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Luc Ferry


Dramstein

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Notre ancien ministre touche un salaire d’enseignant sans enseigner...à l'heure où son camp dénonce l'assistanat comme le cancer de notre société, il semble que nos dirigeants parlent du "payer à rien à faire" en parfaite connaissance de cause! :bleh:

Luc Ferry ex ministre de l'Education nationale est accusé de sécher les cours à l'Université Paris-Diderot. Souci: il n'est pas élève, mais enseignant! Son rayon, c'est bien sûr la phiolosophie. Problème: salarié de l'université Paris VIII, il avait un tas de dispenses lui permettant de ne pas enseigner (il a été notamment ministre sous Raffarin). Dispenses, accordées par le ministère de l'Education Nationale, qui ont pris fin à la rentrée de 2010. La réforme des universités... a donné le droit de donner des dispenses aux facs et plus au ministre! Du coup, le patron de la fac attendait 192 heures annuelles de son prof de philo. Rien à faire, Luc Ferry a séché ses propres cours!

Selon le Canard Enchainé qui révèle l'information, Vincent Berger le président de cette faculté a convoqué Luc Ferry ce mercredi.

"Le mauvais élève (Luc) Ferry est convoqué, ce mercredi 8 juin, par le président de la fac. S'il ne se présente pas, l'université est bien décidée à lui réclamer le remboursement de son salaire - 4 499 euros net par mois - pour toute l'année scolaire (2010-2011)", révèle l'hebdomadaire satirique repris par le Parisien .fr.

Conciliante, l'Université Paris Diderot lui propose, comme arrangement, une douzaine de cours de rattrapage à effectuer entre le 15 juin et le 13 juillet (bien loin de 192 heures dues). Joint par le Canard, Luc Ferry explique "avoir attendu son arrêté de régularisation" et promet d'assurer cours en juin-juillet... quand la plupart des étudiants seront déjà en train de faire un petit job.

Sources : Le Parisien, Le Canard Enchainé

Avec la loi sur l'autonomie, Luc Ferry ne peut plus sécher ses cours

Luc Ferry manque à son université. Professeur de philosophie à l'université Paris-Diderot (Paris-VII) depuis 1996, l'ancien ministre de l'éducation nationale était censé assurer cette année ses enseignements. Sa mise à disposition auprès du Conseil d'analyse de la société (CAS) qu'il préside est obsolète depuis septembre 2010. Depuis cette date, il aurait donc dû reprendre son service d'enseignant-chercheur en plus de sa charge de président du CAS. Chose qu'il n'a jamais faite, déplore-t-on à Paris-VII.

En fait, depuis 1996, le philosophe n'a jamais mis les pieds sur le campus de Paris-Diderot, "ni le moindre orteil", relève un universitaire de la faculté de lettres, arts et cinéma, dont relève le philosophe. Luc Ferry a toujours bénéficié de décharge de service d'enseignement, sous forme d'arrêté ministériel. De 1994 à 2002, quand il présidait le conseil national des programmes du ministère de l'éducation, puis pendant la période où il était ministre de l'éducation nationale (de 2002 à 2004), puis en tant que président du CAS depuis 2004.

Pendant ses divers mandats, l'université assurait le traitement du fonctionnaire - autour de 4500 euros aujourd'hui -, tandis que chaque institution lui donnait une allocation de fonction. Le CAS lui alloue par exemple 1 700 euros mensuel.

Cependant, avec la loi d'autonomie des universités, tout change… Etant responsable de sa masse salariale et de sa politique de ressources humaines, une université ne peut plus justifier ce type de mise à disposition non compensée. En effet, explique au Monde Vincent Berger, président de l'université Paris-Diderot, "depuis que notre université a accédé à l'autonomie, nous sommes responsables et comptables de nos emplois et nous ne pouvons pas accorder de décharge d'enseignement sans raison ou sans convention de détachement de personnel. Depuis septembre 2010, Luc Ferry devrait assurer son service d'enseignement comme tous les professeurs. Cela fait quelques mois que nous lui demandons de régulariser sa situation et nous espérons que cela sera fait très prochainement."

Contacté par Le Monde, Luc Ferry estime qu'il ne s'agit là que d'un simple "pépin administratif". "En tant que président du CAS, je bénéficie d'une mise à disposition, car j'ai beaucoup de travail. Avec la nouvelle loi d'autonomie des universités, les mises à disposition prennent simplement plus de temps… Il faut passer par une convention entre le CAS et l'université. Tout va donc rentrer dans l'ordre."

"CELA PEUT RELEVER D'UN EMPLOI FICTIF"

Cependant, comment un membre du conseil d'administration (CA) de Paris-Diderot, cette perspective est impossible : "Une université n'a pas le droit d'employer une personne qui ne travaille pas pour elle. Cela peut relever d'un emploi fictif".

Au ministère de l'enseignement supérieur, on s'agite donc pour trouver une voie de sortie honorable à Luc Ferry. L'idée est ainsi de donner une "délégation du CNRS" à l'universitaire. Tout en restant à Paris-VII, cette procédure permettrait à Luc Ferry de "cesser tout service d'enseignement pendant le temps de sa délégation (six mois ou un an) pour se consacrer à une activité de recherche au CNRS".

Afin de valider cette décision, le CA de Paris-Diderot a dû se réunir le 31 mai en formation réduite aux seuls enseignants-chercheurs pour analyser cette demande du CNRS. Selon un membre du CA, "beaucoup d'universitaires ont alors découvert que Luc Ferry était membre de l'université, et qu'il n'y enseignait pas !"

"Je n'ai aucune envie d'être dans l'illégalité", assure Luc Ferry, par ailleurs membre du comité consultatif national de l'éthique. "Je me suis mis d'accord avec Paris-VII. Si la convention entre le CAS et l'établissement n'est pas signé avant le 15 juin, je ferai mes heures d'enseignement." Avec la fin des cours, peu d'étudiants fréquentent encore le campus si ce n'est pour se rendre à la deuxième session d'examens. Il sera donc difficile de caser les 192 heures d'enseignement qu'il doit pendant les deux dernières semaines de l'année. Pour le philosophe, ce n'est pas un problème : "Je ferai une leçon façon Collège de France", comme le lui a proposé l'université.

Philippe Jacqué

LEMONDE

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Nous aussi on peut sécher et être payé??

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Non. Nous, nous sommes les dindons.

On viens de plus en plus et on nous paie de moins en moins.

Et si on n'est pas content, on n'a qu'à démissionner. ça les arrangera bien...

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Je vous conseille le billet d'humeur de François Morel sur France Inter ce matin. Je ne sais pas mettre en lien :sad: je suis trop nulle mais si quelqu'un pouvait le faire ce serait super!!

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Non. Nous, nous sommes les dindons.

On viens de plus en plus et on nous paie de moins en moins.

Et si on n'est pas content, on n'a qu'à démissionner. ça les arrangera bien...

Oui, c'est vrai !

Un scoop ? Une de mes copines, prof en lycée pro, vient de démissionner et...on lui offre 2 ans de salaire !!!

Même elle n'en revenait pas.

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Non. Nous, nous sommes les dindons.

On viens de plus en plus et on nous paie de moins en moins.

Et si on n'est pas content, on n'a qu'à démissionner. ça les arrangera bien...

Oui, c'est vrai !

Un scoop ? Une de mes copines, prof en lycée pro, vient de démissionner et...on lui offre 2 ans de salaire !!!

Même elle n'en revenait pas.

Il y a longtemps que cette "prime à la casse" existe...

http://www.education.gouv.fr/cid28286/menh0911417c.html

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Parce qu'il est mis à diposition dans un ministère en fait. Donc il était payé par la fac en bossant dans le ministère. Maintenant c'est le ministère qui va le payer à la place de la fac....

La différence? ben pas grand chose... dans tous les cas c'est l'état qui paye.... ah si, avant son salaire était basé sur son indice de prof... maintenant ben il sera fixé par le ministère où il bosse sans notion d'indice par contre....

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Parce qu'il est mis à diposition dans un ministère en fait. Donc il était payé par la fac en bossant dans le ministère. Maintenant c'est le ministère qui va le payer à la place de la fac....

La différence? ben pas grand chose... dans tous les cas c'est l'état qui paye.... ah si, avant son salaire était basé sur son indice de prof... maintenant ben il sera fixé par le ministère où il bosse sans notion d'indice par contre....

Donc tout bénéf' pour Monsieur... :glare: car si j'ai bien compris il était payé 2x, non? Par le ministère et par la fac?

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