Charivari Posté(e) 3 août 2011 Posté(e) 3 août 2011 Vi mais c'est très général. Ce qui m'intéresse, c'est le cas particulier de l'insolence. C'est quoi pour vous un élevé insolent ? Un élève bavard n'est pas insolent, par exemple. Je ne mets pas non plus les "oh nooon !" dans la case "insolence". Après tout, je comprends très bien que nos élèves ne soient pas fan de grammaire et mesurent très mal notre temps de prép. Je ne le leur demande même pas. Un élève insolent c'est le plus souvent, pour moi, un élève qui réagit mal quand on le gronde (qui sourit, qui claque son livre sur la table, qui répond sur un ton agressif). Quoi d'autre ? Expliquez-vous à vos élèves le comportement attendu quand vous les rappelez à l'ordre ?
Isalio Posté(e) 3 août 2011 Posté(e) 3 août 2011 Nous ne pouvons nullement persuader des gens qui ne nous écoutent pas. Platon « Il appartient au maître de parler et d'enseigner; il convient au disciple de se taire et d'écouter » Saint Benoît - Pinocchio !... Rends-moi tout de suite ma perruque ! Mais Pinocchio, au lieu de lui rendre la perruque, la mit sur sa tête à lui, et resta là dessous à moitié étouffé. A ce geste insolent et moqueur, Geppetto devint tout triste et mélancolique comme il ne l'avait jamais été de sa vie; et se tournant vers Pinocchio, il lui dit : - Diable d'enfant ! Tu n'es même pas terminé, et déjà tu manques de respect à ton père ! Ce n'est pas bien, mon garçon, ce n'est pas bien! Et il essuya une larme. C’est l’adulte qui parle le premier. Sans lui, l’enfant ne parlerait jamais. Mais seul l’enfant, en grandissant, peut décider de s’approprier ce qui lui est transmis. Si l’adulte a, incontestablement, le primat de l’antériorité, s’il est le seul à savoir « ce qui est bien pour l’autre » - car si l’autre le savait c’est qu’il serait déjà éduqué ! – l’adulte ne doit pas, néanmoins, confondre éducation et fabrication… au risque de basculer dans le dressage ou bien d’encourager l’hypocrisie et la dissimulation. Car, qu’on le veuille ou non, le fait est là : apprendre – au sens vrai du terme - requiert un « passage à l’acte » Meirieu Bon je provoque je provoque L'insolence est pour moi le non respect mais de qui de moi l'adulte, des autres et même des enfants entre eux? Souvent l'insolence nous met face à notre échec, non? Et c'est ça non qui nous dérange vraiment. Et oui moi aussi je suis la première à détester les mouvements d'yeux ou les souffles de boeufs!
Gribouillette Posté(e) 4 août 2011 Posté(e) 4 août 2011 Un élève insolent c'est le plus souvent, pour moi, un élève qui réagit mal quand on le gronde (qui sourit, qui claque son livre sur la table, qui répond sur un ton agressif). Quoi d'autre ? Expliquez-vous à vos élèves le comportement attendu quand vous les rappelez à l'ordre ? Pour les élèves qui lèvent les yeux au ciel ou soufflent bruyamment, je disais par exemple, "C'est très malpoli de lever les yeux au ciel / de soupirer quand la maitresse te fâche." ou "C'est insolent de sourire quand la maitresse te gronde." Mais c'était sur le coup, alors que je pense que l'expliquer en amont pourrait être plus efficace. En expliquant précisément quel comportement on attend d'eux quand on les réprimande. A réfléchir pour l'an prochain. Pour ceux qui me répondaient, j'avoue que je sanctionnnais sans expliquer. Parce que 1) j'étais sous le coup de la colère et 2)j'estime que quand ils répondent "J'm'en fous je ne ferai pas ta punission de m...." ou "tu me casses les cou.....". ils savent très bien qu'ils sont en dehors des clous.
Nävis Posté(e) 4 août 2011 Posté(e) 4 août 2011 Vi mais c'est très général. Ce qui m'intéresse, c'est le cas particulier de l'insolence. C'est quoi pour vous un élevé insolent ? Un élève bavard n'est pas insolent, par exemple. Je ne mets pas non plus les "oh nooon !" dans la case "insolence". Après tout, je comprends très bien que nos élèves ne soient pas fan de grammaire et mesurent très mal notre temps de prép. Je ne le leur demande même pas. Un élève insolent c'est le plus souvent, pour moi, un élève qui réagit mal quand on le gronde (qui sourit, qui claque son livre sur la table, qui répond sur un ton agressif). Quoi d'autre ? Expliquez-vous à vos élèves le comportement attendu quand vous les rappelez à l'ordre ? C'est vrai que pour mon élève qui ne supportait pas l'échec, pour gérer ses crises, je lui ai pas mal expliqué que je ne pouvais pas le laisser crier en classe, parce que ca dérange les autres, que lui n'aime pas quand les autres ne l'écoutent pas.... ça marchait assez bien. Je n'y ai pas vraiment pensé pour l'insolent, qui sourit, qui prend l'air arrogant.
Aquaguppy Posté(e) 4 août 2011 Posté(e) 4 août 2011 Pour moi l'élève insolent - et le plus désagréable à gérer - c'est celui qui contrevient sciemment au règlement. Après un avertissement, il va en faire plus Bien sûr le petit sourire; ou la réponse du style "de toutes façons je fais ce que je veux". Il n'y a pas loin de la provocation gratuite à l'insolence. Je laisse passer bien plus facilement un petit bavardage qu'une insolence.
Ekole Posté(e) 5 août 2011 Posté(e) 5 août 2011 Vi mais c'est très général. Ce qui m'intéresse, c'est le cas particulier de l'insolence. C'est quoi pour vous un élevé insolent ? Un élève bavard n'est pas insolent, par exemple. Je ne mets pas non plus les "oh nooon !" dans la case "insolence". Après tout, je comprends très bien que nos élèves ne soient pas fan de grammaire et mesurent très mal notre temps de prép. Je ne le leur demande même pas. Un élève insolent c'est le plus souvent, pour moi, un élève qui réagit mal quand on le gronde (qui sourit, qui claque son livre sur la table, qui répond sur un ton agressif). Quoi d'autre ? Expliquez-vous à vos élèves le comportement attendu quand vous les rappelez à l'ordre ? C'est vrai que pour mon élève qui ne supportait pas l'échec, pour gérer ses crises, je lui ai pas mal expliqué que je ne pouvais pas le laisser crier en classe, parce que ca dérange les autres, que lui n'aime pas quand les autres ne l'écoutent pas.... ça marchait assez bien. Je n'y ai pas vraiment pensé pour l'insolent, qui sourit, qui prend l'air arrogant. Bonsoir, L'élève qui sourit alors qu'on lui fait "la leçon", ça énerve, c'est sûr! Mais bien souvent, ce n'est pas de l'insolence; un petit malaise qui se traduit mal. Dans ce cas, expliquer qu'il n'a pas l'air de se rendre compte qu'on est fâché (peut-être parce qu'on ne crie pas, qu'on le gronde et donc que son sourire est déplacé, parce qu'il peut être pris pour de l'insolence.
Charivari Posté(e) 5 août 2011 Posté(e) 5 août 2011 Bonsoir, L'élève qui sourit alors qu'on lui fait "la leçon", ça énerve, c'est sûr! Mais bien souvent, ce n'est pas de l'insolence; un petit malaise qui se traduit mal. Dans ce cas, expliquer qu'il n'a pas l'air de se rendre compte qu'on est fâché (peut-être parce qu'on ne crie pas, qu'on le gronde et donc que son sourire est déplacé, parce qu'il peut être pris pour de l'insolence. Dac à 200%. Le "sourire" peut très bien être une sorte de réaction "nerveuse", mais tellement agaçante que, comme tu le dis, c'est bien d'expliquer, avant que ça se produise, que cela peut être très mal interprêté.
irose Posté(e) 18 août 2011 Posté(e) 18 août 2011 A l'élève qui sourit quand tu le réprimandes, je réponds en général: "tu vas m'effacer ce sourire de ton visage, parce que moi, je n'ai aucune envie de te sourire", le tout dit d'un ton très froid, avec un visage fermé...Etant entendu que le reste du temps, dans ma classe, l'ambiance est très détendue, l'élève en question est désarçonné d'entendre que là, non, on n'a pas envie de rire. Concernant la question de l'insolence, c'est toujours très vague, et tout dépend de la situation...Quand un élève est insolent devant les autres, qu'il fanfaronne, c'est souvent pour ne pas perdre la face devant ses copains. Dans ces cas là, je le sors du groupe et le prend à part. Dans tous les cas, je fais un rappel à la loi/au règlement, et je dis également: "je suis l'adulte, tu es l'enfant, chacun à sa place, ne l'oublie pas". En général, ça ne va pas plus loin, mais ça suppose effectivement plusieurs choses: un climat de confiance (l'enfant sait que l'adulte est là pour le protéger, pour l'aider à grandir) et une intégration et une compréhension des règles de l'école et de la loi. Je suis convaincue qu'un élève insolent cherche à provoquer une réaction d'énervement chez l'adulte, et je cherche autant que possible à ne pas lui donner cette satisfaction. Garder un discours froid, cohérent, ça calme pas mal les petits malins (voire meme ça les rassure)
lasmoule Posté(e) 22 août 2011 Posté(e) 22 août 2011 Et qu'est-ce qu'on peut dire à un élève (rappelé à l'ordre) et qui répond : "t'façon, c'est toujours moi" ou "Pourquoi moi!" Une fois, j'ai répondu à un élève qui me disait "mais pourquoi c'est moi??" "et bien parce que toi je ne t'aime pas". (je vous rassure, il l'a très bien pris, malgré son jeune âge (CP) parce qu'il savait très bien que ce n'était pas vrai, que je plaisantais, et il a même continué dans le jeu en ajoutant quelques répliques derrière ) Sinon, je vais me noter quelques répliques. Non pas que les miens soient vraiment insolents, mais bon on ne sait jamais Idem pour moi, j'ajoute : "Tu n"avais encore remarqué?" ou encore "Mais oui, je procède tjrs comme ça: au début de l'année, je choisis tjrs un élève au hasard qui se fera disputer à la place des autres...et cette année, pas de chance, c'est toi! " Et vu la tête que je fais en parlant, l'ensemble des élèves comprend que je plaisante.
Marcus Posté(e) 23 août 2011 Posté(e) 23 août 2011 Alors pour ma part, je n'ai pas vraiment eu d'élèves insolents dans les classes. Par contre, quand je "reçois" des élèves d'autres classes, je leur fais une réprimande d'une minute sans discontinuer avec un jeu théâtral : je hausse le ton, je bouge les mains, les bras. Et s'il arrive à l'élève d'être un multirécidiviste, je lui demande de ne jamais lever le bout de son nez jusqu'à ce que son travail soit fini. C'est hardcore
keyaga Posté(e) 23 août 2011 Posté(e) 23 août 2011 Bonsoir, L'élève qui sourit alors qu'on lui fait "la leçon", ça énerve, c'est sûr! Mais bien souvent, ce n'est pas de l'insolence; un petit malaise qui se traduit mal. Dans ce cas, expliquer qu'il n'a pas l'air de se rendre compte qu'on est fâché (peut-être parce qu'on ne crie pas, qu'on le gronde et donc que son sourire est déplacé, parce qu'il peut être pris pour de l'insolence. Dac à 200%. Le "sourire" peut très bien être une sorte de réaction "nerveuse", mais tellement agaçante que, comme tu le dis, c'est bien d'expliquer, avant que ça se produise, que cela peut être très mal interprêté. d'accord aussi; mon numéro 3 réagit de cette façon, et ça tjrs été pris pour de l'insolence à l'école; difficile à expliquer aux collègues.......
Invité Posté(e) 23 août 2011 Posté(e) 23 août 2011 A la rentrée je vais en avoir quelques uns d'insolents... L'avantage c'est que la plus part on déjà fait au moins un séjour chez moi et qu'ils me craignent. Il n'y a en a qu'un (que j'ai eu souvent) que je n'arrive pas à faire "plier". Lors de son dernier séjour je l'ai prévenue que je n'avais pas le quart de la patience de Mme X et qu'il passerait une mauvaise année s'il ne changeait pas d'attitude. Je leur dis aussi souvent que je suis une adulte et que donc même s'ils sont 25 je suis plus forte qu'eux et qu'ils ne gagneront jamais! Je rajoute que je suis plus têtue qu'eux réunis. Vu que je leur prouve, ils me croient! Enfin bon, je risque de revenir alimenter ce sujet régulièrement
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