Aller au contenu

dépression et crises d'angoisse - je ne veux pas reprendre en sept


Doko

Messages recommandés

Doko

Je suis ton post et me permets de te parler aujourd'hui ! Je connais la dépression par l'intermédiaire de mon mari . Voilà : mon mari c'est un roc , vu de l'extérieur , un homme solide et fort ! Actuellement , il me soutient dans mon combat contre ma saleté de cancer avec beaucoup de membres de ce forum ( j'ai un post dans graffiti) .Il y a quelques années , il a fait une méga dépression , il ne pouvait plus faire face à sa classe avec ce sentiment de ne jamais y arriver , que les gamins avaient pris le dessus ..Je l'ai même vu pleurer pour ne pas aller en classe ....Sur le coup , je ne comprenais pas car il avait été longtemps Brigadier (BFC ) et l'IEN s'en servait même pour remettre des écoles en ordre quand des collègues (qui avaient demandé de l'aide à notre IEN) craquaient à cause des parents ou des gamins ...Et voilà , un jour c'est lui qui a craqué .Cela peut arriver à tout le monde , mon mari est en toute fin de carrière , si la réforme des retraites n'avaient pas eu lieu , il ferait cette année sa dernière rentrée !!!

Je veux te dire que ce que tu traverses , peut arriver à tout le monde .Il me semble que tu fais tout ce qu'il faut pour guérir car OUI LA DEPRESSION EST UNE MALADIE et pas un caprice de ta part et tant pis pour les gens qui ne le comprennent pas .Continue tes soins , continue à venir nous parler ici ....tout finira par rentre dans l'ordre .

Ce forum est formidable , vraiment , tu peux t'appuyer dessus comme je le fais en ce moment dans mon propre combat contre la maladie ...

Enfin , ne démissionne pas ou ne change pas d'orientation sans un gros travail avec ton psy ...le problème peut être ailleurs ( là , je fais une allusion à mon mari )

Pour ton épouse , continue à dialoguer avec elle , elle comprendra comme j'ai compris pour mon mari , même s'il y a un décalage de temps entre conjoints....

Enfin , dans quelle région es-tu ? Moi , je suis en Lorraine !!!

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

j 'ai eu ces symptômes

j 'ai été voir mon médecin généraliste (tu vas voir un autre médecin si le tien ne t entends pas justement pendant les vacances il peut mettre que le tien est en vacances et tu ne perds pas le parcours médicalisé )

il m 'a posé des questions m a informé que c était le professorat qui était la première profession qui pose des problèmes de syndrome dépressif

culpabilité tristesse sommeil pleurs

il avait une grille des signes de la dépression

il m 'a donne trois semaines d 'arrêt maladie et l 'adresse d un psy (je lui ai dit vous êtes sûr? la sécu va vous mettre en prison ?!)

je suis rentrée chez moi j ai pensé fiches de prep mais je n ai rien fait.

j ai pensé procrastination mais il y avait pas de plaisir ,plus d envie de travailler pourtant je voulais tellement transmettre !

j avais besoin du soutien de l équipe enseignante, dans une petite structure j aurais pu fonctionner

j ai fait deux colonnes

plaisir d 'enseigner et de s 'améliorer pas bien visible car toujours en train de cadrer .

payer moins que la catégorie B des fonctionnaires car pas de paye au mois de juillet aout et pas de treizième mois

pas de CE

faire de l image vis a vis des collègues, des parents ,de la direction .

des soirées envahies par mes livres ,des livres intéressants mais très chers commandés pour m aider

des formations par l inspectrice non adaptées à mes besoins .

des nuits courtes, une imprimante qui ne chôme pas ...

un maitre formateur m' a dit repasse le concours en province

j ai été voir le psy il m' a dit

vous voulez que je vous aide à continuer(ne pas être gêner par le fait de cadrer et apprendre à cadrer sans fatigue automatiquement ) ou à arrêter d être PE (refuser de travailler dans des conditions infantilisantes et non adaptées à ma personnalité ) :j ai fait un choix .

ps la reconversion est très demandée

trop pour l 'avis des recteurs

tu peux toujours prendre rendez vous avec l inspecteur .

je choisis de faire une reconversion (formation payée pas refusable tu fais un projet dans ce sens )ou vous m 'offrez le poste qui convient à mon tempérament .

prends bien soin de toi .

tu n es pas seul .

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour

Je ne sais pas si cela t'aidera mais je vais te faire part de mon expérience; En Avril mon mari a été dans ta situation (il n'est pas enseignant mais son travail est aussi source de stress....comme beaucoup en ce moment). il a consulté notre généraliste qui l'a orienté en urgence vers le psy du CMP. Je l'ai accompagné car je n'étais pas rassurée de le laisser conduire. Et je vais t'avouer que j'étais très mal à l'aise dans la salle d'attente car moi aussi mon éducation et mon entourage familial me poussaient à penser qu'il suffit de se remuer pour s'en sortir. Le psy a demandé à ce que j'assiste à l'entretien et de l'entendre m'a permis de comprendre la situation et de prendre la mesure des difficultés que rencontrait mon mari. il nous a aussi rassurés et a arrêté mon mari pour trois semaines. A l'issue de cet arrêt mon mari a souhaité reprendre et il a une consultation par mois avec une psychologue. Parfois il me parle de ses entretiens parfois non. Mais je suis là s'il souhaite en parler. Tout cela pour dire que tout l'entourage souffre lorqu'un des siens n'est pas bien. Inconsciemment, on se sent aussi coupable de ne pas pouvoir l'aider et on se demande ce qu'on aurait pu faire pour éviter cela . Aussi cela aiderait peut-être ta femme de t'accompagner à ton rendez-vous chez le médecin. Ce n'est pas facile c'est certain mais cela vaut peut-être le coup.

Alors bon courage et surtout patience...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Toujours et encore merci pour vos témoignages plein de réconfort.

Ca fait maintenant 5 jours que je prends les médicaments et, même si je dors un peu mieux, je me sens extrêmement fatigué comme je ne l'ai jamais été, plus envie de ne rien faire, plus aucun plaisir à rien, et je continue à broyer du noir par rapport à l'école. J'avais bien essayé de m'attaquer aux progressions de la période 1 mais plus les jours passent et plus je me rends compte que je n'ai VRAIMENT, vraiment pas envie de reprendre. Pas la force de me battre pour faire de la discipline en classe 6 heures par jour avec les loustics qui m'attendent.

Donc demain, normalement, je prends RDV chez un généraliste, un nouveau, en espérant tomber sur un compréhensif qui ne refusera pas de me mettre en arrêt si c'est nécessaire.

Et puis toujours, l'angoisse par rapport à mes proches qui ne comprennent pas que je suis malade et qui n'acceptent pas l'éventualité que je ne reprenne pas le travail, et ce pour un moment. Bref, c'est dur... :(

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour Doko,

J'ai connu les symptomes que tu décris: plus envie de rien, plus de force pour rien... le psychiatre me disait à ce moment là que c'est le cerveau qui se met en mode "survie".

Tu te sens comme un légume ? c'est une phase nécessaire de repos mental.

Moi j'ai passé un certain temps dans ma chaise longue à regarder les feuilles de l'arbre en face ...C'est inquiétant pour l'entourage peut-être, mais si c'est ce dont tu as besoin, fais-le !!!

Au début de ma dépression, j'ai essayé de garder le cap, de lutter pour tenir, mais ça ne fonctionne pas.

J'ai commencé à réellement entrer en guérison (ce qui est un processus long) quand j'ai accepté la situation,

accepté que c'est une maladie longue et sérieuse,

accepté de m'écouter,

accepté de ne plus trouver de gout à la moindre nourriture,

accepté de dormir 15 heures par jour,

accepté de ne même pas finir ce sudoku,

accepté de ne rien mais alors rien faire de la journée,

accepté qu'aucun livre ne soit intéressant,

accepté tout cela...

Ensuite, après cette période plus ou moins longue selon les gens, tu verras que les envies reviennent petit à petit, mine de rien...

un jour tu t'entendras dire "tiens, je boirais bien un café", et puis un autre jour "tiens, j'irais bien à tel endroit" et la machine sera de nouveau en route, crois-moi !

Comme je l'ai lu dans les messages, la dépression te permettra de voir les choses autrement, avec l'aide des psy, et tu ne seras plus jamais pareil après, mais tu seras toujours toi, je dirais même toi en plus grand ... c'est à dire, toi avec les mêmes traits de caractère, mais avec une conscience d'être qui tu es, d'être cette personne-là qui sait faire ceci mais qui ne peut pas faire cela, etc... et tu n'en seras que plus fort en toi même...

c'est peut-etre pas tres clair ce que je dis, pourtant c'est comme ça que je le ressens encore maintenant...

Pour l'entourage, c'est un grand bouleversement pour le conjoint, indéniablement, mais il faut bien lui dire que ceci n'est qu'un passage, que tu redeviendras actif et en forme et tout, qu'il te faut juste le temps... Si vraiment ta compagne ne comprend pas ce qui t'arrive, ton psy peut lui expliquer très facilement, ils en ont l'habitude.

Dernière chose: ne pense pas à reprendre le travail à la rentrée, tu ne peux absolument pas prévoir dans quel état tu seras, et si tu dois rester plusieurs semaines (ou plus) chez toi, accepte-le, tu n'en guériras que plus vite. Si tu l'acceptes profondément, que cela devient comme une évidence pour toi, les autres ne pourront plus rien contre, quoi qu'ils en disent...

Courage et patience,

à tres bientot

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Donne le temps aux évènements, Doko. Je n'écrirai plus ici pendant un moment , pas parce que cela ne me préossupe pas mais parce que je pars en camping.

Je prendrai des nouvelles dès mon retour!

Bon courage!

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

J'ai passé des journées couchée sur le canapé à regarder la TV (mais je serai incapable de te dire ce que je regardais). Je ne sortais plus, ma dépression m'avait déclenché une belle agoraphobie (j'ai fait une crise mémorable en plein supermarché).

Le psy m'avait rassuré la fatigue fait partie de la dépression, c'est le contre coup physique des crises, il faut prendre le temps de se reposer et surtout dormir.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour,

Comme tout le monde je vais dire qu'il ne faut pas que tu restes seul avec cela. Il existe un réseau "institutionnel" qui pourrait t'aider. C'est le réseau PAS (http://www.mgen.fr/index.php?id=1358). Mais ne néglige pas l'aide de l'IEN. Notre employeur (l'Éducation Nationale) doit protection à tous ces agents et c'est lui le premier maillon de la chaîne pour nous. La médecine du travail devrait aussi être un secours mais elle est tellement indigente dans notre ministère que des cas comme le tien ne sont absolument pas rares. Essaie quand même de contacter le médecin de prévention du rectorat et lui exposer ton cas. Dans le même ordre d'idée tu peux contacter les membres du comité d'hygiène et sécurité départemental (tu dois trouver la liste sur le site de ton IA). Ce sont des collègues qui devraient avoir une écoute attentive et pourront être de bons conseils.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Doko , je suis toujours là tout comme les autres membres de ce forum !

Rien de plus à rajouter au témoignage de Legacloma , c'est si vrai et si bien dit .

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Merci à Bluey pour son MP, je n'ai pas réussi à lui répondre par la même voie.

De rien! On est là aussi pour ça :)

J'ai commencé à réellement entrer en guérison (ce qui est un processus long) quand j'ai accepté la situation,

accepté que c'est une maladie longue et sérieuse,

accepté de m'écouter,

accepté de ne plus trouver de gout à la moindre nourriture,

accepté de dormir 15 heures par jour,

accepté de ne même pas finir ce sudoku,

accepté de ne rien mais alors rien faire de la journée,

accepté qu'aucun livre ne soit intéressant,

accepté tout cela...

Ensuite, après cette période plus ou moins longue selon les gens, tu verras que les envies reviennent petit à petit, mine de rien...

+1.

C'est exactement ça (sauf pour le sudoku, j'ai jamais aimé :lol: ). Personnellement, je n'ai pas pu commencer à aller mieux avant d'accepter d'aller mal, de ne plus me sentir honteuse et de me dire que tant pis si les autres ne comprenaient pas tout, je devais pour une fois penser à moi en premier.

Courage, la route est longue, mais tu n'es pas tout seul :wub: .

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Doko je suis aussi ton post de loin. Mais j'y ajoute mon témoignage pour que tu te rends comptes que tu n'es pas seul...

Il y a quelques années j'avais une classe sympa. Malheureusement j'avais un élève que je ne supportais pas. En ce1, il me cherchait et me draguait non-stop. C'était tellement malsain que je me sentait très mal. J'ai eu un accident de voiture la veille du nouvel an. Je n'étais plus en état de conduire. Pas assez de sommeil ni de concentration. J'ai été blessée à la jambe. J'ai donc été arrêtée 5 semaines. Cela m'a fait du bien mais je ne me suis pas occupée du réel problème. Donc quand j'ai repris ça a recommencé.

Un samedi matin à l'école le gamin me fait un énième coup et là j'ai senti la rage monter. Je me suis dit que soit je sortais de la classe soit je le collais contre un mur... Un gamin de 7 ans!!! J'ai donc ouvert la porte communiquant avec la classe d'à côté et je suis allée dans la sall des maîtres... Où ma directrice était. J'y ai fait une crise de tétanie, d'angoisse. Je ne pouvais plus respirer, j'étais couchée par terre. Je suis partie avec les pompiers.

Mon mari et mes parents ont eu un coup de téléphone du médecin des urgences. Eux qui minimisaient mon mal-être (ça ne se fait pas d'être dépressif chez nous!!!!) ont compris et sont venus me chercher ensemble symboliquement à l'hôpital.

Suite à cela j'ai été en arrêt et sous anti-depresseurs. J'ai beaucoup dormi malgré mon mari qui bossait et se levait à 6h tous les matins. Il ne m'en a pas voulu et m'a beaucoup aidée et protégée.

J'ai pû reprendre au bout de 4 semaines. Et j'ai pû gérer cet élève alors que ça me paraissait impossible. Mais le repos et le traitement m'ont permis de reprendre pied.

Cet année j'ai eu une classe dont personne ne voulait. Je me suis accrochée et j'ai tenu bon... Sauf que depuis 3 mois j'ai recommencé mes AD en faible dose car je me suis sentir repartir dans ma dépression. Je pense que c'est une vraie maladie qui chez certains revient périodiquement. Il fait apprendre à la repérer et l'apprivoiser et surtout ne pas culpabiliser.

Mon médecin m'a dit un jour où je me sentai faible d'avoir besoin de traitement que beaucoup plus de gens qu'on ne croit les utilisent (ou des somnifères ou anxiolytique) pour tenir dans notre monde de fou. De plus les nouvelles recherches montrent que les personnes qui souffrent de dépression chronique ont un dérèglement chimique au niveau cérébral que les AD en faible dose régulièrement aident à contrôler. Tout cela pour dire que ce n'est pas une faiblesse de caractère! Cela s'explique également physiquement!

Et je peux te dire que je change de cycle et de classe cette année et je retrouve le plaisir de préparer cet été et j'ai même hâte de reprendre, moi qui me voyais me reconvertir.

Les enseignants se mettent à nu 8h par jour devant les enfants. Nous sommes des comédiens qui jouent une pièce quotidienne et cela épuise. Les enfants étant des éponges ils repèrent rapidement nos faiblesses et en jouent. Nous avons un travail épuisant nerveusement et parfois physiquement. C'est, il me semble, de plus enplus reconnu. Donc pas de panique, tu n'es pas seul.

N'hésite pas à utiliser ton post pour te défouler, te décharger lorsque ça ne va pas. Tu trouveras toujours des oreilles bienfaisantes, j'en ai fait l'expérience sur un post "pour moi" lorsque mon mari à été diagnostiqué avec sa maladie.

J'espère que tu dors mieux et que tu te reposes dans la journée. Prends soin de toi surtout.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.
×
×
  • Créer...