dépression et crises d'angoisse - je ne veux pas reprendre en sept

[Pepettebond]

Ce qui va être réduit avec le traitement ce sont les idées noires, le sentiment d'impuissance et la peur immodérée de ne pas s'en sortir.

Tu peux proposer à ton épouse d'ouvrir un post "mon conjoint déprime", elle aura des réponses d'autres enseignants qui vivent le même combat et elle pourra mieux comprendre et surtout moins avoir peur ...

Pour le traitement vois avec ton toubib habituel car une angine blanche que l'on traite en commençant mollo se termine avec un traitement de cheval, de même si le traitement donné est trop fort il faut le réguler mais s'il est adapté il ne faut pas le réduire sous peine de devoir augmenter les doses de façon non raisonnable par la suite.

Pour la reprise en septembre pas de panique, il y a encore 23 jours pour avancer, trouver une solution plus gérable pour toi.

et l'aide d'un IEN et d'un délégué syndical pour avoir un poste plus adapté ...

[mra]

Aille, Doko, c'est pas glop, pour l'instant l'entourage.

Pour l'instant tu es rassuré, tu vas commencer ton traitement, voir le psy, le revoir, et puisla rentrée comme dir Pettebond, c'est pas maintenant. C'est sûr que vu de l'extérieur, ils se disent "ben nan, faut au moins qu'il fasse sa rentrée, qu'il essaie, quand même! Un minimum"

Si tu ne PEUX pas, ben tu ne PEUX pas...Et si dans 23 jours tu peux au moins essayer, essaie...Mais on n'est pas dans 23 jours, et on est pas là pour jouer les suppermen.

Ne parle plus de ton arrêt éventuel à ta femme, à la limite. C'est certain qu'il faut qu'elle digère tout cela, et fais ton bout de chemin jour après jour, rencontre avec les représentants syndicaux...Le médecin conseil du rectorat dès que ce sera possible.

Si ça se trouve (je suis pas psy mais enseignante comme toi) tu nous fais un beau burn out http://www.burnout-institute.org/infos/presse/P2B_8%20Burn-out.pdf

Alors un burn out on se relève lentement.

Ca arrive à des gens très biens, et qui reprennent une vie tout à fait normale une fois que tout est rentré dans l'ordre. Et je trouve que toi tu es combatif, tu as apparemment trouvé déjà un médecin qui comprend. Essaie de voir ton généraliste pour lui raconter tout cela. Pour l'instant il faut continuer à te prendre en main, et t'endormir chaque soir en pensant aux afforts accomplis, guetter chaque moment sympa, et te relever.

Garde ton courage, les proches doivent aussi prendre du temps. Ta femme ne croit pas qu'elle ne sera pas "heureuse", elle est sous le choc. C'est normal, elle t'aime, c'est pas facile de voir celui que l'on aime, mal.

[clag]

contente que ton rv ce soit bien passé!

ps: si après 2 semaines tu sens que ton traitement ne te convient pas , n'hésite pas à en reparler au médecin.

Et continue ta psychothérapie car c un travail de longue haleine.

COURAGE!

[melu34]

^{Je viens rarement par ici mais ton post me fait penser à la situation d’un ami PE et je voulais donc te raconter son parcours, cela pourra peut-être te donner des idées ou te réconforter…}

^{Remplaçant, le collègue apprend qu’il se retrouve dans une école un peu « chaude ». Jusqu’à là, rien de bien grave, équipe jeune et sympa, la rentrée s’annonce pas trop mal. Sauf qu’il hérite d’un CM1 avec des élèves pas faciles et depuis plusieurs années cette classe fait craquer les enseignants les uns après les autres. Et en effet, la classe s’avère difficile, inutile de rentrer dans les détails…}

^{Il apprend également très vite que le remplacement sera un remplacement à l’année. Il culpabilise sur la qualité de son travail, pleure quotidiennement, fait des crises d’angoisse à répétition avant d’aller en classe et nous le voyons s’éteindre à petit feu. Il y a cependant une super directrice dans son école qui lui conseille d’aller voir un médecin pour s’arrêter un peu et prendre du recul. Elle réunit l’équipe, l’équipe le soutient et ça lui fait beaucoup de bien.}

^{Il a donc été arrêté deux mois : médicaments et cure de repos. A son retour, la directrice (sur sa demande) a pris rendez-vous avec l’IEN pour une demande de changement de classe et il a ainsi terminé l’année avec des Grandes Sections. En fin d’année, il a demandé une disponibilité pour reprise d’études et il commencera à la rentrée une formation manuelle dont il rêvait depuis toujours. Pour la suite, il verra après sa formation. En tout cas, après une année terrible, il s’accorde désormais une grande pause.}

^{Voilà, ne baisse pas les bras, un métier ne doit pas avoir le dessus sur notre vie perso. Et je suis sûre qu’en allant chercher un peu d’énergie qu’il te reste, tu arriveras à sortir la tête de l’eau. N’hésite pas à aller taper à la porte de ta circonscription, ils ne peuvent pas te laisser comme ça et si on ne t’entend pas, tu trouveras toujours un médecin plus compréhensif qui acceptera de t’arrêter quelques temps...}

[Pepettebond]

^{Je viens rarement par ici mais ton post me fait penser à la situation d’un ami PE et je voulais donc te raconter son parcours, cela pourra peut-être te donner des idées ou te réconforter…}

^{Remplaçant, le collègue apprend qu’il se retrouve dans une école un peu « chaude ». Jusqu’à là, rien de bien grave, équipe jeune et sympa, la rentrée s’annonce pas trop mal. Sauf qu’il hérite d’un CM1 avec des élèves pas faciles et depuis plusieurs années cette classe fait craquer les enseignants les uns après les autres. Et en effet, la classe s’avère difficile, inutile de rentrer dans les détails…}

^{Il apprend également très vite que le remplacement sera un remplacement à l’année. Il culpabilise sur la qualité de son travail, pleure quotidiennement, fait des crises d’angoisse à répétition avant d’aller en classe et nous le voyons s’éteindre à petit feu. Il y a cependant une super directrice dans son école qui lui conseille d’aller voir un médecin pour s’arrêter un peu et prendre du recul. Elle réunit l’équipe, l’équipe le soutient et ça lui fait beaucoup de bien.}

^{Il a donc été arrêté deux mois : médicaments et cure de repos. A son retour, la directrice (sur sa demande) a pris rendez-vous avec l’IEN pour une demande de changement de classe et il a ainsi terminé l’année avec des Grandes Sections. En fin d’année, il a demandé une disponibilité pour reprise d’études et il commencera à la rentrée une formation manuelle dont il rêvait depuis toujours. Pour la suite, il verra après sa formation. En tout cas, après une année terrible, il s’accorde désormais une grande pause.}

^{Voilà, ne baisse pas les bras, un métier ne doit pas avoir le dessus sur notre vie perso. Et je suis sûre qu’en allant chercher un peu d’énergie qu’il te reste, tu arriveras à sortir la tête de l’eau. N’hésite pas à aller taper à la porte de ta circonscription, ils ne peuvent pas te laisser comme ça et si on ne t’entend pas, tu trouveras toujours un médecin plus compréhensif qui acceptera de t’arrêter quelques temps...}

Plus compétent, la maladie n'a rien à voir avec la compréhension , même s'il en faut ;

Un burn out , une dépression ce n'est pas une volonté délibérée de se mettre en roue libre, c'est le corps et le psychisme qui disent stop tu tires trop sur la ficelle j'arrête !!! Et donc un médecin compétent est là pour aider à retrouver l'équilibre nécessaire pour que le corps reparte, ... un temps de pause nécessaire pour guérir.

[mra]

Plus compétent, la maladie n'a rien à voir avec la compréhension , même s'il en faut ;

Un burn out , une dépression ce n'est pas une volonté délibérée de se mettre en roue libre, c'est le corps et le psychisme qui disent stop tu tires trop sur la ficelle j'arrête !!! Et donc un médecin compétent est là pour aider à retrouver l'équilibre nécessaire pour que le corps reparte, ... un temps de pause nécessaire pour guérir.

Oui il faut bien se dire ça. C'est un moment très douloureux qu'il ne faut vraiment pas prendre à la légère.

Le burn out par exemple arrive à des personnes perfectionnistes, très sensibles et pas assez surs d'eux. J'espère que Doko va bien reprendre confiance en lui. Il faut que tu apprennes à être indulgent avec toi-même, Doko, et prendre ce que tu crois être des défauts (ta sensibilité, ta capacité à te remettre en cause...) pour des forces, ta "marque de fabrique" et que tu aies plus confiance en toi. Enfin moi c'est ce que je crois en te lisant, hein?

En plus tu n'as pas l'air d'être du genre à te laisser abattre, alors une fois de plus ben continue et bon courage!

[laumaz]

voila le premier pas, bravo! c est deja du courage d avoir pris ce rendez vous, si si!

pour l arret, le psy est tout a fait competent pour t arreter, si ton etat le necessite

ton medecin traitant soigne les bobos du corps, le psy les bobos de la tete/coeur

comme tout le monde le dit, tu as encore 3 semaines devant toi, profites en, et si le 3 septembre tu paniques, et bien tu n iras pas, comme si tu avais une gastro majeure ou une entorse, et tu feras passer ton certificat medical d arret dans les 48h

bien amicalement

[Themis75]

Bonjour Doko,

j'ai eu moi-même de gros problèmes avec ma classe cette année, j'ai vécu un enfer. Fort heureusement, mon mari a été d'un grand soutien, même si au début il ne comprenait pas bien ce qui m'arrivait et a pu être très dur. Il a aussi eu bcp de mal à accepter l'idée de l'arrêt de travail et ça m'était insupportable de voir qu'il ne le concevait pas. Puis un jour, à force de lui expliquer, il a compris et m'a dit, que si je n'en pouvais plus il fallait que j'aille chez le médecin. Je ne travaillais qu'à mi-temps (et c'est probablement ce qui m'a permis de tenir) et les 5 jours où je ne travaillais pas se transformaient en un compte à rebours géant, c'était horrible. J'ai passé des nuits entières à pleure, à échafauder toute sorte de plans qui me permettraient d'avoir une "bonne" raison d'être arrêtée. Au final, je n'ai craqué qu'une fois, la semaine avant les vacances de février où je n'ai pas su y aller. Quand le médecin m'a vue arriver, il m'a passé un bon savon, pour lui j'aurais du venir le voir bien avant j'étais limite inconsciente. Il voulait m'arrêter 15 jours puis me revoir. Comme c'était les vacances en fin de semaine, il m'a arrêtée juste 2 jours mais du coup ça m'a fait une coupure de 3 semaines. Ensuite, j'ai repris, comptant le nombre de jours et même d'heures qu'il me restait à faire avant la fin de l'année. J'ai aussi tenu en m'accrochant à 2 absences prévues qui me faisaient du coup ne travailler qu'un jour dans la semaine.

Le dernier jour d'école, je ne l'ai même pas savouré, je n'avais qu'une envie, que ça s'arrête.

Cette année j'ai passé des concours que j'ai eu et je reprend mes études pour 3 ans. On verra bien après. Mais depuis que je suis libérée de cette classe tout va bien, je n'ai plus peur, je me sens de nouveau libre. Je m'interroge juste pour savoir si c'est le métier qui ne me convient plus ou si c'était juste une (très) mauvaise année.

Je te souhaite beaucoup de courage. Depuis que je t'ai lu, je cherche dans ma tête les arguments qui ont fini par faire admettre à mon mari l'idée d'un arrêt mais je ne m'en souviens pas. Je lui demanderai si lui se souvient!

[Pepettebond]

En fait les psychiatres donnent les arrêts sans problème, mais on préfère souvent ceux du médecin traitant cela garde mieux le secret médical

ben oui il y a quand même l'en-tête du médecin sur le volet pour l'employeur ....

Quoique dans ton cas , comme ça sans s'étendre, la raison de ta demande de changement de poste sera justifiée de fait ...

[ptitelolo]

Ça fait plaisir de voir que tu as déjà fait un grand pas Doko!

C'est rassurant de savoir que le psy t'arrêtera sans problème si ça ne va pas mieux dans 3 semaines, une sacrée angoisse en moins pour toi !

Effectivement si l'arrêt vient d'un généraliste, il est impossible de savoir quel est le motif de ton arrêt. Mais en même temps, il n'y a aucune honte à avoir d'être arrêté par le psy... Bref, un premier point positif !

Pour ton traitement, pas mieux que ce que j'ai lu dans les réponses précédentes, suis les prescription du doc, il sait ce qu'il fait

Bon courage, ta femme va vite comprendre l'étendue de ton mal être. c'est normal qu'elle sait besoin de temps. Quant à tes proches, essaie de ne pas t'en soucier autant que possible, même si je suis consciente que c'est plus facile à dire qu'à faire !

Tu as eu raison de te tourner vers ce forum, il y aura toujours quelqu'un a ton écoute derrière son écran

[Just_Summer]

Je ne saurais dire mieux que tout ce qui a été dit ici (ou sur d'autres posts traitant de sujets similaires). Juste plein plein de courage pour ce mois d'août et plein d'ondes positives.

Je voulais juste te dire, comme l'on dit d'autres, qu'il ne faut pas avoir honte d'aller voir un psy. Je pense que beaucoup de gens en consultent et bien plus qu'on ne le croit. Mon copain a vu un psy pendant 1 an. Il ne me l'a pas dit tout de suite mais lorsqu'il me l'a dit j'ai été contente de le savoir pour pouvoir l'accompagner. Sans spécialement lui être d'une grande aide, il a apprécié que je sois là, que je sache.

N'hésite pas à venir nous donner de tes nouvelles. Le forum est je pense une grande famille!

[Doko]

Merci encore une fois pour toutes vos contributions, pleines d'"ondes positives"

Ce midi, mon père est venu manger à la maison, nouveau déballage général, et lui qui est assez dur avec lui-même m'en a remis une couche sur le mode "mais tu es fou, ne fais pas ça, il faut prendre sur soi, tu vas y arriver, ne sois pas défaitiste, ta femme est là, moi aussi", etc. De toute façon, comment pourrais-je envisager d'être en arrêt une année entière ? C'est fuir le problème sans vouloir essayer de le résoudre.

Résultat, cet après-midi et pour la première fois depuis des années, j'ai fait un grand tout à vélo avec mon papounet, qui m'a fait le plus grand bien, tout en suivant le traitement à la lettre (Lexomil, antidépresseur...). On a beaucoup parlé, de tout et de rien, de sa jeunesse à lui et de ses échecs dans la vie (deux divorces, plusieurs deuils...), des échecs de son propre père à lui, etc...Et je ne sais pas si c'est l'effet des médocs ou quoi (ou les "coups de fouet" de mes proches), mais ce soir je me dis qu'après tout, quitte à échouer et à ne pas tenir longtemps, peut-être que je pourrais quand même essayer de faire la prérentrée et la première semaine de classe...

Je ne sais pas ce que les antidépresseurs font à ceux qui en ont déjà pris, mais là, à part être un peu dans le cirage, j'ai l'impression que mon cerveau est dans un lave-linge, sur le mode "lavage", et que les angoisses s'atténuent légèrement, même si mon problème n'est évidemment pas réglé. Pour résuler, ça cogite beaucoup, je me tate pour la rentrée (au moins la rentrée). J'ai encore 3 semaines pour me décider et je sais que j'ai l'option "ne pas reprendre" si jamais ça ne va pas le 30 août.

J'attends beaucoup de cette nuit avec la dose de cheval de Zopiclone qui m'a été prescrite, peut-être ma première vraie bonne nuit depuis 3 mois. Et puis profiter du beau soleil qui est revenu ! (plage...)Bref, j'ai un peu plus le moral ce soir, même si je marche sur des oeufs.

Profitez-bien de ces beaux jours qui arrivent également !

Themis75, l'effet "compte à rebours", je le connais très bien hélas, c'était comme ça l'année dernière avec mon premier CM2, moi je comptais même chaque jour le numéro des départements de France chaque jour pour me motiver (véridique !!). Ainsi, tel jour, je me voyais à Paris, le lendemain en Seine-Martime, puis en Seine-et-Marne, etc...on fait ce qu'on peut pour tenir !!