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La discussion est intéressante, mais cela devient du "le frontal c'est nul et les enseignants qui font du frontal piétinent les individualités de leurs élèves" versus "le pas frontal néglige les fondamentaux au profit d'une pseudo créativité démago". Ce genre de débat a déjà eu lieu en dehors de ce fil, chacune défend "sa" position, présente ses arguments et c'est très bien... mais ce n'est pas mon propos ici! :blush: .

- - -

Sans aller dans la PMEV, parce que je ne m'en sens pas prête, comment puis-je "assouplir" le cadre plutôt frontal de mon enseignement de manière à rendre mes élèves de plus en plus autonomes et acteurs de leurs apprentissages?

Conseils de Nävis :

- faire expliciter les consignes données par les autres élèves,

- laisser dans les temps de correction, les élèves expliquer aux autres leurs procédures, et laisser les autres réagir,

D'autres "petites" idées? :blush:

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La discussion est intéressante, mais cela devient du "le frontal c'est nul et les enseignants qui font du frontal piétinent les individualités de leurs élèves" versus "le pas frontal néglige les fondamentaux au profit d'une pseudo créativité démago". Ce genre de débat a déjà eu lieu en dehors de ce fil, chacune défend "sa" position, présente ses arguments et c'est très bien... mais ce n'est pas mon propos ici! :blush: .

Je ne veux pas qu'on déforme mes propos. Moi j'essaie tout donc je ne suis ni catégorique ni anti-frontal. Mais il y a des phrases semées ici et là qui me font bondir sur ma chaise. Comme de dire qu'il ne faut pas différencier au risque de catégoriser les élèves... ; ou encore qu'on est content du frontal parce que nos élèves arrivent à tourner sur eux même et taper dans les mains. C'est comme pour tout, il y a des dérives. Quand tu abordes le sujet de "je fais trop de frontal", tu ouvres forcément un débat sur la légitimité du frontal dans la classe.

Sans aller dans la PMEV, parce que je ne m'en sens pas prête, comment puis-je "assouplir" le cadre plutôt frontal de mon enseignement de manière à rendre mes élèves de plus en plus autonomes et acteurs de leurs apprentissages?

Conseils de Nävis :

- faire expliciter les consignes données par les autres élèves,

- laisser dans les temps de correction, les élèves expliquer aux autres leurs procédures, et laisser les autres réagir,

D'autres "petites" idées? :blush:

Quand tu travailles en histoire, leur proposes-tu des questionnaires d'étude de documents ? Si tu veux éviter de faire une correction frontale, tu peux leur proposer de travailler sur des documents différents et ensuite de présenter le travail à la classe. Sinon, ils ont tous les mêmes documents, tu les corriges toute seule et ensuite tu proposes une synthèses des réponses correctes obtenues.

En sciences, si tu les fais manipuler, expérimenter, observer, si tu leur fais faire un protocole, tu es à fond dans les programmes et bien loin du frontal.

Leur faire faire des recherches, les questionner, leur demander sans arrêt de justifier leurs réponses...

J'ai du mal à imaginer que tu fasses 6 heures de frontal par jour. Ça me semble impossible. Quand tu bosses en littérature, tu les questionnes, tu les incites à faire des hypothèses, tu entraînes débat à interprétation avec validation par le texte... Non ? Comment peut-on être frontal en littérature ? C'est d'ailleurs comme pour l'histoire, je doute que tu racontes tout sans rien leur faire chercher... C'est difficile de t'aider sans trop savoir comment tu t'y prends.

De toute façon à partir du moment où tu les fais travailler en groupe, il y a en général une institutionnalisation. Ce n'est pas toujours nécessaire mais ça c'est à toi de l'évaluer.

Peut-être as tu des questions bien précises ?!

Posté(e)

En ce qui me concerne, c'est fait.

:bye2:

Ah non, j'oubliais : essayer de parler à voix basse des fois, quand ils s'y prêtent, et acheter Euphon (sans sucre, éventuellement), c'est pas mal.

(C'est vrai que la conclusion était un peu réductrice. On n'aime pas trop être catégorisés nous non plus ! :D )

Posté(e)

J'essaie de répondre à tes questions pour mon fonctionnement (qui n'est que perpétuel tatonnement).

En histoire-géo, c'est très variable. On part souvent en géo d'un doc projeté sur le TBI (genre une carte) et des consignes de lecture ou des questions précises (exemple : voici une carte de France, avec les outils du classeur, essaie d'en extraire le maximum d'information, ou : voici une carte de la densité de la france, quels sont les endroits où il y a une forte densité de population...), en histoire on part plus souvent d'un texte ou d'une repro. En histoire de l'art, d'un doc projeté.

Bref, il y a toujours un moment de recherche individuelle par rapport à la consigne et une "mise en commun", et je prends note au tableau en faisant un tri en fonction de la pertinence (qui correspond peu ou prou à ce que je voulais leur faire dire). Ensuite un élève (ou plusieurs) roformule ce qui a été "sorti" en s'aidant de ce qui est au tableau, en général ça colle avec la trace de la leçon (qui est élaborée en amont et non pas par les élèves eux-mêmes). Mais c'est ça un cours dialogué, non? on a un déroulement et un questionnement prédéfini qui fait progresser la séance, le maître fait un soigneux tri dans les interventions, ne conserve que ce qui est valable...

En littérature, pareil, il y a toujours un moment individuel de confrontation avec le texte via des questions, puis des discussions sur l'interprétation, mais avec un guidage très "frontal"...!

Posté(e)

En ce qui me concerne, c'est fait.

:bye2:

Pardon, je ne t'ai pas citée :blush: mais tu proposais aussi la reformulation et l'explicitation par les autres élèves.

+ ceux qui ont terminé (et qui sont en réussite) vont "tutorer" les autres

on voyait dans la vidéo un affichage avec les élèves référents possibles par discipline. C'est une idée, mais je me demande comment ça se traduit en classe, concrêtement?...

(et désolée pour le raccourci anti/pro "frontal"... :blush: )

Posté(e)

on voyait dans la vidéo un affichage avec les élèves référents possibles par discipline. C'est une idée, mais je me demande comment ça se traduit en classe, concrêtement?...

Ce sont les élèves qui se proposent d'être "tuteurs" dans un domaine où ils se sentent à l'aise. Les tuteurs peuvent être choisis lors du conseil de classe par les élèves eux mêmes. En général, ils sont choisis parce qu'ils maitrisent bien un domaine particulier et qu'ils travaillent relativement vite.

Dans ma classe, j'ai fait un tableau à deux colonnes : J'ai besoin d'aide (l'élève écrit son nom et le travail sur lequel il est bloqué) / je peux t'aider (un élève s'inscrit en face pour lui apporter son aide). Quand l'élève a aidé celui qui avait besoin d'aide, ils s'effacent. Les deux premières semaines, les élèves s'inscrivaient pour un oui ou pour un non et puis petit à petit il est devenu un très bon outil de coopération.

Posté(e)

De toute façon à partir du moment où tu les fais travailler en groupe, il y a en général une institutionnalisation. Ce n'est pas toujours nécessaire mais ça c'est à toi de l'évaluer.

Peut-être as tu des questions bien précises ?!

C'est bizarre, Delphi, cette façon de gommer l'opinion de ceux qui n'ont pas tout à fait la même vision des choses que toi et de montrer LA SEULE VOIE possible, à tous ces enseignants égarés . .. .bleh.gif

Quelques années supplémentaires de pratique du métier te seront sûrement très bénéfiques . angel_not.gif

Posté(e)

Fais nous croire que tes élèves en difficulté se croient meilleurs que les autres !!! Fais nous aussi croire que tu valorises toujours Dylan et Momo ! Il faut arrêter de les prendre pour des idiots. Si tu ne différencies pas, le petit Dylan doit rater la plupart des exercices que tu lui donnes ; ce n'est pas juste pour une journée qu'il doit se sentir mal. Quelle belle estime de lui il doit avoir ! Je ne dis pas que dans une pédagogie différenciée tout est parfait ! Mais il ne faut pas se voiler la face !

Mais c'est fou, ça !

Et pourquoi diable le petit Dylan devrait-il être en échec pour te faire plaisir et te conforter dans tes certitudes ?

Et pourquoi faudrait-il se prosterner devant la constante macabre en partant d'emblée du fait que certains d'élèves doivent se trouver en échec ?

Si les petits Dylan de ta classe sont en réussite y compris sur les objectifs conformes aux programmes nationaux et se sentent bien, tant mieux. Si tu le dis, pourquoi irions-nous en douter ?

Mais admets que cela existe également dans d'autres classes que la tienne, et avec d'autres approches pédagogiques que les tiennes.

P.S. Il semble que tu confondes la pédagogie dite "frontale" avec le cours ex-cathedra professé par un universitaire devant un amphi de 2000 étudiants !

Posté(e)

Fais nous croire que tes élèves en difficulté se croient meilleurs que les autres !!! Fais nous aussi croire que tu valorises toujours Dylan et Momo ! Il faut arrêter de les prendre pour des idiots. Si tu ne différencies pas, le petit Dylan doit rater la plupart des exercices que tu lui donnes ; ce n'est pas juste pour une journée qu'il doit se sentir mal. Quelle belle estime de lui il doit avoir ! Je ne dis pas que dans une pédagogie différenciée tout est parfait ! Mais il ne faut pas se voiler la face !

Mais c'est fou, ça !

Et pourquoi diable le petit Dylan devrait-il être en échec pour te faire plaisir et te conforter dans tes certitudes ?

Et pourquoi faudrait-il se prosterner devant la constante macabre en partant d'emblée du fait que certains d'élèves doivent se trouver en échec ?

Si les petits Dylan de ta classe sont en réussite y compris sur les objectifs conformes aux programmes nationaux et se sentent bien, tant mieux. Si tu le dis, pourquoi irions-nous en douter ?

Mais admets que cela existe également dans d'autres classes que la tienne, et avec d'autres approches pédagogiques que les tiennes.

P.S. Il semble que tu confondes la pédagogie dite "frontale" avec le cours ex-cathedra professé par un universitaire devant un amphi de 2000 étudiants !

Là où tu ne m'as pas compris, c'est que je ne prône pas la pédagogie différenciée contre la pédagogie frontale...

Euh... Justement dans ma classe j'ai des petits Dylan qui ont des difficultés. Je ne dis pas qu'ils seront toujours en difficulté ou qu'ils sont en difficulté sur tout ! Rien à voir avec la constante macabre. Je pense à deux élèves de ma classe qui ont l'âge de 6ème et qui ont un niveau ce1 par exemple. Et je pense que l'on a tous dans nos classes des élèves qui ont des difficultés plus ou moins importantes et à plus ou moins long terme.

Et pourquoi diable le petit Dylan devrait-il être en échec pour te faire plaisir et te conforter dans tes certitudes ?
Suis-je la seule à avoir des élèves qui ne peuvent pas faire la même chose que leurs camarades ???? :blink: J'ai l'impression d'être blâmée parce que je dis qu'il y a des élèves qui ont besoin d'une adaptation des apprentissages. Je ne critique absolument pas le frontal, je critique ce genre de commentaire :

Je relis ça, et je me dis que ce qui me gêne dans ce débat, c'est aussi qu'on fait un peu les choses à l'envers... on veut "faire du moins frontal" parce que "le frontal c'est mal", pas parce que les résultats posent problème.

Certains d'entre vous obtiennent des super résultats en différenciant tout : tant mieux ! Moi, je ne pourrais pas parce que déjà c'est trop de boulot, et quand je vois le type avec ses statistiques dans l'ordinateur qui attribue tel truc ou tel truc à untel ou untel en fonction d'un nuage de points ou d'un camembert Excel, c'est bête, mais ça me donne des frissons. Il explique qu'il a des surprises par rapport à une approche impressionniste de ce qu'il crois qu'ils savent ou pas. Pour moi, le débat intéressant, ce serait de discuter sur ces surprises. Et surtout, de questionner la plus grande pertinence – ou non – d'une évaluation écrite par rapport à la relation humaine maître-élève.

"L'ordinateur, après avoir analysé tes résultats, a dit que tu étais mauvais alors que je te croyais bon (ou le contraire), donc va dans le groupe des mauvais ?" Je ne pourrai jamais dire ça à un gosse.

Et ne croyez pas un mot de cette histoire de "groupe de besoins", de "en fonction de", de "stratégies d'apprentissage" qui feraient que les enfants ne seraient pas "vexés" d'être dans tel ou tel groupe : ils ne sont pas dupes du tout ! Ma fille a été dans une classe comme ça. Devant le maître, elle parlait de manière politiquement correcte (et tu penses bien que si on l'avait filmée, encore plus), mais à la maison, elle m'expliquait la vraie vérité : "Y'a le groupe des nuls, avec Dylan et Mohammed qui comprennent jamais rien, le groupe des moyens, le groupe des moyens-forts, et le groupe des bons". Et le jour où elle n'était pas dans le groupe des bons, à l'école, elle faisait bonne figure, mais à la maison, elle pleurait.

Dylan et Momo, eux, étaient habitués à être dans le groupe des nuls, ils ne pleuraient pas : ils s'endurcissaient.

... qui est en train de dire qu'en différenciant on rend les élèves "forts", malheureux et les élèves en difficulté baissent les bras, le restent et s'endurcissent. C'est là que je répondais qu'un élève qui a des difficultés (on ne l'appellera plus Dylan), si tu lui donnes au même moment les mêmes exercices qu'un élève qui est super fort, ils va se retrouver confronter à quelque chose qu'il ne pourra pas réaliser sans l'aide d'un pair ou du maître. Je parle d'un élève en difficulté sur une compétence particulière et à un moment donné. Je ne dis pas qu'il sera en échec toute sa vie et sur tout !!! Il ne faut pas interpréter mes propos dans ce sens. Par exemple, j'ai un élève x qui a mis beaucoup de temps à s'approprier la numération tandis que d'autres l'avaient déjà acquis parfaitement depuis longtemps ! Ne faut-il pas différencier à ce moment là ? Proposer un atelier ou des exercices plus simples pour aider l'élève x à progresser et puis à prendre aussi confiance en lui ? Ou encore une élève qui avait de grosses difficultés au niveau du langage écrit (et qui réussissait très bien dans tout le reste), lors des productions il était en dictée à l'adulte, le temps qu'il lui a fallu pour arriver à écrire quelque chose de compréhensible.

Justement je pense que le frontal n'empêche en rien une différenciation. Et la différenciation se fait uniquement si on a pointé les difficultés de chacun !

Je n'ai pas la sciences infuse mais ça me rend dingue d'entendre dire que quand on propose un travail plus simple ou plus court à un élève (comme proposé dans la vidéo) qui rencontre des difficultés à un instant T et sur une compétence particulière, ça lui fait de la peine parce qu'on pointe sa difficulté. Sous entendu qu'il faut baigner l'élève dans le groupe pour qu'il n'ait pas conscience de cette difficulté là. Est-il plus heureux qu'on lui propose un exercice identique à un élève fort et qu'il n'arrive pas à le faire ??? Parce qu'il faut arrêter encore une fois de se voiler la face ou alors j'ai une classe complètement différente de celle des autres... Mais oui ! Moi j'ai des élèves qui n'arrivent pas à faire des exercices difficiles que je propose à d'autres. Sinon il faudrait proposer des exercices plus simples à tous...

Posté(e)

Dans ma classe, Dylan et Momo font le même travail que les autres. S'il ont plus de mal, je les épaule plus, je les ai placés stratégiquement à un endroit où il y a de la place derrière, pour que je puisse facilement aller les voir et les aider, alors que l'Enchanteur et Mignonnette peuvent très bien être "coincés" en bout de rangée, à un endroit où je dois déranger tout le monde pour passer, ça ne dérange personne.

Tu vois, je différencie ! wink.gif

Dylan et Momo vont au club "Coup de Pouce" le soir, où on tente de leur donner des référents culturels et on les aide à profiter au maximum de ce qu'ils apprennent.

Je dis aux parents de Dylan et Momo de les faire travailler pendant les vacances, alors que je sais très bien que M. Je-Sais-Tout va passer les siennes à aller de musée en atelier pour enfants, s'il ne va pas au ski, et qu'il n'a pas besoin de "travailler".

Par contre, tout le monde a la même fiche, exactement. Dylan ne la finit pas toujours – allez, soyons honnête, il la finit rarement. Momo, lui, finit toujours tout mais bâcle. Donc, je gomme et il recommence. Au final, il n'a pas fini non plus.

La différenciation, c'est eux qui la font en venant à bout d'un nombre plus ou moins important d'exercices dans le temps qui leur est imparti.

Mais, et c'est un grand bonheur pour moi de pouvoir le dire ici la tête haute : dans mon CP, tout le monde sait lire – pas tout, mais les sons appris – y compris Dylan et Momo. Et j'ajoute immédiatement : tout le monde comprend ce qu'il lit s'il connaît les mots. Et j'espère de toutes mes forces que les collègues de CE1 n'en seront pas réduits à leur donner des travaux aménagés, car je compte bien ne faire passer que des élèves capables de suivre un CE1.

Et pourquoi ne proposes-tu pas une fiche différente à ces deux élèves là, qu'ils pourraient terminer et réussir ?

Posté(e)

Et pourquoi ne proposes-tu pas une fiche différente à ces deux élèves là, qu'ils pourraient terminer et réussir ?

Peut-être que momo et dylan ont aussi le droit de goûter le menu pour riche, plutôt que de se contenter du menu pour les pauvres...

Qui dit qu'ils ne vont pas y prendre goût ?

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