quand une maman maîtresse rencontre la maîtresse de ses enfants

[Apibotte]

Bonsoir,

Je suis papa(et maîcre !) et j'ai rencontré la maîtresse d'un de mes enfants de CE2, à ma demande...

C'est un enfant calme, plutôt timide, qui marche très bien (il a appris à lire tout seul en GS) et que les enseignants ont tendance à laisser de côté, pour s'occuper des cas plus lourds. Du coup en court d'année, il s'ennuie, manque de travail et perd de l'intérêt...

Alors pour éviter ça, j'ai voulu rencontrer son instit, et là, je suis tombé de haut...

Dialogue :

maîtresse :"Bah, vous vous inquiétiez pour la scolarité de votre enfant, je rigole !" Et là elle rit.

"de toute façon vous êtes instit, vous êtes tous comme ça!"

Je lui explique de nouveau et là je me rencontre que je suis face à un mur, avec un dialogue impossible.

Elle me dit que mon enfant est très lent, qu'il n'a le temps de rien faire et à côté de ça son cartable est plein de mandalas.

En discutant avec lui, il n'est pas lent, c'est juste que "je ne comprends pas" et que "la maîtresse ne m'explique pas".

je lui ai expliqué que si il ne savait, il fallait passer à la suite...

Et je vous passe les détails, mais j'étais face à un mur...

Là je suis perplexe : jamais je n'ai jugé un parent sur sa profession, ni sur son inquiétude vis à vis de la scolarité de son enfant.

Voilà mon problème : comment lui expliquer les choses en gardant son sang froid ? J'avoue être complétement perdu parce que jamais je ne parlerai comme ça à un parent, même à des parents "difficile".

Est-ce vous avez déjà connu ce genre de situation ? Comment s'en sortir ?

Merci de partager vos expériences, car vraiment, je suis sur le...postérieur, pour être poli !

[tiniouu]

Bonsoir,

Je suis papa(et maîcre !) et j'ai rencontré la maîtresse d'un de mes enfants de CE2, à ma demande...

C'est un enfant calme, plutôt timide, qui marche très bien (il a appris à lire tout seul en GS) et que les enseignants ont tendance à laisser de côté, pour s'occuper des cas plus lourds. Du coup en court d'année, il s'ennuie, manque de travail et perd de l'intérêt...

Alors pour éviter ça, j'ai voulu rencontrer son instit, et là, je suis tombé de haut...

Dialogue :

maîtresse :"Bah, vous vous inquiétiez pour la scolarité de votre enfant, je rigole !" Et là elle rit.

"de toute façon vous êtes instit, vous êtes tous comme ça!"

Je lui explique de nouveau et là je me rencontre que je suis face à un mur, avec un dialogue impossible.

Elle me dit que mon enfant est très lent, qu'il n'a le temps de rien faire et à côté de ça son cartable est plein de mandalas.

En discutant avec lui, il n'est pas lent, c'est juste que "je ne comprends pas" et que "la maîtresse ne m'explique pas".

je lui ai expliqué que si il ne savait, il fallait passer à la suite...

Et je vous passe les détails, mais j'étais face à un mur...

Là je suis perplexe : jamais je n'ai jugé un parent sur sa profession, ni sur son inquiétude vis à vis de la scolarité de son enfant.

Voilà mon problème : comment lui expliquer les choses en gardant son sang froid ? J'avoue être complétement perdu parce que jamais je ne parlerai comme ça à un parent, même à des parents "difficile".

Est-ce vous avez déjà connu ce genre de situation ? Comment s'en sortir ?

Merci de partager vos expériences, car vraiment, je suis sur le...postérieur, pour être poli !

§Heu...comment dire...C'est là qu'on se rend compte qu'il y a des c*** partout...et que tous nos collègues ne sont pas aussi consciencieux et à l'écoute....Bon courage ;-)

[kmilloo]

oh oui tous nos collègues ne sont pas des maitres révés pour nos enfants

Moi j'ai des collègues enseignantes, elles laissent gérer leur mari... pour qu'il n'y ait pas d’ambiguïtés.

Après tout le monde ne peut pas le faire..(parents séparés , etc ..)

Bon courage en tout cas..

[ChouketteLilla]

J'ai plusieurs parents d'élèves qui sont instit's cette année, et j'avoue, avec eux, je suis parfois sur la défensive...

J'imagine que ça doit être le cas de l'instit de ton enfant... Je peux juste te conseiller de lui dire ce que j'aimerais entendre : "Je suis là en tant que parent, et absolument pas pour juger votre travail...En tant que parent, j'ai constaté que..."

J'espère que tu arriveras à avancer tes arguments sans te heurter à un mur!

[cendrillon]

La maîtresse de ton fils m'a tout l'air de s'être sentie jugée... Difficile de ne pas heurter les susceptibilités, surtout quand on commence à avoir "de la bouteille" et que la-dite maîtresse débute...

Les enseignants, donneurs de leçons, ne sont pas souvent considérés comme des parents rêvés. (un inspecteur lui-même m'avait dit que les parents profs ou psy étaient "les pires"!) Ceci dit, j'ai eu des cohortes d'enfants de collègues, et à partir du moment où tout le monde comprend où se situe sa place, tout va bien.

Les autres collègues connaissent-ils ton fils? Ils pourront alors te relayer auprès de la maîtresse: souvent, les élèves qui s'ennuient deviennent perturbateurs, ou s'enferment "dans leur bulle" et ne suivent plus le rythme. Comment était-il considéré par l'enseignant de ce1?

Je te déconseille de reprendre contact tout de suite: laisse ton fils prendre son rythme, prouver ce dont il est capable, et l'amener (l'instit) à s'interroger...

Et en attendant que cette maîtresse soit touchée par la grâce, trouve une activité extra-scolaire qui permettra à ton bonhomme de s'épanouir: sport, musique, théâtre...

Perso, j'essaie toujours d'envoyer mon mari aux rencontres parents-maîtresses de nos enfants pour éviter ce malaise... Je te souhaite de trouver rapidement une solution...

[Apibotte]

Merci pour vos réponses...

La maîtresse de CE1 avait repéré qu'il s'ennuyait en classe et lui donnait du travail en plus...

Il était plutôt content, ça "tuait l'ennui" et de plus, il s'agissait de lectures personnelles qui lui plaisaient.

Mais là, c'est mandala...

Je crois effectivement attendre la mi-novembre pour reprendre contact.

Vous croyez que je peux demander à une de ses collègues de lui passer un message ("les parents de X s'inquiétent juste de le voir oublier en classe car il est discret...").

Vraiment c'est délicat, pourtant quand on a rencontré cette maîtresse, à plusieurs reprises on lui a dit que nous sommes venus en tant que parents, et non en tant qu'instit ou autre....

En attendant, je vais redécorer la porte de mon frigo avec tous les mandalas...

[petitpoucet]

Cette année ma fille est dans une école de la même circonscription que moi, c'est à dire que je vois ses maîtres et maîtresses aux conférences pédas etc. C'est très compliqué de gérer la double casquette, alors j'ai pris le parti de ne pas aller voir les maîtresses pour mes enfants tant qu'il ,'y a pas de problème. Après, je complète parfois à la maison pour me rassurer surtout, pas par rapport au boulot de ses maîtresses.

la maîtresse de ton fils a l'air effectivement un peu sur la défensive, mais en même temps si elle a plein de gamins en difficulté, vu que la première période s'achève à peine, je peux comprendre (en tant que maîtresse) qu'elle essaie d'abord de gérer ces soucis là en priorité.

C'est vrai qu'en tant qu'enseignants on passe pour des embêtants si on prend RV avec la maîtresse, et en tant que maîtresse on se sent peut-être vite jugée par un parent du même boulot.

Bref, pas facile.

[Carli]

Dans le même genre une collègue tout à l'heure nous disait qu'elle avait eu un mot dans le cahier de la part de l'enseignante de sa fille en CM1 qui disait à peu près ça : "Je ne comprends pas pourquoi votre fille a besoin de l'aide personnalisée en lecture vu que vous êtes prof des écoles" :blink:

[barbotinne]

Elle n'a qu'à lui répondre "car comme vous le savez l'aide personnalisée nous rajoute du temps de travail que je ne peux plus passer avec ma fille"

[Lena]

C'est peut-être avec cette façon de penser que Fiston se retrouve avec une rééducation à 9 ans...

Alors que la maîtresse E lorsqu'elle a vu ses cahiers (fin CE2) aurait dit "mais pourquoi je ne l'ai jamais vu ce garçon?"

[prunella]

J'ai un vécu un peu atypique vis à vis de cette question. En effet, je suis devenue prof des écoles durant la scolarité de mes enfants et j'ai constaté que le regard de certains professeurs (devenus donc en temps "collègues") avait changé. Le problème portait surtout sur le comportement.

Il y a deux ans, l'institutrice de mon fils avait des exigences particulièrement fortes vis à vis de ce dernier. Nous avons été convoqués plusieurs fois sur une année pour des faits mineurs (une balle de ping-pong remplie d'eau à la récré ou des disputes de cour entre élève) bref, notre patience a été mise à rude épreuve. Je constatais à côté que d'autres élèves pouvaient faire dix fois pires sans être inquiétés...

J'ai fini par "vider" mon sac et ce qui est ressorti de cette discussion a été : "le fait d'être devenue prof, ne me donnait pas, (ni à mon fils), de passe-droit. J'ai senti l'enseignante assez sur la défensive. Je lui ai fait comprendre que je venais en tant que parent et que j'attendais également une égalité de traitement. Depuis, les choses se sont arrangées, de toute façon, je suis très discrète à l'école mais mon fiston (c'est le dernier) est en CM2 et j'avoue que j'en suis ravie...

Dernière petite remarque, j'ai moi même des enfants d'enseignants dans ma classe et je ne fais aucune différence, je ne m'explique toujours pas la réaction exagérée de certains enseignants !

[bluenote33]

Les parents prof d'école qui plus est de ton âge ou avec ton expérience...pas facile surtout si leur enfant est en avance ou au contraire en difficulté surtout de comportement. Deux parents seulement m'ont posé des questions le jour de la réunion : profs..et les questions étaient piégeantes!! que faites vous pour différencier votre enseignement avec des écarts aussi importants (en petite section!)? Avez vous un cahier pour noter les coups mis aux enfants par d'autres enfants au cas où il y aurait un problème (la mort par exemple lol) par la suite, car hier à la garderie j'ai vu une petite fille très agressive donner un enorme coup de pied dans le ventre d'un élève etc etc...

heu..on fait ce qu'on peut...mais avec ce genre de questions, je me sens totalement destabilisée! au début, jeune, je réagissais avec agressivité, car mal à l'aise, pas sûre de moi, et en plus : oui c'est vrai, il y a des risques à l'école!!!

maintenant je leur dis : oui je fais mon maximum, mais il y a toujours des risques à l'école. Sauf que l'angoisse viendra plus tard, le soir chez moi, ou dans la nuit, mais pas pendant l'entretien où je suis plus calme, à l'écoute etc

car entre temps j'ai eu beaucoup d'autres entretiens avec des parents difficiles et ça m'a appris certaines choses. partir du fait qu'ils sont angoissés et que c'est normal...mais si on n'a pas cette empathie, c'est pas facile, on nous apprend pas l'écoute à l'iufm.

Mon fils ayant posé beaucoup de problèmes aux enseignants dès la PS, j'ai été très humiliée et surtout très malheureuse de devoir leur demander des réunions, les embeter avec des equipes educ alors que sans doute préréfaient ils rentrer chez eux! à la fin j'osais même plus rien demander...donc tout ça m'a rendue d'autant plus patiente avec les parents et leurs enfants difficiles ou différents!

parle avec elle et dis lui que les enfants d'enseignants ne sont pas à l'abri d'une aide psy ou peda ou educ!! ils font des conneries eux aussi, ils n'ont pas à être meilleurs ou plus sages que les autres! et puis...si ça passe pas à l'oral, écris?passer par la direction? par un autre collègue?

je souffre actuellement de ce genre de non communication avec mes collègues..alors je ne peux que te comprendre et savoir ta souffrance et ton inquiétude, et tu sais..peu de profs sont capables d'écoute, de générosité, d'admettre leurs difficultés d'enseigner, même entre enseignants!

amicalement