midjie Posté(e) 22 décembre 2011 Posté(e) 22 décembre 2011 Je dévie un peu par rapport à cette loi : J'ai vu ce joli reportage C'est clair, tout le monde est d'accord je pense sur le fait qu'il vaut mieux expliquer que mettre une fessée. Mais à mon sens, cette loi privilégie encore + les classes cultivées, qui ont cette facilité de communiquer. Les classes les + modestes (socialement, culturellement parlant), comment peuvent-elles apprendre tout ça d'elles-mêmes ? Ca m'avait horrifiée de voir dans ce reportage un couple (que j'ai senti équilibré et aimant, bien que strict) privé de ses enfants sur dénonciation de la maîtresse car l'enfant avait peur d'avoir une fessée pour sa bêtise faite en classe (si je me souviens bien). Tout le monde n'a pas les codes de la communication idéale avec un enfant (pas moi en tous cas, et même si je n'aime pas donner de fessées, il m'arrive d'en donner quand je suis à bout et qu'il me prend pour une quiche). Priver des parents en difficulté de mettre une fessée sous peine de leur retirer leurs enfants, c'est encore + les marginaliser. ces gens-là peuvent ensuite ''laisser tomber'' l'éducation et pour moi c'est terrible. Abandonner par peur de taper, laisser l'enfant libre de tout (je fais pas du tout le raccourci ''pas de fessée = enfant roi'' hein, pas du tout, je trouve cela débile même de penser ça) Je comprends l'intérêt de cette loi, pour protéger les enfants battus, ou les familles à la limite de déraper car ne voyant plus où est la limite de la violence, c'est évident. Et je sais aussi que c'est curieux, en effet, de réussir à se contenir, en classe, même si l'envie peut être forte, un jour, de baffer un élève qui le mériterait terriblement, et pourtant de ne pas réussir à se contenir à la maison de mettre une fessée à son propre enfant. Mais pourtant, je n'aime pas cette loi, qui m'empêcherait de mettre une fessée si besoin à mon fils ! Je suis d'accord avec ça.. Interdire la fessée, c'est très bien, mais il faut penser à accompagner les parents. Quand certains ont connu les fessées ,comme mode éducatif, comment peut-on leur demander de faire autre chose sans être aidé? Dans mon école, j'en croise énormément des familles comme ça et qui n'osent plus rien dire à leur enfant parce qu'ils ne savent pas comment faire autrement.
Anwamanë Posté(e) 23 décembre 2011 Posté(e) 23 décembre 2011 Je suis d'accord avec vous. Pas d'interdiction sans prévention, accompagnement etc... Et comme je l'ai dit plus haut cela serait inscrit dans le code civil et non dans le code pénal. Après...je pense qu'aujourd'hui on sait tous que ce n'est pas bien de taper ses enfants...il y a ceux qui tapent et qui savent que ce n'est pas bien mais qui ont des difficultés à trouver des alternatives...et ceux qui n'en ont rien à faire... pour ses personnes là je ne sais pas si de la prévention fonctionnerait et je crois aussi que malheureusement la "peur du gendarme" fonctionne bien...malheureusement...
mamiebrossard Posté(e) 23 décembre 2011 Posté(e) 23 décembre 2011 Il faut aussi faire la différence entre ceux qui tapent exceptionellement et ceux qui tapent régulièrement ! J'ai reçu 2 giffles dans ma vie par mes parents et j'avais dépassé les bornes et je ne suis absolumet pas traumatisé et je connais l'amour de mes parents ! Alors imaginons que quelqu'un de mal intentionné voit ces giffles et dénoncent ! J'aurai été privé de mes parents ? Comment faire la différence avec cette loi entre ceux qui auront dérapé une ou 2 fois et ceux qui déraperont sans arrêt ? Questionnement !
Lady Oscar Posté(e) 23 décembre 2011 Posté(e) 23 décembre 2011 Une simple enquête aurait révélé le caractère exceptionnel de ces deux claques
midjie Posté(e) 23 décembre 2011 Posté(e) 23 décembre 2011 Une simple enquête aurait révélé le caractère exceptionnel de ces deux claques Moi, j'ai connu un papa qui avait donné une fessée exceptionnelle à son enfant et qui s'est retrouvé au commissariat, avec placement du gamin en foyer, père en garde à vue... Bref, père et fils en sont sortis traumatisés.... De l'autre côté, j'ai eu dans ma classe une élève vraiment maltraitée (pas coiffée, vêtements sales, sent mauvais, frappée tous les jours, insultée, humiliée, servant de bonne à tout faire, enfermée à clé dans une pièce de la maison quand la famille s'en allait, absences très féquentes....) Bref, une vraie Cosette... C'était un vrai crève-coeur de voir la situation de cette gamine se détériorer. J'ai eu beau signaler à l'assistante sociale, à la psychologue, à la circonscription, sa situation, RIEN n'a bougé!!! Alors que cette famille était connue des services sociaux et avait un gros dossier chez eux!! La petite a fini l'année scolaire et a quitté le département l' année suivante avant que les services sociaux ne soient intervenus... Tout ça pour dire que même une enquête ne permettra pas forcément de dêméler le vrai du faux... Après...je pense qu'aujourd'hui on sait tous que ce n'est pas bien de taper ses enfants...il y a ceux qui tapent et qui savent que ce n'est pas bien mais qui ont des difficultés à trouver des alternatives...et ceux qui n'en ont rien à faire... pour ses personnes là je ne sais pas si de la prévention fonctionnerait et je crois aussi que malheureusement la "peur du gendarme" fonctionne bien...malheureusement... Je ne suis pas sûre que pour ces personnes la peur du gendarme fonctionne.. Je l'ai bien vu avec cette petite fille maltraitée dont j'ai croisée la route... La grand-mère et les oncles et tantes de cette enfant ne se sentaient aucunement coupables et n'avaient peur d'aucune sanction... Pourtant des lois existent déjà et ne semblent pas si bien appliquées que ça...
midjie Posté(e) 23 décembre 2011 Posté(e) 23 décembre 2011 C'est vrai qu'on se focalise sur la fessée mais il y a une violence qui est bien pire encore, car elle ne laisse aucune trace physique et pourtant elle vous laisse psychologiquement détruit.. Cette violence, dans les mots, dans les attitudes, elle ne se voit quasiment jamais... Et pourtant, elle fait bien du mal, elle aussi...
tasdeplumes Posté(e) 4 février 2012 Posté(e) 4 février 2012 D'autant que si la fessée, c'est une tape sur le derrière par une maman au bout du bout... certes c'est pas royal comme pédagogie, mais ça ne tuera pas son enfant et ça lui enverra quand même clairement le message que là "ça suffit" , il y a une limite. Le moyen reste maladroit, mais le but peut être atteint... C'est pas sur le terrain "maman au bout de tout qui en retourne une" qu'il faut légiférer, c'est sur la maltraitance, la vraie; et là, c'est pas qu'une affaire de loi, c'est une affaire de vigilance de tous et d'éducation parentale... gros chantier sociétal, mais qui pour une fois pourrait s'attaquer profondément au problème de la maltraitance, et pourrait toucher les familles "qui ne savent pas comment faire autrement" ou les familles chez qui ce sont des modes de fonctionnement "héréditaires". De plus, le débat ainsi engagé pourrait être fructueux.
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