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La peur dans l'eau


Calmar

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Un grand merci pour toutes ces infos intéressantes. C'est sympa de les partager !!! :wink:

A quoi serviraient des connaissances et des compétences acquises si je les gardais pour moi. Certes, je pourrais comme certains en faire un commerce, mais cette façon de faire ne correspond pas à mon éthique .

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La peur dans l'eau, une peur apprise

La phylogenèse humaine ne fait pas de l’être humain un être amphibie. Toutefois, il possède une capacité d’adaptation qui lui permet, dans certaines conditions, de développer des habiletés et des compétences utiles et nécessaires à son évolution dans le milieu aquatique

Au cours de son développement, de nombreuses informations sont transmises et stockées par son cerveau.

Des processus neuraux complexes lui permettent d’assurer un équilibre vertical, la constitution de diverses mémoires lui assurent une capacité à se déplacer, à apprendre, à penser, à créer...

Si la peur est un processus inhérent au fonctionnement de l'être humain, la peur dans l'eau est apprise. Elle résulte de deux cas typiques:

- L"empreinte éducative ou "Réponse émotionnelle implicite conditionnée"

- L'expérience aquatique nocive ou "Réponse émotionnelle implicite apprise"

Le second cas est sinon le plus répandu, du moins le plus évoqué.

L'empreinte éducative ou réponse émotionnelle implicite conditionnée :

Le sujet a fait l’objet d’un “modelage abstrait” provoquant une anticipation irrationnelle et nocive de sa relation avec l’espace sous-marin.

Ce modelage est un processus projectif de la propre peur d’un modèle sur l’enfant qui l’intègre dans son système de fonctionnement.

Il élabore alors des représentations irrationnelles de cet espace dans lesquelles il s’inclut et qui remet en question sa propre existence

Albert Bandura explique comme suit le "modelage abstrait" :

« (…) Dans le modelage abstrait, les observateurs extraient les attributs communs aux diverses réponses fournies par le modèle,

ils formulent des règles qui permettent de produire un comportement présentant des caractéristiques dérivées des circonstances similaires

bien que les observateurs n’aient jamais vu le modèle en train de répondre dans une telle situation ».

L'enseignant, l'éducateur, le parent ou toute autre médiateur constituent des références dont le jeune sujet se servira pour façonner sa propre réalité du monde qui l'entoure. Nombreux sont les facteurs qui interviendront au cours de son évolution et qui auront une action d'influence sur son devenir.

L'expérience aquatique nocive ou réponse émotionnelle implicite apprise

Le sujet a été soumis à une stimulation génératrice d’une émotion dont la tonalité est égale ou supérieure à un point critique ou point de rupture. Ce point de rupture varie en fonction de critères personnels à chaque sujet.

Dans son ouvrage: "Le cerveau et la liberté" Pierre Karli décrit ainsi le processus de réminiscence d'un vécu antérieur : (…) C’est aussi au sein du cerveau que le vécu individuel, c’est-à-dire l’expérience acquise par l’individu dans ses interactions avec l’environnement, laisse des traces qui instruisent le cerveau et lui servent ultérieurement de références (…)

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Je me permets de vous offrir une fable de ma composition, vos élèves l'apprécieront peut être

Le poète l'oisillon et la petite fée

Dans un sous-bois d'été chantait un oisillon

D'une aile maladroite il bravait l'équilibre

Etait-il mésange, rossignol ou pinson

De son sifflet naissant sortait sa joie de vivre

Attentif au spectacle dans un coin silencieux

Un poète admirait l'inconsciente jeunesse

De ce petit oiseau dans le matin joyeux

Que le soleil de juin remplissait d'allégresse

Près de là confondue aux rayons de lumière

Une petite fée contemplait le tableau

Sa baguette magique fit la scène familière

Entre poète jeune fée et petit oiseau

Connais-tu la beauté des saisons de la vie

Le charme printanier ou la froidure d'hiver

Connais-tu les parfums de campagne fleurie

Les senteurs de l'automne enrichies par la terre

L'oisillon étonné des questions de la fée

Ne savait quoi répondre car n'ayant pas vécu

Par les mots du poète il se laissa guider

De sa rime sensible il embellit sa vue

Du savoir des anciens notre vie s'enrichit

Les années ne sont pas un obstacle creusé

La richesse de l'Homme vient de son harmonie

De sa vision du monde qu'il aura façonnée

G. C-M

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Bonjour tout le monde

Je vous propose de vous rendre sur mon blog; j'y ai ajouté un document vidéo qui traite des neurosciences et de l'apprentissage. IL figure sur la liste des liens.

Le contenu est très intéressant et tente d'apporter des éléments de compréhensions sur les mécanismes et processus neurologiques qui interviennent lorsque nous apprenons.

www.peurdansleau.com

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Chacun a pu se rendre compte que les conceptions que je développe, d'une façon générale pour l'apprentissage de la natation et plus spécifiquement pour la désensibilisation de sujets craintifs aquatiques, se réfèrent aux apports de connaissances générées par la recherche en neurosciences.

Quel peut être l'intérêt pour un praticien de savoir ce qui peut se passer dans le cerveau d'un individu lorsqu'il est confronté à une situation aquatique, comment se construit son équilibre postural, quel est l'intérêt de connaître les mécanismes et les processus qui s'activent dans telle ou telle situation?

Le rôle du pédagogue n'est-il pas de proposer simplement une succession de situations aussi diversifiées que possible et de constater a posteriori que des acquisitions se font selon nos attentes, moins chez certains, voire pas du tout chez d'autres.

La nature n'est-elle pas ainsi faite, certains montent dans un train qui avance et d'autres restent sur le quai de la gare ?

Une telle considération est excessive et même inconcevable, car chacun possède un potentiel d'apprentissage, et bien évidement tout l'art du pédagogue sera de faire en sorte que le sujet puisse l'exploiter et l'exprimer au mieux.

Mais pour cela, nous nous devons de connaître les mécanismes et processus qui sont à l'origine de nos comportements et de nos réactions dans une situation donnée. Certes, le système nerveux est d'une extrême complexité, mais les apports de savoir dans ce domaine nous permettent de disposer d'éléments d'appréciations suffisamment pertinents pour élaborer un contenu pédagogique aussi adapté et personnalisé que possible.

Apprendre durant la période d'évolution et apprendre à l'âge adulte

L'expérience d'un de mes proches m'a permis de constater que lorsque nous sommes écoliers, collégiens ou lycéens le "bachotage" est la façon qui nous permet de mémoriser des connaissances nouvelles. Plus tard, ce n'est plus le cas, celles et ceux qui par exemple ont repris des études ont pu constater que ce système ne fonctionne plus. Pour mémoriser et apprendre, il faut comprendre.

Enseigner et éduquer c'est aussi apprendre. Nous apprenons à découvrir un sujet, à l'observer avec un regard particulier, à analyser sa façon de fonctionner, à connaître ses réactions et tout cela afin de le comprendre. Ce n'est que lorsque nous l'avons compris que nous sommes en mesure de lui proposer une forme pédagogique qui lui convient et qui lui permet d'acquérir des savoirs qu'il sera en mesure d'appliquer pour lui-même.

L'eau n'est pas un espace neutre

Cet espace n'est pas neutre car il est générateur d'émotions qui peuvent s'exprimer à des degrés de tonalité variables. Ces émotions peuvent à l'extrême être traumatisantes.

Comme je l'ai évoqué dans d'autres articles de ce blog, l'expérience aquatique nocive est un cas fréquent d'aversion. Le plus souvent ce sont des erreurs pédagogiques qui provoquent ce type de réaction.

A l'origine de ces erreurs, il y a l'incapacité du médiateur à savoir lire et comprendre les messages non verbaux qui nous sont envoyés par un sujet en situation. Ce manque de compétence trouve sa solution dans l'acquisition de connaissances qui émanent des neurosciences.

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Déconstruire pour construire

Tout au long de son développement, l'être humain définit des repères, élabore des stratégies posturales, motrices etc. Ce développement est conditionné par deux paramètres :

L'un se réfère à l'espèce à laquelle il appartient (phylogenèse):

- c'est un bipède érigé,

- ses membres inférieurs sont moteurs,

- ses membres supérieurs sont équilibreurs,

- une organisation subtile alliant l'horizontalité du regard, l'alignement de différents segments corporels (tête, épaules, bassin, sole plantaire) intervient pour le maintien de son équilibre postural

L'autre à l'environnement qui l'entoure (ontogenèse). A partir de sa spécificité humaine, il va développer des habiletés diverses qui faciliteront son adaptation à un environnement particulier.

C'est par la "déconstruction" préalable de la sensorialité acquise au cours de son développement de terrien, et la construction d'une nouvelle sensorialité particulière au milieu aquatique qu'il pourra opérer une mutation motrice, posturale et respiratoire, il passera de la verticalité à l'horizontalité, modifiant par là-même ses repères initiaux de terrien, il tendra vers une accoutumance à la verticalisation du regard, à l'acceptation de la perte des appuis proprioceptifs de la sole plantaire, à l'inversion motrice, à la modification du mode respiratoire, à la dissociation segmentaire, à la synergie musculaire motrice et de maintien postural...

Ces mutations qui lui permettront de s'adapter au milieu aquatique s'opèreront avec facilité chez l'enfant dont l'ensemble de l'organisme est en pleine phase d'évolution. Bien qu'il s'inscrive dans une phase de déclin, l'adulte sera malgré tout en mesure d'effectuer ces transformations. La durée sera plus longue, les acquisitions seront moins fines, l'aisance sera moindre.

Un élément que j'ai déjà souligné conditionnera l'adaptation de chacun des sujets: enfant et adulte, il s'agit de la tonalité émotionnelle à laquelle seront confrontés l'un et l'autre.

L'adulte est le résultat de ce qu'il a fait au travers des émotions qu'il a vécues, l'enfant sera le résultat de ce qu'il fera au travers des émotions qu'il vivra.

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Le nageur expert peut il avoir peur dans l'eau ?

Au cours des expériences qu'il a vécu dans l'eau, durant toute le phase dite de familiarisation, le nageur aa élaboré des mémoires référentielles nécessaires pour constituer un répertoire de réponses adaptées à la diversité des situations aquatiques avec lesquelles il est confronté.

Chez le sujet débutant ces mémoires n'existent pas encore. C'est pourquoi, lorsqu'il se trouve dans l'eau, notamment à une profondeur supérieure à sa taille, il est brutalement confronté à la perte de ses repères habituels: visuels, tactiles, proprioceptifs. Les afférences neurales nouvelles ne lui permettent pas de donner une réponse adaptée à la situation.

Dés lors, l'espace aquatique intervient comme un agent stressant que chacun perçoit à un degré d'intensité variable. Une mémoire liée à l'expérience, telle qu'elle a été vécue par le sujet se constitue. C'est la mémoire épisodique. Elle inclut, entre autre, les aspects procéduraux : motricité et les aspects émotionnels : joie, peur...

L'expression "vaincre la peur de l'eau" est impropre.

La peur est une émotion d'anticipation. Elle informe l'organisme d'un danger potentiel. Ce n'est pas ce qui se produit dans le présent qui représente un danger, mais ce qui pourrait arriver dans un avenir plus ou moins rapproché.

Nul n'est donc à l'abri d'être confronté au phénomène de peur dans l'eau, qu'il soit débutant ou nageur expert, c'est le contexte particulier dans lequel se trouve le sujet, et l'anticipation irrationnelle de ce dernier qui sont, pour partie, à l'origine du déclenchement du processus de peur.

Ainsi, un nageur, même s'il est expert, peut éprouver ce type de peur. Par exemple, il peut être pris de panique s'il fait de la plongée sous-marine. En effet, se trouver à vingt mètres sous la surface de l'eau, peut devenir insupportable.

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Je vous propose de vous rendre sur mon blog, j'y ai ajouté quelques images d'un circuit simple, mais dont l'utilisation pertinente permet une médiation pour les élèves débutants craintifs.

www.peurdansleau.com

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Résultant d'un regard empathique, ces repères nous permettent d'identifier le "non-dit", de déterminer l'état émotionnel non seulement en situation, a posteriori, mais surtout en amont de l'engagement dans une action.

L'entrée dans l'eau

Prenons pour exemple un groupe d'enfants qui s'apprête à descendre dans un bassin de natation. Les comportements que l'on va pouvoir observer sont caractéristiques : Il y a le gaillard celui qui, dans la cours de récréation se distingue en s'imposant aux autres.

Nous le retrouvons encore en première place même s'il est tout débutant et ne possède pas d'expérience aquatique.

Il lui arrivera que l'ardeur qu'il emploie pour s'imposer, se traduise par un désenchantement un fois dans le bassin. L'eau se charge de lui faire comprendre que les données ne sont pas les mêmes que dans la cours.

Déstabilisé, il perdra de sa suprématie et déclenchera quelques sourires discrets ou affirmés de ses camarades.

Si une file s'est constituée derrière ce gaillard, elle se termine en général par ceux qui sont les plus craintifs, les plus réticents. Parfois, certains enfants se laissent distancer de quelques mètres.

Le positionnement des avant bras, fléchis, collés sur la poitrine, les mains croisés sur la bouche caractérisent un repliement sur soi. Ce positionnement typique est un moyen de se préserver, de faire comprendre sa difficulté à s'engager. Ce ne sont pas les mots qui explicitent, mais le corps.

Souvent, des tremblements accompagnent ces moments. Attribués à tort à la température ambiante, ils sont le plus souvent, le résultat d'une réaction neurovégétative provoquée par le déclenchement d'un processus de stress significatif d'une impossibilité momentanée de s'adapter à la situation.

La descente dans l'eau

L'enfant craintif montre un corps monobloc, le déplacement est lent, le pas est peu rassuré, hésitant. Le contact avec le bord du bassin est une aide appréciée. L'évitement d'éclaboussures éventuelles en provenance des autres enfants traduit une difficulté à s'immerger le visage.

Si la descente dans le bassin s'effectue par un saut, la réception s'avère être sans souplesse. Là également le corps est raide.

Chez ces sujets, l'individualisme est de rigueur. Le camarade de jeu dans la cours de récréation devient un risque potentiel supplémentaire.

Une situation ludique peut être un jeu pour certains et pas pour d'autres. Le jeu n'est un jeu que si le sujet le perçois comme un jeu et non comme une situation perturbante.

(A suivre)

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Permettez moi quelques lignes de ma composition pour vos élèves

Setter d'Irlande

Mon compagnon "le chien" un jour s'en est allé

Vers des espaces purs où le temps n'a pas cours

Gambade mon ami gambade en liberté

Dans ces lieu il n'est point ni de nuit ni de jours

Vieux complice d'hier au regard désarmant

Devant l'âtre éclairé par la braise rougie

Tu aimais la douceur de mes doigts caressants

Sur ton pelage roux par le calme envahi

Poursuites effrénées sur les plages immenses

Balades parfumées dans les sous-bois d'automne

Sur les chemins brumeux il manque ta présence

Tes aboiements joyeux plus jamais ne résonnent

Souvent je pense à toi mon compagnon "le chien"

Gambade en liberté mon ami de toujours

Il est des souvenirs qui parfois font du bien

Je sais que tu aboies où le temps n'a pas cours

G. C-M

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Ce second volet traite de la chute, et du plongeon.

Pour le terrien, la chute est synonyme de risque et de blessure. Plus le positionnement est élevé plus le risque grand. Qu'elle soit avant, arrière, latérale ou inversée (tête la première) elle fait l'objet d'une stratégie de réception, dont l'objectif est d'amortir autant que possible le contact avec le sol.

Lorsque le sujet débutant est confronté avec une chute dans l'eau, il est brutalement privé de tous ses repères posturaux d'équilibration. Il reproduit alors spontanément la gestuelle liée à la chute dans un contexte terrestre :

La chute verticale

- Le regard est dirigé vers la surface de réception, l'eau en occurence.

- Les bras et les mains, derniers remparts de protection, se positionnent vers le bas selon le cas.

- Les jambes fléchissent sur les cuisses, quant à ces dernières elles fléchissent sur le tronc.

- L'association du bassin, du tronc, des épaules et de la tête rend le corps monobloc

La chute vers l'avant

- La position oblique du corps vers l'avant provoque l'extension de la tête afin de conserver l'horizontalité du regard,

- Pareillement, les bras s'allongent positionnant les mains comme ultime rempart de protection.

- Une large synergie musculaire tonique maintient le corps dans une configuration monobloc

La chute vers l'arrière

Comme je l'ai déjà évoqué dans un précédent article, la stratégie sera différente s'il s'agit d'un sujet âgé de moins ou de plus de 13 ans.

Jusqu'à 13 ans, la maturation du système d'équilibration posturale n'étant pas arrivée à son terme, il utilise la "Stratégie hanche", ce qui provoque un positionnement du corps comparable à celui utilisé pour s'assoire.

Au-delà de 13 ans, le sujet utilise la "stratégie cheville". Il se cambre, se raidit, les bras s'orientent vers l'arrière afin de tenter de trouver des appuis de réception à l'aide des mains.

Les différents segments corporels sont associés et maintenus par une synergie musculaire tonique.

La chute inversée ou plongeon n'est pas encore envisageable chez le sujet débutant aquatique.

Dans ce type de chute, lorsqu'elle est abordée dans sa phase d'acquisition de repères spécifiques, on observe une réaction comportementale qui allie des positionnements de la chute vers l'avant de même que ceux d'une chute vers l'arrière.

Quel que soit l'âge, la tête se positionne en extension de façon à conserver l'horizontalité du regard, les bras partent sur l'avant pour tenter d'amortir l'arrivée du reste du corps sur la surface de réception, les jambes et les cuisses fléchissent en s'associant au bassin, le tronc se cambre plus ou moins..

Lors des tous premiers essais, le plongeon peut se traduire par une chute verticale telle qu'elle est décrite supra.

L'abord de la chute et du plongeon suppose une accoutumance à l'immersion, à la profondeur et au vide. Plus ce dernier sera important entre le regard du sujet et la surface de réception, plus la crainte sera importante.

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La peur dans l'eau : à la piscine - à la mer

Peut-on nager sans crainte à la piscine et avoir peur de nager en mer ? L'interrogation inverse reste vraie. Certains pourraient trouver ce questionnement pour le moins étonnant voire farfelu.

Et pourtant, ces questions se posent et tendent à confirmer l'abandon de l'expression "La peur de l'eau" au profit de "La peur dans l'eau". Ce n'est pas être tatillon sur une appellation qui peut paraître très secondaire, mais c'est mettre en évidence une façon particulière d'appréhender ce domaine.

La peur aquatique dépend bien d'un contexte à la fois psychologique, physiologique, chimique et écologique. Selon le contexte environnemental dans lequel se trouve un sujet, l'anticipation irrationnelle qui peut en résulter, et la possibilité qu'il aura de donner une réponse adaptée on non, produira un déséquilibre entre ce sujet et son environnement (déséquilibre homéostasique).

La charge émotionnelle avec laquelle il est alors confronté peut se traduire par l'apparition d'une peur légère, moyenne ou sévère. Comme je l'ai déjà dit, nul n'est à l'abri. Ce n'est pas une question de débutant ou d'expert.

Ainsi, cet excellent nageur en piscine n'ose pas se hasarder en mer car étant impressionné par les fonds marins qu'il ne connaît pas : taches sombres dues à la présence de rochers ou de surfaces d'alques.

D'autres seront impressionnés par les couleurs sombres de l'océan ou de la mer, du fait de l'absence d'ensoleillement. Une eau bleue ou turquoise fascine et génère des pensées agréables, de vacances par exemple, a contrario une eau agitée portant sur des tonalités de gris n'a pas le même effet.

Les gens de mer, vous diront que quel que soit l'aspect de l'océan, il vaut d'être investi et découvert.

Le phénomène inverse se vérifie également. Telle personne qui n'a pas de crainte lorsqu'elle nage en mer et qui va être impressionnée par la limpidité de l'eau d'une piscine. La vision du fond peut être à l'origine d'une appréhension plus ou moins aiguë.

La peur dans l'eau est pour une part subjective.

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