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C'est arrivé une fois dans mon département l'année dernière.

Un Brigade voulait que je mette quelqu'un d'autre à sa place dans la classe de SEGPA pour le remplacement de 3 semaines que je lui avais confié.

Dans la mesure où il s'agissait d'un Brigade Formation Continue (un enseignant ayant choisi d'être remplaçant et ayant obtenu son premier voeu, ce qui est très rare), j'ai refusé.

Il m'a bien dit qu'il avait les moyens de se mettre en arrêt maladie.

Je lui ai répondu que j'attendais son arrêt maladie s'il devait en passer par là, mais qu'il était hors de question que j'inflige à un autre ce que lui même me disait ne pas pouvoir supporter.

Résultat : il s'est un peu arrangé avec les règles pour s'éviter quelques jours (un petit arrêt maladie, un arrangement avec un titulaire de l'établissement, un jour férié bien venu), mais il a - malgré tout cela - fait - plus ou moins bien - son service.

NB : la SEGPA en question n'est pas la pire du département, les élèves y sont qualifiés de "mignons" par les remplaçants qui y sont allés.

NB2 : le second Brigade FC nommé durant la même période et dans le même établissement, sans se permettre de juger, m'a bien laissé entendre que la demande de son collègue était un peu exagérée.

Conclusion : je vais toujours jusqu'au bout, dès lors que je sais que j'ai fait le bon choix. Un brigade me menace d'un arrêt maladie ? Qu'il s'arrête. S'il est nommé sur un congé long, son remplacement ne sera pas remis en cause et au bout de 3 mois, il se retrouvera en demi-traitement. Je préfère cent fois concevoir mon plan de remplacement sans lui qu'en fonction de lui. Et ça m'évitera de toujours nommer sur ce genre de postes les remplaçants dont je sais qu'ils agiront par devoir, sans chercher à imposer leurs volontés ou à en référer aux syndicats.

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Posté(e)

J'avoue être étonnée par les témoignages que je peux lire ici... Menaces d'arrête maladie ? Mon médecin traitant doit pas être normal, il ne m'arrête que si j'ai la grippe ;-)

C'est évident que l'on ne vit pas tous les mêmes situations en remplacement suivant les départements, mais enfin quelque soit la situation je me vois mal "menacer" quelqu'un de quoi que ce soit, ou faire du chantage. Il me semble avant tout que c'est une question de respect, une valeur que l'on essaie de transmettre à nos élèves, n'est-ce pas ? :angel_not:

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J'avoue être étonnée par les témoignages que je peux lire ici... Menaces d'arrête maladie ? Mon médecin traitant doit pas être normal, il ne m'arrête que si j'ai la grippe ;-)

C'est évident que l'on ne vit pas tous les mêmes situations en remplacement suivant les départements, mais enfin quelque soit la situation je me vois mal "menacer" quelqu'un de quoi que ce soit, ou faire du chantage. Il me semble avant tout que c'est une question de respect, une valeur que l'on essaie de transmettre à nos élèves, n'est-ce pas ? :angel_not:

Il y a deux ans, un médecin ma dit: Vous avez la grippe et ne ma pas arrêtée. Ceci dit il y a quelques années jétais enceinte, débutante, dans une classe très difficile en ZEP, la seule femme au milieu dhommes. Quand jai commencé à expliquer mon cas au médecin, je me suis mise à pleurer et jai eu 15 jours darrêt.

Vendredi jai fait un remplacement dans une classe de cycle 3 où il ny a plus de titulaire. La titulaire a démissionné, les remplaçantes successives se sont mises en arrêt. Linspection cherche quelquun de solide et motivé, ça se comprend… et ça ne sera pas moi. Jai tenu une journée, cétait supportable, mais je ne pense pas que jaurais pu faire mieux que les autres.

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J'avoue être étonnée par les témoignages que je peux lire ici... Menaces d'arrête maladie ? Mon médecin traitant doit pas être normal, il ne m'arrête que si j'ai la grippe ;-)

C'est évident que l'on ne vit pas tous les mêmes situations en remplacement suivant les départements, mais enfin quelque soit la situation je me vois mal "menacer" quelqu'un de quoi que ce soit, ou faire du chantage. Il me semble avant tout que c'est une question de respect, une valeur que l'on essaie de transmettre à nos élèves, n'est-ce pas ? :angel_not:

Il y a deux ans, un médecin m’a dit: “Vous avez la grippe” et ne m’a pas arrêtée. Ceci dit il y a quelques années j’étais enceinte, débutante, dans une classe très difficile en ZEP, la seule femme au milieu d’hommes. Quand j’ai commencé à expliquer mon cas au médecin, je me suis mise à pleurer et j’ai eu 15 jours d’arrêt.

Vendredi j’ai fait un remplacement dans une classe de cycle 3 où il n’y a plus de titulaire. La titulaire a démissionné, les remplaçantes successives se sont mises en arrêt. L’inspection cherche quelqu’un de solide et motivé, ça se comprend… et ça ne sera pas moi. J’ai tenu une journée, c’était supportable, mais je ne pense pas que j’aurais pu faire mieux que les autres.

:blink: :blink: :blink:

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C'est arrivé une fois dans mon département l'année dernière.

Un Brigade voulait que je mette quelqu'un d'autre à sa place dans la classe de SEGPA pour le remplacement de 3 semaines que je lui avais confié.

Dans la mesure où il s'agissait d'un Brigade Formation Continue (un enseignant ayant choisi d'être remplaçant et ayant obtenu son premier voeu, ce qui est très rare), j'ai refusé.

Il m'a bien dit qu'il avait les moyens de se mettre en arrêt maladie.

Je lui ai répondu que j'attendais son arrêt maladie s'il devait en passer par là, mais qu'il était hors de question que j'inflige à un autre ce que lui même me disait ne pas pouvoir supporter.

Résultat : il s'est un peu arrangé avec les règles pour s'éviter quelques jours (un petit arrêt maladie, un arrangement avec un titulaire de l'établissement, un jour férié bien venu), mais il a - malgré tout cela - fait - plus ou moins bien - son service.

NB : la SEGPA en question n'est pas la pire du département, les élèves y sont qualifiés de "mignons" par les remplaçants qui y sont allés.

NB2 : le second Brigade FC nommé durant la même période et dans le même établissement, sans se permettre de juger, m'a bien laissé entendre que la demande de son collègue était un peu exagérée.

Conclusion : je vais toujours jusqu'au bout, dès lors que je sais que j'ai fait le bon choix. Un brigade me menace d'un arrêt maladie ? Qu'il s'arrête. S'il est nommé sur un congé long, son remplacement ne sera pas remis en cause et au bout de 3 mois, il se retrouvera en demi-traitement. Je préfère cent fois concevoir mon plan de remplacement sans lui qu'en fonction de lui. Et ça m'évitera de toujours nommer sur ce genre de postes les remplaçants dont je sais qu'ils agiront par devoir, sans chercher à imposer leurs volontés ou à en référer aux syndicats.

en même temps, tu ne cites qu'un seul cas, combien de fois as tu eu des remplaçants au téléphone te disant que vraiment ce n'était pas possible pour eux de continuer.... :glare:

a moins qu'il n'y ait pas d'école trop difficile dans ta circo.

les enseignants qui disent que tout va bien pour eux alors que ce n'est pas le cas, ça exister aussi. pour la segpa, peut-être est-ce une segpa sympa, celle de ma circo est apparemment assez difficile et c'est un peu la peinture qu'on m'a fait

à l'iufm: en clair tout les élèves hyper violents avec échec scolaire y vont si segpa dans le secteur... :cry: ça veut dire ce que ça veut dire. On m'a aussi dit qu'effectivement, il y a des élèves touts mignons qui vont en segpa et qui se retrouvent parmi de vrais caïds... :sad:

j'ai eu des élèves qui sont maintenant en segpa: 1 élève adorable (que je plains, je croise les doigts en espèrant que tout ce passe bien pour elle désormais) les autres, c'était des vrais cas, limite psychopathes!!!

j'ai eu un seul remplacement long: extrêment difficile...la déléguée syndicale: vous êtes T1, cette école, c'est le baptême du feu....des pleurs et des pleurs tous les soirs, tous les matins, le midi seule dan sma classe...forcément destabilisée quand on a toujours été dans des écoles où tout allait à peu près. Je me considère comme quelqu'un de très investie et très motivée: mais bon, je l'avoue, le comprtement de la hiérarchie à mon égard....en clair, tu fais ton service jusqu'au bout, t'en que t'es pas morte, on s'en fout...

je travaille pour plusieurs raisons, mais ce remplacement m'a fait recentrer mes priorités: je bosse pour toucher des sous à la fin du mois...si je n'étais pas payer pour faire ce boulot et tout ce qu'il demande en temps et en investissement, c'est simple, je ne le ferais pas, surtout si c'est pour aller au bûcher!

ce remplacement, j'ai dû le finir, car moi aussi, on m'a dit que je l'avais commencer, je devais le terminer, moi aussi, j'ai été dans une classe où il y a eu 7 remplaçants eh oui!! j'étais la 7ème, la titulaire se mettait en arrêt tout le temps, mais je la comprends, avec une classe pareille (en plus période de sa vie difficile).

dans cette école, un T1 avait un ce1, il a pété un plomb au bout de 2 mois, et ce n'était pas quelqu'un de jeune, mais un epersonne qui a elle même des enfants, plus un remplaçant enlevé car les élèves écrivaient des insultes sur le tableau... elle s'en ai plainte, moi, j'ai rien dit, elle est partie, je suis restée (l'idiote)!!!

et pourtant, je l'ai appelé maintes fois la secrétaire, elle n'en avait rien à foutre....j'étais en train de sombrer, humainement c'est clair que je leur en veux. je pourrais pas faire ce taf!

maintenant, tout va mieux, et cette année est bien partie, cependant, cette expérience m'a vraiment laissée un gout amer, et je n'ai plus l'envie du début: je suis plus fataliste.

je fais mon boulot si je peux, si je peux pas, c'est pas mon problème. si je retourne dans cette école, j'y vais (j'ai pas le choix) si ça passe ok, sinon, ben, j'y vais, mais je ne fais ni le flic, ni le crs, ni le psychiatre, ni le garde du corps: j'attends que la sonnerie sonne... les gamins sont pas morts, ils n'ont rien appris, mais mon objectif sera: garder les élèves dans l'espace classe :D ça paraît idiot, mais là bas, c'est dur dur avec les cycle 3 et certains ce1.

le plus drôle, c'est qu'une maman se plaignait du fait que les remplaçants se succèdaient.... et tout le tatouin, je lui ai dit cash que vu les élèves, tous les profs craquent, que moi, je n'avais aucune envie de rester mais pas le choix, et que c'était pas le boulot des profs de gérer des gamins pareils, ça fille à cette maman était toute mimi et elle cherchait par tous les moyens à la changer d'écoles, je compatissais, franchement... :blush:

enfin, c'est sûr, qu'à force de tenir des discours officiels face au mal être des gens...on ne peut pas compter dessus...je pense que si l'inspecteur ou sa secrétaire m'avait tenu un discours, genre: on vous comprend, on sait bien ce qui se passe sur cette école, faites comme vous pouvez, mais ne vous tracassez pas plus que ça, des plus expérimentés se cassent aussi les dents sur cette école, on a besoin de vous...on sait que c'est une école difficile... ça m'aurait aidé, j'aurai aussi relativisé de mon côté....et pris patience en me disant que mon mal être était reconnu...mais je peux toujours rêvé!!! :D

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C'est arrivé une fois dans mon département l'année dernière.

Un Brigade voulait que je mette quelqu'un d'autre à sa place dans la classe de SEGPA pour le remplacement de 3 semaines que je lui avais confié.

Dans la mesure où il s'agissait d'un Brigade Formation Continue (un enseignant ayant choisi d'être remplaçant et ayant obtenu son premier voeu, ce qui est très rare), j'ai refusé.

Il m'a bien dit qu'il avait les moyens de se mettre en arrêt maladie.

Je lui ai répondu que j'attendais son arrêt maladie s'il devait en passer par là, mais qu'il était hors de question que j'inflige à un autre ce que lui même me disait ne pas pouvoir supporter.

Résultat : il s'est un peu arrangé avec les règles pour s'éviter quelques jours (un petit arrêt maladie, un arrangement avec un titulaire de l'établissement, un jour férié bien venu), mais il a - malgré tout cela - fait - plus ou moins bien - son service.

NB : la SEGPA en question n'est pas la pire du département, les élèves y sont qualifiés de "mignons" par les remplaçants qui y sont allés.

NB2 : le second Brigade FC nommé durant la même période et dans le même établissement, sans se permettre de juger, m'a bien laissé entendre que la demande de son collègue était un peu exagérée.

Conclusion : je vais toujours jusqu'au bout, dès lors que je sais que j'ai fait le bon choix. Un brigade me menace d'un arrêt maladie ? Qu'il s'arrête. S'il est nommé sur un congé long, son remplacement ne sera pas remis en cause et au bout de 3 mois, il se retrouvera en demi-traitement. Je préfère cent fois concevoir mon plan de remplacement sans lui qu'en fonction de lui. Et ça m'évitera de toujours nommer sur ce genre de postes les remplaçants dont je sais qu'ils agiront par devoir, sans chercher à imposer leurs volontés ou à en référer aux syndicats.

en même temps, tu ne cites qu'un seul cas, combien de fois as tu eu des remplaçants au téléphone te disant que vraiment ce n'était pas possible pour eux de continuer.... :glare:

a moins qu'il n'y ait pas d'école trop difficile dans ta circo.

les enseignants qui disent que tout va bien pour eux alors que ce n'est pas le cas, ça exister aussi. pour la segpa, peut-être est-ce une segpa sympa, celle de ma circo est apparemment assez difficile et c'est un peu la peinture qu'on m'a fait

à l'iufm: en clair tout les élèves hyper violents avec échec scolaire y vont si segpa dans le secteur... :cry: ça veut dire ce que ça veut dire. On m'a aussi dit qu'effectivement, il y a des élèves touts mignons qui vont en segpa et qui se retrouvent parmi de vrais caïds... :sad:

j'ai eu des élèves qui sont maintenant en segpa: 1 élève adorable (que je plains, je croise les doigts en espèrant que tout ce passe bien pour elle désormais) les autres, c'était des vrais cas, limite psychopathes!!!

j'ai eu un seul remplacement long: extrêment difficile...la déléguée syndicale: vous êtes T1, cette école, c'est le baptême du feu....des pleurs et des pleurs tous les soirs, tous les matins, le midi seule dan sma classe...forcément destabilisée quand on a toujours été dans des écoles où tout allait à peu près. Je me considère comme quelqu'un de très investie et très motivée: mais bon, je l'avoue, le comprtement de la hiérarchie à mon égard....en clair, tu fais ton service jusqu'au bout, t'en que t'es pas morte, on s'en fout...

je travaille pour plusieurs raisons, mais ce remplacement m'a fait recentrer mes priorités: je bosse pour toucher des sous à la fin du mois...si je n'étais pas payer pour faire ce boulot et tout ce qu'il demande en temps et en investissement, c'est simple, je ne le ferais pas, surtout si c'est pour aller au bûcher!

ce remplacement, j'ai dû le finir, car moi aussi, on m'a dit que je l'avais commencer, je devais le terminer, moi aussi, j'ai été dans une classe où il y a eu 7 remplaçants eh oui!! j'étais la 7ème, la titulaire se mettait en arrêt tout le temps, mais je la comprends, avec une classe pareille (en plus période de sa vie difficile).

dans cette école, un T1 avait un ce1, il a pété un plomb au bout de 2 mois, et ce n'était pas quelqu'un de jeune, mais un epersonne qui a elle même des enfants, plus un remplaçant enlevé car les élèves écrivaient des insultes sur le tableau... elle s'en ai plainte, moi, j'ai rien dit, elle est partie, je suis restée (l'idiote)!!!

et pourtant, je l'ai appelé maintes fois la secrétaire, elle n'en avait rien à foutre....j'étais en train de sombrer, humainement c'est clair que je leur en veux. je pourrais pas faire ce taf!

maintenant, tout va mieux, et cette année est bien partie, cependant, cette expérience m'a vraiment laissée un gout amer, et je n'ai plus l'envie du début: je suis plus fataliste.

je fais mon boulot si je peux, si je peux pas, c'est pas mon problème. si je retourne dans cette école, j'y vais (j'ai pas le choix) si ça passe ok, sinon, ben, j'y vais, mais je ne fais ni le flic, ni le crs, ni le psychiatre, ni le garde du corps: j'attends que la sonnerie sonne... les gamins sont pas morts, ils n'ont rien appris, mais mon objectif sera: garder les élèves dans l'espace classe :D ça paraît idiot, mais là bas, c'est dur dur avec les cycle 3 et certains ce1.

le plus drôle, c'est qu'une maman se plaignait du fait que les remplaçants se succèdaient.... et tout le tatouin, je lui ai dit cash que vu les élèves, tous les profs craquent, que moi, je n'avais aucune envie de rester mais pas le choix, et que c'était pas le boulot des profs de gérer des gamins pareils, ça fille à cette maman était toute mimi et elle cherchait par tous les moyens à la changer d'écoles, je compatissais, franchement... :blush:

enfin, c'est sûr, qu'à force de tenir des discours officiels face au mal être des gens...on ne peut pas compter dessus...je pense que si l'inspecteur ou sa secrétaire m'avait tenu un discours, genre: on vous comprend, on sait bien ce qui se passe sur cette école, faites comme vous pouvez, mais ne vous tracassez pas plus que ça, des plus expérimentés se cassent aussi les dents sur cette école, on a besoin de vous...on sait que c'est une école difficile... ça m'aurait aidé, j'aurai aussi relativisé de mon côté....et pris patience en me disant que mon mal être était reconnu...mais je peux toujours rêvé!!! :D

Deux, en tout et pour tout.

Il s'agissait de deux jeunes enseignants brigades par défaut comme souvent.

Le premier souffrait dans une SEGPA, on l'a sorti de cette impasse qui le menait tout droit à la dépression et on a bien fait parce qu'il a excellé en CLIS toute l'année. C'était juste un très bon enseignant à qui on avait confié une tâche trop difficile.

Le second a essayé de remplacer le premier mais la situation dans cette SEGPA était devenue vraiment très difficile. Je l'ai changé d'affectation tout de suite. Elle s'est retrouvée plus loin dans une classe d'enseignement classique, mais je n'ai pas pour autant accédé à sa demande lorsqu'elle s'est rendue compte qu'un congé plus proche de chez elle s'était déclaré.

Ces deux enseignants ont tous les deux tenté d'honorer leur mission. Ils ne se sont pas défilés. Il était légitime et nécessaire que quelque chose soit fait eux.

Il n'en reste pas moins que toutes les classes, difficiles ou non, proches ou lointaines, doivent avoir un enseignant. Et l'on ne peut pas garantir aux remplaçants un remplacement toujours aisé et confortable.

Pour information, la classe de SEGPA a été prise en charge par un ZIL expérimenté qui a accepté cette mission alors que cela ne relevait pas de sa circonscription, ni même de ses attributions premières.

Le sauveur en somme...

En revanche, je n'aurai aucune compassion pour cette INEAT qui a affirmé qu'elle acceptait un service en ASH dans le seul et unique but d'être assurée d'intégrer notre département (très demandé) et qui a tout fait pour en être dispensée une fois nommée. Entre septembre et décembre, trois semaines de service en UPI ont suffi à ce que la direction de l'établissement nous implore de trouver quelqu'un d'autre pour le reste de l'année. Les remplaçants ont été bien gentils de la remplacer.

Conclusion : face à un enseignant qui évoque ses difficultés et plus encore lorsqu'il s'agit d'enseignement spécialisé, vous êtes en devoir de ne pas céder immédiatement et, si vous cédez, de ne céder que lorsque vous êtes assuré que l'enseignant est en réelle situation d'échec.

Posté(e)

Je viens d'entamer ma deuxième année de ZIL. Devenir remplaçante a été un choix suite à une affectation en SEGPA en T1.

Je ne refuse jamais un remplacement. Par principe. J'ai fait un choix et je l'assume. Je ne dis pas que je suis toujours contente de ce que l'on me donne, mais j'y vais et je fais mon boulot.

En revanche, m'entendant bien avec certains directeurs et directrices de la circo, il arrive qu'ils m'appellent moi directement pour m'informer d'un remplacement prochain et, lorsque je peux, je me permet d'appeler la secrétaire pour lui demander le remplacement A CONDITION QUE RIEN D'AUTRE NE SOIT PLUS URGENT !

IL est arrivé 2 fois que la secrétaire me contacte et me laisse le choix entre deux remplacements car ils étaient "équivalents".

J'ai l'impression qu'elle essaie de m'arranger quand cela est possible mais je ne réclame jamais ! Et je ne menace jamais !

En septembre, elle m'a demandée si j'acceptais un remplacement d'une semaine en SEGPA (où j'avais bosser en T1). J'ai accepté et j'y suis restée 15 jours, sans broncher... Et derrière elle m'a mise sur un remplacement d'une semaine dans une petite école mater que j'aime bien !

Au final, comme elle sait qu'elle peut compter sur moi, je n'ai pas toujours les remplacements les plus faciles et en même temps, je sais que lorsqu'elle pourra, elle me donnera quelque chose que j'aime plus... C'est donnant donnant !

Posté(e)

Vous exercez donc dans une circonscription très bien gérée.

Posté(e)

C'est sur que demander un type de poste et puis se débobiner, c'est facile...cependant, je ne suis pas super d'accord pour dire que tant qu'un remplaçant n'est pas en situation d'échec, on ne fait rien pour lui!!!je trouve ça choquant! et carrément inhumain!

ça veut dire quoi pour vous être en situation d'échec, car on sait tous qu'il existe des classes, des écoles où même le meilleur des profs lutte tous les jours, alors un débutant... et puis dire en situation d'échec sous-entend que c'est le prof qui ne sait pas faire face à une classe, et présenter les choses comme à son supérieur hiérarchique, je trouve ça risqué: tous les inspecteurs ne sont pas compatissants: pour certain on doit exceller quelque soit le niveau, quelques soient les élèves, l'école ou le quartier...

entre gérer le groupe classe (oui, j'arrivais à les garder en vie jusqu'à 16h30) et les mettre en situation d'apprentissage avec une ambiance de classe au travail: c'est quoi une situation de réussite: est on vraiment en réussite dans une école qui a une moyenne de 20/ aux évaluations nationales???

et la gestion des élèves sur cette école s'est faite à mes dépends! je veux pas revenir dessus, mais cette expérience m'a cassé et je ne peux pas dire que j'ai une vision positive de mon département (en tout cas de la ville où j'enseigne) et de mes élèves...ce qui n'est pas tip top!

je comprend aussi votre position, vous devez trouver et placer des remplaçants!! mais est-ce de la faute des enseignants si certaines écoles ne sont pas dotées des moyens nécessaires (humains, financiers, culturels, médicaux, psycho.....)?

en réalité, tout ceux qui ne sont pas en contact concret avec ces types d'écoles se fichent bien de ce qui peut s'y passer (en clair, une grosse partie de la société): l'école appartient à la nation et tout ne repose pas sur les épaules des enseignants, encore moins des remplaçants...le service public est défaillant, mais le public se sent il concerné?

sur ce remplacement (plusieurs ce sont succédés en fait, les profs profitant de ma présence sur l'école pour se mettre en arrêt juste quand j'avais fini le remplacement précédant) je suis restée en tout 5 mois, avec plusieurs arrêt, mais vraiment j'allais mal!!!

j'avais tous les jours l'impression d'aller au front et d'être sacrifiée, c'est des mots forts, mais c'était mon ressenti à l'époque! je devais donner de ma santé et de mon énergie psychique (et aussi et beaucoup physique) pour assurer ma mission (un soldat quoi) nerveusement, j'en pouvais plus!!

pourtant, il y avait des enfants vraiment attachants, mais d'autres avec des problèmes tels, je ne pouvais pas gérer...si on pouvait exclure des le primaire certains enfants aux comportements problématiques et pouvoir les mettre dans des écoles spécialisés pour les enfants violents etc, on sauverait ces écoles et les autres élèves qui y vont...

c'est pas évident pour tout le monde, mais je pense que les gouvernants et la société sont les premiers responsables.

d'ailleurs, je me demande même si la réaction de mon inspecteur (discours officiel appris par coeur) face aux problèmes sensibles n'est pas aussi le fait que lui se sent démuni et ne peut pas non plus proposer de solutions: peut être a t'il des pressions d'en haut?

moi, j'ai décidé de ne pas me sentir coupable, ce métier, à entendre la hiérarchie, imf et autres, faudrait ramener son sac de couchage à l'école!!! et ne plus avoir de vie!

dans le public, comme dans le privé, y'a des chefs sympas et humains, d'autres non, y'a pas plus simple! certains qui essayent, qui communiquent, d'autres, vous prenez ça et c'est tout!

d'ailleurs, une simple reconnaissance du problème et de mon mal être par mon inspecteur aurait surement changé les choses: s'il m'avait dit en gros, vous faites acte de présence et le reste comme vous pouvez: j'aurai relâcher la pression! mais j'ai eu l'inverse!

je tiens aussi à préciser que ce qui était dur, c'est que l'équipe était aussi connue pour être "malsaine" et c'était effectivement le cas, je me suis retrouvée très seule :sad: c'est sur, ça a joué!

Posté(e)

C'est sur que demander un type de poste et puis se débobiner, c'est facile...cependant, je ne suis pas super d'accord pour dire que tant qu'un remplaçant n'est pas en situation d'échec, on ne fait rien pour lui!!!je trouve ça choquant! et carrément inhumain!

ça veut dire quoi pour vous être en situation d'échec, car on sait tous qu'il existe des classes, des écoles où même le meilleur des profs lutte tous les jours, alors un débutant... et puis dire en situation d'échec sous-entend que c'est le prof qui ne sait pas faire face à une classe, et présenter les choses comme à son supérieur hiérarchique, je trouve ça risqué: tous les inspecteurs ne sont pas compatissants: pour certain on doit exceller quelque soit le niveau, quelques soient les élèves, l'école ou le quartier...

entre gérer le groupe classe (oui, j'arrivais à les garder en vie jusqu'à 16h30) et les mettre en situation d'apprentissage avec une ambiance de classe au travail: c'est quoi une situation de réussite: est on vraiment en réussite dans une école qui a une moyenne de 20/ aux évaluations nationales???

et la gestion des élèves sur cette école s'est faite à mes dépends! je veux pas revenir dessus, mais cette expérience m'a cassé et je ne peux pas dire que j'ai une vision positive de mon département (en tout cas de la ville où j'enseigne) et de mes élèves...ce qui n'est pas tip top!

je comprend aussi votre position, vous devez trouver et placer des remplaçants!! mais est-ce de la faute des enseignants si certaines écoles ne sont pas dotées des moyens nécessaires (humains, financiers, culturels, médicaux, psycho.....)?

en réalité, tout ceux qui ne sont pas en contact concret avec ces types d'écoles se fichent bien de ce qui peut s'y passer (en clair, une grosse partie de la société): l'école appartient à la nation et tout ne repose pas sur les épaules des enseignants, encore moins des remplaçants...le service public est défaillant, mais le public se sent il concerné?

sur ce remplacement (plusieurs ce sont succédés en fait, les profs profitant de ma présence sur l'école pour se mettre en arrêt juste quand j'avais fini le remplacement précédant) je suis restée en tout 5 mois, avec plusieurs arrêt, mais vraiment j'allais mal!!!

j'avais tous les jours l'impression d'aller au front et d'être sacrifiée, c'est des mots forts, mais c'était mon ressenti à l'époque! je devais donner de ma santé et de mon énergie psychique (et aussi et beaucoup physique) pour assurer ma mission (un soldat quoi) nerveusement, j'en pouvais plus!!

pourtant, il y avait des enfants vraiment attachants, mais d'autres avec des problèmes tels, je ne pouvais pas gérer...si on pouvait exclure des le primaire certains enfants aux comportements problématiques et pouvoir les mettre dans des écoles spécialisés pour les enfants violents etc, on sauverait ces écoles et les autres élèves qui y vont...

c'est pas évident pour tout le monde, mais je pense que les gouvernants et la société sont les premiers responsables.

d'ailleurs, je me demande même si la réaction de mon inspecteur (discours officiel appris par coeur) face aux problèmes sensibles n'est pas aussi le fait que lui se sent démuni et ne peut pas non plus proposer de solutions: peut être a t'il des pressions d'en haut?

moi, j'ai décidé de ne pas me sentir coupable, ce métier, à entendre la hiérarchie, imf et autres, faudrait ramener son sac de couchage à l'école!!! et ne plus avoir de vie!

dans le public, comme dans le privé, y'a des chefs sympas et humains, d'autres non, y'a pas plus simple! certains qui essayent, qui communiquent, d'autres, vous prenez ça et c'est tout!

d'ailleurs, une simple reconnaissance du problème et de mon mal être par mon inspecteur aurait surement changé les choses: s'il m'avait dit en gros, vous faites acte de présence et le reste comme vous pouvez: j'aurai relâcher la pression! mais j'ai eu l'inverse!

je tiens aussi à préciser que ce qui était dur, c'est que l'équipe était aussi connue pour être "malsaine" et c'était effectivement le cas, je me suis retrouvée très seule :sad: c'est sur, ça a joué!

Mes collègues secrétaires de circonscription et moi travaillons ensemble pour ne pas mettre n'importe qui n'importe où et nous tenons en ce sens compte des difficultés que sont susceptibles de rencontrer les remplaçants. Mais nous ne pouvons pas non plus garantir à tous une situation idyllique. Les remplacements en ZEP, en SEGPA et en ITEP devront être assurés et nous ne disposons pas toujours du candidat idéal pour le poste le plus ardu.

Je me souviens avoir demandé conseil auprès des conseillers pédagogiques ASH de mon département. Voici leur réponse : "fais comme tu veux, mets n'importe qui et on verra si ça passe ou si ça casse. De toute façon, on ne peut rien prévoir, il n'y a pas de profil type ; n'importe qui peu craquer comme tenir."

Dans de telles conditions, nous pouvons difficilement faire plus ou mieux.

L'attitude de vos collègues me laisse penser que le problème est en amont, ne serait-ce qu'au niveau des affectations, ce qui le situe au niveau de la gestion d'ensemble des ressources humaines et non de la seule gestion des remplaçants, qui hérite seulement de cette problématique.

Si vous voulez mon avis, le problème repose dans le recrutement par concours et l'affectation au barème. Je ne sais pas s'il existe de meilleures solutions, mais ce modèle - qui n'est rien de plus que le principe même de la gestion des ressources humaines dans la fonction publique - me semble obsolète.

Posté(e)

Il est peut-être obsolète, mais il permet de rendre justice aux plus anciens, qui ont bien galéré eux aussi en début de carrière (et n'en sont pas morts :wink: ), et ont bien mérité d'être un peu ménagés en gagnant du galon.

Les jeunes collègues sont dans leur ensemble plus malins et ils jouent beaucoup mieux que nous à leur ancienneté du "je suis malade - mon enfant est malade - je craque" pour éviter les postes difficiles.

J'en ai bien bavé personnellement en début de carrière, avec des postes fractionnés et des écoles difficiles, des effectifs élevés et des collègues pas toujours agréables, mais il ne me serait jamais venu à l'idée de refuser une affectation, et je n'ai pas souvenir d'avoir connu un collègue qui le faisait.

Maintenant, j'entends ça couramment, et surtout de la part ... d'adjoints, et non de remplaçants.

Et je doute que tous ces collègues n'aient pas eu réellement les capacités d'occuper ces postes, et certainement que mieux aidés, mais aussi plus fermement rappelés à leurs engagements, ils l'auraient pu.

(Je parle de la majorité, mais j'admets qu'il y a des situations particulièrement complexes, et les classes spécialisées en font partie. Rien que l'idée qu'on admette de nommer des non spécialistes dessus me révolte, par respect pour les élèves de ces classes et leurs parents.)

Donc s'il est une solution à trouver, autre que de "faire violence" à cette génération pour leur faire accepter certaines situations, certes difficiles, mais qui font hélas partie du métier pour lequel ils ont signé, je pense qu'elle est plutôt à trouver du côté de l'amélioration générale des conditions de travail. Mais je n'ai pas l'impression qu'on en prenne le chemin. :mad:

Pour en revenir au refus d'un remplacement, les causes géographiques (hormis les classes spécialisées) comme l'éloignement et le relief (il n'est pas donné à tout le monde d'être à l'aise sur une route de montagne, surtout par temps de pluie ou pire, de neige ou de verglas, et le risque de se retrouver dans le fossé, quand on ne maîtrise pas cet élément, est grand), me semblent être plus acceptables que les questions de difficulté de classe, et plus encore, de niveau.

Posté(e)

Il est peut-être obsolète, mais il permet de rendre justice aux plus anciens, qui ont bien galéré eux aussi en début de carrière (et n'en sont pas morts :wink: ), et ont bien mérité d'être un peu ménagés en gagnant du galon.

Les jeunes collègues sont plus malins et ils jouent beaucoup mieux que nous à leur ancienneté du "je suis malade - mon enfant est malade - je craque" pour éviter les postes difficiles.

J'en ai bien bavé personnellement en début de carrière, avec des postes fractionnés et des écoles difficiles, des effectifs élevés et des collègues pas toujours agréables, mais il ne me serait jamais venu à l'idée de refuser une affectation, et je n'ai pas souvenir d'avoir connu un collègue qui le faisait.

Maintenant, j'entends ça couramment, et surtout de la part ... d'adjoints, et non de remplaçants.

Et je doute que tous ces collègues n'aient pas eu réellement les capacités d'occuper ces postes.

Donc s'il est une solution à trouver, autre que de "faire violence" à cette génération pour leur faire accepter certaines situations, certes difficiles, mais qui font hélas partie du métier pour lequel ils ont signé, je pense qu'elle est plutôt à trouver du côté de l'amélioration générale des conditions de travail. Mais je n'ai pas l'impression qu'on en prenne le chemin. :mad:

Vous avez raison sur ce point.

Pour le reste, je constate tous les jours que mes tout jeunes remplaçants sont épatants...si ce n'est qu'ils laissent des fautes de français dans leurs courriers.

Génération 85...

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