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Ce qui est "trop dur" pour des maternelles


edmonde

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Eh bien, changeons l'école ! La société suivra peut-être... :wink:

Par quoi on commence??

Par le commencement : la formation initiale, continue, les programmes, méthodes et techniques en maternelle.

¨

Pour faire bonne mesure, pourrions-nous rajouter le temps d'enseignement ? ... Sans en remettre une couche le mercredi matin... :wink: Je m'interroge sur la mission "rédemptrice" de la seule Ecole face aux (mé)faits de société...

A+

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  • 1 année plus tard...
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Eh bien, changeons l'école ! La société suivra peut-être... :wink:

Par quoi on commence??

Par le commencement : la formation initiale, continue, les programmes, méthodes et techniques en maternelle.

¨

Pour faire bonne mesure, pourrions-nous rajouter le temps d'enseignement ? ... Sans en remettre une couche le mercredi matin... :wink: Je m'interroge sur la mission "rédemptrice" de la seule Ecole face aux (mé)faits de société...

A+

Le jour où l'on arrivera à changer ce monde on pourra être comparés à des Saints :angel_not: ou des fées avec des baguettes magiques. Chacun essaie pourtant de faire de son mieux... Il n'est pas interdit d'essayer, mais, bon...

Cela critique de tous les côtés, sur tous les forums, mais, quand on parle de travailler ensemble de se donner la main, on sonne aux abonnés absents... A part quelques exceptions.

Alors, comme je trouve qu'il y a à apprendre de tout le monde, j'ose encore poser cette question ici :

Si les enfants ont adoré, y compris (je dirais même "surtout") ceux dont la culture familiale est très étroite, et que tu as l'impression que d'un autre côté tu n'as négligé ni le vocabulaire quotidien, ni l'aisance manuelle et physique, ni le "devenir élève et membre d'un groupe-classe", après tout pourquoi pas ?
Ce que j'ai peur avec ces thèmes très lointains de leur quotidien, c'est qu'ils ne fassent pas suffisamment le lien entre ce qu'ils vivent à l'extérieur de l'école et ce que celle-ci peut leur apporter pour la compréhension de ce quotidien.

J'ai l'impression que tous ces thèmes et projets veulent absolument faire de l'extraordinaire et qu'il arrive qu'on en oublie le tout simple et pourtant totalement indispensable.

Je suis toujours sidérée de voir à quel point les élèves que j'accueille en GS (ou en CP lorsqu'ils arrivent d'une autre école) dans ma classe sont peu observateurs, peu questionneurs sur les sujets du quotidien et, en revanche, combien les meilleurs, ceux issus d'un bon milieu, peuvent être "pointus" sur quelques sujets particuliers qui ont été "travaillés" en maternelle.
J'ai souvent beaucoup de mal à faire comprendre à ces derniers que oui, je suis très contente qu'ils sachent que les Egyptiens se faisaient construire des pyramides dans lesquelles ils se faisaient enterrer momifiés, mais qu'il leur reste maintenant à savoir que la viande qu'ils mangent vient d'un animal, que les choco-pops ne poussent pas sur des arbres, que les lapins ne se nourrissent pas exclusivement de carottes, que les champs qui entourent notre école sont plantés de vignes, qu'il ne neige pas obligatoirement du premier au dernier jour de l'hiver, que réciter la comptine numérique en pointant la file numérique n'est pas obligatoire pour savoir lire un nombre, que tous les mots qui commencent par un V ne veulent pas dire Vendredi, etc.

Pourrais-tu alors nous donner une liste de thèmes (à part les thèmes décrits par Calia) et ou une démarche à suivre pour enseigner de la manière qui serait idéale pour toi ?

Merci par avance

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Intéressant, ce post, pour moi qui débarque sur ce forum.

Vous oubliez une chose, pour la plupart d'entre vous: nous faisons bien tous ce que nous pouvons, du mieux que nous pouvons, avec les moyens que nous avons, pour accompagner nos élèves pendant un an et les aider à grandir. Croyez-moi, après trente ans de métier en ZEP ou en ZUS ou en zones favorisées, j'en ai vu des enseignants différents et des méthodes d'enseignement différentes. Et je suis persuadé que tout est valable si ça convient à l'instit' et que les enfants y trouvent leur compte. Bien sûr, nous avons un minimum requis à faire passer pour la fin de la scolarité maternelle, mais tous les moyens sont bons pour y arriver! Alors, la discussion sur la difficulté ou la validité de telle ou telle technique me semble vaine. Untel fera des étincelles en bossant par projets, unetelle aussi en systématisant des apprentissages traditionnels.

Notre seule vraie difficulté, et plusieurs d'entre vous l'ont soulignée, c'est l'hétérogénéité de nos élèves, le niveau différent de nos classes d'une année sur l'autre, les synergies qui se créent ou non au sein du groupe, etc. Pour ma part, je suis bien incapable de faire exactement la même chose deux années de suite. Bien sûr je sais où je vais, mais même si j'ai systématisé pas mal d'apprentissages je suis obligé d'accélérer certaines choses et d'en ralentir d'autres, mon objectif premier étant évidemment la réussite de mes élèves.

J'ai commencé ce métier à une époque où les apprentissages étaient portion congrue en maternelle, et je suis gentil. J'observe aujourd'hui l'inverse chez pas mal d'enseignants, c'est à dire l'abandon de pratiques formatrices que seule la maternelle pratiquait -travaux manuels, jeu... voire la motricité, comme on disait. Il y a certainement un moyen terme à trouver.

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J'ai surtout le souvenir d'avoir énormément travaillé à l'oral avec les enfants sur la structuration de la phrase écrite. Et sur la permanence dudit écrit. On inventait :

"En fait y va à la boucherie paske c'est un loup gentil, y veut pas tuer les animaux".

"Ouais, y va à la boucherie, paske c'est de la viande comme on mange."

Ensuite, on réfléchissait collectivement (oui, je sais, réfléchir collectivement à 29, c'est parfois une illusion) et on finissait par produire un texte du genre.

Tu faisais quoi avant pour amener les élèves à cette phrase orale :

En fait y va à la boucherie paske c'est un loup gentil, y veut pas tuer les animaux
tu leur montrais des images ou c'était suite à une réflexion sur une histoire entendue ?

Oui, monsieur Pascal Oudot, je suis persuadée que ce soit Moustache ou Akwabon tous les deux ont des élèves heureux de venir à l'école, et tous les deux ont des élèves qui auront évolué et appris en fin d'année. Je lis les conseils d'Akwabon, mais, de là à dire que je vais arriver à faire comme elle ou comme Moustache, je ne suis ni elle, ni lui, je n'ai pas autant d'expérience, à chacun sa personnalité. Je prends un brin de ce qui m'intéresse par-ci, un brin de ce qui m'intéresse par là, j'essaie des choses, si ça marche je conserve comme démarche, si ça ne marche pas, je passserais à une autre façon de faire.

Notre seule vraie difficulté, et plusieurs d'entre vous l'ont soulignée, c'est l'hétérogénéité de nos élèves, le niveau différent de nos classes d'une année sur l'autre, les synergies qui se créent ou non au sein du groupe, etc. Pour ma part, je suis bien incapable de faire exactement la même chose deux années de suite. Bien sûr je sais où je vais, mais même si j'ai systématisé pas mal d'apprentissages je suis obligé d'accélérer certaines choses et d'en ralentir d'autres, mon objectif premier étant évidemment la réussite de mes élèves.

Quand je vois la quantité de compétences qu'il y a à faire acquérir en fin de grande section :scratch::wacko:

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Je faisais quoi ?

Eh bien, non, je n'avais aucun support d'images, puisque c'étaient les enfants qui inventaient l'histoire. Je répétais la phrase, et on cherchait "comment écrire comme dans un livre".

Généralement, les enfants rigolaient quand je leur disais : "Est-ce qu'on peut écrire 'Le prince, y galope sur son cheval' ?" et ils trouvaient après quelques tâtonnements. Certains enfants à 4 ans ont déjà une culture livresque et utilisent spontanément le passé simple (correctement construit ou pas) pour les histoires. D'autres ont plus de mal, et pour ceux-là, on sortait des exemples d'albums, on regardait comment les phrases étaient écrites, on pêchait des idées...

Je ne suis pas super organisée comme fille, je ne préparais pas de séquence à l'avance, j'avançais un peu au feeling. Je suis sûre que des gens expérimentés auraient fait mieux, plus systématique, et auraient mieux sollicité chacun. Moi, je faisais juste "au senti", j'interrogeais les gamins, je les relançais, les obligeais un peu à participer, à répéter... après, quand on reprenait le truc, ils récitaient par cur, et je vérifiais sur le livre. S'il y avait une différence, je leur montrais "Ah ben non, c'est pas 'habits', c'est 'vêtements' qu'on avait dit, regarde, c'est écrit là, vê-te-ments, avec un v". Je ne sais pas si ça leur a appris quelque chose. J'avais l'impression qu'ils prenaient quelques repères par rapport à la permanence de l'écrit pour les moins en avance, par rapport aux lettres pour les plus dégourdis.

Merci, comment lançais-tu l'activité ? Tu leur disais aujourd'hui nous allons écrire une histoire de loup quand vous aviez travaillé sur ce théme ou lu une autre histoire de loup ?

je ne préparais pas de séquence à l'avance
On ne peut pas tout préparer à l'avance...
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dès que l'on parle de faire écrire, lire, compter, calculer des élèves de MS ou GS, on nous "casse" au prétexte que ce que nous faisons est "trop dur" (allant parfois jusqu'à modérer le sujet, ou même carrément le fermer) et qu'il n'arrive jamais rien de ce type à quelqu'un qui initie un fil de discussion proposant de commencer en maternelle une matière qui ne sera au programme qu'en Terminale :cry::wink: !

Trop drôle. Donne-moi donc le lien vers un sujet où l'on propose de commencer en maternelle une matière qui ne sera vue qu'en terminale.

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Rigolo, ce post "philosophique" que je ne connaissais pas. Cela relève d'une vieille habitude dans ce boulot, celle de mettre des mots sur des pratiques, et surtout d'en changer avec régularité... Cela s'appelle peut-être se bercer d'illusions. Non?

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Tu joues sur les mots et les idées.

D'une part, ce qui est proposé dans le lien que tu donnes n'a rien à voir avec la philosophie enseignée en terminale. D'autre part, on n'attend pas la terminale pour mettre en place des ateliers philosophiques : cela se fait déjà à l'école élémentaire.

D'autre part, il n'y a aucune raison de fermer ce sujet puisqu'il ne contient aucun propos hors charte et que les échanges restent courtois.

Peut-être que dans ton école le niveau des enfants est trop bas pour pouvoir mettre en place des ateliers de ce type. Il y a des écoles, comme la mienne, où cela est tout à fait possible car les enfants sont excellents. Un peu de respect donc pour l'avis et l'expérience d'autrui. :)

Donne-moi maintenant le lien d'un sujet fermé ou modéré où l'on vous a "cassé" au prétexte que ce que vous faisiez est "trop dur".

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:D :D

Personnellement, je ne discuterai pas sur la difficulté, ni sur le niveau : j'aime assez cette idée de "voir grand à la maternelle".

Point n'est besoin de se fixer des limites à la condition de s'appuyer sur la réactivité des enfants.

Si on les observe, si on est vigilant, on saura s'arrêter.

Il ne faut pas non plus avoir peur des gros mots et philosopher dit aussi penser par soi-même, donc...

Je réagis beaucoup plus à la manière de faire. Voir à longueur de forum des messages sur les leçons d'écriture journalières, de lecture... m'inquiète assez car je continue à penser que c'est un type d'organisation spécifique de l'école élémentaire.De même que je continue à penser qu'on peut très bien apprendre à lire, écrire, compter avec une approche ludique, expérimentale, autonome et active.

MCD

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Point n'est besoin de se fixer des limites à la condition de s'appuyer sur la réactivité des enfants.

Si on les observe, si on est vigilant, on saura s'arrêter.

Il ne faut pas non plus avoir peur des gros mots et philosopher dit aussi penser par soi-même, donc...

Je réagis beaucoup plus à la manière de faire. Voir à longueur de forum des messages sur les leçons d'écriture journalières, de lecture... m'inquiète assez car je continue à penser que c'est un type d'organisation spécifique de l'école élémentaire.De même que je continue à penser qu'on peut très bien apprendre à lire, écrire, compter avec une approche ludique, expérimentale, autonome et active.

MCD

C'est quand même curieux que les mots "écriture" et "lecture" fassent peur en maternelle alors que le mot "philosophie" attire une si grande bienveillance.

Il existe certes un "type d'organisation spécifique" à l'école élémentaire concernant le lire-écrire mais en quoi "une approche ludique, expérimentale, autonome et active" serait exempte d'une organisation réelle, spécifique, elle, à l'école maternelle ?

La philosophie requiert une bonne maîtrise de la langue et, dans le contexte actuel, comment peut-on envisager une bonne maîtrise de la langue hors du "lire-écrire" ?

En dehors de cette maîtrise on ne peut effectivement se baser que sur la "réactivité" des enfants, c'est à dire sur leur émotivité. Mais c'est là s'engager sur un chemin qui me paraît bien dangereux.

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Point n'est besoin de se fixer des limites à la condition de s'appuyer sur la réactivité des enfants.

Si on les observe, si on est vigilant, on saura s'arrêter.

Il ne faut pas non plus avoir peur des gros mots et philosopher dit aussi penser par soi-même, donc...

Je réagis beaucoup plus à la manière de faire. Voir à longueur de forum des messages sur les leçons d'écriture journalières, de lecture... m'inquiète assez car je continue à penser que c'est un type d'organisation spécifique de l'école élémentaire.De même que je continue à penser qu'on peut très bien apprendre à lire, écrire, compter avec une approche ludique, expérimentale, autonome et active.

MCD

C'est quand même curieux que les mots "écriture" et "lecture" fassent peur en maternelle alors que le mot "philosophie" attire une si grande bienveillance.

Il existe certes un "type d'organisation spécifique" à l'école élémentaire concernant le lire-écrire mais en quoi "une approche ludique, expérimentale, autonome et active" serait exempte d'une organisation réelle, spécifique, elle, à l'école maternelle ?

La philosophie requiert une bonne maîtrise de la langue et, dans le contexte actuel, comment peut-on envisager une bonne maîtrise de la langue hors du "lire-écrire" ?

En dehors de cette maîtrise on ne peut effectivement se baser que sur la "réactivité" des enfants, c'est à dire sur leur émotivité. Mais c'est là s'engager sur un chemin qui me paraît bien dangereux.

:D :D

Une bonne maîtrise de la langue n'est pas forcément écrite... On a tout de même la possibilité de penser sans savoir lire !!!!

j'ai connu de "bons lecteurs" qui ne comprenaient rien à ce qu'ils "déchiffraient" en réalité et étaient totalement incapables d'exprimer une pensée personnelle :glare:

De plus je n'ai jamais dit avoir peur de mots, c'est la manière de faire qui me déplait ...

Ce débat stérile me fatigue quelque peu, ce post tourne en rond et n'a finalement pas évolué... je me demande finalement ce que je viens faire là : j'ai un peu l'impression d'être guettée et gare à celui qui n'est pas du même avis que ceux qui l'ont lancé !!!!

MCD

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