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Posté(e)

Il est vrai que j'ai un peu oublié dans tout ça de faire du prosélytisme pour la méthode de lecture que j'utilise. Je le fais donc : c'est Bulle, de chez Bordas.

J'utilise aussi Bulle en soutien scolaire et je suis emballée par l'attente de la gamine avec laquelle je l'utilise :

la suite, la suite !!!

Cette forme de feuilleton dont on est impatient de connaître un nouvel épisode est un coup de génie !!!

Et c'est possible avec la démarche alphabétique de cette méthode !

Il fallait y penser...

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Posté(e)

Je ne comprends pas pourquoi tout le monde continue à croire que sous prétexte d'utiliser une méthode à départ syllabique on ne pourrait pas travailler les autres axes de la lecture (et de l'écriture : l'une ne va pas sans l'autre). Tous les axes développés par Goigoux sont travaillés en classe !

Au contraire : mieux l'enfant lit et écrit, plus vite il est autonome pour lire, comprendre, écrire. Le code est le support de nombre d'activités plus complexes. Il est plus simple de remettre dans l'ordre les mots d'une phrase quand on sait les lire en début d'année, ou décrire une phrase à partir de mots choisis et déchiffrables que de faire les mêmes activités en global (certains enfants y arrivent, soit parce qu'ils ont une bonne mémoire visuelle, soit parce qu'ils savent déjà plus ou moins lire).

Travailler la compréhension, la prise d'indices dans le texte, les inférences, tout cela se fait aussi, et même les méthodes syllabiques comme Taoki le proposent.

Posté(e)

Je ne comprends pas pourquoi tout le monde continue à croire que sous prétexte d'utiliser une méthode à départ syllabique on ne pourrait pas travailler les autres axes de la lecture (et de l'écriture : l'une ne va pas sans l'autre). Tous les axes développés par Goigoux sont travaillés en classe !

Au contraire : mieux l'enfant lit et écrit, plus vite il est autonome pour lire, comprendre, écrire. Le code est le support de nombre d'activités plus complexes. Il est plus simple de remettre dans l'ordre les mots d'une phrase quand on sait les lire en début d'année, ou décrire une phrase à partir de mots choisis et déchiffrables que de faire les mêmes activités en global (certains enfants y arrivent, soit parce qu'ils ont une bonne mémoire visuelle, soit parce qu'ils savent déjà plus ou moins lire).

Travailler la compréhension, la prise d'indices dans le texte, les inférences, tout cela se fait aussi, et même les méthodes syllabiques comme Taoki le proposent.

Je n'ai pas dit ça. Mais de la même façon, ça n'est pas parce qu'une méthode n'est pas 100 pour cent syllabique qu'elle ne développe pas les compétences de code.

Posté(e)

Je connais le travail de S. Garcia; ce qu'elle dit est que les méthodes syllabiques prennent en charge une composante qui est mise de côté par trop d'autres méthodes: ce qu'elle appelle l'inclusion, c'est à dire la répétition, l'entrainement autour de l'identification des mots. Sur ce point je suis entièrement d'accord avec elle. Mais son travail ne se porte que sur cette composante de la lecture, or ce que ne prennent pas en compte ces méthodes (et peu de méthodes en fait) c'est un véritable travail sur les autres composantes:l'apprentissage de la compréhension (cf les travaux de Bianco à Grenoble par exemple) et la mise en place de véritables projets d'écriture.

D'accord avec toi Archilecture pour dire que toutes les méthodes ne se valent pas, mais pas d'accord pour dire que les alphas, léo et léa, Bulle etc sont la solution à tous les problèmes que les élèves français rencontrent notamment au collège en lecture. Elles sont efficaces pour une mise en place de l'oralisation des textes mais pas pour les composantes que l'on nomme de haut niveau et qui doivent être abordées en CP.

L'inclusion n'est pas, à mon sens, limitée au déchiffrage. C'est une manière d'enseigner qui doit s'appliquer à toutes les composantes de la lecture.

On le voit particulièrement dans une méthode comme Ecrire et lire au CP, qui ne se contente pas du tout d'enseigner le déchiffrage mais fait un travail approfondi (avec répétition et entraînement) sur le vocabulaire, la grammaire et l'orthographe, tout en proposant aux enfants des textes littéraires de qualité.

Je n'ai jamais dit que les alphas, Léo et Léa ou Bulle étaient la solution à tous les problèmes ! Je dis que c'est à l'intérieur de cette famille de méthodes qu'il est prudent de choisir sa méthode de lecture si on ne veut pas prendre le risque de créer des blocages, qui sont ensuite très difficiles à surmonter (comme le disait un collègue, une fois le CP raté, on a beau essayer de rattraper le coup avec le RASED et un soutien orthophonique l'année suivante, c'est très difficile).

Par contre, utiliser une méthode de lecture efficace ne suffit pas ! Il faut bien entendu aussi structurer l'apprentissage de la langue. Là encore, c'est quelque chose que Ribambelle et les méthodes du même genre ne font pas du tout : les fichiers d'exercices proposent de la grammaire implicite, certes, mais de manière très impressionniste. Les notions sont abordées au fil de la lecture, mais ne sont pas reprises et retravaillées. Là aussi, c'est l'inclusion qui manque.

Il faut aussi travailler sur l'implicite pour parvenir à ces fameux traitements de haut niveau. Or, les méthodes comme Ribambelle ne proposent pas de travail systématique, là non plus, sur ce point. L'enseignement de l'implicite... est lui-même implicite ! Il est beaucoup plus intéressant, avec une méthode comme Bulle, de rester dans un même univers, de rebrasser le même vocabulaire en l'élargissant et de travailler explicitement le sous-entendu, l'implicite, la différence réel / imaginaire, les points de vue, etc.

Posté(e)

L'inclusion n'est pas, à mon sens, limitée au déchiffrage.

Je n'ai jamais dit ça, bien évidemment cela concerne toutes les composantes de le lecture et au delà de la lecture, les autres matières.



Je n'ai jamais dit que les alphas, Léo et Léa ou Bulle étaient la solution à tous les problèmes !

C'est pourtant ce qui est largement sous entendu lorsque les utilisateurs de telle ou telle méthode disent qu'il ont 100% de lecteurs à chaque fin d'année. Je suis toujours très soupçonneux devant ce genre d'affirmation.


On le voit particulièrement dans une méthode comme Ecrire et lire au CP, qui ne se contente pas du tout d'enseigner le déchiffrage mais fait un travail approfondi (avec répétition et entraînement) sur le vocabulaire, la grammaire et l'orthographe, tout en proposant aux enfants des textes littéraires de qualité.

J'ai cet ouvrage sous les yeux: le travail sur l'apprentissage de la compréhension est insignifiant, on ne peut parler d'apprentissage mais d'évaluation de la compréhension à la limite. Quant au travail de production d'écrit, il est du même niveau.

Je ne suis pas un partisan de Ribambelle pour revenir à cette méthode, pour toutes les raisons pointées déjà dans ce fil notamment, même si les auteurs ont réajusté il y a quelques années en faisant un fichier code (ils avaient dû sentir les remontées du terrain négative sur ce plan) mais il existe d'autres méthodes, expériences qui me semblent bien équilibrées, beaucoup mieux que certaines méthodes que tu cites. Les grilles d'analyse que l'on trouve sur le net ou dans la littérature montre bien ce point.

Posté(e)

C'est bien tout le problème : aucune étude sérieuse n'existe à ce jour.

Si, il y en a. Par exemple trois études menées à l'école d'orthophonie de Tours, sous l'égide de la faculté de médecine :

http://www.leolea.org/index.php/Evaluations-comparatives-des-methodes.-Memoires-diriges-par-B.Etienne.html

Etude de 2005 :

Dans 8 des 10 couples que nous avons étudiés, les enfants des 2 classes ont obtenu des résultats significativement différents. La méthode synthétique semble avoir été plus bénéfique que la méthode mixte non seulement pour des enfants qui n’avaient pas en début d’année tous les pré- requis nécessaires à l’apprentissage de la lecture, mais aussi pour des enfants qui avaient un bon pronostic de départ et ne semblaient pas présenter de déficit pouvant gêner cet apprentissage. De meilleurs résultats ont également été observés en conscience phonologique et en transcription phonologique. L’étude de l’évolution du langage oral n’a en outre montré aucune différence significative entre les 2 classes.
Ces observations nous ont amenée à nous interroger sur l’utilité du renforcement de la procédure logographique dans les méthodes mixtes, ainsi que l’incitation à utiliser une stratégie d’anticipation et d’aide par le contexte qui apparaît plus comme une stratégie compensatoire des difficultés d’identification des mots écrits. L’utilisation d’une procédure unique d’identification proposée par la méthode synthétique semble avoir été plus payante. Ces constatations rejoignent les données de la littérature à ce sujet.
Même si notre étude ne nous permet pas de tirer de conclusions certaines, elle induit quelques réflexions pour la pratique orthophonique. Premièrement, il semblerait important de s’assurer que les enfants ne présentant pas de bons pré-requis à l’acquisition du langage écrit, et notamment les enfants en retard de langage, puissent bénéficier d’une méthode synthétique d’apprentissage de la lecture. Deuxièmement, elle suggère l’importance de connaître la méthode de lecture de l’enfant pour interpréter au mieux un bilan de langage écrit, surtout au cours préparatoire.
Etude de 2006 :
Les résultats obtenus nous montrent qu’on ne peut conclure sur une équivalence des deux méthodes. Il ne suffit pas d’aborder les correspondances grapho-phonologiques pour structurer l’apprentissage de l’enfant. L’essentiel en définitive, est le moment d’introduction du décodage: il faut non seulement qu’il soit précoce, mais surtout qu’il précède chronologiquement toute démarche, sous peine de perdre l’enfant dans de l’aléatoire. L’utilisation de la procédure d’adressage systématiquement exploitée dans les méthodes mixtes s’avère hasardeuse, même si elle semble moins coûteuse dans un premier temps. Ceci avait déjà été mis en exergue par Bernard et Houvenaeghel concernant la maîtrise de la combinatoire et les capacités orthographiques. Notre étude étaie ces conclusions en les étendant au domaine de la compréhension. La méthode synthétique, loin d’empêcher l’accès au sens, le favorise au contraire en évitant les erreurs et les approximations successives. Les résultats obtenus ne signifient cependant pas que les méthodes phono-synthétiques soient des remèdes miracles pour tous les enfants en période d’apprentissage ; on constate seulement que les orthophonistes les utilisent très fréquemment dans les remédiations d’enfants pathologiques. (...) Notre étude nous permet donc de répondre à notre interrogation première en affirmant que l’approche synthétique est la méthode la plus efficace pour permettre à un maximum d’enfants d’accéder à la connaissance du code et à la compréhension du texte lu.
Etude de 2007 :
La différence des niveaux de langage écrit observée en CP entre des enfants ayant appris à lire, d’un côté avec une méthode mixte, et de l’autre avec une méthode synthétique se retrouve à l’évaluation de fin de CE1. Cet écart semble même s’être encore accentué, et de nombreux élèves des classes utilisant une méthode mixte se retrouvent en difficulté.
Celle-ci :

http://www.fmgerard.be/textes/Methodes.pdf

Ce ne sont donc pas les situations fonctionnelles en tant que telles qui posent problème mais bien l’adoption d’une approche idéovisuelle qui exclut ou minimise l’importance d’un enseignement explicite des relations entre code oral et code écrit dès le début de l’apprentissage de lecture. Nos résultats, parmi tant d’autres qui vont dans le même sens, soulignent simplement la nécessité d’accorder, dès le début de l’enseignement primaire, une place importante — pour ne pas dire prépondérante — à l’étude des mécanismes de décodage et, en particulier par l’enseignement systématique et progressif des règles de correspondance lettres-sons.

Encore une, menée dans un comté écossais pendant 7 ans, et portant sur 304 enfants dans 13 classes (voir directement le chapitre 2, le chapitre 1 est consacré à une discussion de méthodologie statistique) :

http://www.enseignementliberte.org/Aplect10-RapportENSAE.pdf

La conclusion à laquelle arrivent les enquêteurs écossais est sans ambiguïté : "Par dessus tout nous en concluons que l’approche phonique synthétique, (...), est plus efficace que la méthode phonique analytique, même quand celle-ci est enrichie d’un éveil phonique". L’avance prise par les élèves qui ont reçu un enseignement synthétique est d’environ 7 mois et demi. Ce retard n’est jamais tout à fait comblé et on constate encore des différences de niveaux à la fin de la Primary 7, particulièrement en ce qui concerne l’épellation des mots.

Posté(e)

L'inclusion n'est pas, à mon sens, limitée au déchiffrage.

Je n'ai jamais dit ça, bien évidemment cela concerne toutes les composantes de le lecture et au delà de la lecture, les autres matières.

Je n'ai jamais dit que les alphas, Léo et Léa ou Bulle étaient la solution à tous les problèmes !

C'est pourtant ce qui est largement sous entendu lorsque les utilisateurs de telle ou telle méthode disent qu'il ont 100% de lecteurs à chaque fin d'année. Je suis toujours très soupçonneux devant ce genre d'affirmation.

On le voit particulièrement dans une méthode comme Ecrire et lire au CP, qui ne se contente pas du tout d'enseigner le déchiffrage mais fait un travail approfondi (avec répétition et entraînement) sur le vocabulaire, la grammaire et l'orthographe, tout en proposant aux enfants des textes littéraires de qualité.

J'ai cet ouvrage sous les yeux: le travail sur l'apprentissage de la compréhension est insignifiant, on ne peut parler d'apprentissage mais d'évaluation de la compréhension à la limite. Quant au travail de production d'écrit, il est du même niveau.

Je ne suis pas un partisan de Ribambelle pour revenir à cette méthode, pour toutes les raisons pointées déjà dans ce fil notamment, même si les auteurs ont réajusté il y a quelques années en faisant un fichier code (ils avaient dû sentir les remontées du terrain négative sur ce plan) mais il existe d'autres méthodes, expériences qui me semblent bien équilibrées, beaucoup mieux que certaines méthodes que tu cites. Les grilles d'analyse que l'on trouve sur le net ou dans la littérature montre bien ce point.

Tout à fait d'accord !!!
Posté(e)

Dommage que vous soyez tous les deux sur une piste hasardeuse ...

Posté(e)

Louisbarthas, je ne peux considérer un mémoire de fin d'année d'étudiants comme une étude sérieuse...

Par contre je suis tout à fait d'accord avec l'étude de Braibant et Gérard qui combat l'emploi d'une approche idéovisuelle et demande un enseignement explicite des CGP. Et je pense comprendre l'hostilité de certains d'entre vous quant aux approches intégratives, mixtes, appelez ça comme vous voulez; vous pensez que, hormis les méthodes syllabiques, aucune méthode ne prend en charge cet apprentissage de façon dense et réfléchie, mais les dernières méthodes sorties prennent en compte cet enseignement explicite et structuré des CGP, aussi bien à mon avis que les méthodes "syllabiques". La différence entre les deux approches restant l'entrée par la lettre ou par le son...D'ailleurs les auteurs ne préconisent aucune des deux approches, ils indiquent juste l'importance de cet enseignement, ce que partagent actuellement tous les chercheurs travaillant sur ce sujet.

Sapotille, pourquoi est-il dommage que nous ne soyons pas du même avis que toi? Le débat, la querelle d'idée, tant que la courtoisie est présente, me paraissent intéressantes non?

Posté(e)

Sapotille, pourquoi est-il dommage que nous ne soyons pas du même avis que toi? Le débat, la querelle d'idée, tant que la courtoisie est présente, me paraissent intéressantes non?

Je trouve très dommage de chasser d'un revers de main l'excellente analyse d'Archilecture !
Posté(e)

Je ne chasse pas d'un revers de main il me semble. J'ai argumenté.

Posté(e)

Louisbarthas, je ne peux considérer un mémoire de fin d'année d'étudiants comme une étude sérieuse...

Je considère que c'est une étude sérieuse, elle est visible, elle peut être analysée.

Lors de mes études, les mémoires de recherche des étudiants étaient pris en compte par les professeurs qui pouvaient les citer dans leurs cours. Ces travaux menés par des étudiants en couronnement de leurs études et encadrés par leur directeur de recherche sont également cités dans les revues universitaires qui, de ce fait, les cautionnent. La réputation du directeur de recherche est engagée. On les trouve également cités couramment dans les notes des livres écrits pour le grand public.

A moins de remettre en cause la compétence et l'honnêteté des directeurs de recherche - mais aussi de leurs pairs qui ont également validé ces études - qui sont les garants de la scientificité des travaux qu'ils encadrent...

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