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Les vacataires


kekile9193

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Bonjour à tous,

Je suis vacataire plutôt bien considérée par les écoles dans lesquelles j'ai travaillé mais je sais qu'il n'en est pas de même partout.

Quel est votre point de vue sur ce type de poste ? sous-enseignant ? moyen d'entrer dans le métier ?

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Tout d'abord bienvenue dans le métier et dans le forum.

Es-tu vacataire en élémentaire ou dans le secondaire? Dans le privé ou dans le public?

Tu dis "école" donc ça doit être dans l'élémentaire, non? Dans mon département pas de vacataire dans le premier degré

Pour ma part j'ai commencé comme liste complémentaire dans l'élémentaire et dans le public.

J'avais donc le concours mais pas de formation (juste un aperçu par la PE1)

Il est évident que pour moi vacataire n'est sûrement pas un sous enseignant, il y a beaucoup de parcours bien différents qui mènent à être vacataire:

échec au concours mais désir de poursuivre dans cette voie, de continuer à apprendre sur le métier tout en payant les factures de base avec l'espoir soit de réussir le concours soit er assez lobgtemps pour le passer en interne

chômage dans sa branche donc moyen de payer les factures de base en attendant de trouver mieux...

Bref le problème pour moi est l'augmentation de travail précaire dans notre organisation (avec les AVS, et autres) ce qui me révolte vu que les collègues sont embauchés pour faire le même boulot avec les mêmes responsabilités mais sans garantie ni sur le court terme ni sur le long terme

Mon "opposition" est donc éthique.

Je sui en collège donc il y a des vacataires (qui vont, qui viennent selon les besoins) et je travaille avec eux (projets, sollicitation pour avoir des infos sur les gamins quand je suis Prof Référente..) tout comme je déconne avec eux devant la machine à café ou je parle avec eux tout court au même titre que je parle à l'agrégé ou au doctorant du coin ou à l'agent d'entretien ou la psy sco. Pour moi chacun participant à l'épanouissement et au développement au sens large des élèves, chacun étant un collègue à part entière, je me pose pas la question de ses diplômes, de son cheminement dont je n'ai connaissance qu'au fil du temps.

J'espère quand même bien que c'est partout pareil.

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Bonjour mra,

Je suis vacataire en maternelle et en élémentaire, c'est un peu comme si j'avais un poste de ZIL mais dans l'ensemble mes remplacements sont très courts, à la journée voir deux jours. Depuis que j'ai commencé j'ai passé deux fois une semaine dans la même école et un congé paternité de 11 jours.

Au départ mon statut me plaisait énormément, en peu de temps j'ai eu la chance d'enseigner dans tous les niveaux de la PS au CM2 et de connaître toutes les écoles de ma circon, les équipes, les modes de fonctionnement etc...

Aujourd'hui je me rends compte que j'ai envie de plus de profondeur dans mon métier: mettre en place des séquences, avoir plus de temps pour connaître les élèves....

En étant là à la journée on a souvent du mal à s'imposer, on passe son temps à faire des activités de réinvestissement, je n'arrive pas à gérer la différenciation et parfois j'avoue laisser les élèves en grandes difficultés de côté....

Enfin ,jusque là mes collègues sont tous très agréables avec moi, dispo pour m'aider, se renseigne sur mon parcours, le fonctionnement de la nouvelle formation...

Toutefois, j'ai entendu d'autres écho bien moins positifs: sur ma circonscription certains n'ont pas été reconduits, dans d'autres écoles il arrive parfois que les vacataires se fassent sortir des classes... une situation complexe à l'heure ou comme tu le dis nous devons payer nos factures, essayer de faire le métier qui nous plaît sans avoir la moindre formation ( enfin, six semaines de stage en responsabilité ;o) )

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Bonjour,

je suis d'accord avec mra. Les collègues vacataires font le même travail que nous pour des salaires bien inférieurs ( payés à la semaine, donc pas payés pendant les vacances).

La précarisation du métier est de plus en plus grande. Personnellement, je ne vois pas la situation s'améliorer à court ou moyen terme.

Tant que les décideurs penseront "économies" pour l'enseignement, la santé ou encore la recherche, la situation continuera à se dégrader.

Les réformes sont nécessaires mais il y a d'autres moyens pour les mettre en oeuvre que d'imposer sa loi sans concertation.

Pour moi, la situation des vacataires dans l'enseignement n'est donc juste que la généralisation d'un mode de recrutement (CDD) à un secteur jusqu'ici préservé.

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Je pense qu'effectivement le parcours de la personne peut changer le regard des autres perso quand je suis arrivée cette année j ai d emblé dit que oui je connaissais l' Ecole Quelques années d'AvS apprennent plus que l université. Du coup le doute n ai pas resté. Et puis au pire, ments je sais ce n est pas bien mais qui verifierait ???? C'est fou mais dans beaucoup de job si tu ne dis pas que tu as de l 'expérience m^me qq semaines et bien les personnes n'auront pas confiance (enfin je ne generalise pas mais quand dans mon école comment les remplaçants sont accueillis sourires devant et rires par derrière ....)

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Bonjour,

je suis d'accord avec mra. Les collègues vacataires font le même travail que nous pour des salaires bien inférieurs ( payés à la semaine, donc pas payés pendant les vacances).

La précarisation du métier est de plus en plus grande. Personnellement, je ne vois pas la situation s'améliorer à court ou moyen terme.

Tant que les décideurs penseront "économies" pour l'enseignement, la santé ou encore la recherche, la situation continuera à se dégrader.

Les réformes sont nécessaires mais il y a d'autres moyens pour les mettre en oeuvre que d'imposer sa loi sans concertation.

Pour moi, la situation des vacataires dans l'enseignement n'est donc juste que la généralisation d'un mode de recrutement (CDD) à un secteur jusqu'ici préservé.

Je suis 1000 fois en accord avec cela.

Dans notre circonscription, ça y est , les vacataires sont "utilisés". Je pèse mes mots.

Je suis "une ancienne liste complémentaire" moi-même, mise sur le terrain sans formation et cela remonte à 25 ans. :D , donc loin de moi l'idée de penser que les vacataires sont des sous-enseignants!!!! :thumbdown: Par contre, je suis révoltée et en même temps désabusée de voir où les décideurs en sont arrivés pour faire fontionner ou dysfonctionner notre éducation nationale.

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donc loin de moi l'idée de penser que les vacataires sont des sous-enseignants!!!! :thumbdown: Par contre, je suis révoltée et en même temps désabusée de voir où les décideurs en sont arrivés pour faire fontionner ou dysfonctionner notre éducation nationale.

+1

Je dirais dysfonctionner. Et les premières victimes, ce sont les vacataires eux-mêmes, complices de la baisse du nombre de reçus au concours dont la conséquence sera d'hypothéquer leur propre accès au métier de façon statutaire.

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Et les premières victimes, ce sont les vacataires eux-mêmes, complices de la baisse du nombre de reçus au concours dont la conséquence sera d'hypothéquer leur propre accès au métier de façon statutaire.

Victimes ou complices ?

Un complice partage la culpabilité, faut-il le rappeller.

Allez, je t'épargne une justification.... nous avons déjà échangé, vertement, sur ce sujet, et tu étais alors très sévère avec toutes celles et ceux qui acceptaient de bosser dans de telles conditions. Ta balance penchait alors largement vers le "complice" plutôt que vers le "victimes"...

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On peut être victime parce que complice de sa propre perte ... :heat:

mmmmhhh comment dire...

... ne pas travailler du tout me paraît (et certainement aussi à toutes celles et ceux qui se retrouvent dans des situations de "complices" comme tu dis, complices des fossoyeurs de la profession) beaucoup plus une perte que d'aller travailler dans des conditions inacceptables.

Perso, je travaille en ITEP et je ne me sens complice de rien du tout... après avoir été AVS-i pendant cinq ans, étudiant pendant trois dans une année où j'ai obtenu ce fameux nouveau master pro, je me retroue aujourd'hui à enseigner dans un endroit très difficile où je gagne à peine plus que je ce j'avais quand j'étais AVS... la seule chose positive c'est que l'expérience d'ITEP aide à se présenter aux oraux, auxquels je me prépare encore cette année.

Bref, il faudrait à mon sens une analyse sociologique appuyée sur un vrai travail statistique pour évoquer cette génération de "précaires de l'EN"... dans mon entourage d'anciens AVS, les néo titulaires du CRPE sont très peu nombreux (bien qu'on les entende évidemment plus), mais celles et ceux qui abandonnent l'idée de travailler dans le secteur sont très très nombreux (après plusieurs échecs au concours), celles et ceux qui vont se faire exploiter dans l'enseignement catholique sont très nombreux aussi, et ces derniers n'attendent qu'une chose, pouvoir se faire exploiter dans le public parce que quand même "c'est mieux que dans le privé" (alors qu'en fait pas du tout hein, c'est juste une portée symbolique pour eux).

Bref, quand il s'agit de juste bosser pour payer son loyer et, souvent, à manger pour soi et sa famille, on n'a pas l'impression du tout d'être des "complices de notre propre perte".

A titre personnel, une chose m'anime, et ça te fera peut-être plaisir : dès que je peux, je quitte ce secteur professionnel. J'en ai fréquenté les coulisses pendant de nombreuses années, et j'en suis à maints niveaux tout à fait dégoûté, même si je suis le premier à défendre la profession contre les clichés réactionnnaires qui fleurissent à son encontre.

La vérité, c'est que j'ai vu évoluer ce travail depuis dix ans à un point tel que je me demande si j'ai encore envie de le faire. La dose de naïveté, voire d'inconscience, qu'il faut aujourd'hui pour vouloir le faire sans se poser de questions est définitivement épuisée chez moi depuis bien longtemps. Et si j'aime le travail interdisciplinaire que je fais en ITEP cette année, je sais aussi que malgré ma volonté de rester avec ce public je ne le pourrai pas. Le monde est vraiment fou, et le notre en lambeau.

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  • 1 mois plus tard...

Bonjour,

J'ai commencé comme vacataire en 1992, comme suppléant, obligé d'en passer par là parce qu'il m'était alors impossible financièrement de préparer et d'obtenir une licence. Que doit-il en être aujourd'hui alors que 5 années d'études sont nécessaires ? Comment les familles modestes peuvent-elles assumer cette charge ? Comment faire en sorte que l'ascenseur social que permettait le métier d'instituteur avec le niveau bac requis en 1981 redevienne efficace avec bac + 5 en 2012 ?

Il était alors possible de pouvoir passer le concours d'admission si on avait un bac + 2 (non négociable) et après 3 années (sous payées) de suppléance ou en ayant élevé 3 enfants.

Qu'en est-il aujourd'hui ? Exiger 3 ans et maintenant 5 ans d'études avant l'accès au concours, n'est-ce pas risquer une fracture sociale entre les enseignants et la population française ?

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