Reconversion

[nono25]

Ca dépend des circos je crois... Dans la mienne, c'est avant le 10 février ! D'ailleurs si on demande une mise en dispo et qu'elle nous est accordée (mais là je rêve !!! :p)....est-ce qu'on peut changer d'avis en septembre et reprendre le boulot ??

[coquelicotdesiles]

Je pense que oui mais ils te donnent ce qu'il reste parce que tu perds ton poste

[nono25]

Ah oui mince... je n'avais pas pensé à ça !! :p

[nono25]

Je viens de vous lire toutes (car sauf erreur de ma part, il n'y a que des filles qiu s'expriment dans ce post) et plusieurs réflexxion me viennent etsi vous me le permettez, je vais vous les livrer avec mes 30 ans d'ancienneté....

Tout d'abord, première dérive de notre métier: la féminisation. Quand je dis dérive, n'y voyez pas mépris ou regret. Non simple constatation que font aussi les élèves, notamment les plus grands si je vous lis bien. L'école c'est le domaine des filles qui réussisent souvent mieux, des instititutrices et des mères qui s'occupent plus que les pères, il me semble, de la scolarité de leurs rejetons. Comment les garçons peuvent se retrouver dans cet univers, s'y investir, sans le mettre à mal à travers une virilité naissance et encore mal maîtrisée...? Et puis c'est quand même bien dans une école de pouvoir s'appuyer sur des collègues hommes pour pousser le coup de gueule qu'il faut quand il faut.

Autre remarque: le changement radical de début de carrière: quand je suis sortie de la feue Ecole Normale, j'avais 21 ans, j'étais a peu près correctement armée pour afronter une classe et comme tous mes collègues, j'étais seule dans la vie, sans enfant, avec une vie à faire. Vous, vous avez tous déjà votre vie, vous avez plus de 25 ans, des enfants, des crédits de maison.... Mes premiers postes, en milieu très rural, n'étaient pas de tout repos: plus de 30 gamins, 3 niveaux, voire 4 avecl es gamins en grande difficulté, pas d'ordi; pas de photocopieur (si si c'est vrai...!) bref des conditions minimalistes. Et ce que vous racontez, les soirées passées à bosser, le manque de temps, la fatigue, les coups de blues.... tout ça nous l'avons vécu. je ne sais pas ce qui fait que nous n'avons jamais envisagé de quitter l'Education Nationale... Peut être parce que passés ces premières années difficiles, nous avons un peu laché la pression, vécu sur notre expérience et relativisé les exigences ministérielles (eux passent, nous, nous restons...)

Dernière remarque: je pense que les enfants ont changé et les parents encore plus. D'ailleurs, bizarrement, plus l'école est dévalorisée socialement (les discours se multiplient qui annoncent fièrement "j'ai réussi dans la vie sans réussir à l'école..." grrr), plus les exigences des parents augmentent en direction des enseignants.

Je n'ai pas de conseil à vous donner. Les temps ont changé, la formation moribonde, des enfants zappeurs, une pression croissante, une suspicion de budgetivore qui gangrène toutes les strates de l'administration jusqu'aux collectivités locales.

Mais quand même, réfléchissez bien avant de quitter ce métier. Pour le statut bien sur, mais aussi parce qu'il reste un métier de transmission, de savoirs, de valeurs et de savoir être. Une fois débarrassé des scories de début de carrière, je vous assure qu'il y a du bonheur à prendre dans ce métier. En tout cas, personnellement je me sens beaucoup mieux maintenant qu'il y a 25 ans...

Bon courage.

Merci d'avoir apporté ton témoignage ! Ca me donne d'un côté envie de perséverer.... Je suis d'accord avec toi : beaucoup de femmes dans ce métier (trop ?!), des enfants de plus en plus durs, une dévaloriation de l'école,.... Je suis aussi bien consciente qu'il y a plusieurs années, vous galériez autant que nous...voir plus, sans photocopieur, sans ordi...mais il y avait peut-être plus de respect des élèves envers le maître ? Perso, j'ai commencé très jeune... 21 ans j'avais aussi ma première classe, vie entièrement à faire aussi pour moi...car pas de mari, pas d'enfant, pas de crédit...mais avec toutes les heures de boulot que je fournis depuis 3 ans, je ne vois pas comment je vais pouvoir réussir à construire quelque chose.....

[lenig2]

Ouai, moi je connais une fille qui est restée célib car elle passait son temps à...BOSSER! youhou!

[nono25]

Ouai, moi je connais une fille qui est restée célib car elle passait son temps à...BOSSER! youhou!

J'en connais aussi.... et moi, j'en ai pas spécialement envie !!! lool

[mincealors]

Ayant réussi à un concours infirmier, je pensais demander une dispo de droit (j'ai 2 jeunes enfants) pour commencer ma formation infirmière.

Etant de nature très prudente, je me suis renseignée auprès des syndicats et de mon administration ....

L 'administration enquête, et vérifie que la dispo octroyée de droit, n'est pas utilisée à d'autres fins (études, job etc ....)

Dans de nombreuses académies, les dispos sur autorisation (reprise d'études) sont de moins en moins accordées pour cause de nécessité de service.

Je n'ai donc pas tenté le diable et j'ai perdu mon concours infirmier puisque le congé de formation ne m'était pas accordé, ni la dispo pour études.

Eh oui, j'en suis là.

J'en ai hurlé de rage, mais je ne pouvais pas financièrement me permettre d'être licenciée de l'EN pour fausse déclaration .

Ton témoignage est édifiant

As-tu contacté un syndicat pour parler de ta situation?

[poupoupidou]

Bonjour

Amelie, je ne comprends pas bien pourquoi tu n'as pas poursuivi ta formation car, dans le cadre d'une dispo pour élever des enfants de moins de 8 ans, tu peux travailler (si ceci est compatible avec le fait que tu élèves tes enfants) ....

[chach31]

Ayant réussi à un concours infirmier, je pensais demander une dispo de droit (j'ai 2 jeunes enfants) pour commencer ma formation infirmière.

Etant de nature très prudente, je me suis renseignée auprès des syndicats et de mon administration ....

L 'administration enquête, et vérifie que la dispo octroyée de droit, n'est pas utilisée à d'autres fins (études, job etc ....)

Dans de nombreuses académies, les dispos sur autorisation (reprise d'études) sont de moins en moins accordées pour cause de nécessité de service.

Je n'ai donc pas tenté le diable et j'ai perdu mon concours infirmier puisque le congé de formation ne m'était pas accordé, ni la dispo pour études.

Eh oui, j'en suis là.

J'en ai hurlé de rage, mais je ne pouvais pas financièrement me permettre d'être licenciée de l'EN pour fausse déclaration .

Ton témoignage est édifiant

As-tu contacté un syndicat pour parler de ta situation?

pourtant, nombre de celles (et ceux) qui sont en attente de mutation pour rapprochement de conjoint notamment, ont un job m^me à temps partiel pour pouvoir joindre les 2 bouts... (ou alors je n'ai pas tout compris sur le post des mises en disponibilité, et des permut ratées l'an passé)

[Carolirotte]

Bonsoir à tou(te)s,

Je ne sais si je trouve rassurant ou inquiétant de lire autant de témoignages dans lesquels je me retrouve plus ou moins. Ca me rassure de ne pas être seule, mais cela témoigne d'un tel mal être des enseignants que c'en est vraiment désespérant !

Même si à la différence de coquelicot des îles (c'est mignon comme nom), j'ai toujours été persuadée que j'étais faite pour l'enseignement et mes premiers stages m'ont confirmé dans l'idée que ce métier me plairait. Et en effet, quand je suis avec les enfants, malgré le stress, la fatigue et les énervements parfois, ça me plait. J'aime échanger, partager, essayer de leur faire apprendre des choses, avec plus ou moins de succès.

Mais à côté de ça, je suis totalement "bouffée" par l'extérieur, j'ai du mal à me concentrer, à ne pas partir dans tous les sens. Chaque visite des conseillers pédas s'est révélée un calvaire : je n'en dormais pas la semaine avant et la semaine après, à reprendre mes préps des centaines de fois inutilement. J'ai été inspectée en T1 et ça s'est très mal passé, l'inspecteur n'a pointé que les points négatifs. Je dormais mal, avais continuellement des problèmes intestinaux, des insomnies, des rêves perturbés, des crises de larmes. J'ai pris un mi-temps annualisé et suis partie en voyage. J'ai dormi comme un bébé et n'ai plus eu aucun problème.

A mon retour, une visite dans mon école m'a éphémèrement rassurée : j'étais contente de voir les élèves et la classe que j'allais reprendre en cours d'année. Jusqu'à ce que je récupère mon rapport d'inspection de l'année précédente. Dramatique. J'apparais comme une débutante ne faisant aucun effort. Je me suis donc une fois de plus remise en question : suis-je vraiment faite pour ce métier ? Est-ce que j'apporte quelque chose à mes élèves ? Mes amis m'assurent que oui, mais je n'en suis plus si sure.

Comme beaucoup d'entre vous, j'ai toujours été une excellente élève, réussi brillamment le concours, dans les anciens boulots que j'avais fait étudiante, j'étais toujours considérée comme moteur et efficace. Là, juste comme nulle.

Et je me retrouve à avoir plus envie de retourner vendre des cardiofréquencemètres dans un magasin de sport bien connu ou me reconvertir en tant que fleuriste, architecte, skipper, journaliste ou que sais-je encore plutôt que de me reconfronter à l'école.

C'est dur.

Le même inspecteur revient cette année... j'ai peur.

[Themis75]

Ayant réussi à un concours infirmier, je pensais demander une dispo de droit (j'ai 2 jeunes enfants) pour commencer ma formation infirmière.

Etant de nature très prudente, je me suis renseignée auprès des syndicats et de mon administration ....

L 'administration enquête, et vérifie que la dispo octroyée de droit, n'est pas utilisée à d'autres fins (études, job etc ....)

Dans de nombreuses académies, les dispos sur autorisation (reprise d'études) sont de moins en moins accordées pour cause de nécessité de service.

Je n'ai donc pas tenté le diable et j'ai perdu mon concours infirmier puisque le congé de formation ne m'était pas accordé, ni la dispo pour études.

Eh oui, j'en suis là.

J'en ai hurlé de rage, mais je ne pouvais pas financièrement me permettre d'être licenciée de l'EN pour fausse déclaration .

Ton témoignage est édifiant

As-tu contacté un syndicat pour parler de ta situation?

pourtant, nombre de celles (et ceux) qui sont en attente de mutation pour rapprochement de conjoint notamment, ont un job m^me à temps partiel pour pouvoir joindre les 2 bouts... (ou alors je n'ai pas tout compris sur le post des mises en disponibilité, et des permut ratées l'an passé)

Tout dépend du motif de ta mise en dispo en fait : si tu prends une dispo pour élever un enfants de moins de 8 ans, tu continues à cotiser pour la retraite je crois. Tu n'as donc le droit de travailler que si celà te permet effectivement de continuer à élever ton/ tes enfants (en gros tu peux être ass mat)

Personnellement, je compte prendre une dispo l'année prochaine quoi qu'il arrive, mais je ne sais pas comment faire : dans l'idéal, je souhaite reprendre mes études, donc je demanderais une dispo pour ce motif, mais je ne suis pas sûre d'avoir le concours que je vise. Et puis si on me la refuse, je fais quoi? Est-ce qu'on peut changer le motif de dispo une fois celle-ci obtenue sans qu'on nous oblige à reprendre le travail?

Je ne veux plus enseigner, je suis à bout, j'ai même envie de demander une dispo là, tout de suite...

[chach31]

Personnellement, je compte prendre une dispo l'année prochaine quoi qu'il arrive, mais je ne sais pas comment faire : dans l'idéal, je souhaite reprendre mes études, donc je demanderais une dispo pour ce motif, mais je ne suis pas sûre d'avoir le concours que je vise. Et puis si on me la refuse, je fais quoi? Est-ce qu'on peut changer le motif de dispo une fois celle-ci obtenue sans qu'on nous oblige à reprendre le travail?

Je ne veux plus enseigner, je suis à bout, j'ai même envie de demander une dispo là, tout de suite...

pose ta question ici http://forums-enseignants-du-primaire.com/topic/190944-disponibilite-le-plein-dinfos-importantes/page__hl__disponibilit%C3%83%C2%A9__st__740 tu auras peut-être plus de réponse.

bon courage.