Affectée à 160 km de chez moi et épileptique

[helenel]

Je pense que la manière de se comporter avec une collegue épileptique n'est pas différente de la manière de se comporter face à un élève épileptique... C'est pareil, on ne choisit pas élèves avec lesquels on travaille, il faut bien s'informer et s'adapter à leurs particularités, savoir comment réagir en cas de crise...

Pourquoi ce serait-il si difficile d'en faire autant avec un adulte ?

le souci est que cette éventuelle crise pourrait avoir lieu face aux élèves, ce qui serait traumatisant pour eux, voire pourrait les mettre en danger (tu es en sortie avec eux, seule, par ex.)

Je ne juge pas, j'ai développé après titularisation une ALD que j'ai choisi de taire tant qu'elle reste "muette".

Tu devrais te renseigner sur la "vision" de l'institution sur ta maladie (cf syndicats). Pour un trouble de ce type, il me semble que j'avertirais quand même mes collègues ET mes élèves, et que l'on discuterait d'un "protocole" à suivre en cas de crise (élève désigné qui va chercher la dirlette, evs qui accompagne les sorties systématiquement...) etc...

[barbotinne]

Jr precise quand meme que je connais tres bien l epilepsie et que mon message n avait juste pour but de dire qu il faut aussi prevoir quand on fait des demarches des retours pas forcement positifs de la part de notre administration

Comme certains je pense que le minimum c est prevenir tes collegues

[Invité]

Je partage l'avis de Barbotine.

Pour être hélas régulièrement confrontée aux crises d'épilepsie depuis 4 ans chez un proche, je confirme que c'est une expérience "traumatisante" quand on est adulte...

Alors un enfant je n'ose imaginer...

Pour moi la question ne se pose pas tant que ca à l'école puisque tu n'es pas seule, qu'en cas de crise, y a du monde pour "agir" (bien entendu si les collègues sont prévenues), etc.

Mais quid de la route du retour ? Une journée à l'école peut etre épuisante, fatiguante, stressante nerveusement etc. Tu le dis toi meme c'est au repos que les crises se produisent. (dans ma famille les crises de la personne ont lieu justement quand il y a trop de bruit, trop de monde, trop d'agitation...) Alors dans ta voiture, une fois le stress retombé, le calme retrouvé, qui dis que tout ira bien (je te le souhaite bien entendu hein) ? Qui dit que tu ne feras pas de crise au retour ?

Et cela peut arriver même près de chez soi dès lors que la pression retombe et que tu prends le volant.

Il faut penser a tout cela aussi...Ca n'arrive pas qu'aux autres...

Je pense que tu dois en parler de facon urgente (meme si voila le revers de la médaille peut etre dur), pour qu'on essaye de te mettre sur un poste près de chez toi, sans avoir ton véhicule à prendre.

Désolée si je choque mais le danger est là à mon avis....(as tu d'ailleurs mentionné à la commission départementale du permis de conduire ton épilepsie meme stabilisée ? )

[cendrillon]

Je pense qu'il est important que tu fasses les démarches pour faire réviser cette affectation; peu importe que tu aies dissimulé ta pathologie. Maintenant, en effet, autant dire qu'elle s'est révélée en 2009. Ne cherche pas le bâton pour te faire battre!

Vois auprès des syndicats afin qu'ils t'orientent vers les bonnes personnes (tu seras sûrement vue par un médecin de l'EN), fais faire un certif par ton neurologue stipulant que ton épilepsie stabilisée, tu risques cependant les crises dans certaines conditions.

Je pense que tu ne risques pas le licenciement... au pire un reclassement dans l'administration...

Bon courage à toi, et ne te laisse pas intimider par les avis que tu as pu lire. Ta situation est réellement prioritaire.

[badaboum69]

Certes avec le concours en poche on peut être fortement tenté de ne pas dire la vérité mais pour moi il faut envisager tout ça en amont de passer le concours; envisager toutes les conséquences

Bref, maintenant c'est trop tard j'espère que tu arriveras à trouver une solution qui te convienne auprès de l'administration

[Invité]

Certes avec le concours en poche on peut être fortement tenté de ne pas dire la vérité mais pour moi il faut envisager tout ça en amont de passer le concours; envisager toutes les conséquences

Bref, maintenant c'est trop tard j'espère que tu arriveras à trouver une solution qui te convienne auprès de l'administration

Pour vivre heureux, vivons caché ! Bon, alors tu es épileptique : tu ne peux pas faire PE, tu ne peux pas travailler comme caissière pour ne pas "choquer" les pauvres clients en cas de crise, tu ne peux pas conduire, tu ne peux pas avoir d'enfant parce qu'en cas de crise tu risquerais de les faire tomber ... etc ...

C'est ça la vie ! Fais un pélerinage à Lourdes et attends que ça passe ...

Vous trouvez mes propos choquants ??? MOI AUSSI !

Je grossis volontairement le trait et je m'excuse si je choque ! Quand on est atteint d'une maladie c'est déjà tellement invivable pourquoi devrait-on endurer en plus des non-choix de vie ??? Un malade doit-il s'adapter à la société ou la société devrait-elle tout mettre en oeuvre pour que les personnes malades puissent VIVRE un peu plus sereinement avec une maladie ou un handicap ? A méditer ...

Mélikana, je t'envoie des milliards de pour que tu puisses vivre ta vocation ! Mais je t'en supplie, ne te mets pas en danger ! Préviens au moins tes collègues ... Appelle l'Autnome de Solidarité : tu ne risques rien !!!

[Mélikana]

Prévenir les collègues, je vais faire : au moins un en qui j'ai confiance. Concernant les enfants, dès le début de l'année, je verrai les gestes de premiers secours, ce qu'il faut faire au cas où un souci se présenterait (mais ça, cette année je l'avais déjà fait).

Pour les sorties, j'y allais avec l'AVS (qui était au courant et à qui j'avais expliqué les gestes). Comme je n'en ai pas l'an prochain, je prendrai un parent et puis tant pis s'il me voit criser, je dirai que c'est la 1ère fois et puis basta.

Je suis loin d'être inconsciente, je protège mes élèves même si ce n'est pas aussi bien que vous. En dehors de la classe, je ne suis jamais seule avec eux.

Ma vie est suffisamment compliquée pour que je m'embête en plus à tout déclarer à tout le monde tout le temps et tant pis si je parais égoïste, j'assume.

[Invité]

et la route ? Tu vas rentrer tous les soirs en étant a 160 km ?

(désolée si j'insiste, j'ai deux personnes dans mon entourage épileptiques, dont une malgré une épilepsie bien soignée, stabilisée, et rien d'autre comme "maladie", qui s'est vu retiré son permis de conduire car épileptique)

Princesse, je suis d'accord avec toi, mais malheureusement quand une personne a un handicap (moteur+ épilepsie, bah oui ca arrive) , hélas la société est faite de telle façon que c'est au malade de s'adapter.

oui c'est un enfer de pas pouvoir aller au restaurant car il n'y aura pas de toilettes adaptées, oui c'est un enfer de pas pouvoir monter dans n'importe quelle voiture car il faut que le siège soit à hauteur pour les transferts, oui voir une expo ou un musée quand on est en fauteuil relève du parcours du combattant voire du miracle, ou encore aller au mariage de son neveu est impossible...j'ai des tas d'exemples comme ca, du vécu.

Mais ca malheureusement tout le monde s'en tape le coquillard !!!!!!!

Ce n'est pas contre toi hein, je suis d'accord qu'on devrait avoir une vie normale même quand on est malade ou handicapé et que la société actuelle ne fait rien pour aider ces personnes et qu'on devrait les soutenir.

Seulement là, apparemment je suis la seule, le souci de la route me semble être un problème grave d'où l'intérêt que Melikana,demande a être plus proche de chez elle pour éviter justement le sas de décompression qu'est la voiture après une dure journée en classe et qui constituerai justement un terrain propice aux crises (oui parce que même stabilisé un épileptique peut faire des crises sous traitement) et là désolée mais je pense aux personnes en face qui eux n'auront rien demandé et au fait que dans cette situation bah Melikana sera seule...

A l'école, il y a suffisamment d'adultes pour l'aider et faire le nécessaire si besoin. Ce n'est pas le fait d'exercer ce métier ou pas qui me "dérange".

Encore une fois, contacte le médecin de prévention et vois ce qu'il est possible de faire.

(et puis tant pis je vais me faire lyncher mais ca me choque qu'on demande aux élèves"d'assurer" au cas où la maitresse fait une crise, de leur apprendre les gestes de 1er secours juste pour ca..Quelle responsabilité pour des enfants si jeunes !)

[helenel]

(et puis tant pis je vais me faire lyncher mais ca me choque qu'on demande aux élèves"d'assurer" au cas où la maitresse fait une crise, de leur apprendre les gestes de 1er secours juste pour ca..Quelle responsabilité pour des enfants si jeunes !)

personnellement, je n'ai jamais pensé faire porter aux élèves la responsabilité de gestes vis à vis d'une maîtresse qui ferait une crise, mais de leur expliquer ce que c'est, ce qui se passe et comment réagir.

En début d'année, par exemple, je fais toujours un petit point avec mes élèves sur la conduite à tenir en cas de danger ou problème qui pourrait survenir à l'école, dans la cour ou sur le plateau sportif. On évoque la possibilité qu'un élève se fasse mal, ou que ce soit à moi qu'il arrive quelque chose (personne n'est à l'abri d'un malaise, ça peut arriver à tout le monde). La situation est posée comme une situation-problème "admettons que je m'écroule, que feriez-vous?". Par exemple, il y a 2 élèves désignés pour aller prévenir quelqu'un à l'école. J'ai toujours mon portable sur moi, et les élèves connaissent les numéros d'urgence.

[helenel]

il y a une "liste" des maladies incompatibles avec le métier d'enseignant?

[Invité]

(et puis tant pis je vais me faire lyncher mais ca me choque qu'on demande aux élèves"d'assurer" au cas où la maitresse fait une crise, de leur apprendre les gestes de 1er secours juste pour ca..Quelle responsabilité pour des enfants si jeunes !)

personnellement, je n'ai jamais pensé faire porter aux élèves la responsabilité de gestes vis à vis d'une maîtresse qui ferait une crise, mais de leur expliquer ce que c'est, ce qui se passe et comment réagir.

En début d'année, par exemple, je fais toujours un petit point avec mes élèves sur la conduite à tenir en cas de danger ou problème qui pourrait survenir à l'école, dans la cour ou sur le plateau sportif. On évoque la possibilité qu'un élève se fasse mal, ou que ce soit à moi qu'il arrive quelque chose (personne n'est à l'abri d'un malaise, ça peut arriver à tout le monde). La situation est posée comme une situation-problème "admettons que je m'écroule, que feriez-vous?". Par exemple, il y a 2 élèves désignés pour aller prévenir quelqu'un à l'école. J'ai toujours mon portable sur moi, et les élèves connaissent les numéros d'urgence.

oui enfin une crise d'épilepsie c'est quand juste un peu autre chose qu'un simple malaise. Et vu l'impact "traumatisant" qu'une crise peut avoir, je pense qu'il vaut quand meme mieux préparer les élèves avant.

Sauf que si tu les prépares, bah ils vont demander pourquoi tu leurs parles de ca et que tu seras bien obligée d'expliquer. Donc ils auront quand meme une sacré responsabilité en cas de crise...Et je trouve ca trop lourd à porter pour des élèves...

[Invité]

3) assumer et ma maladie et mes choix ainsi que leurs conséquences

d'autant plus que si ta maladie est bien stabilisée, a priori pas de raisons qu'ils te retirent le bénéfice du concours, mais au moins ils essaieront de te mettre plus près.