del20170202 Posté(e) 11 décembre 2015 Posté(e) 11 décembre 2015 Ce qui me mine le plus je crois, c'est d'avoir la sensation de ne pas enseigner mais de faire le flic. Etre devant un public et parler tout le temps, me mettre en scène en fait, me pèse beaucoup aussi. Tu n'es pas obligée de te mettre en scène, on peut faire "naturel".. Moins parler c'est possible aussi. En plus, je n'ai aucune confiance en mes compétences, je me sens nulle, inutile, pas à ma place. Tu as tort. Je ne me suis jamais sentie à ma place dans ce job en fait, et ce, quelle que soit l'affectation ou les élèves, avec une classe ou maître E ou maître sup. Je pense souffrir du syndrome de l'imposteur. Peut-être... Je dis toujours que c'est uniquement au travail que je manque de confiance en moi. Je suis maman depuis peu et je ne me fais pas de noeuds au cerveau à me demander si je suis une bonne mère, par exemple. Et j'ai honte de le dire mais je m'ennuie dans ce travail. Et je n'ai aucun plaisir. Ni à être en classe, particulièrement cette année où je fais toujours la même chose , ni à préparer... Pas de honte à avoir ! Surtout pas ! Le matin, c'est particulièrement difficile. Parfois, je me dis carrément " et si je faisais demi-tour???" Plus la journée avance, et mieux c'est, car l'heure de la "délivrance" approche. Cette année, la relation avec une collègue est très pesante aussi. Toujours en train d'insinuer que je n'en fais pas assez, c'est très culpabilisant. Elle n'est pas ta chef. Enfin bref, voilà, c'est un peu en vrac. J'ai déjà été plus mal que ça, à n'en plus dormir, à être sous traitement anti-dépresseur + anxiolythique + psychothérapie. Cela fait d'ailleurs peu de temps que je "tiens" sans rien prendre. Et j'ai beau chercher et chercher encore, je ne vois pas de métier qui me conviendrait ...
gazelle Posté(e) 11 décembre 2015 Posté(e) 11 décembre 2015 Moi c'est par vagues. Des fois je suis au 36ème dessous et j'ai envie de tout plaquer et des fois "on fait aller" mais ça n'est jamais la grande joie. Je suis blasée je n'attends rien de positif de ce métier. Chaque jour j'essaie de m'accrocher à une chose de positive pour tenir. En ce moment C'est on termine tôt et c'est bientôt les vacances. Ça me permet de tenir. Je trouve que j'ai une classe pénible ce qui n'aide pas. Je passe mon temps à faire le flic et à régler des conflits je ne peux même pas faire mon métier à savoir enseigner c'est fatiguant. Je tire la classe ils (une bonne partie) ne veulent rien faire; cassent; dechirent et/ou volent tout c'est affligeant.
nat22 Posté(e) 11 décembre 2015 Posté(e) 11 décembre 2015 je me retrouve dans ce que tu dis , Gazelle... Surtout dans " c'est jamais la grande joie" Nénuphar, tout n'est pas faux dans ton propos...
graindepice Posté(e) 11 décembre 2015 Posté(e) 11 décembre 2015 Je vous comprends les filles .. j'ai accompagné la classe de ma fille aujourd'hui pour une matinée sportive . J'ai admiré la maîtresse , franchement . Des gamins insolents, aucun respect de l'adulte , toujours remettant en cause ce qu'on leur dit en regardant l'adulte droit dans les yeux et en répondant " non, je ne le ferai pas " , agités , brusques , ... et ça, que ce soit avec la maîtresse, les mamans accompagnatrices et mêmes les papys accompagnateurs . Plus ça va , plus je me demande comment continuer encore 25 ans .
gazelle Posté(e) 12 décembre 2015 Posté(e) 12 décembre 2015 Moi je ne continuerais pas... je cherche une porte de sortir viable.
flo5 Posté(e) 12 décembre 2015 Posté(e) 12 décembre 2015 Je vous comprends les filles .. j'ai accompagné la classe de ma fille aujourd'hui pour une matinée sportive . J'ai admiré la maîtresse , franchement . Des gamins insolents, aucun respect de l'adulte , toujours remettant en cause ce qu'on leur dit en regardant l'adulte droit dans les yeux et en répondant " non, je ne le ferai pas " , agités , brusques , ... et ça, que ce soit avec la maîtresse, les mamans accompagnatrices et mêmes les papys accompagnateurs . Plus ça va , plus je me demande comment continuer encore 25 ans . Comment on en est arrivé là ? C'est affligeant ! L'année dernière, dans une petite école de campagne, un petit de tout juste 4 ans à dit "casse-toi" de bon matin à ma binôme (j'étais à 50%). Un autre est arrivé avec un opinel dans sa poche...Et ils connaissaient déjà de belles insultes. C'est bien en dessous de ce que j'avais pu entendre et voir en REP et en ITEP, mais c'est presque plus choquant, car même à 3-4 ans, même dans une petite école de campagne avec un bon niveau social, on rencontre ça. Sinon, moi aussi c'était par vague, avec des jours mieux que d'autres. Le matin souvent stressée, dans la journée, ça allait à peu près (sauf certains jours), et le soir ça revenait et en plus certains soirs j'avais besoin de m'allonger au moins 1/2 heure avant de faire quoi que soit tellement j'étais crevée. Et les preps devenaient de plus en plus dûres à faire (du mal à réfléchir, à trouver comment faire, à remettre sans cesse en question ce que commençais de préparer, à savoir que faire). Et la solitude face à mes preps (et mes élèves). Et on cherche à faire du mieux qu'on peut, on y passe du temps, de l'energie...et on n'est pas content de soi au final.
gazelle Posté(e) 12 décembre 2015 Posté(e) 12 décembre 2015 Pas contente pour pas contente je ne cherche plus midi à 14h. Je prends la 1ere situation qui convient j'y apporte les modifs qui me conviennent eventullement et roule ma poule . passer des heures à peaufiner changer améliorer pour au final voir tout capoter ou pas ...
graindepice Posté(e) 12 décembre 2015 Posté(e) 12 décembre 2015 Pas contente pour pas contente je ne cherche plus midi à 14h. Je prends la 1ere situation qui convient j'y apporte les motifs qui me conviennent eventullement et roule ma poule . passer des heures à peaufiner changer améliorer pour au final voir tout capoter ou pas ... Idem , depuis 2 ans , j'ai du mal à bosser à la maison . Je rentre épuisée le soir , mes filles comptent sur moi et une fois qu'elles sont couchées, je n'arrive plus à travailler . je fais un max à l'école . et surtout, je ne tergiverse plus deux ans pour peaufiner les séances . Je n'ai plus le temps / l'envie / le courage . Le temps m'est précieux , et je ne le sacrifie plus pour l'école .
Janelyne Posté(e) 14 décembre 2015 Posté(e) 14 décembre 2015 Je sors de mon rendez-vous avec l'IEN. Cela s'est très bien passé. Il avait anticipé ma demande, reste plus qu'à trouver un poste ... le moins facile finalement, mais ça fait déjà du bien d'avoir une réponse favorable et de la compréhension. Pour lancer le processus, je dois voir l'assistante sociale, demander à mon médecin un certificat médical administratif (s'il le veut bien, car il en a marre de faire des courriers ...) et enfin écrire à l'IA. Je m'auto-cite car pour l'instant ils n'ont aucune solution, car en manque de remplaçants ... le plus compliqué est de me remplacer sur mon poste .. du coup ça m'a fait à nouveau réfléchir sur la reconversion, on reste des pions et notre santé n'est que notre problème
flo5 Posté(e) 14 décembre 2015 Posté(e) 14 décembre 2015 Aurelie, Je ne comprends pas : ça sert à quoi d'attendre d'avoir un remplacant pour ton poste ? Tu as repris le boulot ?
Janelyne Posté(e) 14 décembre 2015 Posté(e) 14 décembre 2015 je suis arrêtée jusqu'aux vacances, il faudrait un remplaçant pour mon poste en janvier pour que moi j'aille ailleurs (en élémentaire)
Invité Posté(e) 14 décembre 2015 Posté(e) 14 décembre 2015 ce que je comprends pas c'est que de toute façon si tu es prolongée, ils doivent te remplacer donc... Courage...
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