FannyW Posté(e) 23 décembre 2011 Posté(e) 23 décembre 2011 Ca devient compliqué à lire En effet, je me disais que cela aurait peut être du se clore en message privé. Enfin, pour aider, il faut garder l'ordre des couleurs et inverser la chronologie des interventions. EN bleu est donc la réponse au dernier message rouge situé en amont.
Boogie44 Posté(e) 24 décembre 2011 Posté(e) 24 décembre 2011 (...) Rêver du grand soir, Ok, c'est bien mais en dehors de l'utopie, il y a une certaine réalité. (...) JE REPOSE DONC LA QUESTION: Ca vous fait quoi si la droite repasse ? L'impression du devoir accompli? Que répondez vous à tous ceux qui s'en prennent plein la gueule à cause d'un vote biaisé? (...) Cela, puisque tu affirmes ce droit (qui est réel et qu'on ne conteste pas), je veux te le voir assumer. Ce que tu ne fais pas à travers un discours qui, s'il est logique sur le plan convictionnel, ne réponds pas à la question au dessus et exprimée depuis le début! Ce que je vois, c'est que si on repart pour 5 années de libéralisme, il ne restera plus grand chose de l'idéal social français et de l'école républicaine. Mon attachement à tout cela vaut bien un vote de raison en mai prochain. Je trouve qu'il est très intéressant de mener cet échange en public plutôt qu'en privé - même s'il est vrai, Florent, qu'un effort sur la présentation s'impose. J'ai mis en exergue certains points de ton précédent message, FannyW, et je vais m'attacher à y répondre. Tout d'abord, la mention d'un "grand soir" est superflue. D'abord parce que rien dans mes propos n'y fait référence, ensuite parce que cette mention est, tout comme la fameuse expression "ultragauche" faite pour faire peur à Papy et Mamie, bien faite pour disqualifier tout propos politique en le situant hors du "réel" dont tu te prétends ainsi seul représentant. C'est agaçant. Il n'y a pas "d'utopie" dans mes propos, juste de la politique. Le fait de réduire le champ politique des possibles à un tout petit périmètre qu'on nomme commodément "le réel" (et dont on revendique évidemment le monopole) est avant toute chose une action politique. C'est exactement le même procédé que celui que Bourdieu nomme "la politique de la dépolitisation" : convaincre, par de multiples biais et biens, culturels essentiellement, que la "politique" est une affaire de professionnel qui "savent ce qu'ils font" et que de facto rien ne sert de seulement s'y intéresser. Je tiens des propos politiques, tout comme le candidat du PG Mélenchon (dont je t'invite à consulter une des récents billets, "plutôt Hitler que le Front Populaire", et rien n'est plus réel et réalisables que le programme qu'il défend, qui a été construit non par une assemblée de dirigeants composés d'élus des classes sociales supérieures (comme avec le PS) mais par les adhérents, pendant deux ans. L'usage intensif et récurrent de l'argument du "réel" et celui qui en découle, "l'irréalisable", cantonné aux régions brumeuses de "l'utopie" témoigne du fait qu'il constitue une victoire idéologique des classes sociales qu'il sert. Un seul et très simple exemple : depuis 1973, la BCE ne peut plus prêter aux États, elle prête aux banques (à des taux très faibles) qui reprêtent aux États (à des taux d'usuriers bien entendu). Même en ce moment, évoquer le choix politique de revenir sur cette disposition est encore et toujours rejeté en dehors des frontières du possible... il est ainsi des moments où cet argument de "l'utopie" apparaît pour ce qu'il est : un écran de fumée, une grossière arnaque... "ensemble, tout est possible" n'est-ce-pas... mais seulement si ça sert les amis du pouvoir, grands patrons et financiers internationaux. J'arrive donc à ta question : "ça vous fait quoi si la droite repasse ?" Plus loin, tu écris : "si on repart pour 5 années de libéralisme". Je crois qu'il y a quelque chose que tu n'as pas compris, et qui est de fait l'élément manquant de tout ce que tu écris plus haut. Le PS est libéral. Le néo-libéralisme ne le gêne absolument pas. Les critiques que nous lui adressons quant à sa soumission à une vision économiciste de la société, quant à sa dévotion aux marchés et à la logique néolibérale, ne peuvent pas être épuisés par l'amalgame récurrent que tu opères en disant que mettre UMP et PS dans le même panier c'est faire comme le FN. Car enfin évidemment je conchie le FN et sa stratégie "new look" admirablement bien relayé par les médias français. Je constate que utiliser le FN devient une stratégie politique très bien distribuée : Mitterrand l'a habilement mis en avant pour diviser la droite, et aujourd'hui c'est le PS qui se sert de lui pour faire peur et forcer à voter pour son candidat. Très clairement, je considère donc le FN comme ce qu'il est : un parti dont l'histoire et l'idéologie, marquées par le culte du chef, de la brutalité et de la force, est un avatar odieux du fascisme européen, masculiniste, raciste, rétrograde, nationaliste, anti intellectuel. Un parti dont la soumission aux visions patronales est patente, quelle que soit le jeu de mise en scène de ses dirigeants. Un parti absolument soumis lui aussi au néolibéralisme. Ceci étant posé, revenons au PS. Le PS est libéral, et prétendre qu'il faille voter pour son candidat pour éviter cinq autres années de libéralisme n'est pas le moindre des paradoxes de ton discours, FannyW. Quelques exemples ? Hollande est conseillé en matière économique par Jean Hervé Lorenzi et Emmanuel Macron. Tous deux appartiennent à la Banque Rothschild. J.H Lorenzi est également : > président du conseil de surveillance de la société Edmond De Rothschild Private Equity Partners > membre du conseil de surveillance de la compagnie financière Saint Honoré, > conseiller du directoire de la compagnie financière Edmond De Rothschild > membre du conseil d'administration d'ERAMET (groupe minier et métallurgique, manganèse, nickel, alliages) > membre du CA de GFI informatique > de BNP Paribas Assurances > du CA des PagesJaunes à France télécom > de Wanadoo > de l'association française des opérateurs mobiles > membre du comité d'audit du crédit foncier > membre du conseil de surveillance de la Fondation du risque (fondé par AGF, AXA, Groupama et société générale) On peut le voir : cet homme (qui n'est qu'un exemple) conseille le PS français en toute indépendance, et dans l'intérêt général, c'est ... comment dire... évident, non ? Second et dernier exemple, pris dans cet excellent article de Marc Endeweld, "la république des lobbies". L'auteur évoque "l’incroyable influence des lobbies de tous ordres sur la vie politique française. Après des mois de négociations entre les deux partis [EELV et le PS, NDLR], il aura donc suffi d’un coup de fil d’Areva à Bernard Cazeneuve, l’un des porte-parole de François Hollande, pour voir disparaître un paragraphe entier de l’accord voté au bureau national du PS. Et pas n’importe lequel ! Celui-ci portait sur « l’arrêt du retraitement et de la filière du MOX », un combustible nucléaire extrêmement dangereux fabriqué à partir de plutonium et d’uranium appauvri dans les usines de la Hague et de Marcoule. Une spécialité française utilisée dans la centrale de Fukushima au Japon." Je conclus donc : notre critique du PS n'a rien à voir avec celle du FN. Le PS est un parti libéral, et les différences qu'il met en avant d'avec l'UMP ne sont pas suffisantes pour prétendre "faire la différence". Ecrire "voter PS pour éviter 5 années supplémentaires de libéralisme" est une grosse farce. C'est en ce sens que je disais que la "rigueur de gauche" ou la "rigueur de droite" sont les mêmes : PS et UMP se rejoignent dans leurs diagnostics pour "faire face à la crise"... quand on voit qui les conseille en matière économique, c'est étonnant, non ? Geler ou réduire les salaires, augmenter la TVA, bref faire peser les "efforts" sur le peuple plutôt que sur la classe sociale qui a siphonné toutes les richesses et qui s'est vu exonérer d'impôts au prix de milliards d'euros de perte pour l'Etat... (après que le PS ait bradé au privé toutes les entreprises nationales qui rapportaient de l'argent...) Je n'ai pas entendu le PS français s'émouvoir de voir remplacer des gouvernements démocratiques (quelles qu'aient été leur nature) par des anciens dirigeants de Goldman Sachs, en Grèce ou en Italie, ou en Espagne encore récemment avec le tout nouveau ministre des finances nommé par le conservateur Rajoy. Bref, n'en jetez plus, la coupe est pleine. Je crois qu'on a fait le tour de nos arguments, n'est-ce pas ? Je ne pense pas que tu changeras d'avis. Le mien est en tout cas solidement ancré, et ne repose pas sur l'émotionnel comme le tien (malgré que tu invoques un vote "de raison"...). J'entends juste ne pas être tenu pour responsable si les choses s'empirent : il ne faut pas se tromper de cible quand on est en colère, FannyW.
FannyW Posté(e) 27 décembre 2011 Posté(e) 27 décembre 2011 (...) .... Je crois qu'on a fait le tour de nos arguments, n'est-ce pas ? Je ne pense pas que tu changeras d'avis. Le mien est en tout cas solidement ancré, et ne repose pas sur l'émotionnel comme le tien (malgré que tu invoques un vote "de raison"...). J'entends juste ne pas être tenu pour responsable si les choses s'empirent : il ne faut pas se tromper de cible quand on est en colère, FannyW. Ton discours est bien rôdé, cela se lit (et ce n'est pas une nouveauté). Par mes propos, je mets en garde contre le risque d'un 21 avril. Et, comme à chaque fois, on a droit à un règlement de comptes avec le PS... UMP=PS, on aura compris que pour boogie44, c'est du pareil au même (que cela te plaise ou non, c'est malheureusement le même discours que le FN ). Je ne dis pas que c'est le FN, mais acquiescer en ce sens donne chaque fois un peu plus de force dans ce discours qui, à la longue, finira par faire le jeu de qui vous savez. SI on analyse certains points, la réalité aide (la vision européenne dominante (je souligne que cette dernière étant un outil INTÉGRALEMENT dévolu à l'économique, cela fait beaucoup de points de convergence sur ce point entre les deux grosses formations politiques)) mais c'est loin d'être un mimétisme parfait ! On ne peut pas laisser écrire que repartir 5 années comme celle-ci (avec une droite encore plus décomplexée) ne se fera sans dégâts pour les plus fragiles et pour les services publics, plus globalement. Qui joue la farce? En effet, nos discours sont divergents car tu te focalises sur le PS alors que moi je me focalise sur l'espérance pour les gens de gauche d'avoir au moins une chance de s'exprimer au second tour (et aussi lors des législatives qui suivront). On pourrait aussi se dire : Si c'est un duel FN-UMP comme la dernière fois, de ne pas voter UMP car c'est comme le PS, reste qui alors ? Le vote blanc, ca ne sert à rien dans l'état actuel (d'où ma remarque dans un message précédent sur la prise en compte de ce vote). L'abstention? C'est donner procuration aux autres. Voter FN ? De toutes façons, c'est la mort du système...Pourquoi pas à son tour de "jouer"? Là, soudainement, la démocratie aurait bon dos! Ah ben non, on dira alors que rien n'est joué car il y a les législatives. Bref, ...
Boogie44 Posté(e) 27 décembre 2011 Posté(e) 27 décembre 2011 on a droit à un règlement de comptes avec le PS c'est qu'en effet il y en a des comptes à régler... Lest petites oligarchies PS locales n'ont rien à envier à celles de l'UMP, les exemples sont légions, entre les "affaires" de fédérations locales cadenassées et les délires égotiques à la Jean Marc Ayrault et son aéroport. "Tu parles comme le FN", me dis-tu... le problème n'est pas à prendre par ce bout-ci : il convient plutôt de ne pas laisser ce parti être le seul à parler de tout ça ! Il est vrai que la différence fondamentale entre PS et UMP, à savoir l'attention et le soin minimum aux dispositifs sociaux, est tout à fait importante. Je le sais d'autant plus que je travaille dans un ITEP, où seulement 4 de mes élèves sont encore dans leur famille, tandis que les autres sont entre familles d'accueil et foyer ASE. Mais elle est à mon avis loin d'être aussi importante que ce que tu voudrais qu'elle soit, mon humble avis. Je ne suis pas un ancien communiste comme tu l'as supposé, j'ai commencé à travailler sous le gouvernement Jospin, et en tant qu'assistant social. J'ai une vision assez précise de la façon dont le PS s'attache à utiliser les dispositifs d'aide sociale. Ça m'a fait quitté le métier, entre autres raisons. Pour le reste, si je me bats symboliquement avec toi ici pour défendre le droit à un vote de conscience au premier tour, il est évident que je ferai comme Tijona au second. Te rends-tu compte qu'au nom de "l'espérance pour les gens de gauche à avoir une chance de s'exprimer au second tour" tu sacrifies leur espérance de pouvoir s'exprimer au premier ? Notre divergence se situe bien ici. Et tout comme je refuse de réfléchir avec les catégories de ceux qui me dominent et m'exploitent, je refuse de prendre à mon compte les discours du PS qui n'a d'autres stratégie que celle du "rassemblement anti 21 avril" et qui multiplie en même temps les postures de renoncement, dans le droit fil de son histoire de ces trente dernières années. C'est du chantage, purement et simplement. Mais ce qui me semble le plus important à répéter, inlassablement : si ça tourne mal, ce que je ne souhaite pas du tout (et bien qu'on soit rendu assez loin dans l'indécence la plus totale, c'est à dire que ça a déjà mal tourné), les électeurs à gauche du PS ne doivent pas être tenus pour responsables !!!
Freepaille Posté(e) 11 janvier 2012 Posté(e) 11 janvier 2012 Et pour voter utile, pourquoi les électeurs de gauche, PS compris, ne voteraient-ils pas tous Front de Gauche ? On éviterait ainsi un éparpillement des voix au premier tour et on aurait un duel "droite-gauche" au second tour... On fait ça ? Par contre, attention ! Ceux qui refuseront et s'entêteront à voter socialiste porteront la responsabilité d'un éventuel nouveau quinquennat sarkoziste...
prune2007 Posté(e) 11 janvier 2012 Posté(e) 11 janvier 2012 Je voterai pour le parti avec lequel mes idées sont en cohérence, même s'il ne sera pas au 2nd tour. Et même s'il y a un duel UMP/FN. Je me sens plus en démocratie à avoir la réelle liberté de choix au 1er tour, même avec UMP/FN au 2nd (après tout, si la majorité des gens veulent l'UMP, bah, voilà, je ne suis pas d'accord mais en France la majorité a raison), plutôt que me forcer à voter pour des idées auxquelles je n'adhère pas. Dans ce 2nd cas, c'est déjà une dictature pour moi. Et comme ça a été dit, un peu de proportionnalité ne ferait pas de mal.
genevièveT Posté(e) 12 janvier 2012 Posté(e) 12 janvier 2012 Et pour voter utile, pourquoi les électeurs de gauche, PS compris, ne voteraient-ils pas tous Front de Gauche ? On éviterait ainsi un éparpillement des voix au premier tour et on aurait un duel "droite-gauche" au second tour... On fait ça ? Par contre, attention ! Ceux qui refuseront et s'entêteront à voter socialiste porteront la responsabilité d'un éventuel nouveau quinquennat sarkoziste...
FannyW Posté(e) 13 janvier 2012 Posté(e) 13 janvier 2012 Je me sens plus en démocratie à avoir la réelle liberté de choix au 1er tour, même avec UMP/FN au 2nd (après tout, si la majorité des gens veulent l'UMP, bah, voilà, je ne suis pas d'accord mais en France la majorité a raison), plutôt que me forcer à voter pour des idées auxquelles je n'adhère pas. Dans ce 2nd cas, c'est déjà une dictature pour moi. Hum, apprenons à compter: Si la totalité des voix de gauche totalise plus de la majorité des suffrages exprimés mais que la nature PARTICULIERE de l'élection présidentielle ne permet qu'au deux candidats ayant obtenu le MAXIMUM des voix (bien évidemment TRES en deçà de la dite majorité) et que ce soit la droite ou son extrême ( et donc, du coup, plus de gauche), cela ne pose visiblement pas de problème???? Apparemment, pour l'auteur du propos ci-dessus, la dictature ne fonctionnerait que dans son (petit) cas au premier tour mais pas dans celui des électeurs de gauche qui se verraient une nouvelle fois "voler" une élection et "forcés" dans leur vote du second tour....On rêve! Eh bien, voter UMP au second tour par réflexe républicain ne voudra plus rien dire car de toutes façons ce sera la mort de l'école publique et de pas mal d'autres choses (avec en plus du FN récupéré). Il est assurément plus aisé de lutter contre un adversaire choisi et non subi (comme le sous entendent ceux qui veulent fanfaronner au premier tour et préfèrent la victoire de la droite plutôt que celle d'une certaine gauche). Ce serait un assez beau retour à l'arroseur.
matelot Posté(e) 14 janvier 2012 Posté(e) 14 janvier 2012 Je voterai pour le parti avec lequel mes idées sont en cohérence, même s'il ne sera pas au 2nd tour. Et même s'il y a un duel UMP/FN. Je me sens plus en démocratie à avoir la réelle liberté de choix au 1er tour, même avec UMP/FN au 2nd (après tout, si la majorité des gens veulent l'UMP, bah, voilà, je ne suis pas d'accord mais en France la majorité a raison), plutôt que me forcer à voter pour des idées auxquelles je n'adhère pas. Dans ce 2nd cas, c'est déjà une dictature pour moi. Et comme ça a été dit, un peu de proportionnalité ne ferait pas de mal. Je suis ok...et si cela amenait un duel ump/fn...je ne voterai pas ump par réflexe "républicain" car je ne vois pas en quoi ce parti est plus républicain que l'autre. Je voterai contre l'umps aux deux tours, même s'il s'agit de passer d'un côté à l'autre entre les deux tours! Il est temps de les virer, plus que temps!
prune2007 Posté(e) 14 janvier 2012 Posté(e) 14 janvier 2012 Je me sens plus en démocratie à avoir la réelle liberté de choix au 1er tour, même avec UMP/FN au 2nd (après tout, si la majorité des gens veulent l'UMP, bah, voilà, je ne suis pas d'accord mais en France la majorité a raison), plutôt que me forcer à voter pour des idées auxquelles je n'adhère pas. Dans ce 2nd cas, c'est déjà une dictature pour moi. Hum, apprenons à compter: Si la totalité des voix de gauche totalise plus de la majorité des suffrages exprimés mais que la nature PARTICULIERE de l'élection présidentielle ne permet qu'au deux candidats ayant obtenu le MAXIMUM des voix (bien évidemment TRES en deçà de la dite majorité) et que ce soit la droite ou son extrême ( et donc, du coup, plus de gauche), cela ne pose visiblement pas de problème???? Apparemment, pour l'auteur du propos ci-dessus, la dictature ne fonctionnerait que dans son (petit) cas au premier tour mais pas dans celui des électeurs de gauche qui se verraient une nouvelle fois "voler" une élection et "forcés" dans leur vote du second tour....On rêve! Eh bien, voter UMP au second tour par réflexe républicain ne voudra plus rien dire car de toutes façons ce sera la mort de l'école publique et de pas mal d'autres choses (avec en plus du FN récupéré). Il est assurément plus aisé de lutter contre un adversaire choisi et non subi (comme le sous entendent ceux qui veulent fanfaronner au premier tour et préfèrent la victoire de la droite plutôt que celle d'une certaine gauche). Ce serait un assez beau retour à l'arroseur. Après, on peut aussi discuter du fonctionnement de notre démocratie. Je ne suis pas du tout certaine que nos modes de scrutin soient les plus démocratiques possibles et surtout je ne suis pas sûre qu'en démocratie, le peuple fasse toujours les meilleurs choix. Reste qu'à l'heure actuelle, on a décidé que, quelques soient les choix du peuple, ce dernier devait les assumer. Cela dit, le PS n'est pas plus prêt que l'UMP à modifier les modes de scrutin de la plupart des élections. Le bipartisme les arrange beaucoup aussi. Mais ce que tu ne comprends visiblement pas dans le discours des personnes, qui comme moi, ne voudront pas voter PS, c'est que nous ne voulons ni du FN, ni de l'UMP, ni du PS. Point. Pour moi, il n'y pas UMP/FN à droite, Modem au milieu et Front de Gauche/EELV/PS à gauche. Il y a Modem/UMP/FN ; PS ; Front de Gauche/EELV. 3 choses bien différentes selon moi (oui, oui, il n'y a pas juste "quelques minimes" divergences de programme). Je ne suis pas d'accord avec les idées du PS, ne t'en déplaise, ça me fera une belle jambe qu'ils soient au 2ème tour. Alors oui, j'aurai peut-être le choix entre la peste et le choléra, mais pour l'instant au 1er tour, je ferai un autre choix, celui qui correspond à mes idées. Chouette, je vais aller fanfaronner .
Veronika2 Posté(e) 14 janvier 2012 Posté(e) 14 janvier 2012 bonjour, Voici les informations du Café Pédagogique Flash spécial : François Hollande promet un nouveau métier et des emplois face au décrochage et à la violence scolaire Le projet éducatif du candidat socialiste a commencé à prendre forme vendredi 13 janvier à Pierrefitte (93). François Hollande a fait des propositions concrètes pour lutter contre le décrochage scolaire et la violence scolaire, deux phénomènes étroitement liés à ses yeux. Il faudra encore attendre une dizaine de jours pour avoir une vision d'ensemble du programme éducation du candidat socialiste. "Il faut punir les comportements inacceptables, mais aucun élève ne doit être exclu de l'éducation". François Hollande a d'abord affirmé les principes. Et en premier le principe de l'éducabilité de tous, ce qui le démarque de son adversaire. Pour autant "on ne peut pas accepter la crainte" chez les adultes et les jeunes qui sont à l'école. Pour tenir ces engagements, sanctionner et éduquer, le candidat socialiste a fait six propositions concrètes. François Hollande est en forme. Il est drôle et ne manque pas de répartie dans les échanges avec les parents ou les jeunes. Il leur pose aussi des questions pertinentes qui montrent qu'il connaît ses dossiers. Il n'hésite pas à affirmer ses ambitions élyséennes. Il inspire confiance et ça tombe bien : c'est le leitmotiv de sa communication. La matinée commence par une visite dans les locaux de l'association AFPAD (Association pour la Formation, la Prévention et l'Accès au Droit) à Pierrefitte. François Hollande écoute longuement et discute avec les responsables de l'association, des jeunes, des élus, des parents, des cadres de l'éducation nationale. L'AFPAD fait de la médiation. Elle accueille les élèves exclus d'un des collèges de la ville et les remet sur les rails. Mais elle ne le fait pas seule. L'AFPAD est présente dans le collège et c'est là aussi que les élèves exclus viennent tous les matins de leur temps d'exclusion travailler. Cette formule du "fil continu" ne va pas de soi. Pour les enseignants, comment prendre le risque de croiser dans la cour un élève qui a été exclu après un incident grave ? L'AFPAD a des solutions techniques (en l'occurrence des horaires décalés) mais surtout humaines. L'association a tissé de vrais liens avec les enseignants, qui animent des ateliers AFPAD, les parents, la vile et le département de Seine-Saint-Denis. C'est cette position qui lui permet de ramener à l'école des jeunes qui ont dérapé et des jeunes décrocheurs. Le département aide à financer des voyages qui sont perçus par les élèves comme une reconnaissance et un réel appui. L'AFPAD aide les parents à faire face à la situation et elle fait un gros travail avec les élèves pour que la sanction soit comprise. Les résultats sont là : le nombre d'exclusions et de conseils de discipline sont en baisse. Quant aux élèves passés par l'AFPAD, ils terminent leurs études. Autour de la table tous étaient en lycée avec des formations en S, en BTS tourisme par exemple. Il revenait à François Hollande de faire de cette expérience locale un programme. Sarkozy aggrave l'insécurité dans les établissements. Pour François Hollande, la suppression de la carte scolaire et de milliers de postes d'enseignants ont eu des conséquences sur le climat scolaire et la violence scolaire. F. Hollande a cité quelques chiffres. Le nombre de surveillants a été divisé par deux. On observe une hausse des accidents graves "de 20%" , un chiffre peut-être un peu aventuré. Dans quelle mesure les enregistrements du fichier ministériel SIVIS sont-ils fiables ? Les chiffres officiels donnent 11,5 incidents graves dans les EPLE en 2007-208 pour 1000 élèves, 10,5 en 2008-2009, 11,2 en 2009-2010 et 12,6 en 2010-2011. C'est surtout leur concentration qui inquiète. Pas de rupture du fil éducatif. Mais pour F Hollande, "on ne peut pas accepter la crainte chez les adultes et les élèves... Notre devoir est d'assurer leur sécurité mais il faut que ceux dont le comportement est inacceptable puissent être suivis". C'est un nouveau "fil continu" que F Hollande veut généraliser. Un nouveau métier et six propositions. Le candidat socialiste a fait 6 propositions concrètes. "Il faut plus d'adultes dans les établissements". F Hollande s'est engagé à créer 60 000 postes d'enseignants et de non enseignants. Il veut créer un nouveau métier de personnels chargé de la prévention et de la sécurité dans les établissements où cela est nécessaire. D'après Vincent Peillon, chargé de l'éducation dans l'équipe de F Hollande, il s'agit d'éducateurs et non de policiers et ce sera des emplois de fonctionnaires. Les 3ème, 4ème et 5ème propositions touchent au métier d'enseignant : F Hollande veut encourager le travail en équipe, sans qu'on sache encore comment, et inclure un module de formation de gestion de conflit dans la nouvelle formation des enseignants. Il veut aussi revoir l'affectation des enseignants pour que des professeurs plus expérimentés se trouvent en ZEP, mais là aussi c'est un point en discussion avec els syndicats enseignants. Enfin F Hollande veut généraliser des dispositifs du type de l'AFPAD, c'est à dire encourager les liens avec le monde qui entoure l'Ecole. La prochaine étape du candidat en matière d'éducation c'est sa rencontre officielle avec les syndicats le 23 janvier. Ce sera peut-être le moment de mettre en avant face à N. Sarkozy un programme global pour l'Ecole et le métier enseignant. -- _________________________________________________________________ Le Café Pédagogique http://www.cafepedagogique.net
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