IsaG Posté(e) 15 mai 2009 Posté(e) 15 mai 2009 Ce que je crains actuellement:Ce serait ça lenteur à l'écrit...pour ces enfants qui ont sauté le CP, comment se passe cette étape du passage à l'écrit pour réliser des exercices sur le cahier du jour ?? Voilà un vrai problème. La mienne n'en a pas trop souffert en CE1, mais aujourd'hui, en CE2, ça devient compliqué : l'allure accélère, et elle a du mal à suivre. Cela dit, il y a des enfants dans la même situation dans sa classe, et qui n'ont jamais sauté de classe. Et parmi mes élèves de collège, il y en a à la pelle, et ils n'ont pas sauté de classe non plus. J'ai pris la décision de lui offrir des séances de rééducation de l'écriture. Et je vais coacher mon fils pendant son apprentissage de l'écriture, en suivant la méthode de Mme Dumont. Et sinon, oui, la fille d'Ally est épatante en français Mon fils a sauté le CP. En ce1 ça allait à peu près, mais là en CE2 c'est dur dur: il écrit très mal et est lent (car plongé dans ses pensées). Pour le reste, c'est parfait. J'avoue que je ne sais pas quoi faire...
JulieMarmotte Posté(e) 15 mai 2009 Posté(e) 15 mai 2009 Ce que je crains actuellement:Ce serait ça lenteur à l'écrit...pour ces enfants qui ont sauté le CP, comment se passe cette étape du passage à l'écrit pour réliser des exercices sur le cahier du jour ?? Voilà un vrai problème. La mienne n'en a pas trop souffert en CE1, mais aujourd'hui, en CE2, ça devient compliqué : l'allure accélère, et elle a du mal à suivre. Cela dit, il y a des enfants dans la même situation dans sa classe, et qui n'ont jamais sauté de classe. Et parmi mes élèves de collège, il y en a à la pelle, et ils n'ont pas sauté de classe non plus. J'ai pris la décision de lui offrir des séances de rééducation de l'écriture. Et je vais coacher mon fils pendant son apprentissage de l'écriture, en suivant la méthode de Mme Dumont. Et sinon, oui, la fille d'Ally est épatante en français Mon fils a sauté le CP. En ce1 ça allait à peu près, mais là en CE2 c'est dur dur: il écrit très mal et est lent (car plongé dans ses pensées). Pour le reste, c'est parfait. J'avoue que je ne sais pas quoi faire... Les résultats sont bons, donc, mais il est lent à écrire. Un peu le même souci ici. J'ai décidé d'offrir à ma fille des séances de rééducation de l'écriture, chez une rééducatrice formée par Mme Dumont (enviedespoir). Je vais voir ce que ça donne. Ici aussi, j'ai une grande rêveuse. As-tu demandé à la maîtresse à quels moments ils rêvait, et comment il réagissait aux exercices répétitifs, et aux nouveautés ? Ma fille, par exemple, rechigne à faire les devoirs quand ils sont trop faciles, et ne se jette pas sur les exercices quand elle sait qu'elle sait les faire. Elle est plus motivée et moins rêveuse quand c'est plus difficile ou nouveau.
Invité vudici Posté(e) 16 mai 2009 Posté(e) 16 mai 2009 Ce que je crains actuellement:Ce serait ça lenteur à l'écrit...pour ces enfants qui ont sauté le CP, comment se passe cette étape du passage à l'écrit pour réliser des exercices sur le cahier du jour ?? Voilà un vrai problème. La mienne n'en a pas trop souffert en CE1, mais aujourd'hui, en CE2, ça devient compliqué : l'allure accélère, et elle a du mal à suivre. Cela dit, il y a des enfants dans la même situation dans sa classe, et qui n'ont jamais sauté de classe. Et parmi mes élèves de collège, il y en a à la pelle, et ils n'ont pas sauté de classe non plus. J'ai pris la décision de lui offrir des séances de rééducation de l'écriture. Et je vais coacher mon fils pendant son apprentissage de l'écriture, en suivant la méthode de Mme Dumont. Et sinon, oui, la fille d'Ally est épatante en français Mon fils a sauté le CP. En ce1 ça allait à peu près, mais là en CE2 c'est dur dur: il écrit très mal et est lent (car plongé dans ses pensées). Pour le reste, c'est parfait. J'avoue que je ne sais pas quoi faire... Les résultats sont bons, donc, mais il est lent à écrire. Un peu le même souci ici. J'ai décidé d'offrir à ma fille des séances de rééducation de l'écriture, chez une rééducatrice formée par Mme Dumont (enviedespoir). Je vais voir ce que ça donne. Ici aussi, j'ai une grande rêveuse. As-tu demandé à la maîtresse à quels moments ils rêvait, et comment il réagissait aux exercices répétitifs, et aux nouveautés ? Ma fille, par exemple, rechigne à faire les devoirs quand ils sont trop faciles, et ne se jette pas sur les exercices quand elle sait qu'elle sait les faire. Elle est plus motivée et moins rêveuse quand c'est plus difficile ou nouveau. C'est vraiment un problème d'écriture? Parce que j'ai le même à la maison: entré lecteur en CP (qu'il termine), il a été SUPER lent jusqu'en février, quand la maîtresse lui a donné du travail de CE1 malgré tout, en lui disant qu'il devait finir celui de CP d'abord. Miraculeux ... il finit dans les temps et fait souvent le travail en autonomie en prime.
JulieMarmotte Posté(e) 16 mai 2009 Posté(e) 16 mai 2009 C'est vraiment un problème d'écriture? Parce que j'ai le même à la maison: entré lecteur en CP (qu'il termine), il a été SUPER lent jusqu'en février, quand la maîtresse lui a donné du travail de CE1 malgré tout, en lui disant qu'il devait finir celui de CP d'abord. Miraculeux ... il finit dans les temps et fait souvent le travail en autonomie en prime. Dans le cas de ma fille, c'est bien un problème d'écriture, dont elle se plaint, et que nous ne parvenons pas à résoudre seules. D'où le recours à une spécialiste. Et plus le rythme augmente, plus l'écriture est "sale" et difficile pour elle. Elle espère beaucoup de cette rééducation, d'ailleurs !
karenh Posté(e) 16 mai 2009 Posté(e) 16 mai 2009 Bonsoir, Ce qui t'arrive m'est déjà arrivée lorsque j'étais en MS-GS. On a remarqué qu'un élève de ma classe en GS lisait couramment (en mars-avril) et avait de l'avance en maths ainsi qu'une bonne culture générale. Nous avons donc décidé avec approbation des parents à un emploi du temps différent : dès avril-mai, l'enfant restait en GS dans ma classe le matin et passait en CP l'après-midi chez ma collègue. Ce petit temps d'adaptation lui a permis de faire connaissance avec les autres élèves de la classe et de participer à des activités comme la découverte du monde, de la lecture, du sport, des projets... En fin d'année, on a pris un temps avec le directeur, les parents, l'enfant, l'instit de cp et moi-même afin de pouvoir discuter de l'avenir du petit bonhomme. Après avoir pris son ressenti (qui me semblait essentiel car il quittait son groupe d'amis), nous avons opté pour un passage en CE1 dès le mois de septembre. Tout s'est très bien passé pour l'enfant qui a été ravi de rentrer en ce1 avec les petits copains qu'il s'était fait en venant en CP tous les après-midis. Voilà ce que j'ai pu expérimenter dans mon école mais c'est vrai que chaque cas est particulier, tout dépend de l'enfant en question.
Goëllette Posté(e) 17 mai 2009 Posté(e) 17 mai 2009 Cela montre bien que le problème de la précocité n'est pas uniquement la performance au niveau de la lecture, mais bien quelque chose de beaucoup plus global, qui intègre la maturité, et donc, de beaucoup plus rare qu'on le croit. Faire "sauter" des classes à ses enfants, c'était très courant lorsque j'étais élève, notamment pour les enfants d'enseignants (Tiens donc ... ). Certains en faisaient même un concours. On ne gagne rien à faire des bêtes savantes. Halte au bachotage ! Ca se paye un jour. A mon humble avis, la solution est dans la différenciation des apprentissages, au sein d'une classe, avec de l'exigence, toutefois. Dans une école de village, avec des cours multiples, on le fait bien. Alors pourquoi cela serait-il impossible dans une Grande Section simple ou un CP pur ? Par contre, si on a voulu le passage anticipé de son enfant dans la classe supérieure, il faut en accepter tous les aspects. Et en CE1, il est nécessaire de savoir écrire dans un cahier du jour, et d'écrire à un rythme bien plus important qu'au CP. C'est un paramètre à prendre en compte. Cela demande-t-il une rééducation pour les présumés enfants précoces qui n'y arrivent pas ... On met du psy et de la rééducation dans tout maintenant, alors ...
JulieMarmotte Posté(e) 17 mai 2009 Posté(e) 17 mai 2009 Cela montre bien que le problème de la précocité n'est pas uniquement la performance au niveau de la lecture, mais bien quelque chose de beaucoup plus global, qui intègre la maturité, et donc, de beaucoup plus rare qu'on le croit.Faire "sauter" des classes à ses enfants, c'était très courant lorsque j'étais élève, notamment pour les enfants d'enseignants (Tiens donc ... ). Certains en faisaient même un concours. On ne gagne rien à faire des bêtes savantes. Halte au bachotage ! Ca se paye un jour. A mon humble avis, la solution est dans la différenciation des apprentissages, au sein d'une classe, avec de l'exigence, toutefois. Dans une école de village, avec des cours multiples, on le fait bien. Alors pourquoi cela serait-il impossible dans une Grande Section simple ou un CP pur ? Par contre, si on a voulu le passage anticipé de son enfant dans la classe supérieure, il faut en accepter tous les aspects. Et en CE1, il est nécessaire de savoir écrire dans un cahier du jour, et d'écrire à un rythme bien plus important qu'au CP. C'est un paramètre à prendre en compte. Cela demande-t-il une rééducation pour les présumés enfants précoces qui n'y arrivent pas ... On met du psy et de la rééducation dans tout maintenant, alors ... Il me semble que tu ignores beaucoup du sujet. Connais-tu beaucoup d'enfants uniformément performants ? Je veux dire, très forts partout, moyens partout ou en difficulté partout ? Je n'en connais pas (et des enfants ou des ados, j'en ai des fournées de 100 par an). Dans le cas de ma fille, puisque c'est elle qui va voir une rééducatrice en écriture, ce n'est pas nous qui avons évoqué la précocité les premiers, mais le pédiatre, puis la nounou ; ce n'est pas nous qui avons demandé le saut de classe, mais l'instit de CP, au bout d'une demi-journée de classe ; et le test de QI, passé à un âge raisonnable, est très parlant, et homogène. C'est une enfant à haut potentiel "type", même selon des psys comme Didier Pleux, dont tu reprends le discours. Simplement, elle a une petite difficulté ponctuelle en écriture. Mon dieu, elle n'est pas parfaite ... et tant mieux LOL. S'il existe un moyen de lui faciliter l'école, grâce à quelques séances de rééducation de l'écriture, eh bien tant mieux ! Vaudrait-il mieux ne rien faire ? Se lamenter sur le fait qu'en PS et MS, on ne lui a pas appris à tenir correctement un crayon, qu'en GS on lui a appris à dessiner les lettres et pas à écrire, que la maîtresse de CE1, puis celle de CE2, n'ont rien vu d'anormal ni d'inquiétant dans son écriture, et repoussé d'autant la nécessaire rééducation ? Je préfère agir plutôt que me lamenter, pour ma part. Et faire avec la réalité telle qu'elle est, qu'elle soit agréable (avoir un enfant qui "fonctionne" bien à l'école est agréable) ou désagréable (avoir un enfant qui écrit comme un cochon est désagréable). Quant à la nécessaire différenciation, je suis d'accord. Mais malheureusement, tous les enseignants ne sont pas prêts à différencier. Je t'assure que pour mon fils de 4 ans et demi, qui est encore un gros bébé en MS (ou du moins, il ME semble encore être un gros bébé), j'appréhende la fin de GS, et j'aimerais bien qu'une instit de CP le prenne en différenciant. Parce que s'il est encore bébé, il lit bien depuis la fin de PS, et fait d'énormes progrès en maths actuellement. Petit exemple de conversation, pendant qu'il regardait un DA où il y avait un croco , tout à l'heure : le gnôme : Les crocodiles, ça a plus de dents que les adultes ? moi : Oh oui ! le gnôme : C'est sûr, c'est un carnivore, il a besoin de beaucoup de dents. Il a cinquante dents ? moi : Mmmmm... oui, au moins ... (je faisais autre chose) le gnôme : Tu dis qu'il a plus de dents qu'un adulte, alors il en a cinquante ? cinquante, c'est plus que trente-deux, hein ? moi : Mmmmm... (toujours occupée) le gnome : Hein ? 50 c'est plus que 32 parce que 5, c'est plus grand que 3 ? moi : ??? (> réaction de la mère qui vient de découvrir une nouvelle compétence chez son gnôme : comparer deux "grands" nombres, pas franchement au programme de MS a priori.) Et il est toute la journée comme ça. Va comprendre pourquoi on le trouve souvent soûlant, et pourquoi on lui demande souvent de se taire ... Et le même te racontera en détails la vie de son doudou, et passe cinq minutes dans les bras de maman en sortant de l'école. En maternelle, ça ne pose pas de problème. Mais tu comprends que l'entrée en primaire m'inquiète un peu, quand dans l'école une instit de CP fait sauter systématiquement les enfants en avance, et quand l'autre ne fait pas sauter et n'adapte rien ? Bon, il lui reste un an pour grandir, alors on verra bien ... Et dans le cas de mes enfants, je n'ai jamais cherché à en faire des "bêtes savantes" : ils sont perpétuellement en demande. Je considère que ma principale tâche consiste au contraire à orienter leur curiosité vers des sujets non scolaires, de manière à ne pas empiéter sur l'école. Mais je suis témoin du fait que l'apprentissage de la lecture ou des maths peut être aussi naturel que celui de la marche ou du langage, chez certains enfants. Parallèlement, il n'est pas du tout attiré par les crayons (même s'il progresse bien, il est au niveau de la MS). Quand on a compris pourquoi beaucoup de précoces "authentiques" sont dans cette situation, on revoit parfois son jugement : l'enfant aimerait bien dessiner, colorier. Mais même s'il est tout à fait au niveau, il voit d'abord à quel point ce qu'il réussit à dessiner est éloigné de ce qu'il voulait dessiner. C'est très décourageant. Et ça en démotive plus d'un. Idem pour le passage à l'écrit plus tard : le crayon va beaucoup moins vite que la pensée. Grosse frustration en vue. Il est bon d'accompagner l'enfant, si on voit ces problèmes poindre. Un enfant, même quand il a un don intellectuel, reste un enfant, et peut rencontrer des difficultés, qu'il faut l'aider à surmonter. Alors, je t'ai donné les exemples de mes enfants, parce qu'un exemple est souvent plus parlant qu'un discours théorique. Mais ça concerne beaucoup d'enfants, en nombre, même si c'est une minorité de la population. Et si on ne prend pas en compte l'avance comme les difficultés ponctuelles, on peut faire beaucoup de dégâts. Parce que non, les "surdoués" ne s'en sortent pas toujours ...
Goëllette Posté(e) 17 mai 2009 Posté(e) 17 mai 2009 Bien évidemment que j'ignore beaucoup du sujet ! Et j'avoue que je lis vos commentaires et expériences avec intérêt, parce que je ne sais effectivement pas tout sur le sujet, et pas du tout avec des a priori négatifs. Je sais pertinemment qu'il y a effectivement des enfants précoces. Ca m'est déjà arrivé d'en avoir en classe, et plusieurs fois, j'ai activement participé à des passages anticipés. Et je suis effectivement adepte de la pédagogie différenciée exigeante, qui permet à chacun d'aller au maximum de ses possibilités, et contre le nivelage par le haut ou par le bas. Maintenant, l'école est aussi et surtout un lieu de vie en collectivité. Il y a quand même toujours un moment où les individus doivent se fondre dans le groupe. C'est même salutaire. Ceci dit, cela ne m'empêche pas d'avoir souvent constaté (d'où mes commentaires sur les deux sujets), qu'une grande partie des parents faisant pression sur l'école (parce qu'ils pensent que leurs enfants sont précoces et souhaitent des aménagements de scolarité) est dans le faux. Je pense même que c'est particulièrement ça qui fait du tort aux véritables enfants précoces, qui, à cause de l'agacement des équipes pédagogiques face aux exigences de certaines familles (l'excuse de la précocité ou de l'hyperactivité servie à toutes les sauces), passent à la trappe. D'ailleurs, pour la plupart des véritables enfants précoces que j'ai rencontrés, c'est l'école qui a pris contact avec les familles, et non l'inverse.
masoal Posté(e) 17 mai 2009 Auteur Posté(e) 17 mai 2009 D'ailleurs, pour la plupart des véritables enfants précoces que j'ai rencontrés, c'est l'école qui a pris contact avec les familles, et non l'inverse. Là je réagis ! Le soucis c'est qu'on oblige certains de ces enfants précoces à rester dans leur classe d'âge alors que eux savent très bien au fond d'eux mêmes qu'ils sont très différents. En découle de la dépression, de l'enfermement et de l'isolement. Absence de manifestation favorable ou non en classe, etc...dis-moi alors comment la maîtresse peut soupçonner une précocité ??? Elle voit juste un gamin effacé, un peu absent, introverti, réservé et bien formaté. Point. Tu auras certainement beaucoup de témoignages de la part de parents concernés. Mais la précocité se voit dés les premiers de mois de vie. Elle est ressenti seulement après chez les parents car on y prête pas attention à ce moment là. C'est en la voyant evoluer que tout paraît enfin plus limpide. Les souvenirs refont surface et tout devient plus évident. Ensuite, il y a le pédiatre bien sûr, la nounou aussi, la famille...qui font des remarques, des commentaires. Quant à l'enseignant, la tache n'est pas simple. Il faut pouvoir remettre en place les parents qui souhaitent voir leur enfant avancer plus vite que la moyenne pour leur fierté personnelle ( bachotage et autre sont de mise), et aider les véritables enfants précoces à ne pas perdre pied. C'est quoi cette question de maturité dont tu parles ?? Ca aussi, c'est servi à toute les sauces par les enseignants pour éviter d'affronter ces situations difficiles..Il ne faut pas oublier que les enfants ont un grand pourvoir d'adaptation ! Et d'autant plus qu'ils sont motivés et qu'ils se sentent enfin entendus!! A aucun moment en PS-MS-GS les enseignantes n'ont vu de précocité chez mon enfant ! Tu ne trouves pas ça curieux ?? Comment l'expliques-tu alors Goëllette??
JulieMarmotte Posté(e) 17 mai 2009 Posté(e) 17 mai 2009 D'ailleurs, pour la plupart des véritables enfants précoces que j'ai rencontrés, c'est l'école qui a pris contact avec les familles, et non l'inverse. Là je réagis ! Le soucis c'est qu'on oblige certains de ces enfants précoces à rester dans leur classe d'âge alors que eux savent très bien au fond d'eux mêmes qu'ils sont très différents. En découle de la dépression, de l'enfermement et de l'isolement. Absence de manifestation favorable ou non en classe, etc...dis-moi alors comment la maîtresse peut soupçonner une précocité ??? Elle voit juste un gamin effacé, un peu absent, introverti, réservé et bien formaté. Point. Tu auras certainement beaucoup de témoignages de la part de parents concernés. Mais la précocité se voit dés les premiers de mois de vie. Elle est ressenti seulement après chez les parents car on y prête pas attention à ce moment là. C'est en la voyant evoluer que tout paraît enfin plus limpide. Les souvenirs refont surface et tout devient plus évident. Ensuite, il y a le pédiatre bien sûr, la nounou aussi, la famille...qui font des remarques, des commentaires. Quant à l'enseignant, la tache n'est pas simple. Il faut pouvoir remettre en place les parents qui souhaitent voir leur enfant avancer plus vite que la moyenne pour leur fierté personnelle ( bachotage et autre sont de mise), et aider les véritables enfants précoces à ne pas perdre pied. C'est quoi cette question de maturité dont tu parles ?? Ca aussi, c'est servi à toute les sauces par les enseignants pour éviter d'affronter ces situations difficiles..Il ne faut pas oublier que les enfants ont un grand pourvoir d'adaptation ! Et d'autant plus qu'ils sont motivés et qu'ils se sentent enfin entendus!! A aucun moment en PS-MS-GS les enseignantes n'ont vu de précocité chez mon enfant ! Tu ne trouves pas ça curieux ?? Comment l'expliques-tu alors Goëllette?? Je suis bien d'accord avec toi. Sans compter les parents dont c'est le premier, et qui ne voient pas que ce que fait leur enfant n'est pas dans la norme. Pour ma fille, je pensais que le pédiatre et la nounou cherchaient à me flatter, en me disant que mon aînée était en avance, et ce dès le deuxième mois de vie. Il aura fallu que je m'aperçoive qu'elle avait appris quasiment seule à lire pour que je me rende à ce qui était pour eux une évidence. Mais ma fille étant bien dans le moule de l'école, ne posant pas de problème, les maîtresses ne m'ont jamais parlé de précocité, avant celle de CP (qui a des enfants précoces, ceci explique cela). Pour les instits de maternelle, c'était juste une bonne élève bien éveillée ... et très bavarde. Quand j'ai demandé un RDV pour parler des résultats du test en fin de GS, la réaction de la maîtresse a été "oui, c'est possible, effectivement ... maintenant que vous le dites". Et pourtant, dans le cas de ma fille, on ne parle pas d'une "petite" précocité. Mais le caractère de l'enfant faisait que ça passait inaperçu. Maintenant, il y a des enfants qui montrent plus leur avance, et dont la précocité n'est mise en doute par personne (cas du petit deuxième). Mais finalement, je ne suis pas sûre du tout que ce soit le cas le plus fréquent. D'ailleurs, pour "p'tit deuz", combien de fois depuis l'an dernier ai-je entendu "Je n'ai jamais vu ça !" quand on me parle de lui, et cela venant de personnes ayant beaucoup d'expérience avec les enfants. Ben oui, il a une précocité "spectaculaire" au sens étymologique du terme. Pourtant, elles ont dû, objectivement, en rencontrer de plus précoces que lui, avec 20 à 30 ans d'ancienneté en maternelle. Plus précoces, mais plus discrets. Mais faut-il que la précocité se donne en spectacle pour qu'elle soit prise en compte ?
JulieMarmotte Posté(e) 17 mai 2009 Posté(e) 17 mai 2009 Je suis bien d'accord avec toi. Sans compter les parents dont c'est le premier, et qui ne voient pas que ce que fait leur enfant n'est pas dans la norme. Pour ma fille, je pensais que le pédiatre et la nounou cherchaient à me flatter, en me disant que mon aînée était en avance, et ce dès le deuxième mois de vie. Il aura fallu que je m'aperçoive qu'elle avait appris quasiment seule à lire pour que je me rende à ce qui était pour eux une évidence. Mais ma fille étant bien dans le moule de l'école, ne posant pas de problème, les maîtresses ne m'ont jamais parlé de précocité, avant celle de CP (qui a des enfants précoces, ceci explique cela). Pour les instits de maternelle, c'était juste une bonne élève bien éveillée ... et très bavarde. Quand j'ai demandé un RDV pour parler des résultats du test en fin de GS, la réaction de la maîtresse a été "oui, c'est possible, effectivement ... maintenant que vous le dites". Et pourtant, dans le cas de ma fille, on ne parle pas d'une "petite" précocité. Mais le caractère de l'enfant faisait que ça passait inaperçu. Maintenant, il y a des enfants qui montrent plus leur avance, et dont la précocité n'est mise en doute par personne (cas du petit deuxième). Mais finalement, je ne suis pas sûre du tout que ce soit le cas le plus fréquent. D'ailleurs, pour "p'tit deuz", combien de fois depuis l'an dernier ai-je entendu "Je n'ai jamais vu ça !" quand on me parle de lui, et cela venant de personnes ayant beaucoup d'expérience avec les enfants. Ben oui, il a une précocité "spectaculaire" au sens étymologique du terme. Pourtant, elles ont dû, objectivement, en rencontrer de plus précoces que lui, avec 20 à 30 ans d'ancienneté en maternelle. Plus précoces, mais plus discrets. Mais faut-il que la précocité se donne en spectacle pour qu'elle soit prise en compte ? Bonjour, Cette année, j'ai un enfant pour qui j'ai proposé le saut de classe CM1 / 6ème. Je crois qu'il a d'énormes facilités mais pas seulement. Ca va bien au-delà (il manipule les nombres avec aisance et m'étonne chaque jour, retient des nombres d'une année sur l'autre (il a scotchée une intervenante en lui ressortant ça!), il est doué en français, rien ne lui pose problème, il est curieux, vif, aime demander davantage de travail, me questionne en sciences, pose des colles en histoire, écoutait déjà le cours des CM2 dès septembre...). Pour autant, je n'ai pas d'enfant précoce. Attention aux raccourcis! Il y a des enfants pour lesquels "ça saute aux yeux", d'autres pas. En tant qu'enseignant, faut être vigilant, se demander pourquoi un enfant n'est pas bien en classe, ou justement pourquoi il a tant d'aisance. Il faut voir aussi comment on peut prendre en compte cette précocité. Ce n'est pas simple pour vous parent, mais pour nous non plus! Il ne faut pas croire qu'on refuse de les voir, de les aider, de les intégrer, mais parfois c'est le grand écart!!!! Je l'ai déjà dit par ailleurs, perso je jongle entre ceux qui ne savent toujours pas poser une addition et lui par exemple! Personne n'est là pour me dire comment faire, comment m'adapter / l'adapter. Qui doit faire quoi? Dans quelles mesures? On est certes des enseignants, mais on est pas à l'abri aussi de se tromper ou de ne pas voir! Et puis, ces statistiques me laissent rêveuses... Evidemment, il n'y a pas que les enseignants concernés dans leur vie privée qui soient capables de comprendre ... Je n'ai pas d'enfant dyslexique, et je me mets en quatre pour mes dys, parce que j'ai eu la chance d'être sensibilisée et conseillée pour cela. Je suis désarmée face à mes TDA/H, mais je fais ce que je peux aussi. C'est bien d'essayer de t'adapter, même si tu n'es pas toute puissante, et que tu as une classe, et non un seul élève à gérer Pour les statistiques, je te renvoie vers les liens que j'ai donnés. La notion de précocité est définie par la statistique, parce que le QI est aujourd'hui une notion statistique (on parle de QI par rang, et non en âge mental). Un autre lien, qui explique simplement la construction des tests de QI pour que les résultats respectent une courbe de Gauss.
liliblue Posté(e) 18 mai 2009 Posté(e) 18 mai 2009 Bien évidemment que j'ignore beaucoup du sujet ! Et j'avoue que je lis vos commentaires et expériences avec intérêt, parce que je ne sais effectivement pas tout sur le sujet, et pas du tout avec des a priori négatifs. Je sais pertinemment qu'il y a effectivement des enfants précoces. Ca m'est déjà arrivé d'en avoir en classe, et plusieurs fois, j'ai activement participé à des passages anticipés. Et je suis effectivement adepte de la pédagogie différenciée exigeante, qui permet à chacun d'aller au maximum de ses possibilités, et contre le nivelage par le haut ou par le bas. Maintenant, l'école est aussi et surtout un lieu de vie en collectivité. Il y a quand même toujours un moment où les individus doivent se fondre dans le groupe. C'est même salutaire. Ceci dit, cela ne m'empêche pas d'avoir souvent constaté (d'où mes commentaires sur les deux sujets), qu'une grande partie des parents faisant pression sur l'école (parce qu'ils pensent que leurs enfants sont précoces et souhaitent des aménagements de scolarité) est dans le faux. Je pense même que c'est particulièrement ça qui fait du tort aux véritables enfants précoces, qui, à cause de l'agacement des équipes pédagogiques face aux exigences de certaines familles (l'excuse de la précocité ou de l'hyperactivité servie à toutes les sauces), passent à la trappe. D'ailleurs, pour la plupart des véritables enfants précoces que j'ai rencontrés, c'est l'école qui a pris contact avec les familles, et non l'inverse. c'est assez réducteur!!!! il y a pas un profil type non plus de l'enfant précoce,il y a des élèments qui font penser que c'est peut être un enfant précoce,c'est pourquoi on peut tout à fait passer à cotè de çà ! Il y a même des enfants précoces qui sont tout à fait à l'aise dans leur classe et qui ne posent aucuns problèmes à l'école et vis versa un enfant particulièrement doué à l'école et dont les enseignants pensent avoir affaire à un enfant précoce et qui se révèle être un enfant tout simplement doué.
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