Problèmes d'autorité...

[FennJA]

"Ce n'est pas vous le pb, il y a des classes difficiles et d'autres moins, ne prenez pas les remarques des élèves pour vous, ils ne vous en veulent pas à vous personnellement mais à ce que vous représenter, certains ne changeront jamais et c'est avec le temps et des mois passés avec eux que vous obtiendrez des résultats, surement pas en étant là 1 semaine!!!"

mais on les laissera là quand même, à user la santé des enseignants et à pourrir la vie de leurs camarades, parce qu'on ne sait pas quoi en faire...

Hélas, oui .

Pour l'autorité, il y a un "conseil" (je n'aime pas en donner) qui me parait fondamental. Surtout ne pas perdre confiance et au contraire faire comme on le ressent plutôt que de croire ou d'essayer d'appliquer telles ou telles balivernes de certains CP...

Tu pourrais multiplier les préparations, les détailler à outrance; si tu n'es pas sûre de toi ou si ce sont des démarches imposées, il y a bcp de risques que ça ne marche pas...Après, c'est certain , il y a une question d'expérience. Autre risque, trop en faire dans la journée, ça c'est le piège...en les gavant, ça risque de dégénérer

C'est bien mon problème: la confiance en moi. Demain, j'ai les deux conseillers pédas qui viennent me voir (car un est spécialiste du CP et l'autre de la maternelle). Ma collègue de cycle2 m'a dit que je pouvais leur demander de prendre la classe en main pour voir comment se comportent les élèves avec eux, parce que j'ai de sacrés loulous et comme j'ai toujours l'impression que je suis nulle, je dois faire la part des choses.

Pour les démarches imposées, c'est vrai que ça marche moins bien voire pas du tout.

Aujourd'hui, journée en vrac car ils n'ont pas arrêté de se chamailler, lors de l'écriture "trop fastoche" d'après eux (V,W et X en capitales), certains ont mis une heure (en 2 fois) à le faire car soit baclaient, soient ne respectaient pas les lignes, soit gribouillaient tout et n'importe quoi... soit n'écrivaient rien car "trop dur". Ils ont quasi tous besoin que je sois avec eux, à leur tenir la main, à les rassurer, mais j'ai 6 CP dont deux dont le maintien en GS a été refusé, à faire travailler.

Certains jours, je me dis qu'ils ont quand même appris pas mal de choses, mais d'autres, c'est déprimant de les voir se disputer pour une gomme, un regard, etc

J'avais demandé un poste de ZIL car je suis très fatiguée physiquement et moralement et je voulais reprendre confiance en moi en navigant dans les classes, en essayant des idées perso que je n'ose pas mettre en oeuvre dans "ma" classe, en me lachant. C'est loupé (pour l'instant). Je sais que le ciel n'est pas plus beau ailleurs, mais j'aimerais bien que mes élèves se calment un peu. Hier, je me suis cassée la voix à force de raler. Une petite a dit que je ne pourrais pas venir aujourd'hui si je ne pouvais plus parler, j'ai dit que le cas échéant, un remplaçant viendrait, et là une élève a déclaré qu'elle serait infernale si elle avait une autre maitresse

[Goëllette]

C'est bien mon problème: la confiance en moi. Demain, j'ai les deux conseillers pédas qui viennent me voir (car un est spécialiste du CP et l'autre de la maternelle). Ma collègue de cycle2 m'a dit que je pouvais leur demander de prendre la classe en main pour voir comment se comportent les élèves avec eux, parce que j'ai de sacrés loulous et comme j'ai toujours l'impression que je suis nulle, je dois faire la part des choses.

"Montrez-moi, Madame, comment vous vous y prenez, vous qui êtes une spécialiste !"

Et tant qu'à faire, qu'elle te montre au moins une heure d'affilée !

De la même manière qu'on propose aux gens qui passent un oral d'imaginer les membres du jury sur les wcs, tu peux également essayer de trouver les raisons profondes, pour regonfler ton ego, qui ont poussé un certain nombre de ces braves gens à passer le CAFIPEMPF ou le CAPASH.

[FennJA]

C'est bien mon problème: la confiance en moi. Demain, j'ai les deux conseillers pédas qui viennent me voir (car un est spécialiste du CP et l'autre de la maternelle). Ma collègue de cycle2 m'a dit que je pouvais leur demander de prendre la classe en main pour voir comment se comportent les élèves avec eux, parce que j'ai de sacrés loulous et comme j'ai toujours l'impression que je suis nulle, je dois faire la part des choses.

"Montrez-moi, Madame, comment vous vous y prenez, vous qui êtes une spécialiste !"

Et tant qu'à faire, qu'elle te montre au moins une heure d'affilée !

De la même manière qu'on propose aux gens qui passent un oral d'imaginer les membres du jury sur les wcs, tu peux également essayer de trouver les raisons profondes, pour regonfler ton ego, qui ont poussé un certain nombre de ces braves gens à passer le CAFIPEMPF ou le CAPASH.

Je suis trop fatiguée (j'ai dormi 3h sous l'effet du stress), je ne comprends pas ...

Ils sont venus mais ont été super sympas. Ils sont arrivés à la récréation, m'ont demandé de leur expliquer ce qui me posait problème et m'ont donné des conseils et m'ont même proposé de venir m'aider après la classe pour la réorganiser (car pas assez d'espace, trop de tables, bancs mangeant de l'espace, etc).

Mes élèves ont très bien travaillé avant leur arrivée (mais je les avais prévenus que deux messieurs allaient venir pour les regarder travailler et ce matin, à la garderie,une petite briefait tout le monde "on doit être sages").

Je leur avais envoyé un mail hier soir pour leur demander s'ils pouvaient prendre mes élèves, ils ont refusé, car pas assez de temps pour préparer et car ils ont une grosse voix, les élèves ne les connaissaient pas donc les élèves seraient impressionnés et ça ne reflèterait pas l'ambiance de classe que je peux avoir avec eux. Ils sont partis après la récréation (car j'étais trop stressée) et l'un d'eux a passé un savon à certains car ils étaient au coin regroupement et ils jouaient. Le CP resté avec moi m'a dit que son collègue allait les faire se calmer mais que c'était à cause de sa grosse voix que ça fonctionnait (j'ai une voix de crécelle), donc c'est normal qu'ils l'écoutent (la maitresse G m'avait dit que ce n'était pas normal que le collègue enseignant l'occitan se fasse respecter et pas moi). Ils m'ont aussi dit, si ça pouvait me rassurer, que la collègue précédente avait eu de gros soucis avec sa classe de GS-CE1,donc que je n'étais pas la seule à rencontrer des difficultés.

La moitié de mes élèves sont de fin d'année (sur mes 6 CP, 4 sont nés en novembre...)

Je commence à me sentir en confiance et ça me fait du bien de voir qu'ils ne sont pas là pour m'enfoncer (très mauvais souvenirs de ma prolongation)

Ils ont même demandé au collègue de maternelle s'il pouvait faire un décloisonnement avec moi en début d'après-midi pour alléger ma classe!

[Zarko]

Bon, il y a des points positifs, si déjà ils ne t'ont pas enfoncée, c'est pas mal (méfie-toi quand du côté très sympa).

Pour le coup de prendre la classe, tes CP ont raison: calmer une classe infernale quand ils ne connaissent pas le maître, c'est assez facile (je suis capable de le faire ). Mais c'est faussé, pas sûr que je les gèrerais sur l'année et, surtout, c'est pas terrible de te donner un semblant de recette autoritaire qui ne fonctionnera pas avec toi (ou n'importe qui d'autre), c'est aller au casse-pipe garanti dans qq jours...D'après ce que tu écris, tu tombes dans le piège du "manque d'expérience" avec une classe difficile et des élèves qui vont facilement en profiter...Pour la réorganisation de la classe, oui, pourquoi pas, mais qui n'a pas rêvé d'avoir une classe plus spacieuse...Ce dont il faut que tu te méfies , c'est les parents des élèves qui "fonctionnent", si tu ne les as pas "dans la poche", ce sont eux qui risquent de vraiment t'emmerder (ils vont se dire que la maîtresse n'a pas d'autorité , que leur enfant ne peut pas travailler, qu'il est fatigué etc.). Donc , change l'ambiance de ta classe car sinon, tu ne tiendras pas...Et surtout, garde ou forge-toi une confiance !

Décloisonner avec les GS, oui, mais il ne faut pas que ta collègue se dise qu'elle fait ça à cause de toi (style venir te dire qu'avec elle, les élèves sont sages ...).

Si elle vient te dire qu'elle ne les veut plus parce qu'ils sont trop pénibles, ben, c'est bon signe (c'est de l'humour bien sûr).

[FennJA]

Merci

Pour mon collègue de maternelle, je ne leur avais pas demandé de lui demander s'il pouvait les prendre (j'estime que l'équipe enseignante aurait pu y penser avant la rentrée et le proposer). Il avait pris mes GS une fois, mon ATSEM étant malade, en début d'après-midi et il m'avait dit qu'ils étaient très énervés et beaucoup moins à l'écoute que l'année dernière... et que je devais convoquer les parents pour leur dire qu'il y avait un problème avec leurs enfants. Mon problème: il n'a pas fait de livret scolaire l'année dernière, donc je n'ai aucune preuve de leurs acquis de MS. De toute façon, j'imagine très bien les parents dire ensuite que les élèves vont avec lui car il les gère mieux que moi.

Pour l'espace, j'avais fait rajouter deux tables de deux car je trouvais mes élèves trop les uns sur les autres... (5 sur une petite table ovale en particulier) Ils me proposent de faire des groupes de 5 sur 2 tables de 2.

Pour la confiance, je désespère car avant mes problèmes de santé, je n'en rencontrais aucun (mais bon, je m'occupais de la garderie et les commentaires mal placés des parents ne m'atteignaient pas). Aujourd'hui, mon plus gros souci est de ne pas m'occuper de ce que disent les parents, les collègues etc. Et avec la fatigue dûe à mon anémie (je croise les doigts pour que ce ne soit pas une dépression), je ne vois que ce qui ne va pas. Je ne dis que ce qui ne va pas. Quand j'avais été prolongée, avec mes GS-CP, je me faisais lyncher par l'IUFM et l'IA car quand je suivais les conseils, on me reprochait de ne pas faire seule, quand je ne les suivais pas on me reprochais de ne pas les suivre, mes élèves de GS et CP avaient un super niveau mais d'après les institutions, ce n'était pas normal qu'ils soient aussi bons avec moi comme maitresse... Sans compter qu'ils se faisaient la guerre sur les méthodes et façons de procéder. Je garde des séquelles de ces premières années d'enseignement. Ensuite, j'ai passé 3 ans dans une école avec des classes difficiles (d'après la maitresse G, je ne pouvais pas tomber sur pire plus tard), la CP était venue une fois car j'avais un groupe d'élèves très durs (un se roulait par terre en hurlant la moitié de la journée, d'autres se cachaient sous les tables) et elle m'avait dit d'attendre le début de l'année suivante pour revoir les règles de vie.

J'ai commencé dans le métier avec l'étiquette "mauvaise maitresse" collée par l'IUFM. C'est ancré, mais pourtant, j'aime ce métier quand même sinon j'aurais essayé de me reconvertir. Je vais travailler sur la confiance en moi.

Pour les GS, je n'ai pas beaucoup de matériel (surtout pour faire des manipulations en numération etc) et il n'y a plus de budget.