce qu'il a constaté). Lors de cette équipe éducative, les personnes présente font une propostion qui sera examinée et validée ou non par la mdph (scolarisation à temps partiel, attribution d'une AVS, sessad, orientation...). Le référent (si il est compétent) prendra ensuite contact avec la famille pour l'aider dans les démarches, puisque les demandes à la mdph doivent émaner des parents, et guidera l'enseignant pour une démarche parallèle. Toutes ces démarches sont longues, donc il faut s'y prendre tôt dans l'année, et ne pas se dire "ça va peut-être s'améliorer après les vacances..." trop longtemps. En attendant que les solutions "officielles" soient mises en place, l'équipe éducative peut aussi décider de mesures provisoires, en accord avec les parents (les sanctions, le changement de classe à certains moments de la journée, la présence des parents obligatoires pour les sorties...). Pas de miracles, mais depuis ce stage, j'ai eu dans ma classe un enfant autiste, puis un enfant psychotique, j'en ai bavé, mais au moins je ne me suis jamais sentie seule, tout le monde m'a bien épaulée, et les orientations ont été faites correctement il me semble (CLIS et ITEP). Bon courage à tous!
dhaiphi Posté(e) 25 février 2009 Posté(e) 25 février 2009 D'ailleurs, pour mettre les choses au clair, un problème de comportement peut être reconnu comme un handicap par la mdph. Je le note avec le plus grand intérêt.
calia Posté(e) 25 février 2009 Posté(e) 25 février 2009 D'ailleurs, pour mettre les choses au clair, un problème de comportement peut être reconnu comme un handicap par la mdph. Je le note avec le plus grand intérêt. Le problème, c'est que personne ne le sait! Mon "psychotique" n'avait pas de handicap physique ou mental, il avait juste des problèmes psychologiques qui le rendaient violent, instable, incapable d'apprendre dans une classe normale. On a obtenu de la MDPH : une AVS à mi-temps, une scolarisation à temps partiel (mais il était en GS) et une orientation en ITEP.
JBB Posté(e) 25 février 2009 Posté(e) 25 février 2009 À la relecture de ce sujet, on peut se rendre compte de l'impuissance que nous pouvons éprouver, de la solitude de certains, du manque de lisibilité des procédures, et des lacunes de certains IEN. Chacun dans sa classe se débat, et quand on a le nez dans le guidon, un programme à suivre, 25 ou 30 élèves en face de soi, un cours double, triple, multiple, plusieurs élèves qui "dysfonctionnent" (je ne parle là que du comportement, JBB, pas des difficultés d'apprentissages pour lesquels nous en principe sommes préparés), franchement, c'est dur. Lorsque tu parles de stuctures spécialisées, tu dois vouloir parler de stuctures pour "handicap"... Je ne voulais qu'évoquer les "récalcitrants scolaires", les "grands résistants", pour qui, en effet, le fait de rester le c..l sur une chaise à ne pas pouvoir faire grand chose et sans rien y comprendre, pendant "quelques" années, peut effectivement les conduire à une grande "pénibilité"... La plupart de ceux là, que les collègues "supportent" plus que difficilement ne sont pas classés "handicapés"... Et pourtant, les Clad offraient des solutions... A+ JBB
dada Posté(e) 25 février 2009 Posté(e) 25 février 2009 D'ailleurs, pour mettre les choses au clair, un problème de comportement peut être reconnu comme un handicap par la mdph. Je le note avec le plus grand intérêt. Attention pour que ce soit reconnu il faut qu'il y ait une attestation médicale de handicap sinon ça ne marche pas.
calia Posté(e) 25 février 2009 Posté(e) 25 février 2009 D'ailleurs, pour mettre les choses au clair, un problème de comportement peut être reconnu comme un handicap par la mdph. Je le note avec le plus grand intérêt. Attention pour que ce soit reconnu il faut qu'il y ait une attestation médicale de handicap sinon ça ne marche pas. Non, dans le cas que je cite, le médecin scolaire a bien vu l'enfant, mais il n'y a pas eu d'attestation de handicap, juste lettre qui décrivait les problèmes de cet enfant. Mais bien entendu, pour saisir la mdph, il faut que l'enfant ait été observé par un médecin (scolaire ou non).
graindecafé Posté(e) 25 février 2009 Posté(e) 25 février 2009 À la relecture de ce sujet, on peut se rendre compte de l'impuissance que nous pouvons éprouver, de la solitude de certains, du manque de lisibilité des procédures, et des lacunes de certains IEN. Chacun dans sa classe se débat, et quand on a le nez dans le guidon, un programme à suivre, 25 ou 30 élèves en face de soi, un cours double, triple, multiple, plusieurs élèves qui "dysfonctionnent" (je ne parle là que du comportement, JBB, pas des difficultés d'apprentissages pour lesquels nous en principe sommes préparés), franchement, c'est dur. Lorsque tu parles de stuctures spécialisées, tu dois vouloir parler de stuctures pour "handicap"... Je ne voulais qu'évoquer les "récalcitrants scolaires", les "grands résistants", pour qui, en effet, le fait de rester le c..l sur une chaise à ne pas pouvoir faire grand chose et sans rien y comprendre, pendant "quelques" années, peut effectivement les conduire à une grande "pénibilité"... La plupart de ceux là, que les collègues "supportent" plus que difficilement ne sont pas classés "handicapés"... Et pourtant, les Clad offraient des solutions... A+ JBB J'avais bien compris, JBB, c'est pourquoi j'ai bien précisé que je n'évoquais "que" les élèves au comportement violent, puisque c'est le sujet ici. Mais tu as raison, nous avons des élèves qui souffrent dans nos classes car "empêchés" ou "résistants" : notre bienveillance et notre vigilance envers eux doivent être constamment renouvelées, afin de pouvoir au bout du compte les mener vers une réussite, quitte à ce que ce soit malgré eux ! Ces élèves qui ne relèvent pas de CLIS, et qu'on conduit à bout de bras jusqu'à la fin du CM2 en espérant qu'il y aura des places en SEGPA, et qu'ils seront acceptés : les SEGPA, dans notre secteur, n'acceptent pas les enfants qui ont, en plus de leurs difficultés, des problèmes de comportement... Un vrai défi, donc, pour nous, de veiller à ce qu'ils restent de braves gosses, qu'ils gardent confiance en nous, et leurs familles aussi, pour trouver la meilleure solution pour leur avenir. Quand on a encore la chance d'avoir un maître d'adaptation qui intervient dans l'école, ceux-là sont prioritaires, je crois. C'est aussi pour tous ceux-la que la disparition des Rased est une vraie calamité.
tartinette Posté(e) 26 février 2009 Posté(e) 26 février 2009 Dans une école de notre circonscription, un enfant de maternelle signalé par son instit comme violent (cettte dernière non écoutée par son IEN, la même que moi ) a envoyé, sur un geste volontaire, un autre enfant de l'école à l'hôpital , avec une tête "comme une pastèque" : ITT de plus de 8 jours. Les parents de la victime portent plainte. Qui va être responsable maintenant ? Faute de formation pour les enseignants à l'accueil de tels enfants , faute de maître surnuméraire, faute de personnel formé dans les écoles banales, il faut se battre pour qu'il y ait orientation dans les structures spécialisées où parfois il est nécessaire de les scolariser pour leur bien et celui des autres car l'intégration n'est pas toujours possible ni souhaitable (et se battre pour qu'il y ait aussi plus de places dans ces structures). Pour ma part, fatiguée de me battre presque toute seule (le soutien de l'équipe à part celui d'un collègue est resté oral pour l'instant) contre l'inertie de la machine EN, avec un directeur qui est (je n'arrive pas à démêler le vrai du faux....) soit perdu dans les démarches , soit soumis à une presson forte de la hiérachie pour temporiser, pour faire comme si l'Ecole pouvait assurer, j'ai transmis le "dossier" à un syndicat qui s'occupe des démarches auprès de l'inspecteur d'acacémie (ils peuvent squizzer la voie hiérachique eux !) ... Je reprends lundi matin avec un énorme pansement à a main droite, consécutif à un efracture ouverte au doigt .... Je suis incapable de le maintenir physiquement, encore moins que d'habitude .....S'il fait une crise .... , j'espère vraiment que l'inspectrice aura eu raison et que cet enfant n'est pas dangereux sinon ....mes pauvres élèves !!!!
giga Posté(e) 26 février 2009 Posté(e) 26 février 2009 Cela fait quelques temps que je suis ce post en "sous-marin" ayant eu à subir quelques années des enfants agressifs et violents ... Mais là, je ne peux m'empêcher d'intervenir : (tant pis si cela tombe comme un cheveu sur la soupe !) - Reprendre avac un pansement suite à une fracture ouverte très mauvaise idée !! Je ne ferais pas de commentaires sur ton dirlo mais je connais quelqu'un qui peut sauter la voie hiérarchique et qui en plus est drôlement efficace : les parents Une petite pétition ou tout simplement quelques parents qui téléphonent inquiets pour la sécurité de leur enfant ... testé et approuvé : ça marche du tonnerre !!
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